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Nous savons que l'hôpital public est géré comme une entreprise vouée au profit. Nous savons que l'école ne vise plus l'émancipation de tous. Nous savons que les politiques écologistes continuent de passer derrière vos préoccupations économiques. C'est cela, notre savoir, madame Borne.
Oui, il faut de nouveaux compromis. Des compromis qui adaptent la France aux nouveaux défis et aux grandes transitions que nous devons entreprendre : écologique, numérique, sociale, démocratique et même géopolitique. À cela, nous sommes prêts.
Chers collègues de cet hémicycle que j'aime tant, cinq jours seulement après le débat qui a suivi la déclaration de politique générale, nous voici à nouveau réunis pour débattre de la motion de censure déposée par l'ensemble des groupes de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale. Le groupe Horizons et apparentés déplore cette bien navrante décision. Une motion de censure déposée avant même que la Première ministre ne prononce sa déclaration de politique générale, qu'est-ce que cela dit ? Cela démontre que, s...
Madame la Première ministre, comment faites-vous pour rejeter en bloc ces principes comme autant de combats naïfs et de combats de gauchistes alors qu'Angela Merkel a fait de l'Allemagne une terre d'asile, donnant ainsi une leçon de dignité aux dirigeants européens ? Loin de cette visée humaniste, votre politique semble se placer dans la continuité de celle de vos prédécesseurs : tentes lacérées, exilés affamés, associations harcelées, sans parler de cette jeune femme noyée dans une rivière des Alpes, de ces trois jeunes vies fauchées dans un transport express régional (TER) du Pays basque, de tous ces espoirs engloutis dans la mer Méditerranée. C'est l'esprit républicain qui est défait. Pour que chacun ...
...outes les petites pensions de retraite ; au nom de la liberté présente et future, nous défendons une action environnementale et climatique ambitieuse. Madame la Première ministre, pour que la clarification soit complète, nous devons maintenant parler de la dette. Pour le gouvernement que vous dirigez, la seule dette qui mérite qu'on s'y consacre est la dette financière. Dans votre déclaration de politique générale, vous l'avez placée au rang de priorité absolue, reléguant au « dès que possible » l'action en faveur du climat et de la biodiversité.
Il est terrible, le bilan de votre « en même temps », de ce monde qui ne prône pas le dépassement, mais la mise à mort des batailles politiques, de la confrontation des idées, de l'affrontement entre différents modèles de société. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de voter cette motion de défiance. La défiance, ce n'est pas le refus de dialoguer. Notre position est conforme au mandat que nous ont confié les électeurs et les électrices.
La défiance est la réponse à votre obstination, à votre refus de questionner un projet qui n'a pas obtenu de majorité. Le Parlement n'est pas un lieu verrouillé. Il doit s'imposer comme le lieu du débat républicain et de l'élaboration de nos politiques publiques.
En ce qui nous concerne, nous n'avons pas été élus pour appliquer le programme d'Emmanuel Macron, mais au contraire pour combattre les choix libéraux qui abîment le pays. Or la stratégie du compromis que vous avez définie, si on écoute attentivement votre discours de politique générale, a pour unique matrice la feuille de route présidentielle. Je vous cite : « Nous nous inscrirons dans le cadre défini par le Président de la République et agirons selon les valeurs qu'il porte. » Vous demandez des compromis et vous affichez un plan sans concessions !
...lé. Dans son dernier album, Florent Marchet dit combien il se sent étranger à la montée des idées d'extrême droite qu'il compare à un incendie – son intensité a d'ailleurs, à la faveur de ce quinquennat, été multiplié par dix. Si on l'écoute bien, le choix est simple : l'éclaircie ou l'incendie. Il faut, madame la Première ministre, faire le choix de l'éclaircie et, pour cela, il faut changer de politique !
... nous guette. Vous êtes en train de céder à une tentation dangereuse. Vous essayez, d'une certaine manière, un coup de poker qui consiste à faire de votre faiblesse un argument pour rejeter la responsabilité de vos échecs sur les autres. Vous inversez les rôles. En réalité, vous voulez continuer d'expliquer qu'il n'y a pas de droite et pas de gauche, mais simplement la macronie éclairée, avec sa politique de droite !
