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Je suppose que quelques oreilles vont siffler. Sur un ton martial, Emmanuel Macron pérore : « Nous sommes en guerre. » Nous lui répondons que nous sommes à l'os, sur le plan énergétique. L'article 12 est le constat d'échec d'une politique de l'énergie conçue à l'aune du chantage électoral de l'écologie partisane. Près de la moitié du parc nucléaire est à l'arrêt dans le cadre du grand carénage, certes, mais surtout en raison du ralentissement des programmes de recherche et développement dans la filière nucléaire, sous la pression d'une écologie idéologique hostile à l'atome mais tellement nécessaire pour constituer des majorités politiques. Le constat pour les Français est amer. Non seulement notre indépendance énergétique est un vieux sou...
...nfin, l'État n'a pas bâti une stratégie globale, cohérente et concertée – ce qui passe notamment par une transparence démocratique, par l'information de la population. Elle aurait pourtant permis de concevoir un mix énergétique équilibré, intelligent, décarboné. Au passage, si des nuances existent à ce sujet au sein de cet hémicycle – cela n'aura échappé à personne –, j'estime pour ma part que le nucléaire fait bien sûr partie de la réponse parce que c'est une énergie pilotable.
Quand bien même Fessenheim serait encore en production aujourd'hui, cela ne changerait rien à la situation. Ce ne sont pas ces deux réacteurs de 900 mégawatts qui auraient sauvé la situation. C'est d'une logique mathématique. Quant à ma collègue Francesca Pasquini qui a remis en question la fiabilité du nucléaire, je me permets de lui rappeler que le facteur de charge des éoliennes n'est encore que de 12 %. Par conséquent, heureusement que notre pays dispose d'autres moyens de production pilotables parce que, sinon, on devrait avoir recours à beaucoup plus de gaz que ce qui justifie ce titre III.
Je tiens à réagir à ce que vous venez de dire, madame la rapporteure. Considérer qu'on ne manque pas de deux réacteurs mais de trente montre bien une fuite en avant idéologique sur le nucléaire. Un exemple suffit à le démontrer : l'EPR (réacteur pressurisé européen), pour vous le futur du nucléaire. Dans le monde, le seul qui fonctionne se trouve en Chine et dès juillet 2021 un réacteur a été arrêté puisqu'un gaz rare radioactif s'était introduit dans le circuit primaire.
Non, ce n'est pas faux, Mme la rapporteure le sait bien. Et venons-en aux comptes fabuleux du nucléaire, aujourd'hui l'EPR de Flamanville, qui devait coûter 3,3 milliards et en coûtera au moins 21 selon la Cour des comptes : fissures dans les fondations en mai 2008 ; sûreté du réacteur mise en cause pour manque d'indépendance des systèmes de contrôle et de commandes en novembre 2009 ; piliers en béton percés comme du gruyère et dommages constatés sur le mur de la piscine en août 2011 ; un électrici...
…Bouygues a été condamné en cassation pour fraude au travail détaché au détriment de 460 travailleurs détachés polonais et roumains en janvier 2021 ; des problèmes au niveau du système de pilotage en juillet 2022, ce mois-ci… L'EPR est une faillite totale tout comme votre aveuglement par rapport au nucléaire.
Vous vous moquiez de nous, disant que sortir du nucléaire serait le retour à la bougie… Force est de constater que rester dans le nucléaire, c'est le retour au charbon et au noir complet !
Je voudrais rendre hommage à la famille Joliot-Curie, une grande famille de chercheurs français de gauche. Je ne me permettrai pas de parler à sa place, mais je pense que si Irène Joliot-Curie entendait les absurdités de Mme Panot sur le génie nucléaire français, elle se retournerait dans sa tombe. Car elle nous a légué avec sa mère la plus grande filière industrielle que la France ait jamais portée.
Si aujourd'hui nous disposons du courant le plus sûr, le plus rentable, le plus propre et le plus fiable, c'est grâce au génie nucléaire français qui avait été défendu par la gauche et que vous avez abandonné comme tout le reste, et c'est lamentable.
