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…bombardée au nord et débordée au sud par l'arrivée de réfugiés qui s'entassent devant le poste frontière de Rafah. Les morts, déjà, se comptent par milliers. C'est un « enfer […] au bord de l'effondrement », selon l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa). Nous le disons avec la même fermeté, mais avec une exigence plus grande encore parce que nous adressons ce message à une démocratie, au nom de notre humanité commune, du respect du droit international et, aussi, d'une certaine idée de la justice : la riposte du gouvernement israélien ne saurait se transformer en revanche aveugl...
...ns et Israéliens, ni celle de la déflagration généralisée et de l'embrasement d'un Moyen-Orient qui n'en a pas besoin. « Ne pas déshumaniser l'autre à un point qui confisquerait notre âme », disait il y a quelques jours Delphine Horvilleur. Ne pas laisser le Hamas gagner à Gaza, même sur un champ de ruines. C'est pourquoi nous, députés socialistes et apparentés, appelons au respect du droit international et demandons l'ouverture de négociations immédiates pour un cessez-le-feu,…
…comme y appelle António Guterres. Nous réclamons la levée totale du blocus de Gaza, qui est cruel, inhumain, illégal. Nous demandons aux autorités françaises et européennes d'œuvrer, au niveau international, à la création de couloirs humanitaires pour acheminer des secours d'urgence. Il y a urgence pour les Gazaouis ! L'Union européenne, soutien indéfectible de la population palestinienne, doit en outre sanctionner les soutiens financiers, matériels, militaires et technologiques du Hamas et du Djihad islamique que sont le Qatar et l'Iran. La France elle-même doit être exemplaire en la matière. Da...
...e mesure dans cet hémicycle mais il faut que chacun l'entende, il n'y a pas ici le camp des pro-Palestiniens et celui des pro-Israéliens. Les deux seuls camps qui existent dans ce conflit opposent en réalité celles et ceux qui luttent pour la paix et la justice aux propagateurs de haine et aux fauteurs de guerre. Députés socialistes et apparentés, nous réaffirmons notre attachement au droit international et à une solution à deux États dans les frontières de 1967, vivant côte à côte dans la sécurité, deux États libres et souverains. Nous disons que le combat contre le terrorisme islamiste doit être partout conduit sans relâche. Nous considérons qu'il n'y aura pas de paix réelle qui ne soit fondée sur la justice et nous condamnons sans réserve la politique de colonisation comme un obstacle à une ...
...s dans les instances qui permettent de tracer ce chemin de la paix. Il est de la responsabilité de la France de parler d'une voix forte. Nous l'attendions et je crois l'avoir entendue dans cet hémicycle. Nous, socialistes, devons aussi retrouver le chemin d'un engagement certainement exprimé de manière insuffisante, ces dernières années, auprès de nos camarades israéliens et palestiniens. L'Internationale socialiste, le Parti socialiste, le groupe Socialistes et apparentés contribueront à ces efforts de paix.
Enfin, je veux inviter les Françaises et les Français meurtris par ce drame à faire de leur peine, de leur douleur, de leur indignation, de leur colère, le moteur d'un engagement pour la paix. N'importons pas ici les haines ! Aux États-Unis, dans la même semaine, un enfant de confession musulmane et une femme rabbin ont été tués. L'importation du conflit n'est pas une vue de l'esprit : c'est une menace sérieuse. Nous l'avons connue par le passé. C'est pourquoi nos paroles et nos actes ici, chacun à notre niveau, doivent être exem...
...té partagée dans de nombreux pays. Après la sidération doit venir la lucidité. Afin de prendre toute la mesure des événements de ces deux semaines, je voudrais exposer trois principes qui doivent guider notre compréhension et, surtout, notre action. Le premier, fondamental, est le droit d'Israël à se défendre. Le deuxième principe est un devoir : rester toujours attentif au respect du droit international. Le troisième principe est lui aussi primordial : se garder d'importer ici des conflits qui se déroulent ailleurs.
