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La France est à la tête de la plus grande armée de l'Union européenne ; mais jusqu'à quand ? Notre pays peut encore compter sur des armées fortes, sur le dévouement de ses militaires et sur une solide industrie de la défense. Mais la guerre a changé, la menace augmente et nous devons donner à nos armées les moyens de nos ambitions, les moyens de nous défendre et de gagner. La victoire de demain se prépare aujourd'hui. Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires se tient plus que jamais aux côtés des hommes et des femmes prêts au sacrifice ultime pour leur pay...
…avec une présence militaire permanente, forte et accrue sur nos frontières maritimes.
... vous le recevrez, ainsi que toute cette assemblée, favorablement. Comme le reste du pays, Mayotte sert la patrie, et ses enfants répondent à l'appel du drapeau pour aller au combat. Des milliers de Mahoraises et de Mahorais servent et ont servi fidèlement dans les rangs de l'armée de terre, de l'armée de l'air, de la marine nationale et de la gendarmerie. Ils font notre orgueil. Certains de ces militaires sont allés au combat, certains y sont actuellement ; certains en sont revenus blessés, certains y ont laissé leur vie. Avec vous, je veux leur rendre hommage. Nous leur devons le respect, mais aussi un soutien financier à la hauteur de leur sacrifice : nous devons faire mieux.
Pour la sixième année consécutive, le budget de la défense est en augmentation. Il suit à la lettre la trajectoire adoptée dans la loi de programmation militaire 2019-2025. Il représente ainsi 43,9 milliards d'euros pour 2023, soit 11,6 milliards de plus qu'en 2017 et 3 milliards de plus qu'en 2022. C'est bien grâce à la volonté politique du Président de la République, du Gouvernement et des parlementaires que nous en sommes arrivés là. L'impulsion donnée dès 2017 a permis de stopper net l'érosion de notre outil militaire. Grâce à nos investissements, no...
...ialogue constant avec le monde combattant. Nous avons montré à maintes reprises notre attachement à renforcer les liens que l'armée entretient avec la nation et avec la jeunesse. C'est donc sans surprise qu'en 2023, les droits acquis pour les anciens combattants sont maintenus, de même que les moyens en faveur de la politique de mémoire. J'en profite pour souligner le soutien actif prévu pour les militaires blessés : le dispositif Athos, qui prodigue une réhabilitation psychosociale adaptée aux militaires, sera pérennisé en 2023. Une chose est certaine, et nous devons en être toujours garants : la nation n'oublie pas ceux qui s'engagent pour elle corps et âme, et qui peuvent parfois, dans le cadre de leur engagement, être conduits, sur ordre, à donner la mort ou à aller jusqu'au sacrifice suprême....
...n d'un modèle d'armée complet performant, ont contraint les unités à bricoler avec des miettes budgétaires et capacitaires. Les soldats, les marins et les aviateurs, sans oublier les civils et les industriels de défense, sont donc temporairement soulagés par cette hausse annuelle des crédits de la mission. Il faut reconnaître que cette hausse, conforme aux orientations de la loi de programmation militaire 2019-2025, semble faire cesser l'érosion. Malheureusement, elle n'est pas suffisante. Ne cédons pas à la tentation de nous autocongratuler, et restons humbles : le monde change, et cette partielle remontée en puissance est totalement remise en cause par l'inflation et par le retour de la haute intensité sur le continent européen. En réalité, notre pays affiche des objectifs qu'il n'est plus en me...
Le budget de la mission "Défense " est en hausse. Soit. Comment pourrait-il en être autrement ? La loi de programmation militaire 2019-2025 le prévoyait, les attentats de 2015 avaient obligé à endiguer le démantèlement des armées, et la guerre en Ukraine a produit un électrochoc jusque sur les esprits les plus épais et les plus insouciants. L'instabilité du monde, la multiplication des crises et la nécessité de s'en prémunir imposent de consacrer des moyens substantiels à la protection de notre peuple, de l'intégrité de not...