Je tiens à remercier Mme Bregeon d'avoir reconnu pour la première fois qu'il fallait non pas six ou quatorze mais bien trente réacteurs nucléaires – il en faudrait en fait cinquante. Le plan Messmer a été le plus grand accomplissement industriel de la France, le plus grand avantage compétitif pour notre pays et un véritable phare pour la transition énergétique – que malheureusement le Gouvernement et sa majorité ont abandonné sous la pression de l'Allemagne et des dingues qui sont dans les rangs écologistes. Il nous faut un plan Messmer 2....
...s millions de Français qui auront du mal à se chauffer l'hiver et des milliers d'entreprises françaises dont les coûts d'exploitation risquent d'exploser. Face à la catastrophe économique et sociale qui s'annonce, nous ne devons pas prévoir des dispositifs qui nous obligeraient à venir à la rescousse de l'Allemagne en cas de disette énergétique. Si l'Allemagne a fait le choix de fermer sa filière nucléaire malgré nos alertes, grand bien lui fasse ! Mais les Françaises et les Français n'ont pas à subir les conséquences des choix énergétiques de leurs voisins, et moins encore en cette période d'hyperinflation et de crise économique.
Si le groupe Socialiste estime que des dispositifs souples et exceptionnels sont nécessaires afin que l'État puisse faire face à l'effet ciseau induit par l'indisponibilité du parc électronucléaire et les menaces sur nos importations de gaz naturel en provenance de Russie notamment, il considère qu'un tel outil doit faire l'objet d'un contrôle effectif, en particulier concernant la proportionnalité des décisions prises, qui passerait par l'élargissement par le Gouvernement de la mission de la CRE.
...auffement quatre-vingt-six fois supérieur à celui du CO
…qui a tant répété que le nucléaire était une impasse qu'elle a entraîné la corrosion des centrales !
Mes propos s'adressent à Mme Batho. Je veux bien recevoir des cours d'écologie systématiques, mais laissez le Rassemblement national vous donner une solution concernant notre indépendance énergétique et la fracturation hydraulique. L'une des solutions, c'est l'énergie nucléaire. Lors de votre première intervention, vous avez dit que vous étiez contre les folies, mais la première des folies, c'est que vous n'êtes pas crédible sur ce sujet !
...logie les Verts (EELV). Les écologistes défendent aujourd'hui, avec beaucoup d'hypocrisie, des amendements de suppression de l'article 14 parce que le terminal méthanier flottant qu'il mentionne va importer du gaz de schiste américain. Je partage leur interrogation, leur inquiétude. Toutefois, chers collègues, quelles sont vos solutions ? Vous êtes responsables de l'affaiblissement de notre parc nucléaire. À la fin des années 1990, Dominique Voynet était la ministre qui faisait fermer Superphénix, centrale à neutrons rapides qui était une technologie française de pointe et que nous avons vendue aux Japonais. Voilà : les écologistes sont ceux qui mettent à mal notre souveraineté industrielle ! EELV est par conséquent responsable de l'importation du gaz de schiste américain. Vous êtes responsables,...
Notre maison brûle et nous ne pouvons plus regarder ailleurs car les incendies sont désormais en bas de chez nous. Vous proposez par cet article de faciliter la réouverture des centrales à charbon grâce à des CDD de trois ans – ce qui laisse entendre que la mesure est durable ; trois ans, ce n'est pas court. Quelle ironie ! Je pense à ceux qui assuraient que le nucléaire permettrait d'éviter la réouverture des centrales à charbon et que la sortie du nucléaire, en revanche, conduirait à coup sûr à leur réouverture.
Voilà la situation dans laquelle nous place l'impréparation dans ce domaine. Alors que cet article apporte la preuve de l'échec du nucléaire, vous vous obstinez. Vous voulez dépenser 100 milliards d'euros pour le plan du grand carénage. Sachez qu'avec cette somme, on pourrait construire entre trente-trois et soixante-six parcs éoliens offshore, soit l'équivalent en puissance installée – accrochez-vous – de trente-six à soixante-treize réacteurs nucléaires. C'est plus que le nombre de réacteurs actuellement en activité !
Vous répondrez que l'énergie éolienne est intermittente, mais désormais l'énergie nucléaire est elle aussi devenue intermittente. Si vous arrêtiez de privatiser les barrages, vous pourriez maintenir un niveau d'énergie constant.