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L'amendement s'attaque à l'une des causes de la crise du métier, qui est aussi une crise de sens née de la multiplication des tâches bureaucratiques, des dispositifs d'évaluation ou encore des hiérarchies intermédiaires. Cette accumulation éloigne de la mission fondamentale de l'enseignant : la transmission des savoirs, l'éveil de l'esprit critique et créatif des élèves. Or le ministre ne fait pas autre chose en utilisant la hausse de salaire comme une carot...
Il faut continuer de travailler à la professionnalisation du métier d'AESH. Je répète qu'il me paraît souhaitable d'envisager un élargissement de leur mission, avec un temps de travail dont on peut encore discuter. En augmentant le nombre d'AESH, comme nous le faisons, nous pourrons déjà alléger les contraintes de celles et ceux qui doivent s'occuper de plusieurs enfants. Madame Dupont, la majorité à laquelle vous apparteniez sous le précédent quinquennat a fait...
...itulaires sur zone de remplacement (TZR), mais les indemnités spécifiques ont été alignées en gestion en 2022. Il faudra probablement réfléchir à un alignement juridique mais, en pratique, les montants sont déjà alignés depuis cette année. En ce qui concerne les démissions en tout début de carrière, notamment de la part de stagiaires qui découvrent à ce moment-là qu'ils ne sont pas faits pour ce métier, la solution consiste plutôt à insister sur la préprofessionnalisation à partir de la deuxième année de licence. Il faut mettre dans le bain les futurs enseignants, leur permettre de découvrir la réalité du métier avant qu'ils ne passent le concours. Ainsi, ils seront certains de s'être engagés dans la bonne voie professionnelle. Avis défavorable.
...ais de quoi je parle : je n'ai pas vu une seule fois un médecin en vingt-cinq ans de carrière dans l'enseignement, en dehors de la visite d'aptitude. Prendre soin du personnel de l'Éducation nationale, y compris les professeurs, c'est être attentif et vigilant, par ricochet, aux conditions d'apprentissage des élèves. Donner plus de moyens dans ce domaine, c'est aussi renforcer l'attractivité des métiers de l'enseignement, qui en manquent cruellement. Il n'y a pas que les salaires qui comptent.
...ions de temps partiel contraint qui expliquent en partie leur très faible rémunération. L'amendement conduirait à augmenter celle-ci de l'ordre de 30 %. L'amendement II-AC189, qui est un amendement de repli, vise pour sa part à accroître la rémunération de 10 %, de sorte que la promesse d'augmenter le traitement des enseignants concerne aussi les AESH. Là encore, l'objectif est de revaloriser ce métier, alors que partout les besoins éducatifs sont considérables. Dans les écoles du Val d'Argenteuil, dans ma circonscription, il manquait des AESH, le jour de la prérentrée, dans toutes les écoles que j'ai visitées. Dans certaines, il en manquait trois, quatre, parfois même cinq. Ce sont autant d'enfants qui ne peuvent accéder au droit à l'éducation et autant de familles qui sont contraintes de les ...
...ritoriales. Le deuxième problème tient à l'insuffisance des capacités d'accueil dans les instituts médico-sociaux, en particulier les instituts médico-éducatifs (IME) et les instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP). Pour certains enfants, le milieu ordinaire n'est pas la bonne solution, y compris avec l'accompagnement d'un AESH. Le troisième problème concerne l'attractivité du métier d'AESH, comme en témoigne la difficulté croissante à trouver des candidats. La rémunération a pourtant progressé récemment : le décret et l'arrêté du 23 août 2021, résultats du Grenelle de l'éducation, ont introduit une nouvelle grille indiciaire, une revalorisation régulière et automatique et un avancement tous les trois ans. Qui plus est, la grille est construite sur trente ans, ce qui ouvre de...
Nous ne voterons pas ces amendements car ils restent à la surface des choses. Notre position est assez proche de celle, très nuancée, qu'a exprimée monsieur le rapporteur pour avis. Nous sommes pour la CDIsation des AESH et pour leur professionnalisation. Nous sommes même pour la création d'un statut. AESH, c'est un métier ; il faut y être formé. Certes, la question de l'école inclusive ne se résume pas à l'accompagnement par des AESH, mais il faut tout de même travailler beaucoup dans cette direction. Le problème, en matière de pilotage des AESH, c'est que l'État n'est plus prescripteur. J'ai été inspecteur d'académie pendant huit ans. En cette qualité, je présidais la commission chargée de cette question et, cro...
Je pense, comme vous, que l'enseignement technique agricole est une filière dont la France peut être fière, car elle prépare les jeunes à des métiers d'avenir et du développement durable qui sont essentiels pour la transition écologique et la souveraineté alimentaire. Je salue donc les campagnes de communication et d'orientation réalisées auprès des jeunes par l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (Onisep). Il faut promouvoir ces filières qui subissent une baisse démographique, alors que nous avons les moyen...
Cet amendement vise à allouer des crédits supplémentaires pour les AESH. Ce métier est nécessaire pour accompagner au mieux les élèves handicapés afin qu'ils réussissent. Les AESH sont des acteurs clés pour la réussite du projet inclusif de la Nation. Malgré une revalorisation du métier et une prime annuelle de 600 euros l'an dernier, nous considérons qu'il faut aller plus loin et augmenter les salaires. En effet, le revenu moyen d'un AESH se situe aux alentours de 800 euros ne...
