390 interventions trouvées.
L'article 16 tend à ratifier un décret d'avance ayant pour objet le financement des dépenses liées à la guerre en Ukraine ; il porte sur 5,8 milliards d'euros. Or, à cette somme correspondent certains gels de crédits qui suscitent des interrogations. Ainsi, les crédits du plan d'urgence face à la crise sanitaire sont gelés à hauteur de 3,5 milliards. Dans le contexte actuel, on peut se demander s'il est véritablement pertinent de renoncer à ces crédits sans les réaffecter à la lutte contre d'autres épidémies ou au financement des moyens de la...
Je vous appelle à la responsabilité, sachant que votre amendement coûterait 3,3 milliards d'euros. Une telle décision mérite la plus grande prudence. Je reconnais, monsieur Di Filippo, que le sujet de l'indexation est essentiel. À ma connaissance, le calcul est réalisé automatiquement compte tenu de l'indexation des taux de l'impôt sur le revenu. Nous devons absolument nous assurer que cette indexation ne causera pas d'effet négatif. Je m'engage à y travailler avec vous en fin d'ann...
...nances a rappelé ce point crucial. Néanmoins, nous voterons pour ces amendements qui donneraient du pouvoir d'achat à l'ensemble des retraités. Enfin, monsieur Attal, vous avez invoqué un cadre financier contraint. Mais l'État n'est pas un ménage : il peut décider du niveau de ses revenus. Sachez que si vous aviez accepté la taxe sur les superprofits que nous avons proposée, vous auriez gagné 10 milliards d'euros, qui auraient largement financé les 3,3 milliards que vous nous proposez d'économiser.
J'en appelle à la cohérence de ceux de nos collègues qui siègent d'un côté et de l'autre de notre assemblée. À la droite, je dis qu'il n'est pas raisonnable de défendre un amendement à 3 milliards d'euros lorsqu'on prétend le financer par une diminution des dépenses liées à la bureaucratisation, sans apporter davantage de précisions. On peut tout dire dans cet hémicycle, mais vous ne pouvez pas prétendre financer votre amendement de cette manière.
L'ensemble de ces dispositions permet de réaliser des économies de 5,4 milliards d'euros. Car derrière ces aides et ces soutiens au pouvoir d'achat, nous devons faire des économies pour ne pas augmenter davantage la dette. Nos propositions, forgées grâce à nos convictions et à notre ténacité, serviront les Français. Elles traduisent notre volonté de former une opposition constructive, utile aux Français.
La démocratie, c'est aussi que nos votes se traduisent par des résultats concrets pour nos concitoyens. La question que nous devons nous poser est la suivante : les 20 milliards d'euros que prévoit ce texte sont-ils à la hauteur des enjeux ? Au moment de voter, chacun devra décider en conscience si cet effort est suffisant ou s'il fallait faire plus. On peut toujours faire plus ! Mais le vote révélera qui parmi nous fera preuve d'esprit de responsabilité en soutenant ces mesures. Moi qui fais partie des anciens, je tiens à dire aux nouveaux parlementaires que, si l'on ...
...y sur le fioul, qui permettra d'apporter une réponse aux plus modestes ! Ensemble, nous avons surmonté ces obstacles. Concernant les retraités, nous fournissons déjà un effort important. Certes, nous pourrions faire encore davantage ; mais s'il s'avère que cet effort n'est pas à la hauteur des enjeux, la clause de revoyure permettra de rectifier le tir, comme M. le ministre l'a précisé. Mettre 5 milliards d'euros sur la table pour aider les retraités, c'est déjà un signe de reconnaissance. J'ai connu des années comme 2012 ou 2017 où l'évolution des retraites était inférieure à l'inflation. Nos amis socialistes se reconnaîtront ; je n'ai pas oublié, moi !
Nous débattons depuis plus d'une semaine du paquet pouvoir d'achat, qui comprend la loi portant mesures d'urgences pour la protection du pouvoir d'achat ainsi que ce PLFR. Il est normal que ces débats durent : nous parlons d'argent public, et ce PLFR prévoit 44 milliards d'euros de dépenses supplémentaires. Pour rappel, cette somme inclut 12,7 milliards d'euros pour les participations de l'État, 11,9 milliards d'euros pour les intérêts de la dette et 19,6 milliards d'euros de crédits supplémentaires pour les politiques publiques. Je tiens d'abord à remercier le Gouvernement pour le compromis que nous avons atteint au sujet des finances des collectivités territo...
sur les sociétés de transport maritime, sur les concessions autoroutières. Vous renoncez là à un produit potentiel d'une valeur de 10 milliards d'euros, et ce faisant, vous creusez inutilement la dette d'autant ! Et que dire de votre article 1er sur la suppression de la contribution à l'audiovisuel public ? Éric Zemmour le voulait, Renaissance l'a fait !
