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Je remercie le groupe Démocrate de m'avoir confié la parole sur ce sujet important qui me tient à cœur. Les langues régionales sont une richesse indéniable de notre République car elles portent une culture, une histoire et des traditions dans les territoires où elles sont parlées et, depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, elles font partie du patrimoine de la France. Dans les territoires ultramarins, plus encore qu'en France hexagonale, la diversité linguistique est une réalité : cinquante-quatre des s...
...La Constitution se réfère à la langue, qui est une chose évolutive. Toutefois, le Conseil constitutionnel a rappelé que l'usage d'une terminologie ou le bannissement de certains mots ne pouvaient être imposés qu'aux personnes morales de droit public ou aux personnes privées dans l'exercice d'une mission de service public. Il n'y a donc pas de police de la langue. Tout autant que le français, les langues régionales reflètent notre histoire, notre attachement aux traditions et aux coutumes, et incarnent la nécessité de préserver des identités locales. Les langues régionales de France ont été officiellement reconnues comme faisant partie intégrante du patrimoine national depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008. Elles ne sont pas simplement des vestiges historiques ou des curiosités locales ; e...
...par la loi. Nous avons aujourd'hui l'occasion de poser une nouvelle pierre, de faire un nouveau pas vers la reconnaissance et la promotion de notre diversité linguistique sur l'ensemble du territoire français. La préservation et la transmission des langues sont un combat de tous les jours, à l'école, dans la société et dans nos institutions. Il est temps de ratifier enfin la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
...tion à mesurer les effets de l'application de la loi dans les écoles, d'autant que dans certaines académies d'outre-mer, comme en Polynésie, ce dispositif est déjà appliqué. L'objectif est de recenser les méthodes appliquées dans les différentes académies ultramarines et d'évaluer leurs effets, afin d'encourager toutes les autres académies à imiter celles où le développement de l'enseignement des langues régionales est gage de réussite pour les élèves. Partant, allonger de quelques mois le délai de remise du rapport ne me semble pas nécessaire : je m'abstiendrai sur l'amendement n° 8, et voterai contre l'amendement n° 7, qui me semble excessif.
Nous voterons cet amendement qui permet de rappeler à l'État qu'il a une obligation de moyens pour assurer l'application de loi. Augmenter le nombre d'heures dédiées à l'enseignement des langues régionales – notamment le créole – et le nombre d'élèves concernés suppose de former des professeurs, définir des horaires, préparer des évaluations : c'est une organisation complexe, et prévoir un délai de six mois pour l'évaluer semble nécessaire. Au-delà de l'aspect purement technique, cette disposition nécessite d'engager des moyens financiers importants, faute de quoi le texte serait rapidement vidé de...
Il vise à étendre le champ du rapport demandé par notre collègue Cécile Rilhac – qui a travaillé sur les langues régionales dites maternelles – à La Réunion, probablement l'île où sont parlées le plus grand nombre de langues régionales maternelles – …
Si nous souscrivons au principe d'un rapport évaluant les bénéfices linguistiques de l'enseignement des langues régionales sur les résultats obtenus par les élèves du premier degré en français, le délai de douze mois pour sa remise au Parlement nous semble tout à fait insuffisant. Nous plaidons pour un délai de vingt-quatre mois. Il faut en effet laisser le temps aux élèves de pratiquer les langues régionales avant de procéder à une évaluation. Dans l'éducation nationale, on a pour habitude d'estimer que les conséqu...
' Ia ora na, comme on dit en tahitien : bonjour ! La proposition de loi (PPL) pour une meilleure réussite scolaire des jeunes ultramarins grâce à l'apprentissage des langues régionales, déposée à l'initiative de mon collègue député de La Réunion, M. Frédéric Maillot, vise non seulement à préserver les langues régionales mais plus encore à les utiliser comme levier pour améliorer les performances scolaires de nos jeunes dans les territoires d'outre-mer. Les langues régionales constituent une richesse inestimable pour notre République. Depuis la révision constitutionnelle du 23 ...
