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Madame la ministre, vous avez annoncé vouloir installer cinquante parcs éoliens en mer, soit, comme l'a rappelé le collègue Jumel, un parc tous les 10 kilomètres. Je vais rebondir sur les propos de notre collègue de la majorité qui présentait les bandes côtières comme un acquis et comme un atout. C'est vrai, mais vous allez saccager cet atout, qui est celui d'une pêche artisanale respectueuse des ressources, d'un potentiel touristique unique au monde et d'une symbiose vieille de pl...
Mon avis sera, bien évidemment, défavorable, pour deux raisons principales. La première est que l'éolien en mer est une source formidable d'énergie pour l'avenir et pour notre souveraineté énergétique, car elle permet à la France de produire massivement de l'électricité décarbonée. Vous pouvez soupirer, monsieur Tanguy. J'ai peut-être raté un épisode d'« Astérix et Obélix vont à Tricastin », mais je vous rappelle que nous ne pourrons pas construire de réacteur nucléaire pendant une période de quinze ans. N...
...ette opportunité. Après nos échanges très fructueux en commission, je vous demande, en vous regardant avec toute la sincérité dont je suis capable, de ne pas mettre des bâtons dans les roues de la dynamique de cette magnifique opportunité industrielle pour nos ports et leurs habitants. Nous aurons l'occasion de discuter en long, en large et en travers des modalités du développement de l'éolien en mer. Monsieur Jumel, en réponse à vos interrogations, je rappelle que l'article 12 encadre la planification et cherche à éviter de reproduire plusieurs erreurs du passé. Le parc du Tréport en est une. Je reconnais ces erreurs – je ne vais pas vous dire l'âge que j'avais lorsque la décision concernant le parc du Tréport a été prise. Nous devons nous assurer aujourd'hui que les prochains projets, ceux...
Au Danemark, 48 % de l'énergie est d'origine éolienne. Ce n'est pas rien ! En mer, je le répète, la force du vent est de 30 % supérieure à ce qu'elle est à terre, si bien que les éoliennes y tournent quasiment en permanence. Nous devons donc continuer à construire, à défendre cette énergie, sur laquelle le Sénat a déjà bien avancé.
Je le dis d'autant plus tranquillement que j'ai grandi là-bas, et que de nombreux amis de ma famille travaillent soit pour EDF à Flamanville, soit à Orano, qu'on appelait la Cog' – pour Compagnie générale des matières nucléaires –, quand j'étais gamin. Je rappelle que, selon les scénarios de RTE – réseau de transport d'électricité –, l'éolien en mer doit fournir entre 22 gigawatts – c'est un minimum – et 62 gigawatts. Le Gouvernement table, lui, sur un scénario de 40 gigawatts en 2050, ce qui nécessitera de toute manière de construire entre huit et quatorze EPR – cela devrait combler les députés du Rassemblement national. Je rappelle que le facteur de charge d'une éolienne en mer est de 55 % en moyenne,…
…soit à peu près le même que celui des centrales nucléaires cette année. Les niveaux sont tout à fait comparables ! Je rappelle également que le coût de l'éolien en mer est faible. L'électricité produite par le parc de Dunkerque coûtera 44 euros par mégawattheure. C'est moins que l'Arenh – accès régulé à l'électricité nucléaire historique –, ce tarif qui appauvrit l'opérateur historique de l'électricité. Enfin, les éoliennes en mer ont un coût du cycle de vie faible et ne dégagent que 19,5 grammes d'équivalent CO
Donnons maintenant les faits. M. Pahun s'émerveille qu'au Danemark, l'énergie provienne du vent. Or nous disposons désormais de l'application electricitymaps pour connaître quasiment en direct – avec une heure de décalage – la production électrique de chaque pays. Actuellement, les éoliennes danoises – vous m'excuserez, l'application ne distingue pas encore entre l'énergie éolienne produite en mer et sur terre, mais dans ce pays, elles sont ...
Il n'y a pas de nucléaire au Danemark ! J'ajoute qu'il y a une heure, tant pour ses secteurs est qu'ouest, le Danemark utilisait plus d'électricité importée d'Allemagne et issue du charbon et du gaz qu'elle ne produisait d'énergie avec ses éoliennes. Voilà la réalité d'un système électrique fondé sur l'éolien en mer ou terrestre !
Ce n'est que normal. Je ne critique pas l'éolien en mer en tant que tel, car il peut constituer une solution pour les pays qui n'ont pas la chance de bénéficier de filières nucléaire et hydroélectrique. Je ne fais pas d'idéologie, je veux simplement que nous adoptions les meilleures technologies au meilleur moment. Quant au Royaume-Uni, l'autre grand pays de l'éolien en mer, la production d'électricité par gaz y est à cette heure trois fois supérieur...
J'entends sur l'éolien en mer les mêmes erreurs, les mêmes fadaises que sur l'éolien terrestre il y a vingt ans, alors que le consensus actuel pointe désormais l'imperfection de celui-ci. Ce sont les mêmes contre-arguments, les mêmes mensonges des lobbys et vous allez dans le même mur ! L'erreur, si elle était seulement politique, sans autre conséquence, ne serait pas grave, mais ce n'est pas le cas. Cette erreur nous dirige...
