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Le Gouvernement dit désormais qu'il veut expulser les étrangers fichés S qui représentent une menace. Il serait temps… Notre groupe le réclame depuis 2015 ! Madame la Première ministre, vous affirmez votre soutien à Israël et je vous en remercie. Mais votre ligne est parfois difficile à suivre, ainsi quand notre ambassadeur à l'ONU vote une résolution qui ne rappelle même pas le droit d'Israël à se défendre. Il a même critiqué les États-Unis, notre allié, parce que ceux-ci ont opposé leur veto, à juste titre, pour soutenir Israël !
Je rappelle que pour éviter l'escalade, les États-Unis ont déployé deux porte-avions dans la région, qu'ils ont déjà évité une attaque des rebelles Houthis du Yémen contre Israël et veillé à créer un couloir humanitaire pour acheminer des aides vers les civils de la bande de Gaza. Votre ligne est difficile à suivre aussi quand notre représentante au Parlement européen, une ancienne ministre de la République, se compromet avec les élus d'extrême gauche dont les positions sont scandaleuses. Elle a cosigné leur courrier pour demander le renvoi du commissaire européen qui réc...
…et à financer des manuels scolaires dans lesquels le Hamas apprend aux enfants la haine d'Israël.
...Car il est en impératif de lever tous les doutes sur l'utilisation de ces sommes, ce qui n'empêchera pas de maintenir à l'avenir des aides humanitaires à destination des civils. Madame la Première ministre, l'heure est à l'action et pas aux hésitations. Pourquoi n'avoir pris aucune mesure pour sanctionner le Hamas ? Pourquoi ne pas avoir convoqué l'ambassadrice de Palestine en France, qui traite Israël d'État terroriste et qui ignore les crimes du Hamas, alors qu'elle ferait mieux de se battre pour que la population palestinienne ne vive plus sous le joug de ces terroristes ? Le Président Macron va enfin se rendre en Israël, après Joe Biden, Olaf Scholz et Rishi Sunak. Il était temps parce que, depuis le 7 octobre, notre pays donne le sentiment d'être hésitant. Ce n'est pas là notre vision du r...
Aussi, madame la Première ministre, notre groupe soutiendra les initiatives qui vont dans le sens de nos convictions profondes. Si vous montrez dans les faits une détermination sans faille pour soutenir Israël dans son combat contre le terrorisme et, quand le moment sera venu, pour la recherche de la paix, nous serons à vos côtés pour la défense des démocraties et pour la défense de nos libertés.
Le général de Gaulle disait que quand Maurice Couve de Murville entrait dans une salle, la température baissait de 5 degrés. Je crains de devoir m'inscrire, après les flots d'éloquence que j'ai entendus, dans cette tradition. Le 29 novembre 1947, L'Assemblée générale des Nations unies décidait, par trente-trois voix contre treize, la création de l'État d'Israël tout en prenant soin de proposer l'institution parallèle d'un État palestinien qui, à la suite de la guerre qui a accueilli la décision onusienne, n'a jamais pu voir le jour. De ce vote solennel qui engage la communauté internationale date à la fois le droit imprescriptible du peuple juif à vivre dans un État libre et souverain, et le lancinant problème posé par l'émergence indéfiniment différée ...
Le 7 octobre dernier, cette interminable tragédie a pris un cours décisivement nouveau et d'une gravité exceptionnelle : Israël s'est trouvé confronté à une agression paramilitaire de première grandeur, menée par un Hamas résolu à piétiner tous les principes, toutes les règles, tous les usages régissant les relations entre les peuples, que ceux-ci soient en guerre ou en paix.
Le Hamas met en scène les pires violences sur les populations dans le seul but d'effrayer et d'intimider : c'est du terrorisme. Le Hamas ne fait la guerre qu'aux civils, c'est la définition même et dans son extension maximale du crime de guerre ! Les fidèles du Hamas n'hésitent pas à appeler non pas uniquement à la disparition de l'État d'Israël, mais à l'élimination des Juifs en tant que Juifs !
C'est l'expression même d'une volonté de génocide porteuse d'un crime contre l'humanité. Face à une telle entreprise. Israël dispose d'un droit absolu à se défendre.