Pourquoi ? Comment ? Espérons que nous en discuterons en vue de la prochaine loi de programmation militaire. Cependant, tous les sujets de discussion ne peuvent être renvoyés à cette dernière – d'autant que nous ne sommes pas dupes : l'essentiel des décisions à ce sujet a déjà été pris, et la consultation promise au Parlement ne sera qu'un théâtre d'ombres censé nous divertir. Avec ce budget, en tout cas, nombre de besoins identifiés dès avant la guerre ne seront pas satisfaits – c'est le cas pour les...
...en soit, nous payons l'abandon de toute volonté de planifier. Votre renoncement, nous continuerons à le payer, puisque le budget manque cruellement d'ambition s'agissant de la préparation et de l'adaptation au changement climatique et à la raréfaction des ressources. Les programmes d'armement sont des projets du temps long. Il est illusoire de croire que d'ici à quelques décennies, les matériels militaires seront épargnés par les pénuries. Concernant le service national universel, c'est toujours le grand flou, qu'il s'agisse de son format, de son but, de ses objectifs, de ses moyens ou de l'implication des armées. Cette lubie du candidat Macron vous poursuit. Vous finirez bien par devoir reconnaître qu'enrôler des mineurs pendant deux semaines ne sert strictement à rien, qu'il s'agisse de défens...
...ésentez est la bienvenue en ces temps troublés. Néanmoins, il faut la relativiser. Vous l'avez vous-même avoué en commission, le coût de l'inflation est estimé à 1 milliard, voire 1,5 milliard pour cette seule année. Par conséquent, il vous faudra procéder à un report de charges de 1 milliard sur l'exercice 2024 afin d'afficher, en 2023, la hausse de 3 milliards prévue par la loi de programmation militaire. Mais nous, parlementaires, garants de la sincérité des budgets que nous votons, posons la question légitime de savoir comment ces reports seront absorbés. Comptez-vous augmenter le prochain budget de 4 milliards ? Que comptez-vous faire en cas d'inflation durable ? De fait, un tel procédé est devenu, depuis des années, une habitude pour le ministère des armées, un tour de magie peu transparent ...
« Plus rien n'a la même saveur. Plus rien n'est grave, n'est important. C'est difficile à gérer au quotidien. » Ces mots sont ceux d'Aurélien Dhaussy, un militaire meusien, qui raconte dans son ouvrage autobiographique les souffrances psychiques ressenties par les militaires à leur retour d'opérations. Les blessés psychiques de guerre sont de plus en plus nombreux. On parle de blessures invisibles, de traumatismes, de dégradation de la santé mentale au sortir de l'armée. La prise en compte des blessures psychiques de guerre aura été le fruit d'une longue b...
La protection de l'espace extra-atmosphérique est en effet un enjeu important. La France investit beaucoup dans les capacités spatiales civiles et militaires : observation de la terre, surveillance radar, écoutes, satellites de télécommunication et de géolocalisation, et même maîtrise de l'espace. Il semble que le groupe de travail dont vous préconisez la création existe. Il s'agit du Centre national d'études spatiales, le Cnes, qui traite déjà le problème des débris spatiaux, évoqués dans l'exposé sommaire de votre amendement. En coopération avec l...
...ages : un moindre coût pour chacune des parties, un développement plus rapide ; surtout, une interopérabilité plus grande entre les appareils qu'entre le F-35 et le Rafale. On conçoit aisément qu'un programme d'une telle ampleur se heurte à des désaccords et qu'il prenne du temps, mais on avance. On est en phase d'étude et, à travers les auditions que j'ai pu mener, je peux vous garantir que les militaires considèrent que nous ne prenons pas de retard dans la phase actuelle. Néanmoins, il est important de veiller à ce que les avantages tirés de la coopération soient supérieurs aux inconvénients. Nous ne devons pas être naïfs sur les intentions de nos partenaires et nous devons préparer des plans B, comme cela a été dit lors de la discussion liminaire ; nous devons être lucides. Les intérêts de D...
