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...magne, en passant par la Provence et l'Alsace, à ce travailleur installé en métropole en 1946 pour reconstruire le pays ! Rappelons que, dès le lendemain des faits, une seconde violence s'installe, symbolique mais tout aussi cinglante, tout aussi inhumaine : celle du déni et du mensonge d'État. Le pouvoir impose la censure. La grande majorité de la presse reprend le discours officiel empreint de racisme. Ils taisent le nombre de victimes, rendent les manifestants coupables. La loi du silence règne pour longtemps autour des crimes de la nuit du 17 octobre. Il a fallu une lutte longue de plusieurs décennies pour rompre ce silence, pour contraindre la République à commencer à reconnaître ces crimes : par la voix du président Hollande, en 2012, puis celle du président Macron en 2021. Cette reconnai...
... notre pays, toutes, y compris les pages sombres, celles des crimes et plus largement celles du passé colonial qui fut tout entier une tache dans notre histoire. Commémorer le 17 octobre 1961, c'est enfin un geste de civisme : retenir les avertissements et tirer les leçons du passé. Le 17 octobre 1961 nous dit beaucoup sur ce que nous a légué la colonisation et qui marque encore notre société : racisme, inégalités sociales, discriminations territoriales, violences policières… Nos concitoyens issus de l'immigration, habitants des quartiers et des villes populaires, sont toujours pris pour cible en raison de leur origine ou de leur religion.
Des manifestations sont toujours interdites. Des hommes et des femmes sont toujours frappés par une police qui tolère en son sein la violence et le racisme. L'époque a changé, mais les maux du passé sont encore pour une large part ceux du présent.
…nostalgique de l'Algérie française, et qui fait étalage d'un racisme décomplexé, rance et xénophobe
...r France victime de discrimination capillaire, présent dans les tribunes de l'hémicycle avec d'autres personnes intéressées par le sujet que je salue, nombreux sont ceux qui attendent avec impatience cette consécration législative. Ce sujet, jusque-là largement ignoré, va enfin être rendu visible, comme l'a relevé M. Olivier Klein, qui dirige la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). La discussion dans l'hémicycle de cette proposition de loi présentée de façon consensuelle par la majorité et le groupe LIOT et très largement adoptée la semaine dernière en commission des lois constitue un signal fort adressé à toutes les personnes qui subissent la discrimination capillaire au quotidien et sont obligées de changer ou de travesti...
...es pousser à mettre en danger leur propre corps. Parler de discrimination capillaire, au fond, c'est, en creux, parler des autres discriminations dont nos concitoyens peuvent être victimes. Je ne vous ferai pas l'affront de parler d'intersectionnalité – je ne voudrais pas donner de l'urticaire aux députés de certains bancs. Pour le dire autrement, la discrimination capillaire est à la croisée du racisme, du sexisme, des violences de classe et de la discrimination physique. Il est quasiment impossible de faire valoir devant la justice des faits de discrimination sur ses cheveux, et ces affaires tombent trop souvent dans un vide juridique. Cette proposition de loi vient combler ce vide, et répondre à la demande des victimes. Pour conclure, je souhaite donc rendre hommage à toutes celles et à tou...
... qu'entre en jeu cet effet de liste qu'évoquait tout à l'heure Mme la ministre, que certaines variantes sont citées et non d'autres, se pose la question d'une hiérarchisation : ce n'est pas de bonne légistique. Enfin, nous ne pouvons détacher le texte de son contexte : il a effectivement une portée symbolique. En commission, puis lors de cette discussion générale, ont été prononcés les termes de racisme systémique, d'intersectionnalité, de normes arbitraires et oppressives, de représentations racialisées négatives, issues de l'histoire coloniale et de l'esclavage.
Attention, madame la ministre ! Si vous commencez à faire des différences, vous serez bientôt accusée de racisme systémique… Pour intervenir, il faut choisir le bon emplacement dans le droit. La discrimination capillaire peut être rattachée aux discriminations fondées sur l'apparence physique, le genre, l'origine, visées par la loi. L'arsenal est donc disponible. Le vrai problème est celui de la volonté politique. Je pose donc la question : quelle est la volonté du Gouvernement de lutter, par des actes, pa...
S'il y a un problème, ce n'est pas, comme certains voudraient nous le faire croire, que les discriminations n'existent pas, c'est qu'elles sont, à l'inverse, sous-estimées. La plupart des victimes ne portent pas plainte, parce que les plaintes, le plus souvent, n'aboutissent pas et qu'il est très difficile de prouver qu'on a été victime de discrimination ou de racisme. N'en déplaise à certains, le racisme est systémique dans notre pays ! Il est systémique car il cible toujours les mêmes catégories de Français, que ce soit pour un logement ou pour un emploi, qu'il porte sur les cheveux ou sur un autre aspect physique. Ceux qui en nient la réalité devraient plutôt se demander pourquoi le racisme et les discriminations sont devenus des éléments aussi structurant...
