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Au sein du groupe Horizons et apparentés, nous aimons la clarté. Par conséquent, je dois dire que nous avons été un peu déroutés par la demande de la NUPES, qui nous dit que « la défense nationale ne se négocie pas » – de fait, on rejette son budget avant même de l'avoir étudié. M. Fabien Roussel affirme vouloir un débat national, mais il veut empêcher celui qui doit avoir lieu devant la représentation nationale. Les positions du groupe Horizons et apparentés sont claires. Nous voulons mieux rémunérer ceux qui risquent leur vie pour la France. Nous voulons protéger nos concitoyens et f...
...nt de mener à bien toutes les autres missions. La présidente du groupe Écologiste – NUPES présentera notre vision de la loi de programmation militaire, mais vous comprenez d'ores et déjà que nous souhaitons que ces débats soient approfondis et non interrompus. Enfin, je tiens à souligner que nous avons eu un débat intéressant en commission. Je remercie le président de la commission de la défense nationale et des forces armées. Je remercie également le ministre des armées pour sa patience, son travail, les réponses qu'il nous a apportées. C'est la base, me direz-vous. Effectivement, nous ne devrions pas avoir à le relever, mais en réalité, c'est tellement rare de la part de ce gouvernement
Dans l'une de nos langues, le reo Tahiti, « militaire » se dit fa' ehau qui signifie « faire la paix ». On voit donc les militaires comme des hommes de paix, des pacificateurs, et non comme des hommes de guerre. Tel est, me semble-t-il, le sens de l'histoire : depuis la fin de la seconde guerre mondiale, chaque État-nation s'arme pour se protéger, préserver sa souveraineté et celle de ses alliés. Pour autant, le choix opéré dans cette LPM d'investir massivement pour le renouvellement de la force de dissuasion nucléaire met en question cet objectif de paix. Ce choix heurte toutes les victimes des essais nucléaires français, tandis que l'État reconnaît, même s'il ne le fait encore que difficilement, les conséquences...
De plus, les conditions de travail et de vie des militaires auraient dû être au cœur de notre réflexion. J'ai une pensée particulière pour les militaires venant des territoires d'outre-mer, qui sont nombreux à rejoindre les rangs de l'armée française mais qui font face à des difficultés particulières : l'éloignement géographique et familial, le changement culturel, la discrimination, les freins dans l'évolution de leur carrière – peu d'entre eux accèdent à des postes de commandement. En bonne intelligence et par respect pour nos militaires, nos anciens combattants et nos victimes civiles, il aurait été plus judicieux d'augmenter massivement le budget alloué à l'amélioration des conditions de vie des militaires et à leur reconversion professionnelle, notamment le retour des j...
D'autres dispositions de cette LPM méritent réflexion. Le service national universel (SNU) est mentionné à plusieurs reprises alors que ce dispositif est totalement rejeté par la jeunesse…
...ne et compte tenu du risque de retour des conflits à haute intensité, nous constatons une course aux armements dans laquelle une grande partie de nos voisins européens et de nos alliés sont déjà entrés. Les budgets de la défense se sont renforcés, la constitution de stocks stratégiques s'est accélérée. Il ne s'agit pas seulement d'une compétition entre voisins : nous faisons face à un espace international grevé par la concurrence économique et traversé par des rivalités géopolitiques. Il faut reconnaître que cette LPM traduit un réel effort budgétaire de défense : 413,3 milliards d'euros sur sept ans constituent en effet une somme plus que substantielle. Cependant, il est important de relativiser certains effets d'annonce. Nous avons eu l'occasion de souligner en commission qu'il fallait tenir ...
Chers collègues, nous sommes ici pour parler d'avenir : celui de nos armées, celui des hommes et des femmes qui la composent mais aussi des familles qui s'engagent à leurs côtés ; l'avenir, aussi, de notre défense et de notre nation. En somme, de notre avenir à toutes et tous. Car ce projet de loi de programmation militaire, qui porte une vision de la France et de sa place dans le monde, entend répondre à cette question : quel modèle d'armée pour demain ? Petit retour en arrière : après trois décennies de sous-investissements qui avaient conduit nos armées au bord de l'effondrement, la majorité avait déjà renversé cette ten...
La trajectoire que j'ai tracée nécessite un effort important, que la nation est prête à engager, pour répondre à deux exigences fortes : porter la défense à la hauteur de nos ambitions et respecter les contraintes budgétaires nationales que nous connaissons. Le Président de la République a donc arbitré en faveur d'un budget de 413 milliards d'euros à ce nouveau projet de loi de programmation, soit une augmentation de 40 % par rapport à la précédente LPM. Entre 2017 et 20...
