159 interventions trouvées.
...e dialogue, malgré ces mains tendues, un constat s'est malheureusement imposé très tôt à nous : tous les groupes d'opposition ont affirmé à maintes reprises leur volonté de rejeter les textes budgétaires qui leur seraient soumis. Dès lors, l'usage de l'article 49, alinéa 3, de la Constitution est, quoi que vous en dites, un acte de responsabilité. La sécurité sociale, c'est l'héritage du Conseil national de la Résistance, c'est le pilier de la cohésion sociale de notre pays. « Elle est la garantie donnée à chacun qu'il disposera, en toutes circonstances, d'un revenu suffisant pour assurer à lui-même et à sa famille une existence décente. » C'est ainsi que la définissait Pierre Laroque, son père fondateur.
Le doute est permis. En février dernier, une étude parue dans The Economist faisait le constat d'un recul de la démocratie à travers la planète. La part de la population mondiale vivant en démocratie recule, inversant un mouvement historique international de conquêtes démocratiques. La France se place, dans ce classement, parmi les démocraties dites défaillantes. Voilà l'enjeu de notre mandat ; il y va de notre responsabilité face à l'histoire. Par-delà les batailles politiques du moment, c'est la résistance aux crises des démocraties – la nôtre en particulier – que nous avons le devoir de bâtir.
Voici, madame la Première ministre, ce que je veux dire à ceux qui, dans vos rangs, nous calomnient depuis des jours et dénoncent notre prétendue connivence avec l'extrême droite : nous n'avons pas de leçons à recevoir de la part d'une majorité qui a fait le choix conscient, au mois de juillet, de se saisir de bulletins de vote au nom du Rassemblement national pour porter deux élus d'extrême droite à des responsabilités jamais atteintes depuis Vichy !
Cette situation politique n'est pas le fruit d'un hasard de l'histoire. C'est la violence des injustices et la brutalité des inégalités nées de votre politique, madame la Première ministre – celle qui a sacrifié des services publics, organisé dans la jeunesse le tri et la peur avec Parcoursup ou le service national universel, infligé, par le verbe présidentiel, des humiliations symboliques aux plus modestes – qui sont responsables de la colère et de la mise en tension du débat public.
...l'intérêt général et la soustraction aux logiques comptables et marchandes. Ce n'est pas seulement le Parlement que vous avez insulté en nous privant d'un débat complet sur le sujet, mais aussi les soignants et le pays tout entier. Le déclenchement du 49.3 sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale est loin d'être anodin. La sécurité sociale est un acquis – un conquis – du Conseil national de la résistance, une construction inédite et pluraliste de toute la nation résistante unie pour construire le progrès après le régime de Vichy. Vous auriez pu, après le covid-19, être au rendez-vous de l'histoire avec les forces républicaines en choisissant le dialogue, la concertation, la coconstruction plutôt que le passage en force.
...'article 49.3, nous avons décidé de le faire rentrer par la fenêtre dans l'hémicycle. Les Français se demandent comment payer leurs factures, ils voient leur salaire fondre et ne savent pas comment ils se chaufferont cet hiver. Voilà qui leur laisse peu le loisir de goûter la tragédie parlementaire dont vous vous délectez. Jamais nous ne lâcherons la proie pour l'ombre, jamais la représentation nationale ne doit se faire en oubliant la nation. Porter la voix des habitants qui n'ont pas renoncé à voir notre pays renouer avec un système de santé, voilà notre mandat d'aujourd'hui et de demain, voilà le sens que nous donnerons à notre vote. Porter la voix de l'ensemble des professionnels du soin qui, depuis 2017 et même avant, dénoncent l'asphyxie programmée et organisée de notre modèle de santé, vo...
Au fond, ce débat que vous avez volé à la représentation nationale tourne autour d'une question centrale, celle de l'Ondam. Dis-moi quel Ondam tu présentes, je te dirai quel système de santé tu veux. Alors dites-nous, madame la Première ministre : l'objectif national de dépenses d'assurance maladie prend-il vraiment en compte la réalité de l'inflation ? La réponse est non. L'objectif national de dépenses d'assurance maladie prend-il vraiment en compte les profo...
... : pour l'environnement et la transition écologique, pour la sécurité et la défense. Ce doit être une réflexion collective ; discutez avec le Parlement bien plus en amont des projets de loi ; dialoguez avec les corps intermédiaires et avec les représentants des collectivités des grandes priorités pour notre pays. Un peu naïvement, je pensais que c'est ce que vous souhaitiez faire avec le Conseil national de la refondation. Mais, là aussi, vous avez décidé seuls de l'objectif, des thèmes et des personnes à convier. C'est une méthode vouée à l'échec. Il n'est jamais trop tard pour bien faire ! Le Président de la République doit changer de logiciel. Seul le dialogue nous permettra de voter des lois d'autant plus efficaces qu'elles seront le fruit d'une coconstruction. Madame la Première ministre, m...
