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La campagne présidentielle derrière nous, se dispersent au fil des semaines les mensonges et la propagande qui ont été vos principales armes pour conserver l'Élysée. L'industrie lourde a fait savoir récemment qu'à elle seule elle aura besoin de douze EPR d'ici 2030 pour pouvoir réindustrialiser la France… Douze réacteurs supplémentaires pour un seul secteur de l'économie.
Comment, dès lors, croire, madame la ministre, que quatorze EPR suffiront pour toute la France ? Le rapport RTE, que vous citez abondamment, avait d'ailleurs vendu la mèche et prouvé votre hypocrisie bien avant aujourd'hui, en soulignant qu'avec seulement quatorze réacteurs nucléaires supplémentaires il n'était possible de rapatrier que deux points d'industrie dans le PIB en 2050, alors que vous en avez perdu dix en trente ans !
La vérité, c'est qu'il est impossible de rendre durablement du pouvoir d'achat aux Français, de réindustrialiser massivement notre pays et notre continent et d'assurer une vraie transition écologique sans un redéploiement massif de la filière nucléaire en France et en Europe. Il est absolument intolérable que votre texte acte le délai surréaliste de quinze ans pour construire un réacteur, alors qu'il faut entre six et huit ans à nos concurrents chinois, russes et coréens pour livrer des centrales.
Il est déplorable, madame la ministre, que vous ayez refusé tous nos amendements de bon sens visant à rouvrir Fessenheim pour prouver que nous pouvons faire fonctionner les réacteurs sur soixante ans, voire sur quatre-vingts ans, et tout aussi déplorable de refuser systématiquement d'envisager sérieusement le déploiement de la cogénération nucléaire, technologie sérieuse au potentiel considérable, de refuser tous nos plans pour relancer l'innovation des différents réacteurs de quatrième génération ainsi que toutes nos propositions pour relancer Euratom.
La Commission nationale du débat public a préféré jeter l'éponge quand elle a compris que les dés étaient pipés dès le départ. Vous mentez de même sur les coûts réels du nucléaire : êtes-vous capable de dire avec précision combien vont coûter la prolongation de nos vieux réacteurs et la construction des nouveaux ? Non, bien sûr, car vous n'en savez strictement rien. L'EPR de Flamanville était annoncé à 3 milliards… Là encore, c'était faux puisqu'il va coûter au minimum six fois plus.
Chers collègues, avant de voter, prenez conscience que, si un accident grave venait à toucher un jour un des réacteurs dont vous soutenez aujourd'hui la prolongation ou la construction, vous en porteriez la responsabilité et la culpabilité !
... financiers nécessaires aux missions de l'IRSN, de l'ASN et du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives. En définitive, ce texte nous donne les moyens de maîtriser notre empreinte carbone au travers d'une politique volontariste qui nous permettra de respecter nos objectifs climatiques. Grâce à lui, nous simplifions les procédures en dispensant les projets de construction de réacteurs d'étapes administratives multiples, sans jamais rogner sur la sûreté ; nous permettons d'anticiper le démarrage des travaux qui ne revêtent aucun caractère sensible dès l'obtention d'une autorisation environnementale ; nous autorisons la mise en compatibilité par décret des documents d'urbanisme, ce qui accélérera le développement des infrastructures nucléaires. En d'autres termes, nous atteigno...
L'article 4 introduit la faculté d'anticiper les constructions, aménagements, installations et travaux réalisés en vue de la création de réacteurs électronucléaires dès la délivrance de l'autorisation environnementale. En pratique, cela implique que des travaux pourront commencer avant l'autorisation de construction du réacteur. Il nous paraît particulièrement périlleux d'opérer une distinction entre les différents bâtiments des installations nucléaires. L'autorisation environnementale en vue de la création d'un réacteur nucléaire est déli...
...installations nucléaires dès la réception de l'autorisation environnementale, en enjambant donc l'autorisation de création. Cette anticipation, qui peut apparaître comme une simplification de procédures sans grand intérêt, a en réalité des conséquences très concrètes, notamment sur la participation du public. Comment pouvez-vous trouver pertinent d'autoriser le lancement du chantier d'un nouveau réacteur pressurisé européen (EPR) alors même que l'enquête publique n'est pas terminée et que les citoyens n'ont pas pu exprimer leur avis ? Vous renforcez le sentiment de défiance à l'encontre des responsables publics, qui ne cesse de croître au fil des années, en agissant de la sorte. À défaut de pouvoir vous convaincre, je conclurai par le message d'alerte envoyé par l'Association nationale des comit...
...en cause, mais bien le droit social qui s'applique à eux : il s'agit d'éviter tout dumping social sur les chantiers nucléaires, ce qui nous semble la moindre des choses. Je rappelle que le groupe Bouygues, grande société s'il en est, et certains de ses sous-traitants, ont été définitivement condamnés par la Cour de cassation pour avoir employé plus de 460 travailleurs détachés sur le chantier du réacteur pressurisé européen (EPR) de Flamanville et pour avoir manqué aux règles les plus élémentaires qui régissent ce statut – qui sont pourtant fort peu nombreuses, malgré la réforme menée lors de la précédente législature. Il me semble que nous pourrions être d'accord pour défendre cette exigence sociale. C'est vraiment un minimum.
