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...grande sécurité d'approvisionnement en électricité, par comparaison avec les pays européens qui ont fait le choix de sortir du nucléaire ou d'en diminuer la part dans leur mix énergétique. Regagner en souveraineté énergétique restera pour la France un enjeu central dans les décennies à venir, y compris pour des raisons de politique extérieure. Ainsi, dans la mesure où la construction de nouveaux réacteurs nucléaires répond notamment à cet enjeu, il apparaît pertinent de dresser une estimation précise de ce gain et donc d'ajouter la souveraineté énergétique de la France à la liste des sujets qui devront être abordés dans le rapport mentionné au présent article.
Ensuite, dans quel domaine la France a-t-elle fait appel à la Russie ? Pour l'enrichissement de l'uranium, c'est-à-dire pour la transformation de l'URT en URE qui doit être utilisé à partir de 2023 sur les quatre réacteurs de Cruas-Meysse, et uniquement ceux-là.
Et en 2019, le projet Astrid – réacteur rapide refroidi au sodium à visée industrielle –, qui était reconnu par des spécialistes du monde entier comme étant capable de retraiter du combustible usagé, a été arrêté, après avoir coûté 750 millions d'euros, par la majorité actuelle.
Il s'agit aussi de faire un ajout concernant les capacités d'entreposage et de stockage des déchets et matières radioactives. Il est d'autant plus légitime que l'on vous questionne à ce sujet que, sauf erreur de ma part, seule la construction de six EPR – réacteurs pressurisés européens – a été évaluée – pas celle de six plus huit. Or nous sommes déjà confrontés à un manque de solutions en matière d'entreposage : les trois piscines d'Orano de La Hague seront saturées d'ici à 2030, même si l'objectif est d'augmenter leur capacité pour gagner 30 % de place supplémentaire. Outre cette situation déjà connue, l'éventuelle relance du nucléaire, qui accentuera l...
Nous plaçant dans la même logique que les auteurs de l'amendement précédent, nous nous interrogeons sur la gestion et le stockage des déchets dans la perspective de la construction de quatorze nouveaux réacteurs. Le site de stockage d'Orano à La Hague serait saturé à l'horizon de 2030 et ceux de Marcoule et de Cadarache risquent de l'être aussi dans quelques années. Quant au projet de centre industriel de stockage géologique (Cigéo) à Bure, il pourrait n'être disponible qu'à compter de 2035. Notre amendement traduit nos interrogations sur la manière dont on envisage la gestion et le stockage des déchet...
...i nous rappelle que nous sommes particulièrement vulnérables face à la puissance de la nature. Les catastrophes nucléaires seront de plus en plus violentes et nombreuses, ce qui met en danger les générations futures de notre pays et celles des pays voisins. Les riverains auront-ils le même niveau d'information que celui qui prévaut dans le périmètre des centrales si vous confiez les SMR – petits réacteurs modulaires – aux start-up plutôt qu'à EDF ?
Madame la rapporteure, nous insistons sur ces demandes car les éléments que vous avez communiqués jusqu'à présent ne nous paraissent pas suffisants pour prendre une décision éclairée et légitime. Il s'agit d'engager le pays dans la construction de quatorze nouveaux réacteurs, ce qui nous conduira à la fin de ce siècle, voire au début du XXII
Vous me permettrez néanmoins d'en rajouter une couche, madame la ministre : je souhaite, à travers cet amendement, obtenir des éclaircissements sur l'implantation des futurs réacteurs sur le territoire national. Il s'agit de prévoir une évaluation objective des lieux pressentis, qui tienne compte des risques sismiques, de l'approvisionnement en eau et des questions relatives au foncier. Il s'agit là d'un amendement de bon sens, dont l'adoption éclairerait la représentation nationale et tous ceux qui s'intéresseront au choix des sites susceptibles d'accueillir les futurs réact...
Il s'inscrit dans le même esprit que celui qui vient d'être présenté par notre collègue Pierre Cordier. Le Président de la République a annoncé la construction de quatorze nouveaux réacteurs. Si l'implantation de certains d'entre eux est connue, on peut considérer assez naturellement que ceux pour lesquels le choix reste en suspens suscitent des interrogations fortes dans les territoires potentiellement concernés. Vous avez certes indiqué que les réacteurs ne seraient installés que dans des sites déjà existants. Vous savez toutefois que la concurrence – pardon de le formuler ainsi ...
Il est identique au précédent, pour les mêmes raisons : le rapport dont il est question devra être rendu avant le dépôt de la future loi de programmation sur l'énergie et le climat (LPEC), c'est-à-dire d'ici quelques mois. Au-delà des sites déjà connus, je ne suis pas certaine qu'EDF et l'État soient en mesure de se prononcer sur l'emplacement des huit réacteurs EPR2 qui restent à l'étude. Il me paraît donc relativement irréaliste de leur demander de dresser une telle liste dans un délai aussi court.
Nous avons demandé un scrutin public sur cet amendement qui porte sur une question importante. Vous prévoyez de construire des réacteurs nucléaires qui – s'ils voient le jour – seront prêts dans quinze à vingt ans : or, au vu des conséquences de l'accélération du changement climatique, il est incroyable de vous entendre dire que tout est prévu, et ce alors que le Président de la République lui-même posait il y a quelques semaines la question : « Qui aurait pu prédire […] ? » Alors oui, nous avons besoin d'un rapport du Gouvernem...
