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Quand vous rentrerez dans vos circonscriptions, il vous faudra bien du courage, chers collègues, pour expliquer aux habitants de vos campagnes que vous avez préféré soutenir le statu quo et protéger les médecins au nom d'une stratégie électorale des plus cyniques.
À compter de 2030, lorsque les effectifs de médecins généralistes et spécialistes seront plus nombreux, il sera pertinent de réguler l'installation des médecins – et j'y serai favorable – afin d'éviter les effets de concentration dans certaines parties du territoire que l'on a pu connaître par le passé. Ma décision relève non pas du dogmatisme ou de principes, mais bien d'une recherche de l'efficacité. Peut-être aurait-il fallu réguler l'installa...
…et que les effectifs le permettaient : prendre une telle mesure aujourd'hui serait inefficace et n'aurait aucun intérêt. Répartir des effectifs dérisoires ne rendra aucun territoire riche en médecins.
Je présenterai également les amendements n° 973, 971 et 972, madame la présidente. Il était utile que nous puissions débattre de la régulation. L'Assemblée a préféré rejeter les amendements tendant à confier à l'ARS la régulation de l'installation des médecins, après avis du conseil de l'Ordre des médecins : dont acte. Les amendements que je défends sont de repli. Alors que nous allons adopter une palette de mesures visant les jeunes diplômés, je tiens avant tout à avoir un mot pour les internes qui font tourner nos hôpitaux : nous leur devons beaucoup. Ils connaissent parfois des situations difficiles, car certains services ne disposent que de peu d...
...te m'a bien précisé qu'elle me donnait un rendez-vous parce qu'elle y était obligée, vu que j'habitais à côté. Lorsqu'on habite à 15 kilomètres de Craon, il faut dix mois pour obtenir un rendez-vous chez un dentiste ou un ophtalmologiste – et je ne parle pas du suivi gynécologique en Mayenne : moi-même n'ai pu en bénéficier pendant des années. Il faut trouver une solution pour mieux répartir les médecins : j'ai bien entendu vos arguments, monsieur le rapporteur, mais quand on manque de moyens, les répartir relève du bon sens. J'ai déposé une proposition de loi visant à garantir une offre de soins dans les zones sous-dotées en médecine générale et spécialisée, qui prévoyait d'instaurer une année obligatoire d'exercice en zone sous-dotée pour tous les nouveaux diplômés en médecine. Monsieur le mi...
Nous sommes tous d'accord sur le fait que nos territoires manquent de médecins. Et le manque est tel que les mesures d'incitation sont évidemment inefficaces. Je voudrais néanmoins vous alerter sur les amendements qui viennent d'être présentés. Les techniques utilisées en médecine spécialisée ont beaucoup évolué et la plupart des spécialistes ont aujourd'hui besoin d'adosser leur activité à une clinique ou un hôpital, établissements installés dans les zones les plus denses...
...e vos avis ? Mon amendement, qui ne concerne que les spécialistes et ne s'appliquera qu'à compter de 2033, ne semble pas très exigeant, d'autant que je suis favorable au sous-amendement de notre collègue Géraldine Bannier, qui proposait de limiter à un an la durée du service obligatoire dans une zone sous-dense. Par ailleurs, cette proposition est cohérente avec l'obligation pour les internes en médecine générale d'effectuer leur quatrième année en zone sous-dense que vous souhaitez instaurer. Ces amendements auront aussi des effets positifs sur nos hôpitaux : dans les Hautes-Pyrénées par exemple – même si ce n'est pas le seul département dans ce cas –, il n'y a plus de neurologue à l'hôpital : les victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC) ne peuvent donc pas y être prises en charge. Il n'y ...
La région Centre-Val de Loire se montre à cet égard exemplaire : grâce à la création à Orléans d'une deuxième faculté de médecine – elle-même due au travail mené avec mon excellente collègue Stéphanie Rist, rapporteure générale de la commission des affaires sociales –, nous sommes en passe d'y doubler le nombre des médecins formés. Nous avons adopté, précisément, les lois dites Rist du 26 avril 2021 et du 19 mai 2023 ; nous travaillons désormais à accélérer la validation des praticiens à diplôme hors Union européenne (Padh...
Quoi qu'il en soit, nous sommes confrontés à une situation d'urgence ! Vous évoquiez hier, monsieur le ministre, l'exemple de l'Allemagne, où l'on compte 1 600 patients par médecin : dans certaines parties de la France, la situation est bien pire. Au sein de mon territoire, les professionnels de santé s'organisent sous forme de maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), de CPTS, de maîtrise de stage ; les choses évoluent donc dans le bon sens, mais, encore une fois, cela ne suffit pas. À Vailly-sur-Sauldre, dans le Pays-Fort, le Dr Thierry Danancher est mort voici deux ans...
Je vous le dis comme je le pense : nous devons respecter les médecins, qui assurent dans la douleur le suivi de nos concitoyens. J'ai voté contre la régulation, qui constituerait une forme de coercition ; en revanche, je suis favorable à ce que nous continuions de former davantage de médecins et les incitions à s'établir là où ils seront le plus utiles. Le budget de l'assurance maladie, produit de nos cotisations, ne peut servir à financer aveuglément leur install...
…et j'espère qu'il nous soutiendra afin que nous augmentions encore le nombre de médecins formés dans la région Centre-Val de Loire, c'est-à-dire dans les facultés de Tours et d'Orléans ,
Il vise à utiliser le conventionnement en vue de réguler l'installation des médecins, comme cela se pratique déjà pour les pharmaciens et dans d'autres professions paramédicales. Les zones insuffisamment pourvues sont si nombreuses qu'ils n'auraient que l'embarras du choix pour s'y établir ! Il est apparu cet après-midi que l'Assemblée nationale ne souhaitait pas avancer dans cette voie : dont acte, mais je souhaiterais envoyer un signal à tous nos CTS, nos CPTS, qui œuvrent sur...
Cela dit, j'abonderai dans le sens de M. le rapporteur : il existe un problème de pénurie, de gestion du manque. Nous devons donc adopter une politique de l'offre, ce qui conduit à poser la question suivante : comment faire, soit pour qu'il y ait davantage de médecins, soit pour maximiser l'efficacité de ceux qui exercent déjà ? Je le dis d'autant plus librement que je m'adresse à des collègues de la majorité, pour qui j'ai beaucoup de respect :…
...nt été élus – les Hautes-Pyrénées pour M. Mournet, le Calvados pour M. Patrier-Leitus, l'Ille-et-Vilaine pour M. Benoit – comptent 1,5 fois plus de généralistes par habitant que les Hauts-de-Seine, où se situe ma propre circonscription. Iront-ils expliquer aux habitants de Lisieux ou de Bagnères-de-Bigorre par l'intermédiaire de leur presse quotidienne régionale qu'il convient de leur retirer des médecins afin de les envoyer à Rueil-Malmaison ? Je ne suis pas sûr qu'une telle annonce les rende très populaires, ni qu'elle corresponde à ce qu'ils souhaitent vraiment.
Non, ce n'est pas n'importe quoi, monsieur Vigier ! Nous nous livrons à un jeu à somme nulle : pour que la moitié des départements gagne des médecins, l'autre moitié en perdra.
Bien sûr ! J'ai compris qu'il ne s'agirait que de dix départements, mais le principe reste le même. C'est pourquoi je soutiens absolument la position du rapporteur, que je salue une nouvelle fois : plus de médecins, formés plus rapidement et plus disponibles pour soigner. Le reste importe moins, d'autant que je ne suis pas sûr qu'il constitue une bonne solution.