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...veulent sincèrement les défendre. J'évoquais tout à l'heure Tartuffe au sujet de la proposition de résolution : à la lire, elle donne l'impression suivante : « Cachez cette extrême droite que nous ne saurions voir ! » Dans votre analyse de la période que nous vivons, vous omettez sciemment, délibérément la menace qu'exerce l'extrême droite raciste, nationaliste et violente, dont nous avons vu une manifestation il y a deux jours en plein cœur de Paris. Nous vous offrons la possibilité de vous racheter par cet amendement, en intégrant au texte la question des milices d'extrême droite qui défilent dans nos rues, avec la complaisance, voire le soutien de la préfecture de police. Nous vous permettons aussi de vous racheter après le sabotage que vous avez opéré de la proposition de loi de notre collègue Aur...
Monsieur le rapporteur, vous affirmez ne pas trier les violences. Pourtant, quel vide dans cette proposition de résolution ! Pas un mot sur les violences policières, ni sur le cheminot qui a été éborgné, ni sur l'accompagnante d'élèves en situation de handicap (AESH) qui a perdu un pouce lors d'une manifestation à Rouen.
Pas un mot sur les milices d'extrême droite et les manifestations honteuses qui se déroulent à Paris. Effectivement, il y a une certaine gêne sur certains bancs de cet hémicycle, en observant qui était dans les cortèges de l'extrême droite ce week-end : Paul-Alexis Husak, un ancien des Zouaves Paris qui a fait la sécurité du raciste Éric Zemmour et qui est salarié d'une société appartenant à Axel Loustau, un des trésoriers proches de Marine Le Pen, qui était a...
Assez de ces faux procès, de ces diffamations. Je l'ai dit, dans une démocratie, que l'on soit policier, manifestant, journaliste, nul ne doit sortir blessé d'une manifestation.
...Comment créer une commission d'enquête sur les violences et ne parler que d'une partie d'entre elles ? Comment ne pas interroger la doctrine – très française – du maintien de l'ordre ? Comment ne pas analyser sa stratégie d'aller au contact et d'utiliser des armes létales ? Comment ne pas questionner le choix politique de créer les conditions de la violence – par exemple, en interdisant certaines manifestations, comme à Sainte-Soline –, et donc d'assumer un « quoi qu'il en coûte » humain assez inédit dans notre pays ? Comment ne pas reconnaître la responsabilité politique d'un gouvernement qui met en danger à la fois les manifestants et les forces de l'ordre ?
Le groupe Les Républicains votera évidemment en faveur de la création de cette commission d'enquête tendant à comprendre comment, dans notre pays, des groupuscules peuvent générer des violences dans quasiment toutes les manifestations. Je suis un peu décontenancé par le déroulé des débats, déjà la semaine dernière en commission des lois, et aujourd'hui encore dans l'hémicycle. Les 577 députés que nous sommes auraient dû se mettre d'accord assez rapidement pour défendre ceux qui se lèvent le matin et protègent les Français au péril de leur vie.
Votre comportement dans cet hémicycle est à l'image de celui que vous avez dans les manifestations, où vous êtes parfois nombreux à attiser la haine et la violence, y compris contre les forces de l'ordre. Si vous pensez réellement défendre les manifestants et le message social qu'ils défendent, vous êtes les idiots utiles du Gouvernement, car chaque fois que des violences sont commises dans les manifestations parisiennes, les images sont reprises en boucle sur les chaînes d'information et écl...
ou encore le sénateur communiste Fabien Gay, qui a déclaré qu'il participait à des manifestations depuis ses 14 ans mais qu'il n'osait plus emmener ses enfants manifester à Paris,…
et nous condamnons évidemment les violences insupportables perpétrées à l'encontre des forces de l'ordre. Venir dans une manifestation avec des cocktails Molotov, des boules de pétanque ou des marteaux n'a rien à voir avec le grand et beau droit de manifester. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons que toute la lumière soit faite afin de comprendre pourquoi et comment ces groupuscules interviennent.
Toutefois, l'intitulé de la proposition de résolution – c'est aussi la raison pour laquelle nous souhaitons que la commission d'enquête effectue un travail approfondi – indique bien que celle-ci portera aussi sur le déroulement de ces manifestations. Il nous faut, avec la lucidité qui doit nous guider, être conscients du fait que, lors de ces manifestations – je reprends les termes de mon collègue Roger Vicot –, « les conditions de maintien de l'ordre peuvent aussi être questionnées comme un des éléments qui nous a interpellés ».
Nous souhaitons que cette commission d'enquête, puisqu'elle verra le jour, ne soit pas hémiplégique, c'est-à-dire qu'elle se penche non seulement sur les groupuscules violents, mais aussi qu'elle questionne, comme son intitulé le prévoit, les conditions de déroulement des manifestations.
...s écoutant, monsieur le rapporteur, j'ai pensé à ce mot de Paul Valéry : « Que de choses il faut ignorer pour agir ! » Vous ne voulez pas savoir si l'on fait mieux ailleurs en matière de maintien de l'ordre ; vous ne voulez pas connaître la réalité des violences exercées à l'encontre des manifestants. Je le répète : policiers, manifestants, journalistes, nul ne doit sortir blessé ou effrayé d'une manifestation.