...s antiradars et plaidait pour une accélération du projet – lequel constitue probablement une des briques du Scaf – en le lançant dès maintenant. Si le Scaf se fait, tant mieux, sinon, on récupérera cette brique pour les missiles antiradars dont nous avons besoin. Pour moi, cet amendement n'est ni de bonne géostratégie, ni de bonne diplomatie, et il traduit une mauvaise compréhension des intérêts militaires. C'est pourquoi notre groupe s'y opposera.
Il vise à proposer une solution d'avenir pour l'hôpital d'instruction des armées Desgenettes à Lyon, ainsi qu'à rétablir les services de réanimation et d'urgence fermés depuis fin 2018 de l'hôpital d'instruction et à revenir sur la dissolution prévue pour fin 2023. Celle-ci privera en effet d'accès aux soins plus de 30 000 militaires et obligera à des déplacements à Paris ou Toulon pour se faire soigner. Nous proposons de sanctuariser les 18 000 mètres carrés du bâtiment principal et de suspendre la fusion avec l'hôpital de Toulon afin de conserver toutes les activités essentielles aux infrastructures de soins militaires. Comme vous le savez, d'une manière générale, la médecine militaire a été suffisamment maltraitée ces d...
Sur le fond, je suis d'accord avec votre volonté de renforcer les moyens destinés à un hôpital militaire. En revanche, dans le cadre de mon rapport spécial, je n'ai pas eu connaissance de difficultés sur ce site spécifique, aussi je laisserai M. le ministre vous répondre sur ce point. Cependant le montant que vous sollicitez, 900 millions d'euros, me paraît quelque peu disproportionné. À titre personnel, j'émets donc un avis défavorable, sachant que la commission n'a pas examiné cet amendement.
... en ce qui concerne les équipements, qui doivent être conçus pour pouvoir fonctionner dans les situations les plus dégradées possibles, ce qui n'est pas compatible avec l'utilisation éventuelle d'énergies différentes pour les matériels. En revanche, je suis d'accord avec vous, il est possible d'agir sur les infrastructures, notamment lors de la rénovation des bâtiments. Les casernes et les bases militaires peuvent être envisagées comme des systèmes écoénergétiques et devenir des laboratoires grandeur nature en termes de gestion de ressources. C'est aussi un enjeu stratégique, comme je l'ai déjà indiqué, puisque la logistique est un sujet sensible lors des opérations extérieures. La limitation des consommations d'énergie peut être une source de sécurisation de certains convois. Cette préoccupation...
...mées. Dès lors, les ressources n'étant pas infinies, il importe de trouver des solutions de rechange, surtout pour qui sait que le projet de loi de finances pour 2020 fixe un objectif de recours aux biocarburants – par ailleurs contestable – de seulement 1 %. La création d'un tel programme permettrait de mener une étude d'impact de l'empreinte carbone des trois armées, des services et formations militaires et de l'administration. Elle permettrait aussi d'appréhender avec précision comment assurer notre défense tout en diminuant le recours aux énergies fossiles…
Mes arguments rejoignant ceux que j'ai opposés aux deux amendements précédents, je serai bref. Je rappelle d'abord que le ministère des armées s'est doté d'une stratégie « climat et défense », que les marges de manœuvre pour les équipements sont faibles, et que le projet de budget tient déjà compte des préoccupations que vous évoquez pour ce qui est des infrastructures militaires. Je suis en outre sceptique quant à la création d'une ligne budgétaire unique dédiée à ces questions, la transition écologique constituant un enjeu transversal qui surplombe l'ensemble des dépenses du ministère – gestion foncière et immobilière, achat, maintenance, innovation –, déjà pris en considération par ailleurs. La commission a donc émis un avis défavorable.
Les hélicoptères de transport lourds semblent avoir été oubliés par la loi de programmation militaire. On a fait le choix coûteux des NH90 alors que leur faible disponibilité peut constituer un problème pour nos soldats et marins. Au Sahel, on a recouru massivement à des hélicoptères lourds de type Chinook ou Merlin, absents de la LPM. À en croire le général Lavigne, ancien Cemaae, chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace, ces appareils ont donné satisfaction. Il faut aujourd'hui co...