Mais la question fondamentale, que met sous une lumière brutale l'initiative sanglante du Hamas, c'est celle des moyens propres à assurer la sécurité à long terme d'Israël. Et c'est de la réponse à cette question que doivent dépendre nos réactions à court et à moyen terme, comme celles de l'État hébreu. Comment un État de 20 770 kilomètres carrés, peuplé de moins de 7 millions de Juifs, fer de lance d'une communauté humaine de près de 13 millions de personnes, pourrait-il espérer vivre durablement en paix et en sécurité au milieu d'un environnement par hypothèse h...
À cette question, la mauvaise réponse, mais aussi la plus tentante, est bien entendu celle du mur, du cordon sanitaire, supposés pouvoir soustraire l'État hébreu, puissamment militarisé, à toutes les menaces qui l'entourent. La combinaison de la faiblesse démographique d'Israël et d'une diffusion générale d'armes de destruction de courte et de moyenne portée, a progressivement créé une situation d'extrême vulnérabilité sécuritaire pour l'État hébreu. Même l'arme nucléaire dont dispose Israël n'est pas de nature à assurer la survie d'un État concentrant toute sa population sur un espace aussi restreint.
...nauté internationale face à cette terrible situation, il faut analyser sans œillères ni préjugés ce qui s'est modifié ces dernières années sur la scène moyen-orientale. Comme l'a très justement dit monseigneur Vesco, archevêque d'Alger : « La violence barbare du Hamas est sans excuse mais elle n'est pas sans cause. » Avant la prise de pouvoir de M. Netanyahou, les grands dirigeants historiques d'Israël, quelle qu'ait été leur sensibilité politique, ont eu une conscience aiguë de cette vulnérabilité après que la guerre du Kippour l'eut rendue manifeste. Yitzhak Rabin, qui avait vu au plus près le péril de la patrie, a défendu, avec une force de conviction et une volonté politique sans pareille, l'idée qu'il n'y aurait ni paix ni sérénité pour Israël si les Palestiniens ne se voyaient pas reconn...
Menahem Begin, venu pourtant de la droite de la droite, a assumé courageusement à Camp David, le choix de la paix avec le principal ennemi d'Israël, l'Égypte post-nassérienne. Ariel Sharon, qui avait pris la mesure de l'impuissance de la force dans le cadre de l'intervention controversée qu'il avait conduite au Liban, avait, à la veille de l'accident de santé qui devait le terrasser, décidé d'amener son pays à renoncer ses ambitions coloniales en Cisjordanie.
Ces hommes avaient pressenti et pleinement reconnu, pour Yitzhak Rabin du moins, qu'Israël ne trouverait la paix qu'à la condition d'établir avec les États arabes qui l'entouraient, mais aussi avec les hommes et les femmes de Palestine, une relation équilibrée qui supposerait le respect mutuel et le partage des bénéfices de la paix.
Le Premier ministre israélien et son gouvernement – construit en rupture avec la tradition laïque et libérale qui a dominé l'histoire intérieure d'Israël depuis sa création – ont paru méconnaître cette vulnérabilité structurelle de l'État hébreu…
Sur le plan technique, il est clair que M. Netanyahou, qui est sans doute le moins versé dans les affaires militaires de tous les chefs de gouvernement qui se sont succédé à son poste depuis la création d'Israël, n'a pas su maintenir, entre le pouvoir politique, Tsahal et les services de renseignement, l'étroite solidarité nécessaire à une mobilisation de tous les instants de l'appareil sécuritaire sur les bons enjeux.
L'essentiel est toutefois d'ordre politique. M. Netanyahou a semblé imaginer que l'établissement de relations apaisées et coopératives avec les voisins arabes d'Israël, ce qui était en soi une excellente ambition et se révélera demain fort utile à la quête nécessaire de l'apaisement, pouvait avoir ce pouvoir indirect, mais précieux à ses yeux, de dispenser Israël de rechercher avec les Palestiniens un accord équilibré et respectueux de leurs attentes et de leurs aspirations profondes.
La politique d'Israël a changé, mais il serait injuste d'attribuer à l'État hébreu le monopole de la nouvelle brutalisation du monde d'où l'horreur du 7 octobre est sortie. Partout, les forces attachées à la modération, à la coopération et à la paix ont été battues en brèche.
Il est en revanche temps – et même grand temps – de commencer à réaliser les conditions qui rendront possible, le moment venu, cette double création. La première de ces conditions, c'est qu'Israël fasse cesser sa politique de colonisation