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Puisque la notion d'« aide à mourir » peut englober sémantiquement le recours à l'euthanasie, il convient de la remplacer par celle de « suicide assisté », qui est plus précise et exclut clairement l'euthanasie, dont ne veulent ni le Président de la République ni, semble-t-il, les promoteurs du présent projet de loi.
Nous savons très bien que la conséquence inéluctable de l'aide à mourir, c'est malheureusement le décès de la personne. Nous examinerons par la suite des amendements qui visent à prévoir la date, le jour et l'heure de l'euthanasie ou du suicide assisté. J'estime donc que la notion d'« aide à mourir » peut être remplacée par celle de « mort programmée » ; cela me semblerait judicieux.
Un décès et une mort, c'est pareil ! C'est la réalité. Le projet de loi esquive les notions de suicide assisté et d'euthanasie, mais on peut au moins reconnaître que l'aide à mourir est une mort programmée.
Soyons précis et honnêtes : les termes « euthanasie » et « suicide assisté » ne figurent dans aucun des articles de ma proposition de loi. Il y est question d'« assistance médicalisée pour mourir ».
Il vise à préciser que l'aide à mourir est un « droit conditionné ». Vous avez souvent utilisé cette expression, madame la ministre, en commission spéciale et dans l'hémicycle. Le droit à l'IVG, désormais inscrit dans la Constitution, est un droit ouvert à de nombreuses femmes, mais il est conditionné au respect de certains critères. De même, ce texte tend à ouvrir le droit à l'aide à mourir à de nombreuses personnes, mais il sera lu...
Vous dites, madame la rapporteure, que nous ne pouvons pas ouvrir un droit inconditionnel. Or l'amendement n° 925 de Mme Meunier vise précisément à indiquer que l'aide à mourir est un droit conditionné. Cela correspond très exactement à ce que nous cherchons à exprimer dans la rédaction de ce texte. C'est pourquoi de nombreux membres du groupe Socialistes et apparentés soutiendront cet amendement.
Je suis moi aussi favorable à cet amendement de Mme Meunier. Il me semble très raisonnable d'affirmer que l'aide à mourir est un droit et que ce droit est conditionné au respect des critères que nous allons inscrire dans les articles suivants, en particulier à l'article 6. Madame Genevard, nous ouvrons bel et bien un nouveau droit. Il s'agit non pas d'un droit lié à la société ou au contexte social, mais d'un droit individuel : lorsqu'elle arrive au terme de sa vie, la personne malade doit avoir la possibilité de c...
L'objectif de ces amendements est de n'autoriser l'aide active à mourir que pour une durée déterminée : deux ans, pour l'amendement n° 442 ; une durée fixée par décret, pour l'amendement n° 443. Nous voyons bien les difficultés que nous avons à nommer les choses par leur nom : suicide assisté et euthanasie. Nous avons aussi des difficultés à évaluer la cible : s'agira-t-il d'une centaine de cas compassionnels par an ? De 4 000 à 5 000 patients ? De 20 000 ? Nous pei...
Nous en avons discuté en commission spéciale. Une expérimentation, pourquoi pas, mais reconnaissez que s'agissant de l'aide à mourir, ce serait un peu particulier ! Surtout, l'objectif du projet de loi est non pas d'expérimenter, mais d'instituer un modèle français de l'aide à mourir. Mon avis est donc défavorable.
La loi ne saurait prévoir que le droit au bénéfice d'une aide à mourir fait l'objet d'une expérimentation.
Dans la même logique, cet amendement propose une dépénalisation de l'aide à mourir plutôt qu'une autorisation de celle-ci. Dépénaliser permettrait de lever la pression sur les médecins sans pour autant que la société organise la fin de vie, laquelle relève du colloque singulier entre le médecin et son patient.
L'aide à mourir, l'euthanasie et le suicide assisté ne peuvent être dépénalisés car la philosophie du texte, conformément au souhait du Gouvernement, repose sur l'idée du « fait justificatif ». L'interdiction de donner la mort, par le meurtre, le défaut de soins ou l'incitation au suicide, demeure le principe cardinal. La loi autorise une exception, dont elle fixe les contours, de manière que la personne qui par...
Cet amendement vise à limiter l'aide à mourir à l'assistance au suicide et au suicide assisté, en excluant l'administration de la substance par autrui. En effet, des dispositifs techniques existent qui permettent à une personne en pleine possession de sa conscience de s'administrer une substance létale quel que soit son état physique. Le recours à l'administration par autrui serait dès lors limité à des personnes inconscientes, situation que...
Votre amendement vise à limiter l'aide à mourir à l'auto-administration de la substance. Ainsi que cela a été dit à maintes reprises, la notion de suicide assisté a été écartée par le Gouvernement et ne reflète pas le contenu du projet de loi. En visant uniquement le suicide assisté et en supprimant la notion d'accompagnement, votre proposition exclut l'intervention d'un tiers pour l'administration de la substance létale dans le cas où la per...
C'est un amendement du moindre mal ! Notre collègue souhaite exclure la démarche euthanasique de l'aide active à mourir parce que celle-ci pose de nombreux problèmes. Partout où le choix a été offert aux patients, l'euthanasie a pris le pas sur le suicide assisté. En Belgique, il semble que les euthanasies clandestines se soient multipliées pour représenter environ la moitié des euthanasies. Voilà les chiffres qui circulent…
Cet amendement va dans le bon sens. Les débats organisés en circonscription m'ont permis de constater que la plupart des soignants – médecins et infirmiers – ne sont pas opposés à l'aide à mourir : ce qu'ils ne veulent pas, c'est administrer la substance létale.
Ce n'est pas un amendement sémantique. Il est important, car il concerne la protection des mineurs. Je serai direct : j'espère qu'en guise d'avis, nous entendrons le mot « sagesse ». Rassurez-nous, car nous sommes inquiets. D'une part, en commission, un amendement déposé par le groupe Écologiste visait à étendre aux mineurs la possibilité d'accéder à l'aide à mourir. D'autre part, dans la version initiale du texte, le fait d'être majeur ne figurait pas parmi les critères retenus pour la personne volontaire chargée d'administrer la substance létale. Même si l'article 6 indique que l'aide à mourir est réservée aux majeurs, cela ne coûterait rien de le préciser dès l'article 5, qui définit cette aide.
Défavorable. L'article 6 précise que, pour accéder à l'aide à mourir, la personne doit être « âgée d'au moins dix-huit ans ».
Cet amendement de précision vise à s'assurer que la demande de mourir par injection létale a été exprimée « récemment », autrement dit peu de temps avant que l'acte soit accompli, afin d'éviter des cas où la personne en fin de vie aurait changé d'avis sans que cela ait été porté à la connaissance de ses proches ou du personnel soignant. Il s'agit donc ici de protéger le plus possible la volonté du patient – et par la même occasion sa liberté.