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…est la seule qui a dit la vérité. Vous avez menti avec RTE sur la capacité de la filière nucléaire à concevoir des EPR. J'ai rencontré l'ensemble des acteurs de la filière pour le compte de Marine Le Pen et tous me l'ont dit : RTE et le Gouvernement ont menti sur les capacités de la filière. Désormais, nous connaissons la vérité. Le dernier numéro du magazine Le Point…
...ois à peine avant d'être remercié ». Jean-Bernard Lévy ajoute que si l'on cessait « de faire du stop and go, on pourrait construire un réacteur par an entre 2035 et 2040, puis monter à deux réacteurs par an. On saurait le faire ! » Oui, la France a su le faire et on saurait encore le faire. L'amendement met en avant le fait que Marine Le Pen a dit la vérité sur les capacités de la filière nucléaire et que vous avez menti ! Oui, on peut faire beaucoup plus pour la filière nucléaire et oui, on peut produire vingt réacteurs en vingt ans.
Nous devons chercher à utiliser le plus efficacement possible l'argent public pour accélérer et définir un véritable plan Marshall de la rénovation énergétique et thermique des bâtiments. Tout à l'heure, je parlais des copropriétés qui sont de réelles passoires thermiques. Elles ont été construites à un moment où on disposait d'énergie nucléaire en abondance ; on avait donc fait peu de cas de la réglementation thermique des logements en construction.
La fuite en avant que vous proposez est non seulement impossible, mais intenable. Vous dites que RTE a menti, mais RTE a élaboré différents scénarios avec du nucléaire, mais aussi avec des énergies 100 % renouvelables.
Dans cet hémicycle, nous devons faire des choix rationnels et économiques en retenant certaines options. Il est important, dans un pays comme la France où il n'y a jamais réellement eu de débat démocratique sur l'avenir du nucléaire, que nous en ayons un. Nous ne devons pas nous prononcer au détour d'un amendement d'appel ou d'un projet de loi. À l'occasion du débat public sur la programmation pluriannuelle de l'énergie de l'État français, un débat doit avoir lieu sur la filière du nucléaire afin de permettre des choix éclairés. Quels sont les coûts ? Avons-nous réussi à ouvrir un nouvel EPR ? On voit l'échec de la filière ...
Oui, le nucléaire est une énergie dangereuse car elle peut, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, avoir un certain nombre de ratés. Pour autant, on ne peut pas s'en passer.
Voilà ce que j'avais exactement dit à l'époque. Madame la ministre, puisque vous m'avez mise en cause, ayez la courtoisie de m'écouter. Le jour où l'on pourra se passer du nucléaire, nous serons tous certainement très heureux de pouvoir le faire mais, en l'occurrence, on ne peut pas. C'est l'énergie la plus sûre, la plus constante et la moins chère que nous ayons à notre disposition.
... elle est stratégique. Nous attendons de vous que vous nous détailliez votre parcours et expliquiez l'état d'esprit dans lequel vous entendez mener cette nouvelle mission qui pourrait vous être confiée. EDF est confrontée à des difficultés majeures. Les unes sont d'ordre capacitaire, avec la baisse de ses capacités de production hydroélectriques et la mise à l'arrêt de plusieurs de ses réacteurs nucléaires. Les autres, financières, résultent de choix politiques de sous-production, mais également de la régulation de l'accès à l'électricité, avec le fameux Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique). Ce dispositif impose à EDF de céder à ses concurrents une partie de sa production à un prix qui ne lui permet pas de reconstituer les ressources nécessaires à ses futurs investissements. E...
...dre la tête du groupe EDF à un moment particulièrement critique. EDF se retrouve en difficulté pour des raisons conjoncturelles, avec la nécessaire réparation de nos centrales et la crise énergétique qui affecte nos ménages et nos entreprises, mais surtout structurelles. Ce sont vingt ans d'abandon, d'abord par la droite qui, depuis 2002, s'est détournée de toute stratégie pérenne pour l'énergie nucléaire, et surtout par la gauche, ensuite, qui depuis 2012 a sacrifié notre filière nucléaire et notre indépendance énergétique sur l'autel d'un accord électoral. Ce sont aussi vingt ans d'incohérence coupable de la part des autres, Marine Le Pen en tête, aujourd'hui défenseure passionnée du nucléaire, mais qui, en 2014, parlait d'une énergie « énormément dangereuse », dont il fallait absolument baisser...