Par ailleurs, s'agissant des rejets, il arrive parfois qu'un réacteur rejette de l'eau plus froide que la température du fleuve elle-même.
...mploi et en formation pour faire face à une telle relance. Le 15 novembre dernier, Alain Tranzer, délégué général à la qualité industrielle et aux compétences nucléaires d'EDF, estimait qu'il serait nécessaire de recruter 10 000 à 15 000 personnes par an pour la période 2023-2030, ce qui représente quelque 300 000 emplois. En effet, la prolongation des installations et la construction de nouveaux réacteurs entraîneront un accroissement de la masse de travail alors que les sous-traitants, qui accomplissent la majeure partie des interventions d'entretien, sont déjà sous pression. Parmi ces 40 000 travailleurs, on compte environ 5 000 nomades qui parcourent la France au gré des chantiers. De même, l'exigence de rémunérations justes, de garanties collectives et de conditions de travail correctes const...
J'aimerais éclairer le Parlement sur un point. RTE s'est vu confier la mission d'établir certains scénarios – il les a d'ailleurs présentés. L'un d'eux prévoit 100 % d'énergies renouvelables. Or vous préemptez le choix démocratique de notre assemblée en inscrivant dans le projet de loi la construction de quatorze réacteurs, ce qui correspond au scénario le plus nucléarisé. En revanche, RTE n'est pas chargé d'évaluer la robustesse des centrales nucléaires face au changement climatique. Une telle tâche relève de la recherche et de la prospective, qui font totalement partie des missions de l'IRSN – cela devrait nous interpeller. Par ailleurs, d'après les derniers rapports, le changement climatique est plus rapide et...
À cet égard, nous avons plusieurs questions car, entre un ministre de la transition écologique qui évoque un scénario de réchauffement de 4 degrés à l'horizon 2100 et une ministre de la transition énergétique qui veut construire quatorze nouveaux réacteurs nucléaires, lesquels nécessiteront de l'eau pour être refroidis, nous avons l'impression que le Gouvernement est climatosceptique. Voici donc nos questions, afin de nous éclairer, ainsi que les Français. Premièrement, l'industrie nucléaire constitue le deuxième poste de consommation d'eau en France. Qui arbitrera donc, à un horizon de vingt ou quarante ans, la répartition de la ressource en eau...
.... Nous n'avons pas assez réfléchi aux impacts du changement climatique sur les décisions que nous prenions. Nous essayons désormais de rattraper les choses, ce qui pose certaines questions. La première d'entre elles est celle de la disponibilité de l'eau pour appliquer les mesures que nous prenons ici : nous nous sommes insuffisamment penchés sur ce point. Il en va de même du refroidissement des réacteurs nucléaires, sachant que nous allons aussi lancer – j'y suis favorable et en ai même été l'une des artisanes – un grand programme de fabrication d'hydrogène. Or, pour fabriquer de l'hydrogène vert ou décarboné, il faut beaucoup d'eau. Tout cela a-t-il été bien envisagé ? Avons-nous cessé de réfléchir en silos pour évaluer d'un point de vue global nos futurs besoins en eau ? Avons-nous bien antici...
Nous parlons de l'éventuelle relance de la filière nucléaire, qui reposerait – cela a été dit – sur la construction de nouveaux EPR à proximité immédiate des sites existants. Cela induirait de facto une concentration des réacteurs dans des périmètres très délimités, ce qui paraît d'ailleurs cohérent pour des raisons de sécurité. Cela étant, dans l'hypothèse de la construction de ces EPR, il serait nécessaire d'évaluer le risque de suraccident qui découlerait de cette hyperproximité entre les nouveaux et les anciens réacteurs. Une telle évaluation nous paraît absolument indispensable pour permettre à l'exploitant et surtou...
...user, madame la rapporteure, madame la ministre, mais un simple « défavorable » me semble un peu court. Depuis tout à l'heure, nous ne cessons de souligner, à l'instar de notre collègue Wulfranc, qu'il faut muscler le rapport visé à cet article. Le risque de suraccident est à cet égard une question sérieuse. Nous le savons depuis le début, pour des raisons de sécurité, la construction de nouveaux réacteurs s'effectuerait dans l'enceinte d'équipements déjà existants, mais une telle entreprise renforcerait aussi le risque de suraccident. Je vous demande donc de bien vouloir me donner une réponse sérieuse sur ce point. Par ailleurs, nonobstant ce que vous avez rappelé hier, madame la ministre, et ce qu'a encore affirmé tout à l'heure Mme la rapporteure, nous souhaitons vivement obtenir des précision...
...t centrale. Les énergies renouvelables nécessiteront près de 100 milliards d'euros d'investissements, auxquels s'ajouteront ceux relatifs à l'adaptation du réseau – 100 milliards, c'est en tout cas la somme qu'Enedis prévoit d'investir dans les prochaines années. Et le nucléaire nécessitera des fonds d'une ampleur comparable, aussi bien pour réaliser les carénages que pour construire les nouveaux réacteurs. Vous avez fait part de votre volonté, madame la ministre, d'éclairer le Parlement, et donc le pays, sur les modalités de ces financements d'ici à la fin de l'année. C'est une bonne chose et nous attendons ces précisions avec impatience. Je rappelle à cet égard que nous nous attacherons à ce que cette architecture de financement échappe à la logique actionnariale, qui est selon nous incompatibl...