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Interventions sur "politique"

537 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Vous ne tirez donc votre légitimité ni des élections législatives, ni du Parlement, à qui vous n'avez pas demandé s'il vous faisait confiance pour conduire la politique de la nation. En d'autres termes, vous êtes, à cette fonction, une anomalie démocratique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Alors voici venu le moment de vérité : cette motion de défiance tiendra lieu de clarification politique. Puisque vous n'avez rien changé sur le fond, que votre programme de malfaisance sociale et écologique est intact, ce vote permettra de distinguer ceux qui souhaitent servir de béquille au pouvoir, ou qui ne font que semblant de s'y opposer, de ceux qui défendent une réelle alternative pour le pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Car oui, elle tient lieu de clarification : ceux qui ne voteront pas cette motion de défiance seront les partisans de votre politique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Par conséquent, ceux qui ne voteront pas la motion seront les partisans de votre politique en faveur des riches et du RSA conditionné à des heures d'activité gratuites.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Vous singez l'État stratège en annonçant la renationalisation d'EDF. En réalité, c'est la dernière station avant le dépôt de bilan ! Votre politique énergétique hasardeuse a précipité notre fleuron national au bord de la faillite : à la fin de l'année, le groupe pourrait être endetté de 70 milliards d'euros. Comme toujours, vous socialisez les pertes et vous privatisez les profits. Une fois aux manettes d'EDF, plus rien ne vous empêche d'enclencher le plan Hercule, si cher à Emmanuel Macron. Alors quelle ironie de voir ceux qui jouent à longu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...ura pour la prochaine fois qu'il vous faut refuser six fois une mesure avant de daigner l'examiner ! Peut-être était-ce pour faire oublier une séquence désastreuse où vous invitiez une femme porteuse de handicap à reprendre le chemin du travail, ou simplement un acte de courtisanerie – la seule chose que vous semblez concéder aux oppositions. Pour résumer, qui ici est d'accord pour poursuivre la politique de casse et d'injustice sociale ?

Élisabeth Borne, Première ministre :

Voilà ce qui peut arriver quand on fait passer la tactique politique avant l'intérêt des Français !

Élisabeth Borne, Première ministre :

Mesdames et messieurs les députés, j'ai parlé d'une motion de posture. Malgré cela, j'ai confiance : je veux voir dans cette motion de censure le dernier soubresaut de la politique du « bloc contre bloc ». Sachez, pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, que je ne considère pas – et personne ne pourra considérer – que ceux qui ne joindraient pas leurs voix à cette motion accorderaient de fait une forme de confiance au Gouvernement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Cela a été largement dit : le Président de la République privé de la majorité absolue, l'Assemblée nationale se trouve dans une situation inédite, fragmentée et sans doute plus divisée que jamais. Si nous en sommes là, ce n'est pas le résultat du hasard, mais bien celui des erreurs répétées du chef de l'État. À force de fuir le débat, il a détourné les Français de la politique ; à force de vouloir effacer les partis, il a promu les extrêmes ; à force de mépriser le Parlement, il a fragilisé notre démocratie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

L'exécutif se trouve d'autant plus responsable de notre situation que son échec est patent dans tous les domaines : la dette a augmenté de 700 milliards d'euros et menace notre souveraineté, comme le confesse enfin le Gouvernement ; les allers-retours en matière de politique énergétique ont fait perdre cinq ans de progrès à la France ; ajoutons-y une politique sanitaire erratique, l'improvisation permanente des actions et des mesures de protection, l'explosion de l'insécurité, une faiblesse coupable face aux séparatismes et à l'islamisme radical. Madame la Première ministre, nous sommes une opposition lucide, mais aussi une opposition responsable. Comme l'a dit le p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Nous voulons qu'allocations et réinsertion aillent enfin de pair ; nous réclamons des contreparties au RSA. Nous voulons augmenter les retraites, dans le cadre d'une réforme juste, et revenir sur la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) que vous avez imposée. Nous voulons une politique environnementale efficace, reposant sur l'incitation et non sur la punition. Nous voulons une ambition éducative renouvelée, des enseignants dont le traitement soit revalorisé et l'autorité respectée. Nous voulons une relance de l'hôpital public qui passe par un plan digne de ce nom en faveur de nos soignants. Nous voulons de véritables baisses des impôts et des taxes, notamment énergétiques, don...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Bien au contraire, ils nous ont donné un mandat pour agir et ils nous ont placés dans l'obligation de dialoguer dans l'intérêt de la France. Ce n'est pas à l'heure où le Parlement et les partis politiques ont enfin une chance de retrouver leur légitimité et leur place dans nos institutions et dans l'opinion publique que nous devons nous dérober.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