... vous-même, travaillé sur ce dossier pour le compte de Bank of America Merrill Lynch. Vous avez indiqué, dans le questionnaire transmis à notre commission, que ce rachat vous semblait la seule solution industrielle possible. Comment pouvez-vous penser cela d'une solution qui a conduit à la destruction de 5 000 emplois en France et au transfert de brevets extrêmement importants pour les activités nucléaire, hydroélectrique et gazière ? Dans votre propos liminaire, vous avez dit être au service de l'intérêt général. En quoi travailler pour Bank of America Merrill Lynch sert l'intérêt général et les intérêts de la France ? À ce sujet, pouvez-vous nous donner les rémunérations que vous avez perçues en tant que représentant de Bank of America Merrill Lynch en France et nous dire si vous avez été rémun...
...n débattre, alors que la prochaine programmation pluriannuelle de l'énergie n'est toujours pas discutée et que nous allons enchaîner l'étude de textes sans savoir précisément où nous allons, sans avoir voté sur des objectifs. Nous, les députés insoumis, dénonçons l'impasse du tout-marché dans laquelle, fort logiquement, vos réponses s'inscrivent. Nous ne sommes pas d'accord avec la dépendance au nucléaire, qui nous met dans la situation de fragilité dans laquelle nous sommes, alors qu'il aurait fallu faire beaucoup plus sur la sobriété et les énergies renouvelables. Vous faites du nucléaire votre priorité avec les EPR (réacteurs pressurisés européens) et les SMR (petits réacteurs modulaires) , dont nous doutons de la pertinence technique même. Nous craignons que cela finisse par nous explos...
Chacun le constate, la trajectoire défavorable à l'atome, décidée il y a dix ans par François Hollande et assumée par Emmanuel Macron ces cinq dernières années, nous a menés dans l'impasse. Depuis la dernière campagne présidentielle, après une valse-hésitation, M. Macron a changé d'avis. En quelques semaines, il a franchi la frontière qui sépare le nucléaire honteux du nouveau nucléaire, synonyme de réindustrialisation, de souveraineté et d'électricité abondante et bon marché. Mieux vaut tard que jamais ! Malheureusement, ce tournant intervient au moment où les acteurs de la filière sont affaiblis. Qui plus est, nous n'en sommes encore qu'au stade des déclarations ; la loi n'a toujours pas été modifiée et la fermeture de douze réacteurs nucléaires es...
...de la résilience et de la souveraineté énergétique de la France. Relever ces défis nécessite d'importants investissements, pour lesquels deux logiques s'affrontent : celle de la maîtrise des coûts, pour garantir des prix d'électricité supportables par les ménages, les associations et les entreprises ; celle des investissements nécessaires pour conjuguer transition énergétique et production électronucléaire. Quelles sont, selon vous, les conditions à réunir pour sortir de ce dilemme ? Les investissements inévitables sur le territoire national seront-ils de nature à remettre en cause ceux prévus par EDF à l'international ? Enfin, plusieurs témoignages évoquent des lenteurs d'EDF Obligation d'achat (EDF OA), dues à un double traitement – papier, puis numérique – des dossiers, qui freine le développem...
En même temps que vous avez accepté de présider EDF, vous avez accepté une feuille de route. Quelle est-elle pour ce qui est de l'avenir de l'entreprise et du projet de sa réorganisation ? S'agit-il de mettre en œuvre un « Hercule bis » ? Votre parcours pourrait le laisser penser. Pour vous, la vocation de l'entreprise est-elle de devenir « Nucléaire de France » ou de demeurer un électricien présent sur l'ensemble de la chaîne de valeur de l'électricité, donc rester Électricité de France ? Qu'entendez-vous par « groupe intégré » et quelle vision avez-vous de cette intégration ? Êtes-vous favorable à l'inclusion des valeurs de service public, qui sont depuis toujours la raison d'être d'EDF ? Êtes-vous opposé au statut d'entreprise à mission ? ...