...tre en cause le choix de l'accélération des procédures pour la construction des EPR. Aujourd'hui, les caractéristiques techniques n'ont quasiment pas d'impact, ou n'ont qu'un faible impact sur la sécurité et la sûreté, sur lesquelles nous ne transigeons pas, comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire. L'anticipation se fait parallèlement aux procédures qui entourent la construction du cœur du réacteur. C'est pourquoi nous souhaitons que ces amendements soient rejetés.
...itiale de l'article 4, aux termes de laquelle le démantèlement des installations et la renaturation du site, dans l'hypothèse où l'exploitant n'aurait pas obtenu l'autorisation de création de l'îlot nucléaire de la centrale, devaient se faire à ses frais et à ses risques. Le rejet de cette disposition en commission aboutit à une situation bancale : les travaux sur les installations environnant le réacteur pourront démarrer, avec les premières routes, les premiers bâtiments, les premières coulées de béton, sans que l'on sache qui assurerait et financerait le démantèlement de ce qui a été construit pour rien si l'exploitant n'obtenait pas l'autorisation de création. À moins que cela ne signifie – ce qui serait plus grave – que l'on ne parte du principe que l'autorisation de création sera donnée quoi...
À la suite de vos déclarations, madame la ministre, je suis allé voir sur le site de France Info la rubrique Vrai ou Fake : RTE, l'organisme que vous citez sans arrêt, explique que, si les canicules se multiplient, avec des températures de plus en plus extrêmes, il faudra s'attendre à deux ou trois fois plus d'arrêts de réacteurs. De son côté, M. Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, a déclaré que le scénario à 4 degrés était probable. Alors que la construction des centrales durera entre quinze et vingt ans, vous ne voulez pas entendre qu'il faut prendre des précautions, faire des études d'impact et verrouiller les dossiers. Nous ne sommes pas d'accord sur le nucléaire, c'est act...
Je suis d'accord, ce n'est pas la même chose sur le plan des dangers et des risques, mais la réticence des populations à voir s'implanter près d'elles un champ d'éoliennes est tout aussi forte. Par ailleurs, les réacteurs en question seront implantés sur des sites déjà existants, donc près de populations qui vivent déjà…
Le groupe Les Républicains, par cet amendement, souhaite établir une équité de traitement entre les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire. Il nous paraît incohérent que, dans l'état actuel de la législation, l'installation de nouveaux réacteurs nucléaires ne soit pas considérée comme étant constitutive d'une raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM) alors que la version initiale du projet de loi le prévoyait. L'avis du Conseil d'État aurait poussé le Gouvernement à revenir sur cette rédaction. Nous considérons que cette haute juridiction est là non pour faire la loi mais pour formuler des avis. C'est au législateur qu'il appart...
Il propose de joindre au dossier que doit déposer l'exploitant demandant l'autorisation de créer un réacteur nucléaire un dossier complémentaire recensant les incidences du projet en matière de logement, d'hébergement et de services publics locaux afin de permettre aux collectivités locales d'anticiper les besoins. Nous savons que les travaux s'inscrivent sur le temps long et il serait bon que celles-ci puissent agir suffisamment à l'avance, notamment afin d'éviter toute déstabilisation du marché locati...
...es par la sécheresse de 2022, sont à moitié vides. Les fleuves et les rivières risquent de connaître une baisse de leur étiage de 20 % à 50 % d'ici à 2050. Or, l'eau est absolument nécessaire pour le bon fonctionnement des centrales. La baisse du niveau des eaux aura des répercussions non seulement sur la biodiversité, ce qui devrait déjà nous préoccuper, mais également sur le refroidissement des réacteurs. La multiplication des périodes de fortes chaleurs et la baisse progressive des étiages pourraient aboutir à une intermittence dans la production d'électricité du fait de la faiblesse du débit d'eau. Cela conduirait à une baisse de rentabilité des centrales, ce qui, je l'imagine, chers collègues, vous inquiète davantage. En cohérence avec l'objectif de ce projet de loi, qui est d'assurer la sou...
L'été dernier, cinq réacteurs ont obtenu des dérogations pour rejeter leurs eaux chaudes dans les cours d'eau au mépris de la préservation de la biodiversité.
Les scientifiques estiment aussi qu'il y a de fortes chances que le Rhône voie son débit baisser de 40 % à l'horizon de 2050. Malgré ce panorama alarmant, vous foncez tête baissée pour construire des réacteurs qui ne seront pas en service avant quinze ans, donc pas avant 2038, et encore, selon un scénario optimiste, car si le chantier prend douze ans de retard comme celui de Flamanville, ce sera plutôt 2050. Vous voulez construire à toute force alors que nous savons très bien que, dans quelques années, nous devrons faire face à des conflits d'usage de l'eau : cela veut dire qu'il faudra choisir entre...
…que vous pourriez fouler aux pieds pour conduire vos projets. Chaque site nucléaire occupe 100 à 200 hectares, c'est-à-dire 200 à 300 terrains de football, pour l'installation du réacteur, son raccordement, etc. Or le foncier littoral est rare et cher lorsqu'il est constructible ; c'est d'ailleurs souvent un prétexte que saisissent certaines communes pour ne pas construire de logements sociaux, alors qu'une telle décision ne relève que de l'idéologie.