D'abord parce que le Gouvernement y supprime à la va-vite la contribution à l'audiovisuel public, sans garantir le financement et l'indépendance de l'audiovisuel public. Ensuite parce qu'il prévoit de consacrer 9,7 milliards d'euros à la montée au capital d'EDF : c'est la première étape d'un programme nucléaire au coût exorbitant, non rentable, et qui se développera au détriment de l'investissement dans les énergies renouvelables. Mais surtout parce que ce PLFR, qui prétend protéger les Français contre la flambée des prix de l'énergie, ne le fait pas réellement. C'est vrai, il faut des mesures d'urgence pour aider ...
...craintes dont nous avions fait état lors de la discussion générale – c'est un euphémisme. L'acte qui résume le mieux nos craintes, c'est bien entendu votre refus catégorique de taxer les superprofits et les superpatrimoines, au détriment de la justice sociale, fiscale et environnementale. Alors que Total, les sociétés d'autoroute ou la compagnie de fret maritime CMA CGM empochent des dizaines de milliards d'euros de profits grâce aux crises successives…
…alors que les 500 plus gros patrimoines français viennent de dépasser le chiffre astronomique de 1 000 milliards d'euros en richesse cumulée, vous restez campés sur vos positions et continuez à défendre la théorie du ruissellement. Je concède que cette théorie fonctionne, puisque vous parvenez à organiser le ruissellement des efforts des Français vers les poches d'une petite caste qui s'engraisse !
C'est une faute politique que de vous entêter à ne pas vouloir toucher à la répartition des richesses. C'est une faute budgétaire que de se priver d'une marge de manœuvre exceptionnelle dans un moment exceptionnel. Ce sujet sera de nouveau sur la table dès la rentrée de septembre, face aux urgences sociales et à l'indécence des surprofits – les profits de Total atteignaient 13 milliards d'euros en 2021, et ils devraient plus que doubler en 2022. Votre credo, monsieur le ministre, c'est de refuser les hausses de salaires et du SMIC pour favoriser les primes et l'intéressement, ce qui fragilise le socle de la rémunération, d'accroître le nombre d'heures de travail désocialisées et défiscalisées, d'attaquer les RTT en les monétisant. Sous prétexte de soutenir les salariés, vous g...
Je suis heureux et fier de voter pour un texte qui va donner 20 milliards d'euros de pouvoir d'achat en plus aux Français.
Aujourd'hui, je suis heureux et fier de voter pour un texte qui, à votre démagogie des miettes et à votre champ lexical de la rareté, oppose les milliards du concret.
Les salaires ne suivent pas l'inflation tandis que les bénéfices des profiteurs de crise explosent : 14 milliards d'euros pour Total en 2021 ; 17 milliards d'euros pour CMA CGM, leader mondial dans le fret maritime ; 1,9 milliard d'euros pour 5,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour Vinci Autoroutes, soit plus de 30 % de marge. Ces profits exceptionnels donnent lieu à des versements de dividendes colossaux. Et c'est sous la pression de nos débats qu'une aumône a été accordée par ces grandes entrepr...
Les arguments avancés par les opposants à cette taxe sur les superprofits sont malhonnêtes. Si nous ne pouvons pas taxer l'activité d'extraction hors territoire, nous pouvons taxer les profits issus de la distribution. Dans la même situation que la France, l'Italie a établi une telle taxe dont elle attend 10 milliards d'euros. Le Royaume-Uni, l'Espagne, la Bulgarie ou encore la Roumanie ont suivi cette voie.
Jusqu'à présent, ces hausses ont toujours été compensées. Je rappelle que nous examinons la seconde partie du PLFR. De fait, si nous votons 2 milliards d'euros de dépenses, nous retirons automatiquement 2 milliards d'euros de crédits à d'autres missions.
C'est ce que nous avons fait tout à l'heure – nous en reparlerons. Par votre amendement, vous enlevez 2 milliards d'euros de crédits à d'autres missions. Dites-nous au moins à qui vous voulez les prendre !