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...mes récentes du financement des établissements de santé, mises en œuvre dans la loi de financement de la sécurité sociale tout au long de la précédente législature. Ce sont des enjeux financiers et sanitaires majeurs qui retiennent toute notre attention. Dans le cadre du Printemps social de l'évaluation, les rapporteurs de la Mecss ont souhaité évaluer les dispositifs spécifiques liés à la santé mentale. La commission des affaires sociales a une sensibilité très forte, comme l'ensemble de nos concitoyens, sur les sujets relatifs à la santé mentale. Dans un instant, Sébastien Peytavie, Pierre Dharréville et Éric Alauzet vous présenteront leur travail sur le dispositif « MonParcoursPsy » mis en place par la LFSS 2022. Le second dispositif, évalué par Hadrien Clouet, concerne les entretiens postna...
« MonParcoursPsy » est entré en vigueur depuis un peu plus d'un an. Une évaluation du dispositif à ce stade peut paraître prématurée, mais il nous semblait important de pouvoir réaliser un premier bilan, les attentes de nos concitoyens en matière de santé mentale étant fortes. Nous savons également que ce dispositif est controversé et suscite un certain nombre de critiques de la part de la profession. « MonParcoursPsy » est un dispositif qui permet à un patient atteint de troubles anxieux ou dépressifs d'intensité légère à modérée, dès l'âge de 3 ans, de situations de mal-être ou de souffrance psychique pouvant susciter l'inquiétude de l'entourage, de co...
... favorise finalement les thérapies courtes. La deuxième critique souvent entendue concerne le nombre maximal de séances prises en charge, car il suppose une durée prédéfinie du soin. Le plafond de huit séances peut conduire à interrompre une thérapie pour les patients ne pouvant payer de nouvelles séances. Une telle situation a régulièrement été jugée inappropriée, voire dangereuse pour la santé mentale des patients. Les conditions de l'adressage préalable par un médecin suscitent des réactions très contrastées chez les psychologues. Elles permettent certes de renforcer les échanges entre médecins et psychologues, mais peut constituer un frein supplémentaire à la consultation d'un psychologue. Elle donne le sentiment à certains psychologues d'être considérés comme une profession paramédicale et...
... 60 % m'a été communiqué. En octobre 2021, en début de carrière, un psychologue a un indice majoré équivalent à celui de professions à bac+3. Cette anomalie ne s'estompe pas au cours de la carrière : 1 600 euros en début de carrière et 2 500 euros au bout de vingt et un ans de carrière. Il y a urgence à revaloriser cette profession à hauteur de sa qualification et de son rôle. Alors que la santé mentale s'est fortement dégradée en France ces dernières années, ces psychologues hospitaliers sont essentiels pour déployer une offre de soins adaptée avec une prise en charge qui s'inscrive dans la durée. Enfin, un travail de concertation, et même de négociation est-il envisagé avec la profession pour faire face aux enjeux essentiels et considérables de la santé mentale et des soins psychosociaux ?
...23 sont-ils disponibles ? La part des mères qui bénéficient de l'entretien supposé non obligatoire s'est-elle élevée depuis le mois de juillet dernier ? Les auditions menées nous ont également permis d'identifier trois séries de difficultés sur lesquelles j'aimerais vous entendre et qui devraient être rapidement levées afin de permettre à cette politique préventive en termes de santé physique et mentale de voir le jour et d'être effective à la fois pour les mères concernées et pour leur partenaire de vie ainsi que pour les enfants. La première difficulté est financière. Les personnes auditionnées ont fait part d'une certaine surprise en réalisant que l'entretien n'était pas pris en charge à 100 %, contrairement à l'entretien prénatal précoce, ce qui vient rompre la construction en miroir de ces...
À bien des égards, la pandémie de covid-19 a mis en lumière les manques de notre action publique. Concernant la santé mentale, les besoins d'accompagnement ont explosé durant la crise, notamment parmi les moins de 24 ans. En France, une personne sur cinq est touchée chaque année par un trouble psychique. Pourtant, face aux besoins, les réponses sont insuffisantes. Si l'accès à des soins de santé mentale est un droit universel, le dispositif « MonParcoursPsy » n'est pas équipé pour remplir cette mission. Le budget allou...
À la sortie du covid-19, tout le monde pouvait imaginer que nous aurions besoin de beaucoup d'accompagnement psychologique, parce qu'être ainsi enfermé dans la crainte d'une épidémie n'est pas neutre sur la santé mentale de tous, particulièrement des plus fragiles. C'est aussi exposer des personnes à des violences intrafamiliales parfois importantes. Au-delà de ces angoisses, c'est aussi les exposer à des décompensations, à des troubles futurs. « MonParcoursPsy » entendait répondre à une partie de ce problème, mais son cadre très restreint et sa faible portée ont fait du dispositif un pansement sur une jambe de ...
L'assurance maladie a remis en juillet 2022 son rapport pour améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses. Elle y décrivait une situation très préoccupante en matière de santé mentale, que la pandémie de covid-19 a amplifiée, notamment chez les jeunes. La santé mentale recouvre un niveau de dépenses parmi les plus élevés dans la cartographie médicalisée des dépenses de santé. Les besoins de la population ont fortement augmenté. Cela s'est notamment traduit en 2020 par un fort accroissement du recours aux médicaments psychotropes, essentiellement hypnotiques et anxiolytiques. ...
