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Interventions sur "pénibilité"

226 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist, rapporteure générale :

Mettre en extinction des régimes spéciaux ne veut pas dire que nous ne nous préoccupons pas de la pénibilité. Ce que vous dites sur les troubles musculo-squelettiques de chauffeurs de bus intra-urbains est vrai à Paris comme dans d'autres villes. La pénibilité doit également y être reconnue. C'est la raison pour laquelle ce texte propose des mesures pour sa prise en compte, par exemple en augmentant le nombre de points au titre du C2P pour les chauffeurs de bus et ceux qui travaillent la nuit. J'espère ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...al que les chauffeurs de bus y travaillent jusqu'à 62 ans ou 64 ans ? Je n'ai pas vu les municipalités de gauche prendre des initiatives fortes pour que leurs conducteurs de bus ou de métro partent à la retraite à 56 ans, comme à Paris. C'est bien de s'ériger en donneurs de leçons mais il faut accorder ses actes avec ce que l'on propose. Enfin, nous nous retrouverons peut-être sur le sujet de la pénibilité. La liste des critères de pénibilité n'épuise pas cette question. Retirer certains d'entre eux n'a peut-être pas été la meilleure des décisions. Reconnaître vraiment la pénibilité suppose de laisser ceux qui y ont été exposés partir à la retraite plus tôt et de déterminer les conditions de ce départ anticipé. J'imagine que les auteurs de ces amendements voteront en faveur des amendements que nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAstrid Panosyan-Bouvet :

...clusivement dans les grandes usines. Or, ils se produisent aussi dans les services et ils touchent des caristes, des chauffeurs, des aides-soignantes, des caissières. Il y a encore beaucoup à faire. S'agissant des conducteurs de la RATP, je rappelle que la clause du grand-père s'appliquera pour une transition souple. De plus, ce texte comporte de véritables avancées dans la prise en compte de la pénibilité. Jusqu'ici, la collectivité nationale investissait 40 millions d'euros chaque année dans la prévention et la santé au travail ; ce sera désormais 200 millions d'euros. Par ailleurs, dans les métiers présumés pénibles, dont ceux que nous évoquons, une visite médicale sera proposée aux salariés âgés de 45 ans, à quoi devrait s'ajouter un rendez-vous professionnel plus large pour évaluer les compéte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

... celui d'autres catégories ? En fait, vous vous payez des régimes spéciaux comme vous vous êtes payé celui de la SNCF. Pourquoi un tel acharnement, sinon parce qu'ils représentent tout ce que vous détestez : le service public, l'intérêt général et la solidarité. Où est la justice au nom de laquelle vous attaquez un régime permettant à des agents de partir plus tôt à la retraite compte tenu de la pénibilité de leur métier, dont vous ne dites d'ailleurs rien, préférant multiplier les courbes et les tableurs Excel ? Le seul qui, chez vous, ait parlé de la vie des gens, c'est Gérald Darmanin pour insulter les salariés qui se mobilisent. Travailler en horaires décalés, de jour comme de nuit, les dimanches et les jours fériés, le stress de la circulation, la gestion des usagers, tout cela mérite largemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Notre collègue Vigier vient de nous dire en substance que, si le voisin n'a pas de pain, vous n'en aurez pas non plus. Il est à deux doigts de suggérer de manger de la brioche... Avec cette logique, vers quelle société se dirige-t-on ? Ce projet est un glissement supplémentaire vers la négation des droits. Vous ne voulez surtout pas qu'il soit question de pénibilité parce qu'elle implique des compensations, donc la solidarité. Tout le monde sait que le C2P ne fonctionne pas et qu'il ne compensera rien. Ces agents ne pourront pas partir en retraite anticipée puisque vous avez supprimé cette possibilité. Vous les faites passer pour des privilégiés et même pour des profiteurs alors qu'ils sur-cotisent. Ce sont les droits acquis par ces sur-cotisations que vous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure Lavalette :

Selon la rapporteure générale, la pénibilité, dans les grandes villes, serait la même qu'à Paris. Beaucoup d'entre elles n'ont pas de métro et, donc, de salariés travaillant en milieu souterrain. La ligne 13 du métro parisien, monsieur Vigier, ne va pas jusqu'à Vierzon. Prenons-là ensemble et vous verrez ce qu'il en est ! Si, pour les usagers, elle est la « ligne de l'enfer », elle l'est aussi pour les salariés. À Vierzon, il n'y a pas non...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