Nous voici de nouveau réunis dans cet hémicycle – un 31 octobre – pour examiner des motions de censure déposées par la France insoumise et le Rassemblement national. « Encore ! » me direz-vous ; oui, en effet. Pourtant, chers collègues des oppositions, il faut bien que vous l'admettiez : cet usage de l'article 49, alinéa 3, de la Constitution que vous dénoncez avec tant de violence, c'est vous qui l'avez appelé de vos vœux, et ce tout au long de nos débats en hémicycle.
…alors que le Rassemblement national et la France insoumise votent ensemble d'habitude ?
Dans les avancées de ce PLFSS, c'est l'ensemble de notre communauté nationale qui s'incarne, une communauté nationale fière de posséder l'une des protections sociales les plus performantes et solidaires du monde. C'est un bien trop précieux pour le laisser être pris en otage par des postures politiciennes !
…alors qu'il représente une contrainte imposée au champion national EDF pour qu'il cède entre un quart et un tiers de sa production à des concurrents richissimes qui n'ont jamais mis 1 centime dans la production d'électricité française ! Comment osez-vous proférer un tel mensonge au Parlement ?
Nous n'avons pas présenté l'amendement afin d'accélérer les débats, mais notre démarche positive ne rencontre que de la mauvaise foi. Il s'agit évidemment d'un amendement d'appel, qui vise à susciter la réflexion sur l'absence de patriotisme économique. En effet, depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy, l'État finance l'industrie étrangère, maintenant chinoise, sans consentir aucune priorité nationale. Emmanuel Macron l'a d'ailleurs rappelé dans son intervention de jeudi dernier, puisqu'il a annoncé le développement d'une filière de voitures électriques française.
Je vais en rajouter une couche : par cet amendement d'appel, nous souhaitons interpeller de nouveau le Gouvernement sur la profonde injustice que représentent les ZFE, appelées à se démultiplier sur tout le territoire national et dans nos métropoles. De nombreux Français vivent ces zones d'exclusion comme une véritable injustice. Certaines métropoles seront tout simplement interdites aux Français n'ayant pas les moyens de se payer un véhicule correspondant aux critères nécessaires pour circuler. La qualité de l'air est une question importante, mais l'idée d'une écologie punitive qui consiste à toujours faire peser sur...
...les ZFE n'ont aucun sens, aucune cohérence, alors qu'il s'agit de mesures de ségrégation sociale. Les économies réalisées pourraient servir, par exemple, à augmenter le pouvoir d'achat des Français, ou à renforcer notre souveraineté énergétique. En commission, la rapporteure m'avait opposé la question du gage, mais j'observe que le gage a bon dos quand il s'agit des propositions du Rassemblement national ! Cet obstacle peut très bien être surmonté puisque je sais que, chers collègues de la gauche de l'hémicycle, vous critiquez aussi le recours aux cabinets de conseil par l'État. Votez-le avec nous !
Nous allons faire un petit effort, pour vous convaincre ! Le recours aux cabinets de conseil, outre qu'il vous permet de prospecter des sites éoliens en mer tout en rouvrant des centrales à charbon – ce qui est tout à fait absurde –, pose un problème de souveraineté, considérant les informations qui sont données à ces cabinets anglo-saxons. Les membres du groupe Rassemblement national ne veulent plus de recours à ces cabinets. Nous avons en France des écoles, des études prestigieuses pour les hauts fonctionnaires. Pourquoi externaliser ces prestations, si ce n'est pour faire plaisir à vos copains ?
...I – NUPES est en désaccord avec cet amendement, parce que son dispositif laisse entendre qu'il faudrait seulement supprimer des financements, or nous avons besoin d'augmenter massivement les crédits de ce ministère pour qu'il soit capable de conduire sa politique de A à Z. Peut-être un jour faudra-t-il – et c'est ce qui manque dans les amendements que défendent les députés du groupe Rassemblement national – contester de fond en comble la logique budgétaire qui impose une vision uniquement comptable de l'action des ministères, et ce depuis une vingtaine d'années – depuis la loi organique relative aux lois de finances (Lolf). Ce qui nous dérange profondément, c'est que des ministères sont soumis à des règles comme la fongibilité asymétrique, qui a notamment pour effet de contraindre fortement les d...
Les députés du groupe Rassemblement national soutiendront l'amendement de Mme Sas. Non seulement les montants sont justifiés par les besoins de rénovation, mais en plus il pose de bonnes questions
Nous allons devoir nous habituer au fait que la NUPES et le Rassemblement national s'applaudissent et votent systématiquement ensemble.
…pour les Français et les Françaises qui vivent dans des passoires thermiques, et, d'autre part, ceux du groupe Rassemblement national.