C'est avec un grand intérêt que nous avons pris connaissance de ce rapport d'enquête. La souffrance psychique des jeunes, révélée à l'occasion de la crise du covid, est un phénomène très inquiétant. À la suite des assises de la santé mentale et de la psychiatrie, un plan a été engagé. Selon le bilan d'étape présenté le 3 mars, notre pays a déploré, en 2020, 2,2 suicides pour 100 000 jeunes âgés de 0 à 24 ans, soit 464 décès, avec un pic chez les jeunes filles de 15 à 19 ans. En 2022, le nombre d'hospitalisations pour lésions auto-infligées chez les jeunes femmes de moins de 24 ans, et surtout chez les 10-14 ans, a augmenté de 71 % en...
En juillet 2022, j'ai réservé l'un de mes premiers déplacements en tant que députée à l'établissement public de santé mentale de la Sarthe, à Allonnes. Une phrase est ressortie de mes échanges avec le personnel soignant : « On n'est plus au pied du mur, il est déjà tombé. » Si la psychiatrie est le parent pauvre de la médecine, la pédopsychiatrie est son enfant pauvre. Ce n'est pas une découverte pour moi : cette réalité a été mon quotidien d'éducatrice spécialisée en pédopsychiatrie pendant de nombreuses années, jusqu...
...u de santé fait état de l'ampleur du phénomène au sein des unités psychiatriques : les violences qui y sont commises représentent jusqu'à 22 % des signalements. En 1992, le diplôme d'infirmier en soins psychiatriques a été fondu dans le diplôme d'État d'infirmier en soins généraux. Depuis 2018, le dispositif de formation des infirmiers en pratique avancée (IPA) permet une spécialisation en santé mentale. Toutefois, selon le rapport, seuls 69 étudiants ont été diplômés dans cette spécialité en 2022, alors que 300 places étaient proposées. Certains praticiens déplorent le manque de spécialisation et de formation pour les soignants du champ pédopsychiatrique et psychiatrique. Quelles recommandations feriez-vous pour améliorer l'attractivité de ce domaine et les conditions d'exercice des praticiens ...
Mon groupe estime nécessaire de faire de la santé mentale la cause essentielle du quinquennat. Les troubles psychiques sont en forte augmentation depuis le covid, mais la tendance est bien antérieure. Votre rapport met en relation la fréquence des troubles et les conditions environnementales, sociales et économiques défavorables. Ne pensez-vous pas que ce constat devrait nous conduire à nous interroger sur les modes de vie des enfants et adolescents, q...
...lus globale de notre système de soins, qui se traduit tout particulièrement par l'abandon de la psychiatrie publique. Ce qui est nouveau, en revanche, c'est l'augmentation sans précédent des troubles psychiques chez des enfants et des adolescents depuis la pandémie et ses conséquences – confinements, contexte anxiogène et rupture sociale. Le dernier bulletin de Santé publique France sur la santé mentale, publié en avril 2022, soulignait une nette augmentation des gestes suicidaires chez les 15-24 ans. Face à la recrudescence des besoins en pédopsychiatrie, bon nombre d'études relèvent les réponses parfois déficientes par manque de soignants et de structures adaptées. En octobre 2022, dans trente-deux départements, on ne recensait qu'un seul pédopsychiatre. Le rapport que vous avez présenté indi...
...si que celles des équipes médicales pour établir un contact avec les parents. L'un des problèmes est que lors des négociations sur les contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens, les ARS raisonnent souvent à moyens constants alors que l'on souhaite déployer des antennes de proximité. Vous avez évoqué les fractures territoriales. Certains territoires ne disposent pas de contrat local de santé mentale. Comment corriger cela ? Si l'on fait l'impasse sur les moyens, on n'y arrivera pas. On voit bien que l'on déshabille Pierre pour habiller Paul. Or il faut s'occuper des deux.
...opsychiatres ? Dans les territoires sous-dotés, on expérimente déjà la mise en place d'une forme de continuum avec le déploiement d'équipes complémentaires pour répondre au mieux aux besoins des jeunes. Quel travail de prévention peut-on réaliser dans le cadre familial et celui de l'éducation nationale ? Pouvons-nous mieux structurer le maillage territorial à travers les conseils locaux de santé mentale ? Notre système de santé est encore très largement curatif et la culture de la prise en charge psychiatrique trop souvent insuffisante. Je partage votre avis sur l'importance des structures intermédiaires. Il existe à Dole une maison des adolescents, et la meilleure communication en faveur de ce type de structure passe par le bouche-à-oreille entre jeunes. C'est un lieu où ils peuvent s'exprime...
...taires ou législatives qui permettraient de mieux soutenir les acteurs concernés, singulièrement outre-mer ? Quel serait le coût de l'effort que la nation devrait consentir pour une remise à niveau permettant d'alléger la souffrance des uns et des autres ? Je pense à cet égard au travail titanesque mené en Guadeloupe par l'ARS et les différents acteurs dans le cadre du projet territorial de santé mentale. Il a permis de définir vingt-deux actions. Mais tant que les moyens ne seront pas au rendez-vous, il risque de rester seulement un joli dossier, tandis que le mal continue.