Une limite s'impose toutefois aux défenseurs des valeurs des démocraties, des droits humains et des libertés publiques : le respect du droit international. La riposte d'Israël a commencé et, force est de le constater, l'escalade fait de plus en plus de victimes civiles. Si l'éradication du Hamas est un objectif souhaitable et souhaité, cette situation ne doit pas empirer. Le message que nous adressons à nos partenaires, à nos amis et à nos alliés au Proche-Orient doit être clair : la guerre a des règles, qui ne sont pas optionnelles ; les civils...
De même, le droit international, par la voix des Nations unies, a condamné à plusieurs reprises l'occupation des territoires palestiniens et le blocus de la bande de Gaza. Alors que les forces israéliennes se préparent à lancer une opération terrestre d'envergure, nous ne pourrions soutenir une occupation prolongée de la Palestine qui éloignerait chaque jour un peu plus la perspective d'une solution à deux États, seule viable...
...e aux réseaux plus que le nom, tant la polarisation des opinions a atteint un degré extrême. En France et dans le monde, deux camps ne se parlent plus, mais s'invectivent à longueur de journée, campés sur leurs convictions respectives. Chacun est persuadé d'être dans le camp du bien, et ce en dépit de toutes les preuves et démonstrations qui pourraient être apportées. À nous, représentants de la nation, d'être dignes de nos responsabilités et de rejeter cette vision manichéenne. Certains voudraient importer ce conflit sur notre territoire. Refusons-le. Condamnons ceux qui empoisonnent le débat public par des propos simplistes et des généralisations excessives. Faisons bloc face à la recrudescence de l'antisémitisme. Nombre de nos concitoyens de confession juive s'inquiètent, à juste titre, de c...
... loin de rebasculer durablement dans un cycle de violences. Dans une époque propice à la radicalité, c'est l'honneur de la France de prôner un message de modération et de paix, laquelle ne pourra advenir qu'à la seule condition de la reconnaissance de chacun des États impliqués par tous les autres. Cela implique que l'Autorité palestinienne, seul acteur légitime et reconnu par la communauté internationale, redevienne l'interlocuteur privilégié du gouvernement israélien. Loin des sirènes de l'immédiateté et des excès, ce message est une stratégie de long terme à laquelle notre pays est attaché depuis l'après-guerre. Soyez assurée, madame la Première ministre, que le Gouvernement pourra compter sur le groupe Horizons et apparentés pour continuer de le porter, et mettre tout en œuvre pour que les ...
Je prends la parole avec gravité et avec beaucoup d'humilité après la remarquable intervention du président Jean-Louis Bourlanges, dont je salue la hauteur de vue. Depuis le 7 octobre dernier, le monde se trouve dans une situation plus inquiétante, plus instable et plus tragique. La communauté internationale est abasourdie par le retour du terrorisme en Israël, frappant la population avec une ampleur inégalée, et par le cycle de violence aveugle qui s'ensuit. La paix, la vie des êtres humains, les valeurs qui fondent le droit international doivent faire face à des ennemis dangereux et puissants, des ennemis qui propagent la haine, qui fantasment et nourrissent de supposées guerres de civilisations...
Le sentiment d'injustice s'est enraciné. La construction du mur a fini d'éloigner physiquement et psychologiquement les Israéliens et les Palestiniens. Le processus de paix s'est délité. Tous ceux qui se revendiquaient les partenaires de la paix au niveau international se sont bercés d'illusions en pensant que le conflit israélo-palestinien était devenu secondaire, que les souffrances des Palestiniens s'effaceraient, que la situation se banaliserait. Ils ont finalement détourné le regard. Ils ont échoué. Et soudain, le 7 octobre dernier, le Hamas, ennemi de la paix, a commis une vague d'attentats terroristes sur le sol israélien. Le Hamas a perpétré un massac...
La France doit conserver une voix équilibrée. Aujourd'hui, sa voix est affaiblie. Quoi de plus normal ? Ce week-end, la ministre de l'Europe et des affaires étrangères parle avec ses homologues au Caire tandis que la présidente de l'Assemblée nationale se rend à Tel-Aviv, et leurs paroles nous semblent contradictoires.