...ur les moyens qui leur sont donnés pour travailler ensemble pour leurs patients. Les débats autour des CPTS ont bien montré qu'à vouloir combler hâtivement et artificiellement la pénurie de médecins généralistes et le manque de moyens financiers, on court le risque de désorganiser les parcours de soins. La confiance est essentielle mais la reconnaissance l'est tout autant – celle-ci est même une manifestation tangible de celle-là. Or la proposition de loi fait l'impasse totale sur la revalorisation salariale des professionnels de santé. Sans nier les quelques avancées bienvenues sur le terrain et attendues par de nombreux professionnels de santé, nous estimons que cette proposition de loi illustre votre volonté de ne pas réformer radicalement la politique de santé. Les propositions que nous avons for...
Le 4 avril dernier, les présidents des groupes Renaissance et Horizons ont déposé une proposition de résolution tendant initialement à la création d'une commission d'enquête pour étudier la structuration, le financement et l'organisation des groupuscules concernés, et la conduite des manifestations illicites violentes entre le 16 mars et le 4 avril. Je veux préciser ceci dès à présent, afin d'écarter toute forme de mauvais procès : cette proposition ne pouvait être faite dans le cadre d'un droit de tirage, pour la simple et bonne raison que le groupe majoritaire ne dispose pas d'un tel droit, celui-ci étant strictement réservé aux groupes d'opposition et aux groupes minoritaires.
...u'exercer son droit constitutionnel de manifester et doit, à ce titre, être compté parmi les acteurs de la démocratie citoyenne et, plus précisément, parmi les acteurs de la démocratie sociale. Aussi, la présente proposition de résolution ne vise ni les manifestants, ni les organisations syndicales qui ont veillé à leur encadrement, ni, bien sûr, les formations politiques qui auraient soutenu ces manifestations. La rédaction de l'article unique, sur lequel nous avons à nous prononcer, ne soulève de ce point de vue aucune forme d'ambiguïté. En revanche, se munir de hachettes, de mortiers d'artifice, de frondes à billes de plomb ou d'engins incendiaires dans le but d'en découdre avec les forces de l'ordre, notamment, ce n'est pas manifester ; jeter des cocktails Molotov sur des policiers, ce n'est pas m...
…mais rappelons aussi son article 10, en vertu duquel la manifestation des opinions ne doit pas venir troubler l'ordre public établi par la loi. Citons aussi son article 4, aux termes duquel « [l]a liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Quant à l'article 5, il prescrit que « [l]a loi – celle que nous votons – n'a le droit de défendre – c'est-à-dire d'interdire – que les actions nuisibles à la société ». Et quoi de plus nuisible à notre ...
... ce qu'elle a très largement accepté. Premièrement, sur la période retenue, que j'ai souhaité élargir jusqu'au 3 mai 2023, date de l'examen du texte par la commission des lois. Cela permettra d'intégrer à l'enquête les violences commises à l'occasion d'un certain nombre de rassemblements, notamment ceux du 6 avril et du 1er mai – et pas seulement à Paris. Deuxièmement, tous les rassemblements et manifestations seront concernés, et pas seulement les manifestations illicites telles qu'elles étaient visées par l'article unique dans sa rédaction initiale. Une manifestation peut en effet avoir été interdite, puis autorisée par le juge administratif ; elle peut aussi ne pas avoir été déclarée, sans avoir été interdite pour autant. Un grand nombre de violences, vous le savez, ont été commises en marge – pend...
...ée, aucune opinion, et dont le seul objectif est d'attenter à l'ordre public, de s'en prendre à nos forces de l'ordre, ultime rempart de notre République, quitte à les tuer, à détruire les biens d'autrui, à vandaliser nos biens communs et à brûler nos mairies, véritables maillons territoriaux de nos institutions. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : au cours du mois de mars, des regroupements, des manifestations déclarées ou non, interdites ou non, furent le théâtre d'une violence injustifiable. En moins de quinze jours, durant la deuxième quinzaine de mars, ont été recensés dans notre pays 114 actes de vandalisme contre des permanences politiques ou parlementaires, 128 actes de vandalisme contre des bâtiments publics et 2 179 incendies volontaires. Sur cette même période, 891 policiers et gendarmes aff...
Le 25 mars dernier, lors du rassemblement à Sainte-Soline, pourtant interdit par la préfecture, 1 000 personnes ultraviolentes firent 47 blessés parmi les forces de l'ordre, 17 parmi les manifestants et 3 parmi les journalistes. J'adresse à toutes ces victimes mes vœux de bon rétablissement. Ces violences ont perduré durant les rassemblements et les manifestations du mois d'avril. Le 1er mai, enfin, ce ne sont pas moins de 406 gendarmes et policiers qui furent blessés. Nous avons encore tous en mémoire les images de ce jeune policier de 28 ans ciblé par un cocktail Molotov et brûlé vif, que je tiens à remercier pour son engagement à garantir l'ordre public dans notre pays et à qui j'adresse mes meilleurs vœux et mon soutien, à lui et à ses proches.
Les auteurs de ces actes ne sont en aucun cas assimilables à ceux qui exercent leur droit légitime à exprimer, par la manifestation, des revendications politiques. Mais sous couvert du droit de manifester, forts de l'anonymat que leur offre la masse des manifestants et espérant l'impunité et l'instauration d'un chaos généralisé, ces groupuscules violent toutes les règles les plus fondamentales de notre République et, in fine, entravent l'exercice serein et apaisé du droit de manifester de nos concitoyens. Dans un régim...