J'ai travaillé dans des entreprises qui vendaient, mandat à la main, des éoliennes sur terre ou en mer avec des centrales à gaz. Les deux ont toujours été planifiées pour marcher de pair. Vous vous illusionnez, c'est un mensonge qui ne marchera jamais ! Le seul espoir de l'humanité, c'est le nucléaire et c'est l'hydraulique !
Il nous faut aussi des éoliennes. Or, comme M. Pahun l'a indiqué, celles installées en mer sont beaucoup plus efficaces, car le vent y est plus fort, c'est prouvé. La France a la chance de disposer d'une surface maritime importante. Profitons-en, sans oublier qu'il existe, outre l'éolien et le nucléaire, de nombreuses autres formes d'énergie, comme le photovoltaïque. Nous les associerons au sein du mix énergétique. Votre solution fondée exclusivement sur le nucléaire et l'hydraulique n...
...s ces débats, c'est important. Monsieur Tanguy, vous qui êtes un grand défenseur de l'hydraulique – sur nos bancs aussi, nous sommes très fiers des barrages français –, je vous rappelle simplement que l'éolien au Royaume-Uni, que vous avez cité, produit plus d'énergie que l'hydraulique en France. Bien évidemment que les éoliennes produisent de l'électricité en France et qu'il faut en installer en mer ! J'ai déjà interrogé vos collègues : si les éoliennes produisaient si peu, comment l'État aurait-il pu toucher, au bénéfice des contribuables, 30 milliards d'euros liés aux profits exceptionnels de la vente d'énergie d'origine éolienne ?
...endement, qui propose une nouvelle rédaction du dispositif de l'article 12. En effet, ce dernier, parcellaire, manque de lisibilité. Ainsi, comment expliquer la coïncidence entre les appels d'offres et le calendrier d'élaboration du document stratégique de façade (DSF) ? Le dispositif issu du Sénat risque par ailleurs de produire une confusion entre les débats : le DSF règle tous les usages de la mer et pas seulement l'implantation des futurs projets éoliens en mer. Il s'agit également de préciser, comme le rappelait Jimmy Pahun, que les projets éoliens en mer doivent uniquement se développer dans les zones économiques exclusives (ZEE) afin de sacraliser la bande côtière. Enfin – j'y reviendrai avec d'autres amendements –, tous les acteurs de la filière, notamment les comités régionaux des p...
Mon avis sera malheureusement défavorable. Si vous n'avez pas voté l'amendement de suppression, c'est que cet article va dans le bon sens – vous l'avez reconnu. La planification permettra de mieux intégrer les problématiques de l'ensemble des usagers de la mer et de prendre de la hauteur afin de programmer, sur le temps long, les investissements dans un secteur qui doit les prévoir sur une durée importante. Or votre amendement vise à faire du document qui élabore la stratégie nationale pour la mer et le littoral le document de référence pour la planification de l'éolien en mer. C'est une erreur et vous êtes le premier à l'avoir dit. En effet, cela revi...
Permettez-moi, à mon tour, de citer une page récente du site du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, intitulée : « Une politique volontariste et de nombreux projets » : « La pêche professionnelle souhaite pouvoir continuer à contribuer au quotidien à l'approvisionnement en produits de la mer, pour cela elle demande le maintien de ses activités dans les parcs d'énergies marines renouvelables (EMR). » Si je vous caricature, vous estimez qu'une fois les parcs éoliens installés, les pêcheurs n'auront d'autre choix que de se faire embaucher sur les bateaux de maintenance, qui ne battent même pas pavillon français. Non ! On peut aussi pêcher au sein des parcs éoliens – c'est ce qui se pro...
Pourquoi mon amendement fait-il référence à la stratégie nationale ? Je l'ai déjà dit : cinquante parcs éoliens en mer, c'est un parc tous les dix kilomètres ! Vous le savez aussi : je suis favorable aux discussions par façade, car les modes de pêche en Méditerranée ne sont pas les mêmes qu'en Manche, par exemple. Les avis formulés par les comités régionaux ne seront donc pas identiques. Monsieur le rapporteur pour avis, vous m'indiquez qu'un jour, j'aurai raison. Selon vous, la filière est balbutiante, il faut ...
Je propose de prévoir, à l'échelle nationale, des projets éoliens en mer chez les bourges, au Touquet ou ailleurs. Si vous voulez, vous me donnez une carte de France, et avec le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, nous vous proposerons des localisations qui ne dérangeront pas la pêche, mais qui emmerderont un peu les bourges.
La planification ne sera pas si compliquée à réaliser. Les pêcheurs sont tracés chaque fois qu'ils sortent en mer : on sait où ils pêchent et où passent les chaluts. On saura donc quelles zones il faut préserver pour les pêcheurs. Il en va de même de la biodiversité, en particulier avec les frayères : on sait que les poissons remontent vers la côte aux mois de février et mars pour frayer. Nous parviendrons à prendre tout cela en considération.