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Marine Le Pen disait que le nucléaire était extrêmement dangereux !
...forte que celle de l'Allemagne. Mais, au cours des dix dernières années, vous avez tout cassé. Je ne suis pas le seul à le dire : Rémy Prud'homme, professeur d'économie, écrivait dans Le Figaro du 30 novembre : « Ils ont construit la politique de l'énergie de la France sur quatre totems idéologiques, quasiment religieux : le tout-renouvelable, le tout-marché, le tout-Europe et le tout-antinucléaire. »
Les lobbys, Bruxelles, le Gouvernement et vous tous, vous dissimulez la différence entre puissance installée et puissance délivrée. J'en veux pour preuve les graphiques fournis par RTE – dont j'espère que vous les avez consultés, madame la ministre –, qui montrent qu'en 2021, le nucléaire représentait 44 % de la puissance installée mais fournissait 69 % de l'électricité française, tandis que l'éolien et le solaire représentaient 23 % de la puissance installée, soit trente-deux gigawatts, mais produisaient tout au plus 10 % de l'électricité française, de manière irrégulière selon les jours.
Au mensonge sur l'efficacité énergétique de l'éolien et du solaire s'ajoute celui sur le bilan carbone de ces énergies et sur leur coût financier. Plus on installe d'éoliennes, plus il faut les coupler à des centrales à gaz ou utiliser de vieilles centrales à fioul ou à charbon, pour prendre le relais quand il n'y a pas de vent. Or, quand le nucléaire rejette 4 grammes de carbone par kilowattheures, les centrales à gaz en rejettent 880 grammes et celles à charbon 1 000 grammes. Quant au coût financier, il est bien plus élevé que vous ne le prétendez, car celui que vous avancez ne prend pas en considération l'adaptation des réseaux, qui nécessitera un investissement de 100 milliards d'euros sur quinze ans, ni le creusement du déficit commercia...
...pté des énergies renouvelables. Les remarques que vous faites, chers collègues, sont justes, mais le projet de loi vise précisément à y répondre. En commission, les débats se sont très bien déroulés : puisque nous pouvons discuter ensemble, calmement et intelligemment, pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés par le passé, il n'est pas utile de demander un moratoire. Deux mots sur le nucléaire. On peut évidemment refaire le match toute la soirée : nous avons un temps législatif programmé de trente heures pour examiner le texte. Lorsque les travaux de construction de l'EPR de Flamanville ont été lancés, j'avais 11 ans :…
… je n'avais même pas encore mon brevet, monsieur Jumel ! Développer davantage le nucléaire prendra au moins une quinzaine d'années. Or, notre problème de souveraineté énergétique se pose dès aujourd'hui, et toutes les trajectoires montrent que les mesures que nous prenons pour décarboner notre économie vont accroître nos besoins en électricité. Nous aurons donc besoin de l'ensemble des énergies renouvelables – y compris éolienne – pour répondre à l'augmentation de la demande. On a ent...
Ne me dites pas que c'est n'importe quoi, monsieur Tanguy : c'est la réalité ! Depuis le début, vous essayez de faire croire à la représentation nationale que vous êtes une sorte de réincarnation de Pierre Messmer, le grand premier ministre de Pompidou, mais au sujet du nucléaire, à peine êtes-vous Messmer le magicien illusionniste !
Je vous le dis très sincèrement ! Ce n'est pas le président de mon parti politique qui, dans la matinale la plus écoutée de France, déclarait que le nucléaire était dangereux et qu'il fallait en sortir ! C'est votre présidente !
Le mien, je l'ai accompagné à Belfort, sous une turbine Arabelle de 1 500 tonnes, et je l'ai entendu expliquer aux Français qu'il était nécessaire de construire quatorze nouveaux réacteurs nucléaires.
Ensuite, il y a celle de Marine Le Pen, mais j'y reviendrai. J'avoue, monsieur Cazeneuve, que le Rassemblement national ne souscrira jamais aux délais de construction d'installations nucléaires que vous annoncez. Jamais nous n'accepterons la médiocrité à laquelle vous avez réduit la filière nucléaire française, où le moindre réacteur demande désormais quinze ans de chantier !
…elle n'a jamais incriminé le nucléaire de troisième génération, madame Pannier-Runacher. Quant à Superphénix ou au projet Astrid de réacteur rapide refroidi au sodium, je n'en parle même pas.
...Le jour où nous aurons un mix d'énergies renouvelables, nous pourrons les piloter. En outre, nous savons les stocker grâce à l'hydrogène et grâce aux Step, cela a été dit. Il faudrait en produire suffisamment pour avoir un problème de stockage, mais ce n'est pas encore notre cas ! Un mix composé à 100 % d'énergies renouvelables est donc tout à fait envisageable. Par ailleurs, lorsqu'on évoque le nucléaire, on passe sous silence de nombreux sujets, notamment l'état de notre parc nucléaire et la corrosion sous contrainte des réacteurs les plus récents ! Je ne parle pas des plus anciens, qui souffrent de défauts de maintenance…
…mais des plus récents, qui sont atteints de corrosion sans que l'on sache expliquer pourquoi. On passe aussi sous silence la question de l'eau : il n'y a pas de nucléaire sans eau ! Comment allons-nous faire, compte tenu des problèmes auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés ?
On passe aussi sous silence la question des déchets, ainsi que celle du coût du nucléaire. L'idéologie est donc plutôt du côté de ceux qui imaginent un mix 100 % nucléaire !
...ale qui nous avait permis d'adopter l'amendement. Il s'agit de prendre en compte le fait que les paysages énergétiques que nous côtoyons au quotidien vont radicalement changer si jamais nous accélérons vraiment l'introduction des énergies renouvelables. Au XIX
...oire influencé par les différents scénarios émanant d'organismes nationaux tels que Réseau de transport d'électricité (RTE) ou internationaux comme l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Ces scénarios se sont-ils vérifiés ? S'ils n'ont aucune prétention à la prédiction, n'orientent-ils pas, de fait, les investisseurs et les industriels ? Enfin, les mutations qui se sont produites au sein du nucléaire civil ont-elles intéressé Total ? Le groupe a-t-il été tenté par le nucléaire à moyen ou à long terme, ou bien a-t-il été rebuté par la perspective de devenir un électricien, utilisant à la fois des énergies renouvelables et nucléaires ? Avant de vous laisser la parole, je vous invite, conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des...
... moment où, selon nombre de nos interlocuteurs, leur déploiement devenait plus facile et leur coût moins élevé. Dès le début des années 2000, alors que le problème de l'empreinte carbone est déjà bien connu, comment en êtes-vous venus à faire du gaz votre énergie de transition malgré les coûts initiaux associés ? Pourquoi avez-vous mis de côté aussi vite les énergies renouvelables, mais aussi le nucléaire ?
...bre de l'académie des technologies, qui a assuré la direction du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de 1999 à 2002. Vous avez, monsieur Colombani, marqué de votre empreinte cet organisme de recherche. Vous avez diversifié ses activités en intégrant les technologies nouvelles dont plusieurs s'avèrent nécessaires au cœur de métier du CEA – numérique, pile à combustible, énergies alternatives, nucléaire du futur. Vous avez participé à une mutation industrielle importante : la fusion de CEA-industrie, de Framatome et de la Cogema qui a donné naissance à Areva. Durant votre mandat, vous vous êtes également préoccupé de coopération internationale, avec le lancement d'Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor), et de coopération européenne, en assistant peut-être à une banalisati...
Pendant votre mandat, y a-t-il eu des projets de construction de réacteurs nucléaires civils en France ?