...ision stratégique de moyen à long terme, et de déterminer les moyens matériels et humains que le pays souhaite consacrer à la défense de ses citoyens, de son territoire et de ses intérêts. Elle permet aussi à notre base industrielle et technologique de défense de disposer d'une visibilité indispensable à la préservation de centaines de milliers d'emplois essentiels à l'exercice de la souveraineté nationale. Nous le savons tous, notre outil militaire doit répondre à deux enjeux majeurs pour notre nation. En premier lieu, il y a la défense de notre territoire, qu'il soit métropolitain, ultramarin, sous-marin ou spatial. À cet égard, s'agissant de certains segments, l'ambition du texte reste trop faible, même si je conçois qu'il puisse être difficile de faire plus eu égard au bilan catastrophique ...
...stance de la Royal Air Force. Votre projet de LPM ne répond pas à cette question. Ensuite, nos capacités ne doivent pas être soumises aux aléas des chimériques coopérations européennes que sont le système de combat aérien du futur (Scaf) et le MGCS – système principal de combat terrestre. Face à l'attitude inacceptable de nos partenaires allemands, plus prompts que vous à défendre leurs intérêts nationaux, il nous paraît en effet indispensable de développer d'autres solutions, souveraines.
En conclusion, le groupe Rassemblement national aborde ces débats dans un esprit constructif et apaisé. Nous le devons à nos soldats qui, en choisissant le métier des armes, acceptent de mourir pour que d'autres vivent.
...accepter la logique de blocs et se résigner à la guerre, ou bien œuvrer pour la paix et l'intérêt général humain. La France, fille de la grande Révolution de 1789 et de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, forte de sa République universaliste, doit se faire le porte-parole de l'intérêt général humain : qui d'autre le pourrait ? La France est une grande puissance. Elle n'est pas une nation occidentale : présente sur l'ensemble des océans, sa plus grande frontière terrestre est avec le Brésil, et sa plus grande frontière maritime avec l'Australie. De fait, notre territoire subira de plein fouet les effets du bouleversement climatique. Face à de tels risques, la France doit œuvrer au sein de l'ONU, qu'il faudra revivifier,…
…pour la création d'une force de réponse aux catastrophes climatiques. Rendre toute sa place à l'ONU, c'est réaffirmer la primauté du multilatéralisme et du droit international,…
Pour que ses choix soient crédibles, la France doit retrouver la voix singulière qu'elle portait dans le concert des nations lorsque le général de Gaulle lui a fait quitter le commandement intégré de l'Otan, en 1967.
Cette indépendance retrouvée nous permettrait de proposer à toutes les nations qui le souhaitent, notamment européennes, de nouvelles coopérations. Nous devons relancer des discussions pour un nouveau traité faisant de l'espace un bien commun de l'humanité ;
nous devons œuvrer pour la mise en place d'un droit international du cyber ; nous devons œuvrer, dans le respect du traité de non-prolifération, au désarmement nucléaire multilatéral des puissances dotées de cette arme.
Cette ambition n'est pas contradictoire avec le fait de réaffirmer que la dissuasion nucléaire demeure la clé de voûte de notre défense nationale. Mais si la dissuasion nucléaire reste crédible aujourd'hui, qu'en sera-t-il demain ? Qui peut nous garantir qu'elle ne sera pas un jour notre nouvelle ligne Maginot ? Quel dirigeant responsable peut affirmer que dans trente ans, dans quarante ans ou dans soixante ans, la dissuasion nucléaire sera infaillible ? Car les ruptures technologiques dans l'espace, dans les fonds marins, dans le cybe...
Celle-ci sera peut-être spatiale, cyber ou autre, mais il est certain en tout cas que l'avenir de notre nation se jouera dans ces espaces. Nos entreprises de défense excellent dans ces domaines – comme dans les autres – grâce aux ouvriers spécialisés, aux techniciens et aux ingénieurs qui font leur puissance. Nous devons donc les ramener dans le giron public pour rester maîtres de notre destin. Nous devons aussi mobiliser toutes les compétences, et c'est la raison pour laquelle nous proposons une conscri...
Notre conscription citoyenne sera le moyen de mettre la totalité de la nation en mouvement pour œuvrer contre les effets du changement climatique et les crises multiples qu'il engendrera. Enfin, l'avenir de notre nation dépend des femmes et des hommes qui s'engagent pour la défense de notre patrie. On doit leur garantir des conditions d'exercice et une rémunération dignes, et garantir un accompagnement exemplaire pour nos blessés et nos anciens combattants.
...nous continuerons d'apporter aux Ukrainiens. Ainsi, malgré l'importance de ce soutien, l'ambition de moderniser nos armées, ambition que nous portons à vos côtés, monsieur le ministre, reste intacte comme le montre ce budget de 413 milliards d'euros. Chers collègues, il nous faut penser pour une fois au temps long. Nous sommes tous conscients que cet argent représente un effort important pour la nation et que cette somme a déjà attiré de nombreuses convoitises de la part de ceux qui souhaitent qu'elle soit utilisée différemment. Aussi, personne ne s'étonne de voir ceux qui aspirent à gouverner dans quelques années proposer d'avancer, dès aujourd'hui, l'ensemble des investissements sans se soucier de leur poids pour notre dépense publique, mais surtout sans se soucier de l'adaptation de notre mo...