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Les années se suivent et se ressemblent, et les patients ont toujours l'impression d'être laissés au bord de la route. Ainsi, Marie a appris qu'elle était atteinte d'une hépatite C il y a à peine deux ans. Une bien mauvaise nouvelle. Certes, il existe depuis peu des médicaments révolutionnaires permettant, dans la plupart des cas, d'éradiquer le virus en quelques semaines de traitement. Mais Marie n'a pas de fibrose : tant mieux, sauf qu'elle n'aura d...
Tout est sur France Assos Santé : « Marie a de la chance dans son malheur : les analyses menées suite au diagnostic des médecins concluent à l'absence de fibrose. Cette chance est aussi la cause d'un autre malheur puisqu'en raison de son état de santé, elle sort du champ des patients auxquels le “traitement miracle” est réservé », au vu du coût de ce traitement. « Une situation qu'elle vit comme une injustice même si elle en comprend très bien les raisons. » « [Les] négociations n'ont jamais cessé. [...] “Le recours à ce traitement, comme à tout traitement, ne doit dépendre que du choix du patient, éclairé par son médecin, dans le cadre de leur colloque...
J'irai dans le même sens que M. Alauzet. Lorsqu'un médicament n'est pas donné, c'est parfois pour protéger le patient. Par exemple, si la maladie n'a pas atteint un stade assez évolué, on évite de donner un produit pharmaceutique qui entraîne des effets secondaires. Pour une forme peu grave, le médecin ne prescrira pas un médicament sur lequel il n'a pas beaucoup de recul. Il faut faire un calcul bénéfices-risques et éviter de donner au malade un produit qui entraînera plus d'effets secondaires que d'effets favo...
L'article 31 comporte un risque d'inconstitutionnalité. Vous voulez garantir l'accès des patients aux dispositifs médicaux tout en assurant la soutenabilité du système de sécurité sociale. Je peux l'entendre : ce n'est pas nous qui contesterons la nécessité de limiter la progression des dépenses. Cependant, depuis la création, en 2020, des classes à prise en charge renforcée, la sécurité sociale ne rembourse que 0,09 euro par équipement de correction visuelle – verres et monture – ne relevan...
Nous proposons de mettre en œuvre une promesse faite par le Président de la République dans le cadre du CSIS en raccourcissant le délai d'examen des actes innovants, ce qui limiterait les pertes de chances pour les patients.
Je retire mon amendement, dans l'optique de réfléchir au sein de la commission à la meilleure façon de progresser, en créant une mission ou en auditionnant des professionnels. Des accords sont possibles entre nous, car nous sommes guidés par un seul intérêt, celui du patient.
...ualité de votre analyse de la situation dans les urgences, qui fournit une boîte à outils à employer dans nos territoires. Vous soulignez que, pour désengorger les services d'urgences, il est essentiel de parvenir à fluidifier les sorties. En d'autres termes, c'est souvent l'aval qui pèche. Il est assez banal de trouver dans ces services, faute de lits adaptés à leur prise en charge, de nombreux patients qui ne relèvent pas ou plus de l'urgence – bien souvent des personnes âgées auxquelles nous ne parvenons pas à proposer une prise en charge adaptée, en établissement ou à domicile. Dès l'automne, nous devrons absolument traiter cet enjeu. Cela pourra être l'un des objectifs du groupe de travail sur l'autonomie créé au sein de notre commission dans le but d'identifier les sujets sur lesquels ava...
... 30 % des postes ne sont pas pourvus. 7,4 millions de Français vivent dans un désert médical. Que fait le Gouvernement ? Nous ne pouvons pas dire qu'il ne fait rien, mais il fait trop peu et mal. Inutile de multiplier les exemples : il suffit de rappeler qu'en 2020, en pleine épidémie de covid-19, le Président de la République a décidé de fermer 5 700 lits d'hospitalisation complète, destinés aux patients qui passent plus d'une journée à l'hôpital. Nous fonçons droit dans le mur. Et pourtant, monsieur le ministre, des propositions, nous en avons et vous pourriez vous en inspirer. Avec nous, le salaire des infirmiers et des personnels hospitaliers non concernés par le Ségur de la santé serait augmenté pour atteindre la moyenne européenne. Avec nous, des places supplémentaires seraient créées au s...