Je tiens tout d'abord à remercier MM. Maillot et Chailloux pour la qualité des échanges et des auditions, lesquels ont permis d'explorer et d'approfondir le sujet des langues régionales en outre-mer mais surtout d'envisager les actions possibles pour améliorer la réussite scolaire. Grâce aux territoires d'outre-mer, la France possède une richesse linguistique insoupçonnée, révélée en 1999 par l'effervescence ayant accompagné la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Dans son rapport « Les langues de la France », le linguiste Bernard Cerquiglin...
Cette proposition de loi a pour objet central d'améliorer la réussite scolaire des élèves ultramarins. Il est affirmé dans l'exposé des motifs que la maîtrise des langues régionales serait de nature à favoriser cette réussite et à réduire le décrochage scolaire. Le bilinguisme serait, du point de vue cognitif, un puissant stimulant et faciliterait grandement l'acquisition des connaissances enseignées dans les écoles, collèges et lycées. Disons d'emblée que le groupe Rassemblement national est partisan de la promotion de l'enseignement des langues régionales, constitutives d...
...ation pour la refondation de l'école de la République ouvrait d'ailleurs la possibilité d'utiliser ces langues pour l'acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Cela s'est traduit dans le code de l'éducation par la formulation « approche pédagogique spécifique ». Il s'agit aujourd'hui de préciser le type de pratiques concerné – en l'occurrence, l'apprentissage des langues régionales, car il est aujourd'hui démontré que la bonne maîtrise de la langue première constitue un point d'appui pour l'apprentissage d'une langue seconde, comme l'est ici le français. Dans les territoires ultramarins, certains enfants vivent dans des communautés multilingues et ne découvrent le français qu'à l'école. Ce décalage de connaissance aboutit souvent à des résultats médiocres, à des redoubleme...
...tte, pour répondre aux insoutenables dérives induites par cette norme sur le territoire mahorais. Oui, mes chers collègues, les députés Les républicains se préoccupent du sort de nos outre-mer et seront toujours là pour les défendre. Ceci étant dit, le sujet important qui nous préoccupe aujourd'hui ne nous paraît pas traité de la bonne manière par cette très brève proposition de loi. Certes, les langues régionales ultramarines font partie intégrante du patrimoine immatériel français. Elles constituent une richesse dont nous sommes collectivement fiers. Notre groupe était au rendez-vous lors du vote de la loi « Molac ». En effet, les vertus du bilinguisme pour l'éveil des capacités intellectuelles de l'enfant sont reconnues par la littérature scientifique. Aussi, l'exposé des motifs de cette proposition de ...
« Je soutiens les langues régionales et leur apprentissage […] d'autant plus qu'elles permettent souvent d'améliorer l'apprentissage du français. » Ces mots ne sont pas les miens mais je les fais miens comme vous les avez faits vôtres, monsieur le rapporteur. Ils ont été prononcés par le Premier ministre en 2023, lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse. L'enseignement des langues et cultures régionales fa...
...es ; elles témoignent de la nécessité de maintenir des identités locales. C'est une Vendéenne qui l'affirme : le français est la langue nationale et officielle inscrite dans notre loi fondamentale. En parallèle, il est reconnu que les langues de France sont notre bien commun. Elles sont une richesse culturelle indéniable. Je pense bien sûr au catalan, au corse, au créole, au gallo, au basque, aux langues régionales d'Alsace et des pays mosellans, ou encore au breton et à l'occitan – les deux dernières étant les plus enseignées dans les établissements scolaires. Vous me permettrez de penser également au poitevin-saintongeais, dont je souhaiterais que l'enseignement puisse être testé dans mon département. Chaque année, plus de 120 000 élèves apprennent une langue régionale à l'école, à travers un enseignemen...