Non, il n'y a pas de racisme systémique dans notre pays. Les Français ne veulent pas de votre conception. Vous essayez de les opposer les uns aux autres, alors qu'il faudrait les rassembler. Le Gouvernement porte une responsabilité à cet égard : en s'en remettant à la sagesse de l'Assemblée, en accueillant ce texte avec « bienveillance », il est complice de la formation de ces fractures. Il n'a pas le courage de dire qu'à l'...
...ne question se pose : pourquoi excluez-vous certaines discriminations, par exemple celles qui sont fondées sur la taille ou sur la corpulence ? Vous invoquez le fait que l'on ne voit pas, à la vidéo, si quelqu'un est grand ou petit, gros ou maigre. L'argument est tout de même un peu léger ! N'est-ce pas plutôt parce que ces discriminations n'entrent pas dans la lecture selon laquelle il existe un racisme systémique ?
Tous ceux qui souffrent de discrimination à cause de leur taille ou de leur corpulence seront sensibles au fait que, dans l'hémicycle, la discrimination dont on parle est celle qui concerne les cheveux. La raison n'est pas que l'on voit les cheveux à la vidéo, mais que cette discrimination entre dans la lecture selon laquelle il y a un racisme systémique dans notre société ; il faut le dire très clairement. Madame la ministre, pourquoi n'évoque-t-on pas, grâce à une précision introduite par « notamment », les discriminations fondées sur la taille ou sur la corpulence ? Est-ce à dire que ces sujets sont seconds ? Telle est la question qui se pose lorsqu'on entend vos interventions et qu'on les met en perspective avec l'idéologie milita...
en soulevant des sujets liés à un prétendu racisme systémique. On ne parle guère des millions de personnes qui souffrent en raison de leur taille ou de leur corpulence. Vous allez me répondre que ces cas sont déjà prévus dans la loi. C'est vrai, bien sûr, mais il en va de même de la discrimination capillaire. Vous faites des choix ; assumez-les !
C'est incroyable ! Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, cher collègue Breton. Jamais je n'ai parlé de racisme systémique.
... sommes enfin en train de comprendre le sens de l'histoire et d'essayer de solder certains éléments du passé. Monsieur Breton, vous avez la nostalgie d'une certaine France, une vision fixiste, liée à ce que vous imaginez être l'histoire et la société. Or la société avance, il se passe des choses sous nos yeux, et c'est en cela que vous vous trompez. Vous vous interrogez sur le fait qu'il y a du racisme ou non. La France doit accepter son histoire. Ce qui s'est produit par le passé nous revient aujourd'hui, et nous devons l'accepter et l'intégrer, sagement, pour aller vers une société de paix et de fraternité, autrement dit vers la République. Il est très important de comprendre que la République, c'est aussi les treize ex-colonies réparties dans les trois océans. Dans le contexte géostratégiqu...
Eh oui ! Pourquoi, si l'on pousse la logique jusqu'au bout, n'inscrirait-on pas dans la Constitution la discrimination capillaire ? N'y a-t-il pas là un relent de racisme systémique ? Vous êtes dans une fuite en avant !
Vous dites : « Nous détenons la vérité, il existe un racisme systémique dans le pays et tous ceux qui sont d'opinion contraire – ce qui est pourtant leur droit – doivent se taire ». Est-ce cela, votre conception de la démocratie ? Le seul droit dont nous disposons en tant que parlementaires est celui d'amendement, et nous ne pourrions plus l'utiliser ? Tout cela est révélateur de vos tentatives d'intimidation.
...forme de revendication pour les droits civiques et la fierté noire dans une Amérique ségrégationniste. Les cheveux longs des hippies, avides de liberté, ont eux aussi été mentionnés. Ma collègue Danièle Obono a rappelé des réalités historiques : à partir du physique et, singulièrement, du cheveu crépu, l'infériorisation des personnes noires a été monnaie courante, a battu son plein, a justifié le racisme, l'esclavage et la division du travail social dans le monde, donc la déportation de millions de personnes. « Non professionnels », « sales », « négligés » : ce que disent ceux qui sont racistes, de manière délibérée ou inconsciente, à propos des cheveux de telle ou telle personne, définit implicitement ce qu'ils pensent d'elle. Un tel texte ne doit donc pas prêter à sourire : il doit nous incite...