...ntiste, dans une autre vie qui semble bien lointaine. Les urgences souffrent d'un manque de moyens et de personnel. En outre, vous ne traitez nulle part, dans votre rapport, du problème des déserts médicaux. Votre solution, pour que les urgences fonctionnent mieux, se résume à une formule : « Merci de ne pas vous y rendre ». Êtes-vous conscient des conséquences ? Vous mettez en danger la vie des patients ! Vous souhaitez mesurer ? Mesurons ! Vous avez sûrement entendu parler du couple de parents auquel on a refusé l'accès aux urgences, alors même que leur bébé souffrait de problèmes respiratoires. Ils ont eu la peur de leur vie. Profondément choqués, ils restent traumatisés de cette expérience. Heureusement, l'histoire s'est bien terminée, mais qu'auriez-vous eu à leur répondre si cette nuit-là...
... soins, d'une pénurie de médecins urgentistes et de recours inappropriés aux urgences comme principales causes de la crise. En sus des mesures temporaires que vous proposez, ce constat nous invite à réfléchir, sur le long terme, à la place d'un système de soins non programmés et urgents pour des pathologies n'engageant pas le pronostic vital tout en nécessitant un plateau technique léger. Si les patients se tournent vers les urgences pour de telles pathologies, en dépit des longues heures d'attente, c'est d'abord parce que l'offre de ville n'est pas outillée ; c'est ensuite parce que les urgences offrent souplesse et facilité en l'absence de contraintes horaires ; c'est enfin parce que le patient est certain, à l'issue de l'attente, de bénéficier d'examens complémentaires sur place, d'un avis sp...
...nt deux. Auparavant, parce que votre rapport est technique et parfois désincarné, j'aimerais évoquer le cas d'une Française parmi des centaines de milliers d'autres. Une habitante de ma circonscription, âgée de 80 ans et atteinte d'un cancer, a contracté une pyélonéphrite la semaine dernière. Elle a passé trente-six heures d'angoisse à attendre sur un brancard aux urgences, au milieu des cris des patients, des soignants et des médecins, compatissants mais désemparés. C'était la semaine dernière au centre hospitalier universitaire (CHU) de Caen ; c'était la semaine dernière partout en France. Elle a côtoyé d'autres patients dont certains attendaient depuis quarante-six heures. Quatre-vingt-dix patients étaient en attente pour treize lits. On en a compté 15 000 en France depuis le 1er janvier. Comm...
.... Vous envoyez aux personnels hospitaliers des contre-signaux décourageants. Vous aurez sans doute des statistiques taillées sur mesure pour démontrer les bienfaits de cette politique mais, dans les services d'urgences, cela ne passe pas. Tandis que la puissance publique demeure timide face aux déserts médicaux, les soignants et les lits manquent toujours autant. Vous ne ferez pas disparaître les patients. Ils sont dans les couloirs et ils attendent des heures durant. Le personnel hospitalier n'en peut plus de détourner le regard faute de pouvoir faire autrement. De nombreux instruments manquent dans votre boîte à outils, notamment des lits, et il y a besoin d'ouvrières et d'ouvriers. Allez-vous véritablement, comme annoncé, mettre fin à vos renoncements ? Que prévoyez-vous pour donner aux urgenc...
..., chargé du département fédéral de l'intérieur de la Confédération suisse, se sont engagés à faire progresser trois dossiers : instaurer une commission mixte prévue par l'accord-cadre, améliorer les conditions de travail et de recrutement des personnels de santé afin d'assurer la stabilité du personnel dans les établissements des territoires concernés et garantir une offre de soins de qualité aux patients. Les services de santé doivent relever les mêmes défis de part et d'autre de la frontière. La crise sanitaire aura mis en évidence la force des liens entre les équipes hospitalières. Quelles sont les dernières avancées ?
Les problèmes rencontrés dans les services d'urgences sont aggravés outre-mer. Le constat est unanime, notamment de la part des syndicats : il y a urgence aux urgences ! Faute de personnel, la prise en charge des patients est longue, ce qui entraîne des tensions. Certains doivent rester des heures dans les couloirs avant de recevoir un traitement, à cause des fermetures de lits dans les différents services. À La Réunion, les personnes âgées sont en outre confrontées au manque de transports : si l'ambulance les emmène aux urgences, elle ne les ramène pas et ces personnes attendent sur une civière que le jour se lè...
