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Cela fait des jours que vous ne répondez pas à certaines questions. Pourquoi le bilan social du monde pénitentiaire n'a-t-il pas été établi depuis trois ans ? Pourquoi n'avez-vous pas mené plus tôt une réelle politique de réduction de la population carcérale ? Vous nous proposez un budget, d'ailleurs grevé de 1 milliard pour faire plaisir à M. Ciotti, afin de créer des places de prison qui n'existeront jamais. Adoptez donc une vraie logique de lutte contre la surpopulation carcérale, de vraies solutions alternatives à l'emprisonnement, au lieu de nous raconter des bobards !
...e le méprise. L'amendement prévoit donc que tout délinquant ou criminel étranger soit expulsé et se voie interdire d'entrer de nouveau sur le territoire national. Il a une autre vertu : puisque de l'ensauvagement de notre société découle une surpopulation carcérale qui pose problème, et puisque vous ne souhaitez pas, contrairement au Rassemblement national, porter à 25 000 le nombre des places de prison supplémentaires, il permettrait d'en libérer au sein des établissements existants !
Il vise à engager une réflexion sur les détenus étrangers – soit près du quart d'entre eux, alors que les étrangers ne représentent que 7 % de la population de la France. En 2021, selon les chiffres du ministère de l'intérieur, ces détenus occupaient 17 000 places. La surpopulation carcérale constitue un réel problème, tant pour les surveillants que pour les prisonniers, mais aussi et surtout s'agissant de l'exécution des peines. La NUPES nous a soumis des propositions souvent lunaires, qui se résumaient finalement à libérer tout le monde pour gagner de la place ; nous pensons pour notre part qu'aucune surpopulation ne saurait justifier le laxisme judiciaire, mais cela ne nous empêche pas de chercher d'autres idées. C'est pourquoi cet amendement vise à étud...
Amendement après amendement, c'est le festival des idées lugubres du Rassemblement national ! En l'occurrence, il s'agirait d'expulser les étrangers délinquants. Il faudra que vous m'expliquiez comment la mesure que vous proposez serait mise en œuvre : pour qu'une peine prononcée en France soit appliquée dans un pays étranger, il va falloir conclure un sacré nombre de conventions d'emprisonnement avec un sacré nombre de pays !
Tout à l'heure, vous avez aussi proposé quelque chose d'absolument incroyable. Vous avez dit qu'il fallait remplacer les logements sociaux par des places de prison.
Ce n'était pas rédigé ainsi mais c'était le sens. Plus précisément, vous avez dit qu'il fallait comptabiliser, au titre de la loi SRU, les prisons comme des logements sociaux. Ben tiens ! Considérer que les logements sociaux et les prisons sont une seule et même chose : voilà qui est révélateur de votre conception du logement social !
Et proposer de construire des prisons plutôt que des logements sociaux alors que 2,4 millions de ménages en attendent un, c'est n'avoir rien compris aux problèmes qui se posent dans notre société !
Ce n'est pas une attaque personnelle. Je dis que Mme Le Pen possède un château : c'est la vérité – chacun peut le vérifier. Et monsieur le ministre, vous avez dit qu'il était normal de remplacer des logements sociaux par des prisons. C'est une honte !
... étrangers, nous parlons des délinquants étrangers condamnés à une peine d'incarcération. Cela n'a rien à voir. La plupart des étrangers, voire la quasi-totalité d'entre eux se comportent tout à fait correctement. Il s'agit plutôt d'une logique méritocratique : énormément d'étrangers souhaiteraient venir dans notre pays et ils sont peut-être bien plus méritants que ceux qui occupent des places de prison. Vous dites, monsieur Balanant, que cela vous semble impossible à réaliser. Pourtant M. Léaument lui-même semble avoir compris comment on pourrait y arriver : en concluant des conventions internationales avec les pays d'origine. Il en faudrait énormément, prétend-il. Je vous invite, monsieur Léaument, à consulter les données du ministère de l'intérieur, qui indiquent non seulement le nombre de d...
La crédibilité de tout système pénitentiaire repose sur sa capacité à garantir la sécurité et la sûreté de la détention dans les établissements carcéraux. La sécurité recouvre les mesures concrètes prises pour empêcher les détenus de violenter les agents pénitentiaires ou d'organiser des actions de radicalisation à l'intérieur des prisons. La radicalisation désigne la volonté de chercher à réaliser ou de soutenir, si nécessaire par des moyens non démocratiques, des changements profonds dans la société qui entrent en conflit avec l'ordre démocratique ou constituent une menace pour celui-ci. Il découle de cette définition que même la radicalisation non violente constitue un enjeu majeur pour la sécurité et l'ordre publics. Dans le...
Il vise à ce que l'on entame une réflexion sur la création de places d'établissements et services d'aide par le travail (Esat) dans les prisons.
...rès mauvais signal. Nous l'avons dit tout au long de cette séance, il faut réfléchir à une solution de déflation pénale, donc à un mécanisme de régulation carcérale. Nous ne pensons pas que notre société est digne lorsque plus de 2 500 détenus dorment sur un matelas au sol. Ce n'est pas possible ! En cette période où il fait très chaud, j'ai une pensée pour les détenus, notamment pour ceux de la prison de La Talaudière, que j'ai visitée récemment.
Elle devient une véritable fournaise dès que le thermomètre dépasse 25 degrés. Il y a une véritable urgence. Je vous rappelle la phrase de Dostoïevski : « On ne peut juger du degré de civilisation d'une nation qu'en visitant ses prisons. » Je vous invite toutes et tous, collègues, à visiter les prisons,…
...travaillé sur la question ont appelé eux aussi à agir maintenant. Les acteurs de la chaîne pénale, non seulement des surveillants pénitentiaires mais aussi, parfois, des procureurs, nous disent avec force qu'il faut les aider, car ils ne peuvent pas faire correctement leur travail à cause de la surpopulation carcérale. Même celles et ceux qui estiment qu'il faut construire de nouvelles places de prison savent que ces places ne suffiront pas pour lutter contre la surpopulation carcérale et garantir la dignité des conditions de détention, ni pour lutter contre la récidive et mettre le sens de la peine au cœur des décisions rendues par la justice. Si je dis que je ne sais pas si je suis optimiste ou pessimiste, c'est parce qu'au vu de la réponse favorable qu'a reçue l'amendement d'Éric Ciotti, il...
À l'image de la NUPES, ces amendements sont dangereux. Ce que vous appelez poliment la régulation carcérale, c'est le fait de relâcher des détenus dangereux qui sont actuellement en prison !
Vous dites que vous voulez un détenu par cellule mais, au lieu de proposer la construction immédiate de prisons pour améliorer rapidement les conditions de détention, vous proposez de libérer des détenus.
…mais les Français veulent de la sécurité. Les gens dangereux que vous défendez doivent être en prison. C'est leur place, c'est leur rôle,…
Il y a, dans nos prisons, un nombre important de détenus radicalisés. Près d'une centaine d'entre eux, incarcérés pour des faits liés au terrorisme islamiste, sont libérés chaque année. Les auditions menées lors de la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements au sein de l'administration pénitentiaire et de l'appareil judiciaire ayant conduit à l'assassinat d'un détenu, le 2 mars 2022, à...
Nous n'avons jamais prétendu que la prison était l'alpha et l'oméga de toute peine.