722 interventions trouvées.
La Sfap n'est-elle pas la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs ? Voilà donc une heure que nous débattons du sens d'une notion, celle de soins d'accompagnement, qui n'a pourtant rien de neuf.
L'une de nos collègues affirmait tout à l'heure que les professionnels pratiquant les soins palliatifs voulaient que l'on reconnaisse leur engagement : tous, naturellement, nous reconnaissons ce travail essentiel. Mais les soignants qui accompagnent les malades dans les autres services n'ont-ils pas également besoin de cette reconnaissance ? Nous oublions peut-être aussi que la sédation profonde jusqu'à la mort n'est pas uniquement pratiquée dans les unités de soins palliatifs. Jérôme Guedj parl...
Chers collègues, sachons nous montrer à la hauteur des attentes de notre société. Prenons de la hauteur et restons aussi dignes que ce débat fondamental l'exige. N'opposons pas les soins palliatifs, que l'on doit renforcer partout, et le droit de choisir sa fin de vie. Ne laissons pas penser que l'accès à l'aide à mourir serait sans conditions et sans contraintes. Ne laissons pas penser que certains feraient le choix de la mort face aux tenants de la vie. Chacun ici connaît la valeur de la vie, chacun mesure aussi ce qu'est le prix de la douleur, de la souffrance et de la désespérance, et...
...le principal argument que nous opposons à ceux qui y sont farouchement opposés. Personne ne sera contraint d'y recourir, car le respect des croyances et des valeurs de chacun prévaudra toujours, mais la souffrance réfractaire, physique ou psychologique, ne doit plus être une fatalité. Au sein du groupe Gauche démocrate et républicaine, nous sommes unanimes quant à la nécessité de doter les soins palliatifs de plus de moyens et d'en garantir l'accès pour tous ceux et toutes celles qui souhaitent et peuvent y recourir. Tous sans exception, nous pensons que les professionnels de santé doivent disposer des moyens nécessaires pour accompagner ceux qui souffrent et dont la vie touche à sa fin. Toutefois, ces soins ne sont ni le remède à toutes les souffrances, ni un préalable obligatoire à l'aide à mou...
Il s'agit d'inscrire explicitement dans la loi l'accès aux soins palliatifs sur tout le territoire. La loi du 9 juin 1999 reconnaît à toute personne dont l'état le requiert, le « droit à accéder à des soins palliatifs et à un accompagnement. » Vingt-cinq ans après, nous en sommes loin et les inégalités persistent puisque vingt départements ne disposent d'aucune unité de soins palliatifs. Les besoins sont donc importants. La loi de 1999 était déclamatoire et votre plan ...
...t ! C'est pourquoi notre collègue Di Filippo propose par cet amendement de compléter la première phrase du second alinéa de l'article L. 1110-5 du code de la santé publique, qui dispose que toute personne a le droit d'avoir une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance, par la précision suivante : « et a donc droit sur tout le territoire à l'accès aux soins palliatifs. » Il est important de réaffirmer notre volonté dans la loi, à défaut de volonté de l'exécutif.
Dans la continuité de la modification de l'intitulé du titre I
... autour d'une crainte partagée par la plupart des Français : celle d'une mort longue et douloureuse – c'est en tout cas ce que j'ai ressenti tout au long des quatre débats citoyens que j'ai organisés dans ma circonscription. C'est la crainte de voir souffrir leurs proches qui pousse nombre de nos compatriotes à s'interroger. Nous partageons l'appréhension que l'aide active à mourir ne devienne un palliatif aux soins palliatifs : il est hors de question que, demain, l'individu atteint d'une pathologie incurable se considère comme un fardeau pour la société. J'insiste sur le fait que la sincérité des débats n'est pas pleinement garantie en raison du grand flou entourant le renforcement des soins palliatifs, notamment dans les vingt départements qui ne sont couverts par aucune unité compétente. L'abs...
En visitant l'unité de soins palliatifs de Sens, Christophe Bentz, Julien Odoul et moi avons constaté le travail remarquable accompli par les soignants, dont notre groupe tient à saluer le courage et le dévouement.
Tout y figure : la couverture du territoire, les soins palliatifs et les soins d'accompagnement. Monsieur Breton, je vous rappelle quelques chiffres : en 2021, la dépense publique de soins palliatifs s'élevait à 1,453 milliard d'euros, en hausse de 24,6 % depuis 2017. C'est l'illustration de la volonté de l'exécutif. L'offre de soins palliatifs a quant à elle augmenté de 30 % depuis 2015, et nous nous trouvons désormais dans la première moitié du classement d...
Ces amendements posent tous la question territoriale. Vous nous avez en quelque sorte présenté l'échéancier de déploiement des unités de soins palliatifs en France. C'est bien, mais il ne suffit pas d'ouvrir une USP ; encore faut-il des professionnels formés et des moyens financiers. Or, les différentes missions d'évaluation l'ont révélé, la moitié des personnes qui auraient besoin de soins palliatifs n'y ont pas accès. C'est un véritable problème. Je vous ai interrogée sur le déploiement outre-mer, mais vous n'avez pas répondu.
