52 interventions trouvées.
Attachés à la transmission de notre histoire et de notre culture, nous sommes évidemment favorables à la défense et à l'apprentissage des langues régionales. En revanche, j'aimerais avoir des éclairages sur les questions matérielles en suspens. Quel nombre d'heures d'enseignement vous semble-t-il approprié pour ces langues régionales ? Quelle place faut-il leur accorder dans les emplois du temps, lieu de bataille en primaire et au collège tant il est difficile d'y faire cohabiter toutes les missions que l'on attend de l'école ? Ne serait-il pas plus ...
...lèves a été identifiée comme l'une des raisons majeures de l'échec scolaire, voire d'un taux d'illettrisme important, notamment en outre-mer. On attend également de ces jeunes qu'ils participent activement à la survie de leur langue régionale, dont certaines sont menacées d'extinction. Il faut donc mettre en place un enseignement bilingue équilibré, ce qui nécessite des moyens. L'enseignement des langues régionales faitt face à de nombreux défis : le manque de matériel pédagogique adapté et d'enseignants formés ; la difficulté de standardiser des langues majoritairement orales ; le nécessaire renforcement des politiques locales. Comment ce texte répond-il à ces différentes problématiques ?
...s connaissances et pratiques dans la conscience des élèves dès leur jeune âge. Par la suite, les élèves auront l'opportunité de renforcer et d'approfondir leurs compétences et connaissances tout au long de leur parcours éducatif. Pour garantir une mise en œuvre cohérente et structurée de ce dispositif, un décret est prévu afin de mettre en place un cadre fonctionnel permettant l'enseignement des langues régionales dans les établissements scolaires d'outre-mer. Ceci inclut non seulement les établissements qui sont en mesure de proposer directement cet enseignement, mais aussi, par le biais d'un échange de services, ceux qui ne pourraient pas le faire de manière autonome alors qu'ils le souhaiteraient.
Le groupe Démocrate partage l'objectif de ce texte, considérant que les langues et cultures régionales sont à la fois une richesse et un pont vers l'apprentissage de la langue française et la réussite scolaire des élèves. Cependant, si l'enseignement des langues régionales est permis à des fins de valorisation et d'apprentissage, il apparaît qu'il ne peut être rendu obligatoire d'un point de vue constitutionnel. Dès lors, cet amendement vise à laisser aux établissements la possibilité de dispenser des enseignements dans les langues et cultures régionales en usage dans les académies d'outre-mer, mais sans le leur imposer. Il propose également de se concentrer sur l...
La réécriture proposée de la proposition de loi va dans le sens d'une meilleure réussite des élèves ultramarins. Il convient donc de préciser que cette réussite passe par un enseignement des langues régionales au sein de toutes les écoles maternelles et élémentaires. Certains réseaux d'éducation prioritaire renforcés (REP+) ne bénéficient pas de cette option bilingue alors que l'on y constate le plus fort taux d'illettrisme et de décrochage scolaire. L'ajout du mot « toutes » peut vous sembler anodin, mais je rappelle que l'avenir du parcours des élèves se joue dans les classes de CP, CE1 et CE2.
Ces amendements sont absolument indispensables et j'y suis évidemment favorable. Les auditions ont montré qu'il est important de mentionner de manière explicite que l'enseignement des langues régionales doit demeurer facultatif. Tel est l'objet de ces amendements de réécriture, qui permettent d'éviter un risque d'inconstitutionnalité. Ils précisent par ailleurs que le dispositif concerne les langues régionales en usage sur les territoires des académies d'outre-mer. C'est une précision de bon sens. Enfin, l'article sera applicable seulement dans l'enseignement du premier degré, lequel est primo...
À rebours de mon collègue Arenas, je suis extrêmement favorable à ces amendements qui offrent une faculté sans imposer d'obligation. Il est important de ne pas confondre les langues régionales ultramarines et la langue maternelle. Les intervenants en langue maternelle (ILM) permettent d'ores et déjà de travailler davantage en classe dans la langue maternelle, en particulier en Guyane, à Mayotte et en Polynésie. Il faut, certes, proposer de pratiquer les langues dans le cadre de l'enseignement des langues et cultures régionales, mais il faut aussi maintenir les ILM, qui permettent de lu...
...être un obstacle à l'apprentissage. On constate même généralement que cela contribue plutôt à la qualité des parcours scolaires, quand les fondamentaux sont bien acquis. Malheureusement, comme l'a très bien souligné ma collègue Emmanuelle Anthoine, ce texte ne prévoit rien en matière de formation des enseignants. Or, dans toutes les régions, que ce soit outre-mer ou en métropole, la pratique des langues régionales a tendance à diminuer dans les familles. Imposer du jour au lendemain que tous les enseignants soient en mesure d'intervenir dans la langue régionale est pour le moins chimérique. Il faut être très vigilant, car le mieux est parfois l'ennemi du bien. Il conviendrait donc probablement d'adopter une démarche beaucoup plus progressive et de s'appuyer sur des projets d'établissement.
...uivre un enseignement en langue régionale dans les lycées, notamment agricoles. Il n'est pas logique de permettre cet enseignement à l'école primaire et au collège, puis de dire aux élèves, au moment de leur entrée au lycée, qu'ils ne doivent plus utiliser la langue qu'ils parlent en famille ou dans leur exploitation agricole. Une réflexion devra donc être menée aussi bien sur l'enseignement des langues régionales des outre-mer que sur celles de la métropole.
...habilités à enseigner en langue régionale créole. On voit bien que les professeurs des écoles sont particulièrement conscients de la nécessité et de l'efficacité de l'enseignement bilingue. Tant que l'enseignement en langue régionale restera une option, une partie de nous-mêmes et de notre âme créole demeurera également une option. C'est préjudiciable à la République. Je ne vois pas pourquoi les langues régionales resteraient optionnelles alors que l'anglais, l'allemand ou l'espagnol sont obligatoires. Jusqu'à preuve du contraire, le créole est plus proche du français que ne l'est l'anglais.
Cet amendement souligne la nécessité d'évaluer et d'analyser les pratiques en matière d'enseignement des langues régionales, d'enseignement plurilingue ou d'enseignement dans les langues régionales dans les territoires d'outre-mer. Cette évaluation doit permettre de connaître l'état actuel de ces pratiques et leur évolution récente, ainsi que leur effet sur la réussite des élèves. Pour ce faire, le Gouvernement présentera un rapport exhaustif au Parlement dans un délai de dix-huit mois après la promulgation de la loi...
Avis favorable. Un tel rapport est nécessaire pour disposer de données récentes et objectives sur l'effet de l'enseignement des langues régionales sur la réussite scolaire, en distinguant selon les modalités retenues – enseignement d'une langue régionale ou enseignement bilingue en langue régionale. Le cas échéant, ce document permettra d'évaluer les conséquences de la généralisation de l'enseignement des langues régionales dans le premier degré et la pertinence de son extension au second degré.