...le des parties. La France dans l'Union européenne, au nom des valeurs qu'elle défend, doit exiger un cessez-le-feu. Elle doit dépasser son rôle de force facilitatrice du dialogue pour devenir une puissance participant activement à la restauration de la paix. La France dans l'Union européenne doit appeler à un cessez-le-feu car c'est une position juste et humaniste. Juste, car la communauté internationale a sa part de responsabilité dans la tragédie qui coûte leur vie aux Israéliens et aux Palestiniens ; humaniste, car on ne peut laisser mourir des milliers de femmes et d'enfants sans agir. La France dans l'Union européenne doit appeler à un cessez-le-feu car les risques d'escalade du conflit au niveau régional, et potentiellement au niveau mondial, sont réels. La France dans l'Union européen...
...es centres de santé, sur les personnels de l'ONU et des ONG, mais aussi sur les otages retenus, dont nos compatriotes. C'est la démesure dans l'horreur. À la haine du Hamas, organisation islamiste terroriste, répond la haine d'un gouvernement israélien d'extrême droite. La haine, toujours la haine. Je pense en cet instant avec émotion à la barbarie de la seconde guerre mondiale, à notre histoire nationale, à nos aïeuls qui se sont engagés dans la Résistance contre l'occupant nazi sans jamais s'en prendre à des civils, aux vingt-sept otages de Châteaubriant, fusillés le 22 octobre 1941. Parmi eux se trouvait le jeune Guy Môquet, âgé de 17 ans, à qui nous avons rendu hommage hier après-midi et qui avait écrit : « Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les vingt-sept qui allons mourir ! » Êt...
...le d'avoir mis de côté, ces dernières années, la question palestinienne. Notre responsabilité est d'autant plus grande que le risque d'embrasement est là, sous nos yeux. Dans les pays arabes, la colère monte autant contre le siège de Gaza et le massacre de masse des Palestiniens que devant la passivité du monde occidental. Y aurait-il deux poids, deux mesures en matière de violation du droit international ? Madame la Première ministre, il est temps d'agir, de passer du temps de la seule émotion à celui de la condamnation et de l'action ! Il est temps de demander le respect de ces dizaines de résolutions de l'ONU qui ont été adoptées mais jamais appliquées.
Oui, il faut imposer le respect du droit, mettre fin à des décennies de duplicité et d'amnésie coupable de la communauté internationale sur la question palestinienne. M. Bourlanges l'a dit tout à l'heure : quelle erreur de croire qu'un tel oubli pourrait effacer l'aspiration d'un peuple à vivre libre ! Sur nous tous pèse désormais la responsabilité d'imposer une voie politique, qui, aussi étroite soit-elle, reste la seule possible pour que les peuples israélien et palestinien puissent coexister en paix et en sécurité. À l'heu...
Lorsqu'il s'agit d'évoquer la situation au Proche-Orient, malheureusement, la parole publique oublie souvent la mesure, l'intelligence et la raison pour convoquer – à tort – postures, outrances et passions. Dans ces temps si profondément bouleversés, ne comptez pas sur moi ni sur les membres de mon groupe pour participer à l'affaissement du débat public. Nous sommes ici, à l'Assemblée nationale, en tant qu'élus de la nation, pour dire ce que nous croyons être juste et sage, s'agissant du rôle que doit jouer la France. Il y a des priorités immédiates et des priorités à long terme. La priorité absolue, c'est la désescalade ; c'est la libération espérée des otages ; c'est l'acheminement effectif de l'aide humanitaire, notamment dans la bande de Gaza. Les priorités à long terme, celles ...
Nous le savons, puisque nous comptons parmi ceux qui ont été touchés par des attentats terroristes : la réponse doit être à la hauteur des exigences de la situation ; elle doit être proportionnée, conforme au droit international et humanitaire. Nous savons, parce que nous en avons – comme d'autres – fait l'expérience, que ni la rage ni l'aveuglement ne peuvent construire des réponses adaptées. Nous savons aussi que le droit à la sécurité, pour Israël, pour les Israéliennes et pour les Israéliens, sera, quoi que veuillent certains, conditionné à la reconnaissance effective de l'État de Palestine. Nous savons depuis trop...