Enfin, dans certains départements où des unités sont déjà ouvertes, un tiers des lits ne sont pas équipés, ils sont parfois même gelés depuis la crise de la covid ! En outre, certaines équipes mobiles de soins palliatifs travaillent sur des périmètres qui ne correspondent pas à tout le département. Pour combler toutes ces lacunes, il faut des moyens, j'y insiste. Madame la ministre, allez-vous nous présenter un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale afin de traduire ces éléments en engagements sonnants et trébuchants ?
...tera librement, je salue ceux qui ne partagent pas mon avis. Nous allons discuter de vie et de mort, de fraternité et de vulnérabilité, de la capacité de notre société à organiser le décès des citoyens. Le débat est abyssal, nous devons en être conscients et nous montrer dignes. Rappelons d'abord une évidence en matière de souffrance des malades en fin de vie : un sur deux n'a pas accès aux soins palliatifs. Venons-en au texte. Première difficulté : il ne nomme pas les choses. Nulle part n'apparaissent les mots « euthanasie » ou « suicide assisté » alors qu'il n'est question, en réalité, que de cela. Une loi mal écrite est une loi mal appliquée. Les rares garde-fous – les fameuses conditions strictes – ont sauté et la procédure, n'ayons pas peur des mots, est devenue expéditive : tout se fait ora...
Nous ne soutiendrons pas ces amendements pour deux raisons. La première, c'est que la commission spéciale a pour partie répondu à votre demande puisque nous avons adopté deux amendements, l'un que j'avais déposé avec le groupe Socialistes et apparentés afin de garantir que la répartition des soins palliatifs sur le territoire national assure un accès équitable aux personnes malades, l'autre, de nos collègues Neuder et Taite, qui précise que la prise en charge en soins palliatifs et d'accompagnement est accessible sur l'ensemble du territoire national. L'objectif que vous visez figure donc déjà dans le texte issu des travaux de la commission. Mais je vous donne rendez-vous demain ou après-demain afi...
... jeu, des héritages un peu longs à venir. J'entends que ce texte relève de la fraternité : lorsqu'un malade demande la mort, deux réponses sont possibles. La seule que propose le texte est l'euthanasie de droit si l'on remplit certains critères administratifs. La fraternité, ne serait-ce pas plutôt d'essayer de comprendre ce qu'attendent ceux qui demandent à mourir ? Lorsqu'ils arrivent en soins palliatifs, 3 % des patients le souhaitent. Une semaine plus tard, ils ne sont plus que 0,3 % : quand il a été répondu à leurs besoins et à ceux de leurs proches fatigués, quand on apporte des solutions, la majorité des demandes s'éteignent d'elles-mêmes. Le texte ne prend pas le temps de cette fraternité. Pire : la loi punit aujourd'hui l'incitation au suicide ; demain, elle punira celui qui voudra en dis...
Il y a moins d'un mois, des professionnels des soins palliatifs, enseignants et chercheurs, ont publié une tribune dans Le Monde. Ils s'interrogent sur le qualificatif de soins d'accompagnement, rappelant que la pratique des soins palliatifs est encadrée par des référentiels internationaux – notamment la définition précise de l'OMS – et par la Haute Autorité de santé (HAS) française. Ils plaident pour la conservation du terme de soins palliatifs, int...
On parle beaucoup des soins palliatifs. J'en profite pour rappeler que, depuis 2017, nous avons suivi une trajectoire financière intéressante : la dépense publique consacrée à ces soins a augmenté de 24 %. S'ajoutant aux annonces que vous avez faites relativement à la stratégie décennale, cette augmentation représente un effort absolument inédit pour nous emmener jusqu'en 2034. Comme le soulignent nos échanges de ce soir, nous avons...
Comme vous l'avez rappelé, monsieur le rapporteur, la sémantique occupe dans la discussion de ce texte une place très importante. Internationalement, tout le monde sait de quoi on parle quand on évoque les soins palliatifs. Ainsi que ma collègue vient de le rappeler, il s'agit de termes connus et reconnus. En revanche, quand vous nous parlez d'accompagnement, vous introduisez un flou. On ne sait guère ce que signifie ce terme ni à quoi il se réfère. On a vu, lors de l'examen en commission, que vous aviez l'intention de rendre possibles dans les centres d'accompagnement l'administration de la dose létale, l'euthan...
Vie, maladie, soins palliatifs, accompagnement, aide à mourir, mort, compassion, fraternité, liberté, dignité, éthique, droit, verrou : ces mots et bien d'autres vont retentir deux semaines durant dans cet hémicycle, comme en commission spéciale pendant les auditions et l'examen du texte. Tout cela demande calme, réflexion et humilité. Je voudrais rappeler, s'il en était besoin, que chaque individu est unique. Non seulement l...