...e de subir ce mépris de classe. Monsieur Léaument n'a pas de leçon à me donner. Vous ne connaissez pas mes origines. Il se trouve que je suis issue d'une famille d'agriculteurs montagnards qui n'avaient quasiment rien pour vivre. Mes parents étaient artisans et commerçants. Mon père a commencé à travailler à 15 ans. Dans les propos auxquels vous faisiez référence, à aucun moment je n'ai parlé de pénibilité. J'ai dit que faire croire aux Français qu'ils pouvaient avoir le même niveau de solidarité en travaillant toujours moins, comme vous le prétendez, était un mensonge, et que vous abîmiez notre pays. Oui, le travail est épanouissant. Notre rôle est de permettre à nos concitoyens d'évoluer, d'avoir plusieurs carrières. Tel était le sens des amendements que je défendais. Tous les métiers sont nécess...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Je vais présenter en bloc l'ensemble de mes amendements. Vous voulez la fin des régimes spéciaux au 1er septembre 2023. Nous proposons un étalement pour absorber les difficultés qui se poseront. Vos arguments sont filandreux s'agissant, notamment, de la pénibilité. Vous ne la contestez pas pour les conducteurs de bus, de tram ou de métro de la RATP. Mais vous vous réjouissez qu'ils intègrent le droit commun du C2P, dont nous ignorons de surcroît comment il la compensera. Vous avez eu la délicatesse de nous transmettre, non une étude d'impact, mais un rapport d'analyse des conséquences de la réforme. En le lisant, on comprend en partie vos arrière-pensées ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

La Première ministre, selon vous, souhaiterait tenir compte de la pénibilité. Mais ce n'est pas du tout ce que vous faites, au contraire : les régimes spéciaux de retraite s'expliquent précisément parce que les métiers en question sont pénibles. Les conducteurs de la RATP commencent à travailler tôt le matin et sont exposés à des difficultés particulières qui expliquent des taux d'inadaptabilité élevés. La seule solution que vous proposez en matière de pénibilité consiste...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

La majorité use d'arguments abstraits pour justifier sa réforme. Nous parlons de pénibilité et vous répondez compte de pénibilité. Or, moins de 2 millions de salariés en disposent et seuls 9 600 personnes l'ont utilisé ces dernières années pour partir à la retraite de manière anticipée, soit 0,53 %. Vous convenez vous-mêmes que la pénibilité, à la RATP, est réelle. Les conducteurs de bus à Vierzon, à Châteauroux ou à Bourges – quoique la situation ne soit pas tout à fait comparable ave...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...edi à l'anglaise, les congés payés et la retraite à 60 ans. Ce sens de l'histoire s'est inversé par imitation des États-Unis où le temps de travail croît. Deuxième élément erroné, l'espérance de vie en bonne santé n'augmente plus depuis vingt ans. Enfin, la dureté du travail ne diminue pas, elle augmente : la part des salariés subissant trois contraintes physiques et trois contraintes de temps de pénibilité mentale est passée respectivement de 12 % à 34 % et de 6 % à 35 %. Quand on met tout cela bout à bout, le projet est bien une contre-réforme, qui va à l'encontre de ce qu'il faudrait faire pour améliorer la santé des Français.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure Lavalette :

Nous sommes opposés à la concertation dont font état de nombreux amendements de Jérôme Guedj. Mais nous sommes favorables à la négociation. Il est trop facile, pour le Gouvernement, de s'asseoir sur ceux qui travaillent et de décider à la place des salariés et des employeurs. Le propre de la concertation, c'est d'entendre son interlocuteur sans l'écouter. Le compte pénibilité est inefficace et peu utilisé puisque seules 11 000 utilisations de points du C2P ont servi à des départs anticipés à la retraite, comme l'a dit le ministre du travail au sénateur Sueur le 14 juillet 2022. Une telle usine à gaz ne peut pas être à la hauteur des enjeux. Pour des solutions concrètes, je vous renvoie au projet de Marine Le Pen : les métiers pénibles sont ceux que l'on commence à exe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist, rapporteure générale :

L'État assure plus de la moitié du financement de ce régime malgré les sur-cotisations, l'assiette étant plus réduite. Le compte pénibilité de Jérôme, monsieur Jumel, sera simplifié s'il commence à travailler après le 1er septembre à la RATP...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAstrid Panosyan-Bouvet :

...responsabilité. Nous devons entendre ce mouvement qui relève de la démocratie sociale. Mais il y a aussi la démocratie politique. Celle-ci se joue maintenant et ici, dans une configuration tout à fait inédite dans la Ve République que vous ne manquez pas de souligner depuis juin dernier. Si des améliorations sont à apporter au texte – sur les femmes, les carrières longues, l'index des seniors, la pénibilité –, c'est ici qu'elles doivent être discutées et, vote par vote, décidées. Il faut cesser toute forme de chantage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