...ule ? La réorganisation du groupe en filiales, ouvertes aux investisseurs, est-elle toujours sur la table ? Ou, au contraire, pouvez-vous assurer à celles et à ceux qui sont inquiets qu'EDF conservera ses missions de production et de distribution publiques d'électricité ? Si vous êtes nommé à la tête d'EDF, une de vos priorités sera de tenir le calendrier de remise en route de l'ensemble du parc nucléaire, fixé par le Gouvernement. Nombre d'experts jugent ce calendrier beaucoup trop optimiste, considérant les problèmes de maintenance, de corrosion ou de recharge en combustible qui s'accumulent et qui risquent très certainement de se multiplier à l'avenir, à mesure du vieillissement des centrales et de l'évolution du climat. Vous avez évoqué un été particulièrement sec ; il me semble que l'on va en...
... peu près l'inverse de ce qu'il nous semble nécessaire de faire pour EDF. Il nous semble nécessaire de recouvrer la souveraineté industrielle et de tirer les enseignements de la libéralisation du marché, qui a si fait mal à l'entreprise, et de ce qui a saigné financièrement EDF. Vous héritez de 60 milliards d'euros de déficit, de besoins colossaux d'investissement, notamment 100 milliards dans le nucléaire et à peu près autant dans les ENR. Et je ne parle même pas de l'efficacité énergétique. Sur tout cela, on n'a pas de vision. J'ai des questions très simples, très claires. Pour retrouver du fric, allez-vous vendre à l'encan Enedis, Dalkia ou RTE ? Pour retrouver du cash, pour recapitaliser EDF autrement que par une OPA sur les petits porteurs, allez-vous revenir avec un Hercule 2.0 ? Nous n'en v...
J'ai connu un temps où EDF ne jurait que par le nucléaire qui, au passage, est une énergie ni renouvelable, ni décarbonée, et chère de surcroît – le coût de l'EPR de Flamanville avoisine désormais les 20 milliards d'euros. On ne sait toujours pas comment démanteler nos réacteurs, et nous allons être obligés de les entretenir pendant des centaines d'années. Les choix énergétiques devraient, à mon avis, faire l'objet d'un grand débat national, qui ne soi...
Quand M. Lévy a pris ses fonctions en 2014, il a lancé « Objectif 420 ». À l'époque, il était encore permis de rêver à 420 térawattheures de productible annuel. On va terminer l'année 2022 à moins de 300 térawattheures. Quels sont vos plans à moyen et à long terme pour arriver à retrouver un niveau de productible suffisant ? Pour réussir à développer le nouveau nucléaire, pour finaliser les projets de Hinkley Point et de Sizewell au Royaume-Uni, pour finaliser ce qui a été entamé en Pologne et en République tchèque, EDF aura besoin de nombreuses compétences. Vous paraît-il pertinent de continuer à investir à l'international, par exemple pour des projets en Inde ou des prospects en Arabie saoudite ?
Le Président de la République a impulsé une politique énergétique cohérente, a dit notre collègue du groupe Renaissance. Quelle cohérence ! Après avoir décidé un abandon progressif du nucléaire, voilà que M. Macron opère un de ces revirements à 180 degrés auxquels il nous a habitués. Le ministre de l'économie Bruno Le Maire a d'ores et déjà fixé la feuille de route du futur PDG d'EDF à court terme : redresser la production du parc nucléaire de l'entreprise. Selon lui, de la capacité d'EDF à remettre en route ses réacteurs dépendra la sérénité de l'hiver prochain. Le Gouvernement vient ...
En tant que PDG d'EDF, il vous reviendrait de mener à bien le plan d'investissement énergétique dont notre pays a besoin pour faire face aux enjeux des prochaines décennies et, surtout, pour retrouver sa souveraineté énergétique. Il vous faudrait, avant toute chose, répondre à l'urgence actuelle, notamment en augmentant la capacité de production du parc nucléaire. EDF devra aussi jouer son rôle d'aménageur du territoire, en particulier dans nos régions rurales, qu'il ne faut pas oublier. Quelles orientations comptez-vous prendre afin qu'EDF ait les moyens techniques, financiers et humains pour continuer à être présente dans les territoires ruraux, auprès des collectivités locales et des habitants ?