... de recrutement, je souligne au passage que la rémunération n'est pas le seul facteur d'attractivité. Il y a aussi la formation, qui doit être mieux adaptée, la lutte contre l'isolement au travail, la constitution de véritables communautés éducatives et la reconnaissance sociale, de la part des familles et des élèves. Ce sont des enjeux sur lesquels nous devons travailler pour redonner du sens au métier d'enseignant dans notre pays. Il faut également regarder ce qui se passe chez nos voisins européens : les salaires des professeurs y sont parfois plus élevés, mais on constate tout de même des problèmes d'attractivité, liés aux enjeux que je viens d'évoquer. Pour ces différentes raisons, avis défavorable.
...ation nationale : nous demandons que l'augmentation des rémunérations des enseignants ne soit pas conditionnée à la réalisation de tâches supplémentaires. Cela fait des années que cette logique est mise en œuvre et que l'on impose ainsi aux enseignants des tâches extérieures à leurs missions statutaires. On leur demande de faire de l'encadrement et de l'aide à l'orientation, ce qui n'est pas leur métier et les conduit parfois à improviser, à bricoler, pour rester poli. Cet empilement de tâches supplémentaires contribue grandement à rendre le métier d'enseignant de plus en plus difficile. Ce qui est proposé, en réalité, est de travailler plus, non pas pour gagner plus mais pour perdre moins. Nous demandons que le montant alloué à ces missions supplémentaires, soit 300 millions d'euros, soit affec...
Environ 20 000 enfants qui pourraient être scolarisés ne le sont pas car il n'y a pas assez d'AESH. Pourquoi ? Le métier d'AESH est précaire et ils sont insuffisamment formés. Notre amendement vise à faire tenir au Président de la République les promesses électorales du candidat Emmanuel Macron. Le ministre de l'Éducation nationale nous l'a rappelé hier, le Gouvernement ne va pas créer les postes nécessaires. Nous sommes donc fixés. C'est pourquoi nous proposons d'abonder le programme 230 en réduisant du même monta...
La question de l'attractivité du métier de chauffeur de car scolaire peut être traitée dans un autre cadre. Les collectivités bénéficient d'un bouclier tarifaire, avec la baisse de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE) et les dispositifs de compensation qui sont prévus dans la mission Relations avec les collectivités territoriales.
...lycées le samedi pour faire des économies d'énergie : cela aura nécessairement des conséquences sur le plan éducatif. Nous proposons également de soutenir les collectivités qui ont des difficultés à assurer le transport scolaire. À l'augmentation du coût des carburants s'ajoute la pénurie des chauffeurs scolaires. Il en manque 8 000 et cela est dû en partie au faible niveau de rémunération de ce métier. Nous ne disons pas que l'État doit se subsister aux collectivités, mais il doit les soutenir.
Vous ne pouvez pas déplorer la faible attractivité de ces métiers et refuser les augmentations de salaires que nous proposons ! La situation devient gravissime, et ce sont parfois des académies entières qui se trouvent transformées en déserts médicaux. C'est la santé des élèves qui est en jeu !
Une mesure a été prise pour garantir la reconnaissance de la spécificité du métier d'infirmier scolaire. Le Ségur de la santé, en outre, a débouché sur l'augmentation des indices de rémunération.
Il est scandaleux d'insinuer que les enseignants contractuels sont moins compétents que les enseignants titulaires. Beaucoup sont très motivés et veulent donner du sens à leur métier en rejoignant l'éducation nationale quand d'autres, c'est un paradoxe, la quittent. Je rappelle que les contractuels représentent une très faible part des enseignants – 6 % dans le second degré et 1 % dans le premier degré – et que 80 % d'entre eux restent en poste en fin d'année. Un concours sera mis en place pour permettre à ceux qui le souhaitent d'être titularisés. Je n'ai pas le même regar...
Vous méconnaissez une réalité, monsieur le rapporteur : dans la voie professionnelle, il y a jusqu'à 50 % d'enseignants contractuels et dans le second degré, il y en a 8 %. Chaque année, le recours aux contractuels augmente. Oui, les enseignants contractuels sont moins formés que les enseignants titulaires, qui ont suivi une formation plusieurs années et passé un concours. Enseigner, c'est un métier, qui ne s'apprend pas en quatre jours après un job dating. Mais une fois que ces personnes sont devant les classes, dès lors qu'elles parviennent à résister à la mission impossible qui leur est confiée, elles accumulent une expérience, développent des qualifications et, en effet, deviennent compétentes. Je vous retourne donc la question : pourquoi refusez-vous de reconnaître leurs compét...
Je ne pense pas que l'entrisme du Medef soit le problème et je me réjouis que des enfants puissent rencontrer des chefs d'entreprise, des acteurs du monde professionnel, pour découvrir un métier, le sens du mérite, de la réussite, du succès. De surcroit, je ne doute pas qu'ils auront l'occasion, au cours de leur scolarité, d'entendre d'autres visions du monde économique.
Que ces collaborations soient possibles entre le monde de l'entreprise et le milieu étudiant est très important. Il faut que les filières industrielles, comme celle de la métallurgie, puissent sensibiliser les jeunes à leurs métiers : c'est l'industrie de demain que nous préparons.