...ure collaboration entre les professionnels de santé et, ainsi, de désengorger le système. Quelles suites et quelle importance comptez-vous donner à la formation d'IPA ? Enfin, quelles mesures prendre à court et à long terme pour pallier le manque cruel de médecins en zone rurale et sortir au plus vite de la dangereuse crise des urgences ? En Haute-Loire, un médecin de ville gère en moyenne 1 500 patients, ce qui est très au-dessus des seuils nationaux.
... leur inquiétude face aux effets du vaccin. Vous avez proposé la prime Ségur. Merci pour cette reconnaissance. Néanmoins, le problème est plus profond : les conditions de travail des soignants se dégradent, ce qui décourage les professionnels, qui quittent leurs fonctions en raison de la fatigue causée par le manque cruel de ressources humaines. Celui-ci entraîne une mauvaise prise en charge des patients, et le retard de cette prise en charge aggrave leur état de santé. Comment comptez-vous attirer vers un système en déclin les jeunes professionnels ou ceux qui voudraient se reconvertir ? Ne pensez-vous pas que la réintégration des non vaccinés serait une piste envisageable ?
... CHU de Poitiers et à l'hôpital de Châtellerault d'assurer le fonctionnement des urgences et des soins non programmés des hôpitaux secondaires de Loudun et de Montmorillon. Comment l'ARS peut-elle promouvoir la culture du dialogue entre les différents établissements, entre les hospitaliers et la médecine de ville, et entre les hospitaliers et les élus ? Le 15 est discrédité aux yeux de certains patients, qui ne l'appellent plus de crainte qu'on ne cherche à les écarter des urgences. Quant au recours aux IPA, il semble prometteur pour suppléer au manque de médecins à court terme.
... rénover des locaux, d'améliorer la gouvernance et de revaloriser les salaires, mais pas d'arrêter l'hémorragie. Les places vacantes dans les instituts de formation, les postes vacants dans les établissements, les problèmes de recrutement, le manque d'attractivité, les installations insuffisantes de médecins en milieu rural malgré les incitations financières entraînent des fermetures de lits. Les patients se reportent vers les urgences, seul lieu accessible et gratuit, ce qui sature totalement le système hospitalier, et cela depuis de nombreuses années. Vos propositions – pour une orientation plus adaptée des patients, un travail complémentaire de la part des différents secteurs, un partage de l'activité, une reconnaissance de la pénibilité dans l'exercice professionnel et des augmentations de sa...
...ion n'augmente pas rapidement, 13,5 % des besoins en santé risquent de ne pas être couverts, en particulier dans les territoires ruraux. Envisagez-vous de revaloriser la médecine générale en en faisant une véritable spécialité, rémunérée au même tarif que les autres ? Ne faut-il pas développer les stages dans les territoires ruraux au sein des cabinets libéraux ? L'éducation et l'orientation des patients sont des pistes à étudier. Certains patients arrivant aux urgences pourraient en effet bénéficier de soins dispensés dans les officines – on en compte 22 000 sur le territoire national, qui représentent un formidable atout, au même titre d'ailleurs que les maisons de santé pluridisciplinaires. Vous évoquez une amélioration de la rémunération des médecins libéraux qui participent à la permanence...
Vous avez dit dans votre propos liminaire qu'il fallait se fonder sur le besoin plutôt que sur l'offre. Dans la métropole de Lyon, la commune dont je suis encore maire, et qui gagne des habitants, a eu à déplorer, voilà quelques semaines, la fermeture d'une maternité qui relevait d'un groupe privé, Natecia. Nous avions pourtant rencontré praticiens, patientes, sages-femmes et propriétaires de la clinique. Ces derniers ont, pour de simples raisons comptables, fermé l'établissement, laissant dans le dénuement un bassin de population qui a pourtant grand besoin d'un site où les patientes puissent accoucher. Par ailleurs, dans cette ville comptant un important quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), le traitement de la psychiatrie pose ...