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Nous avons déposé cette motion de censure car vous avez clairement détourné l'esprit de la Constitution.
...à vous, chers collègues de tous bords. Votre intégrité de parlementaires n'est-elle pas heurtée par les marchandages en provenance de l'Élysée ? Comment tolérez-vous la menace d'une dissolution dès lors que le Président de la République cherche à vous convaincre ? Acceptez-vous de participer ainsi au délitement de notre démocratie ? Nous savons tous ici, sauf ceux qui sont de mauvaise foi, qu'une motion de censure n'est pas un programme commun, ni une volonté de gouverner ensemble.
Chers collègues, cette motion de censure est l'occasion de sortir de certaines postures idéologiques qui font tant de mal au vrai débat d'idées, quand l'intérêt supérieur de la France et des Français l'exige. Nous, députés du Rassemblement national, voterons toutes les motions de censure, car nous ne craindrons jamais les urnes et sommes prêts à y retourner !
Contrairement à ce que vous avez déclaré, madame Lavalette, une motion de censure devient de facto un programme commun ,…
…parce qu'une motion de censure, c'est la capacité à trouver une réponse alternative crédible ,
En fonction de celles ou ceux qui voteront ensemble la motion de censure et s'applaudiront mutuellement ,
…dans le but de transformer le pays et de faire en sorte qu'il avance. Avec une motion de censure qui vise à mettre le pays à l'arrêt, à créer le blocage non seulement dans nos institutions, mais aussi dans la rue, vous proposez l'inverse !
…ceux qui expriment leur honte à l'égard de certains membres de leur famille politique prêts non seulement à voter une motion de censure transpartisane, mais à le faire aux côtés de l'extrême droite.
…pour ou contre la motion de censure, il y aura un après, qui relève de notre responsabilité. Pendant les débats dans cet hémicycle, combien de fois avons-nous été interpellés par des Français qui nous écrivaient ou nous disaient directement : « J'ai honte de regarder ces débats et de voir ce que l'Assemblée est devenue. »
Des haussements de sourcils, des rires narquois, des injures : voilà, au mieux, ce que vous récoltez dans le pays. Jamais un président n'avait voulu gouverner avec autant d'aplomb, par la colère et le dégoût. À présent, deux Français sur trois veulent que la motion de censure aboutisse, pour faire chuter le Gouvernement avec sa réforme.
Madame la Première ministre, vous ne pourrez rien face à ceux qui font tout. Peu importe l'issue de la motion de censure, vous avez déjà perdu.
L'intersyndicale donne rendez-vous jeudi pour la motion de censure populaire. Nous parlerons de votre réforme au passé, car ce n'est qu'une question de jours avant que vous ne reculiez enfin. Malgré vos efforts, personne ne se laissera envahir par le dégoût. Chacune de vos paroles est un antidote à l'impuissance et à la résignation. Le désir de battre Emmanuel Macron et sa réforme est devenu contagieux.
Je ne parle pas de l'opposition qui n'avait pas de projet, si ce n'est se cacher derrière une forme de respectabilité pour déposer à la fin une motion de censure, en espérant que personne ne remarquerait son absence de propositions.
Les députés du groupe Socialistes et apparentés voteront cette motion de censure transpartisane.
Nous sommes à un moment particulièrement grave de notre histoire commune. Sans grandiloquence ni fausse émotion, je crois pouvoir dire que notre pays traverse une crise de confiance sérieuse, dont le climat dans notre assemblée témoigne clairement. Chacun de nous devra faire un choix en responsabilité : voter cette motion de censure, c'est faire tomber le Gouvernement et ainsi ajouter du désordre au chaos. Chacun des membres de la représentation nationale s'exprimera en son âme et conscience. Une fois ces faits rappelés, j'invite tous ceux ici qui qualifient un tel processus de vote de « dictatorial » à ôter leur filtre idéologique et prendre un peu de recul. Depuis le début de l'examen de ce projet de loi de financement re...
Depuis le début de la législature, l'opposition a recours, dans son bon droit, aux outils de procédures les plus spécifiques autorisés par nos textes : motion de rejet préalable, motion référendaire, motion de censure. Le Gouvernement n'est pas à l'initiative de tout cela, pas plus qu'il n'est responsable du refus de délibérer qui nous a empêchés d'examiner sereinement et entièrement ce texte en première lecture.
De la gauche à la droite de cet hémicycle, nous sommes les représentants des Français, et comme le disait Paul Reynaud, il y a soixante ans, lors de l'examen d'une autre motion de censure, « les représentants du peuple, si décriés aujourd'hui, savent bien qu'ils ne sont, pris isolément, que des porte-parole modestes, précaires, faillibles, vilipendés souvent. Mais ils savent aussi qu'ensemble ils sont la nation et qu'il n'y a pas d'expression plus haute de la volonté du peuple que le vote qu'ils émettent après une délibération publique ». Madame la Première ministre, lorsque, sur ...