parce que nous sommes très attachés à la construction européenne et à nos alliances stratégiques, dans le respect de notre souveraineté. Et parce que plus que tout, nous voulons restaurer l'unité et la grandeur de la France. Celle-ci passe par la fierté de notre culture, de notre patrimoine et de notre histoire, et certainement pas par leur déconstruction méthodique. Si certains groupes politiques qui ont une longue tradition de gouvernement ont fait le choix d'associer leurs voix à celles de l'extrême gauche, au risque de diviser encore plus la France, ce ne sera pas notre cas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

La majorité présidentielle compte 44 % des députés : c'est donc une majorité relative. Elle n'a pas eu le résultat de 2017. Votre bloc politique, chers collègues de la NUPES, c'est un quart des députés de l'hémicycle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Il n'est pas possible, chers collègues de la NUPES, d'utiliser des hologrammes comme pendant la campagne présidentielle pour compter les députés. Une motion de censure consiste à démontrer qu'une alternative politique est possible. Mais vous ne l'incarnez pas : vous n'avez pas la majorité absolue !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Il n'a pas mis tous ses œufs dans le même panier, si l'on peut dire, et veut un nouvel équilibre entre exécutif et législatif. Il appartient désormais à tous les responsables politiques, aux parlementaires, de penser à leur pays plutôt qu'à leur parti, en établissant des compromis sans compromission. Les députés Démocrates s'inscrivent pleinement dans cette démarche, comme l'a rappelé le président Mattei la semaine dernière. Cette situation politique inédite signe le retour du parlementarisme. Elle conforte l'Assemblée nationale et également le Sénat, qui a tout son rôle à joue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Nous n'avons pas commencé, mais nous avons déjà zéro sur vingt ! Vous allez vous isoler, car vous ne serez pas suivis par les autres groupes politiques. Les majorités écrasantes, mes chers collègues, conduisent souvent à des formes de dérive.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...– ou mal appliqués au dernier kilomètre. Réservons les ordonnances, madame la Première ministre, aux urgences absolues. La coconstruction législative, chère à Jean-François Copé pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy – je ne l'ai pas oublié –, ce n'est pas l'affaiblissement de l'exécutif : c'est le gage d'une plus forte réussite de l'action publique et de l'acceptation par nos concitoyens des politiques mises en place. Le peuple nous donne une chance inédite, celle de rendre le Parlement incontournable. À chaque parlementaire, député, sénateur, de mesurer la responsabilité nouvelle qui lui incombe. À chaque ministre – ils sont nombreux cet après-midi – de comprendre que les réponses à apporter chaque jour dans son domaine devront être imaginées avec les parlementaires et les élus locaux – chacu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...eront proposants et exigeants. Ils seront vigilants, notamment en matière de finances publiques, et bienveillants à l'égard de l'opposition. Ils seront facilitateurs et acteurs. Chers collègues de la NUPES, il est donc indispensable de repousser cette motion de censure, qui placerait le Parlement dans une forme d'inaction alors qu'il a toute sa place à prendre, qui conduirait le pays à une crise politique, mais surtout – c'est le plus grave – qui tournerait le dos à la volonté que le peuple a exprimée en juin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

…lorsque votre ministre de l'intérieur se félicite de s'extraire du champ de la raison pour « parler aux tripes des Français », c'est pour reprendre les propositions de M. Zemmour et de Mme Le Pen. Voilà ce qu'est votre politique aujourd'hui !