... nous le regrettons ! Pourquoi cela n'a-t-il pas été possible ? Parce que le véhicule législatif choisi par la majorité relative à laquelle vous appartenez interdit les propositions. Vous avez muselé le débat ! Les Français perçoivent nettement la menace qui pèse sur eux parce qu'elle fait écho à leur vie au travail, loin de s'apparenter à une promenade de santé. De nombreux Français éprouvent la pénibilité, l'usure, les TMS et les risques psycho-sociaux. La menace, c'est vous qui la représentez pour les citoyens. Quand on entend dire qu'il ne faut pas bordéliser, on sait qui bordélise : le Gouvernement, qui maintient sa réforme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Il est logique que nos concitoyens ne se réjouissent pas à l'idée d'un effort supplémentaire et de travailler quelques mois supplémentaires, un an ou peut-être deux ans supplémentaires pour certains. Cependant, 40 % des Français continueront à partir à 62 ans grâce aux critères de pénibilité. Les Français disent à 75 % qu'ils ne veulent pas de cette réforme. Mais au fond, la moitié d'entre eux sait qu'il faut une réforme. Au fond de vous-mêmes, vous savez très bien qu'il faut cette réforme. Quand les mirages que vous présentez se seront dissipés et que vous ouvrirez les yeux en retombant sur la terre ferme, vous devrez reconnaître qu'aucun pays en Europe n'a pu échapper au recul de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

... une feuille de salade est posée sur votre assiette, pour faire joli : l'index des seniors, c'est la feuille de salade de la réforme des retraites. Il n'a aucune utilité, aucune espèce de conséquence pour les entreprises. Si l'on voulait s'attaquer au problème de l'emploi des seniors, on ferait quelque chose de différent ; on s'intéresserait au déroulé des carrières, aux horaires de travail, à la pénibilité. La France se distingue en Europe par l'importance des TMS et par la difficulté des conditions de travail, par conséquent par des taux d'incapacité et d'invalidité supérieurs à la moyenne. Une feuille de salade sur une assiette de restaurant, ça ne sert pas à grand-chose. C'est de la décoration. Nous proposons de l'enlever et de travailler véritablement le sujet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist, rapporteure générale :

...cette mesure pourrait-elle profiter à terme ? S'agissant du second principe, celui de la redistribution, la réforme permet, pour la première fois, aux 40 % de nos concitoyens dont la situation est la plus fragile de partir à la retraite de manière anticipée. Pouvez-vous préciser qui ils sont ? La protection de nos concitoyens les plus fragiles suppose un renforcement de la prise en compte de la pénibilité. Outre la simplification du dispositif de départ en retraite anticipée pour les personnes usées par le travail et l'amélioration des droits des personnes bénéficiant d'un C2P, le projet de loi prévoit la création d'un fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle, consacré au financement d'actions de sensibilisation, de prévention, de formation et de reconversion, au bénéfi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Maillard :

...le texte. Nous avons également souhaité que les aidants familiaux jouent un rôle social majeur. Merci, monsieur le ministre, d'avoir annoncé ce matin la création d'une assurance vieillesse améliorant leurs droits. Merci également d'avoir intégré, à la demande de notre groupe, davantage de mesures de justice sociale en matière de gestion progressive et de fin de carrière. La prise en compte de la pénibilité, notamment en favorisant les reconversions professionnelles et les départs anticipés, est essentielle pour garantir l'équité de notre système. À l'heure actuelle, les salariés effectuant des tâches pénibles ne sont pas forcément ceux qui bénéficient d'un régime spécial garantissant un départ en retraite avant l'âge légal. Si nous ne prenons pas des mesures, le déficit cumulé du système de retrai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...es de publier un index ? L'attribution de nouveaux droits aux aidants constitue une avancée mais qu'en est-il de ceux qui, confrontés à la maladie au cours de leur vie professionnelle, ou subissant des ruptures d'activité, voient leur carrière perturbée ? Pourra-t-on faire en sorte que les personnes concernées n'aient pas à attendre 67 ans pour percevoir la retraite à taux plein ? Concernant la pénibilité, je salue l'amélioration du compte personnel de prévention. Le déplafonnement de points permettra-t-il – à l'issue, peut-être, d'un dialogue avec les partenaires sociaux – de faire bénéficier les salariés de trimestres complémentaires ? Je reviens sur l'augmentation sans précédent des petites retraites, à hauteur de 85 % du Smic, sur lequel elles seront indexées. Pouvez-vous indiquer la part que...