...delà. Le groupe Socialistes et apparentés soutiendra l'initiative de M. Frédéric Maillot et du rapporteur, que je remercie chaleureusement pour leur engagement en faveur de la défense de nos langues territoriales. Nous devons nous engager plus largement sur la question sans en faire une histoire de folklore et sans la minorer : par exemple, en soutenant la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, la modification des modalités d'examen – qui ne permettent toujours pas la reconnaissance durable des cursus bilingues –, l'attribution de dotations spécifiques ou encore l'instauration d'une véritable loi. Nos langues exigent une politique urgente et volontariste d'aide, de soutien et de développement. Il en existe plus de soixante-dix dans notre pays, notamment dans les outre-...
...y sont sur le devant de la scène – j'ai d'ailleurs une pensée particulière pour le peuple kanak. Au-delà du contexte, cette discussion permet d'allier respect, justice et dignité de tous les Français et de toutes les Françaises, de nos parents, enfants et petits-enfants sur tous les territoires de la République. Cela paraît incroyable, mais force est de constater que proposer un enseignement des langues régionales pendant la période d'enseignement scolaire dans les académies d'outre-mer marque une rupture. Il y a quelques années, c'était encore inimaginable. Cette proposition de loi se pose comme un refus de l'exotisation des langues régionales qui ne sont ni des langues mortes ni un divertissement pour touristes. La France a longtemps refusé la diversité linguistique pourtant réelle et très ancienne. Si ...
J'étais assis à cette même place, près du même collègue, quand Gabriel Attal, alors ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse, s'est dit favorable à l'enseignement des langues régionales. Mon âme créole a souri ce jour-là, heureuse de voir ma langue maternelle et paternelle, héritage de mes parents, reconnue au sommet de l'État. C'est alors qu'est née l'idée de déposer cette proposition de loi. Ce texte aurait pu s'intituler « proposition de loi visant à lutter contre l'illettrisme et le décrochage scolaire par le biais des langues et cultures régionales. » Nous priver de notre ...
...rement mise en avant. Dans les académies de Martinique, de Guadeloupe et de La Réunion, la majorité des élèves pratiquent pourtant le créole à la maison, un bilinguisme de fait, dès le plus jeune âge, qui devrait être un atout mieux utilisé comme levier dans les apprentissages, notamment dans la maîtrise du langage et du français. Notre groupe est convaincu de l'importance et de la richesse des langues régionales. Les atouts du bilinguisme ne sont plus à prouver. L'exposition précoce à une langue favorise son apprentissage efficace et la flexibilité cognitive de l'élève qui aura ainsi plus de facilité à apprendre une autre langue vivante. Les études réalisées outre-mer montrent qu'un enseignement s'appuyant sur la langue créole permettait un meilleur transfert des compétences et une plus grande assimilati...
... nous aurions dû aller plus loin et être plus ambitieux, je soulignerais que notre ambition se lit précisément dans le caractère obligatoire de cet enseignement. Mais une proposition de loi ne peut pas régler tous les problèmes que nous rencontrons outre-mer. Avec Frédéric Maillot et Béatrice Piron, nous voyons celle-ci comme une pierre sur le chemin vers l'apprentissage et la valorisation de ces langues régionales. Merci également d'avoir saisi l'esprit de ce texte : il ne s'agit pas d'opposer les langues, de chercher à mettre en danger la langue de la République, le français. C'est même le contraire car, comme vous l'avez tous souligné, le multilinguisme facilite la cognition et l'acquisition d'autres langues, notamment le français. Ma langue maternelle, le tahitien, m'a servi de porte d'entrée vers le f...
Dans votre rapport, vous évoquez le recrutement d'enseignants par le concours du Capes, mais vous omettez d'évoquer l'agrégation de créole. Ce récent concours de l'agrégation de créole, particulièrement attendu, a produit deux premiers lauréats en 2020. L'obligation de proposer un enseignement de langues régionales dans les établissements secondaires nécessiterait des recrutements importants pour assurer son effectivité. Afin de préserver la sélectivité des concours, il pourrait être intéressant d'étaler les recrutements sur plusieurs années, avec une montée en charge progressive des enseignements. Ne conviendrait-il pas de différer l'entrée en vigueur de cette obligation d'enseignement, afin de tenir compt...