Votre vertige est le résultat de la contradiction que vous prétendez abolir entre la droite et la gauche, entre les forces possédantes et le monde du travail au profit des premières. Vous voulez continuer à expliquer qu'il n'existe que des décisions incontournables quand il s'agit de choix politiques. Je vous cite à nouveau : « Je crois fermement au dépassement entamé il y a cinq ans par le Président de la République. » Par la force des choses, vous entendez poursuivre votre action sous une forme différente, au coup par coup, au cas par cas. Ainsi, bien souvent, vous irez chercher à droite le consentement qui vous permettra de continuer votre chemin. Vous en avez d'ailleurs fait la promesse ...
...madame la Première ministre : vous n'en avez pas les moyens. Vous devez adopter les mesures permettant de vivre bien et arrêter vos grandes réformes régressives de remastérisation libérale, qu'il s'agisse du droit à la retraite, de Pôle emploi, d'EDF ou encore de l'AAH. Vous devez tenir compte de votre affaiblissement. Il est de votre responsabilité de redéfinir un autre centre de gravité pour la politique de la nation, de renoncer à des projets qui ne passent pas. Saisissez la chance de revitaliser la place du Parlement et de la démocratie. N'essayez pas de faire malgré tout ce pour quoi vous n'avez pas de majorité. L'extrême droite prétend représenter la seule opposition à Macron et voudrait manifestement être votre premier partenaire. Je vous le dis depuis le siège qui est le mien, celui de Gab...
Votre politique fiscale se fera au profit des actionnaires et des plus fortunés, au détriment du plus grand nombre et des services publics. Ainsi, l'audiovisuel public, désigné par le Président comme la honte de la République, est dans le viseur, et l'éducation nationale, maltraitée pendant cinq ans, traverse une crise qui ressemble furieusement à celle de l'hôpital public. Quant aux mesures que vous envisagez p...
…de transformer nos débats en une affaire de procédure grâce au dépôt d'une motion de censure. Il vous met même en garde, vous, ses alliés politiques : il vous « en coûtera très cher » de ne pas suivre ses directives. La réalité, c'est qu'en bon démocrate, le tribun du peuple n'accepte le résultat des urnes que lorsqu'il lui est favorable.
Permettez-moi de vous rappeler que l'hémicycle est – et doit rester – le cœur battant de la vie parlementaire et politique ; il n'est ni un campus, ni une ZAD – zone à défendre –, et nous ne le laisserons pas le devenir.
La démocratie, enfin, c'est celle qui a renouvelé et rénové l'Assemblée, et qui lui offre l'occasion historique d'être un parlement fort, capable de compromis politiques sans jamais se compromettre. Penchons-nous justement sur les compromissions dont vous ne cessez de nous accuser. Qui déclare dans une interview : « Pourquoi la NUPES est-elle seule à voter une motion de censure, quand c'est le seul choix fidèle au vote des électeurs ? » C'est votre tribun du peuple, encore lui – toujours lui ! – qui appelle ainsi les voix du Rassemblement national à soutenir vot...
...censure et par vos arguments. Venons-en à votre projet, aux solutions alternatives que vous proposez pour la France et à leurs conséquences. Le plein-emploi est atteignable à la fin du quinquennat, et avec lui, la capacité de s'affranchir des assignations – qu'il s'agisse des inégalités sociales et territoriales ou des discriminations, fondées notamment sur le genre ou l'origine. Il n'est pas de politique de liberté et d'égalité plus forte que celle qui mène un pays au plein emploi. Pour y parvenir, nous avons besoin d'une économie en croissance, sans augmentation des impôts ni de la dette. Telle est notre renaissance : en finir définitivement avec le chômage de masse.
C'est pour cela que nous devons développer et renforcer notre parc. Or vous proposez tout simplement de nous passer du nucléaire : ce faisant, vous mentez aux Français et vous mettez leur avenir en péril. Concernant votre politique agricole, vous ne cessez de mettre en accusation ceux qui nous nourrissent, alors que notre agriculture est la plus saine et la plus durable au monde.
Une fausse opposition ! Ne vous en déplaise, l'élection présidentielle et les élections législatives ont confirmé que le Rassemblement national est bien la première force d'opposition à la politique d'Emmanuel Macron.
Mais ne croyez pas pour autant que notre opposition faiblira face à la politique d'Emmanuel Macron.