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...n cours poussent-ils à innover ? Le conflit actuel se caractérise aussi par une forte attrition et une grande quantité de matériels engagés. Comment la direction générale de l'armement (DGA) envisage-t-elle, dans ce nouveau contexte, l'évolution de nos capacités ? Enfin, pour gagner de la masse et de l'épaisseur et pour être toujours tiré en avant par l'innovation, il faut arriver à embarquer nos industriels, qui doivent produire plus, mieux, plus vite et à des prix raisonnables – c'est tout l'enjeu de l'économie de guerre. Quelles sont les pistes en la matière ?
... en Afghanistan. Les Américains ont ainsi livré 8 500 missiles Javelin, ce qui représente dix années de production et un tiers de leur stock. Les quantités en jeu sont massives. La robustesse ne s'oppose pas à la sophistication, avez-vous dit ; mais, au vu des coûts, la sophistication risque de s'opposer à la massification ! Quel ratio préconisez-vous entre rusticité et hypersophistication ? Les industriels ont besoin de garanties avant d'augmenter le nombre de leurs chaînes de production et de modifier leur manière de travailler afin de produire plus. Des lettres d'engagement ont été envoyées par le ministère pour les rassurer. Pouvez-vous nous en dire plus ? Les chiffrages budgétaires se trouvent-ils dans le cadre du projet de loi de finances ou de la loi de programmation militaire (LPM) ? Quels ...
Le conflit en Ukraine permet de mesurer l'importance de la défense antiaérienne, en particulier de sa composante sol-air. Comment la DGA analyse-t-elle la proposition allemande concernant le European Sky Shield ? Surtout, quelle stratégie industrielle sous-jacente percevez-vous ? Il s'agit de missiles israéliens et de Patriot. On ne sait pas très bien à quoi ressemblera le C2 (commandement et contrôle). La réponse industrielle allemande ne pourrait sans doute intervenir qu'en basse couche. Les Allemands tentent-ils de prendre la main sur le maintien en condition opérationnelle, ou bien leur démarche est-elle exclusivement politique ? L'inno...
Depuis sa création, en 1946, EDF est un des champions industriels de notre pays. Il s'agit, avec ses filiales, de l'opérateur central de notre système électrique, qui assure production, transport et distribution d'électricité. La crise actuelle, qui concerne la France et l'Europe, met au grand jour son rôle stratégique pour préserver notre souveraineté énergétique. Les Français sont attachés à cette grande entreprise nationale, et ils attendent d'elle, ainsi q...
...e nucléaire et notre indépendance énergétique sur l'autel d'un accord électoral. Ce sont aussi vingt ans d'incohérence coupable de la part des autres, Marine Le Pen en tête, aujourd'hui défenseure passionnée du nucléaire, mais qui, en 2014, parlait d'une énergie « énormément dangereuse », dont il fallait absolument baisser la production. Depuis cinq ans, notre majorité a mené une vraie politique industrielle de l'énergie, qui s'est déclinée en deux temps. D'abord, l'état des lieux. Nous avons défini nos besoins énergétiques pour les quarante prochaines années : pour l'électricité, c'est près de 1 000 térawattheures en 2050, selon RTE. Ensuite, une stratégie volontariste pour atteindre cet objectif, au cœur de laquelle s'inscrit EDF. Notre stratégie repose sur deux piliers. D'une part, le nucléaire...
...é M. Pécresse ? Cette question est importante puisque M. Pécresse a travaillé – côté Alstom – à l'intégration des activités énergétiques d'Alstom à General Electric (GE), en 2014, et que vous avez, vous-même, travaillé sur ce dossier pour le compte de Bank of America Merrill Lynch. Vous avez indiqué, dans le questionnaire transmis à notre commission, que ce rachat vous semblait la seule solution industrielle possible. Comment pouvez-vous penser cela d'une solution qui a conduit à la destruction de 5 000 emplois en France et au transfert de brevets extrêmement importants pour les activités nucléaire, hydroélectrique et gazière ? Dans votre propos liminaire, vous avez dit être au service de l'intérêt général. En quoi travailler pour Bank of America Merrill Lynch sert l'intérêt général et les intérêts...
...ulaires) , dont nous doutons de la pertinence technique même. Nous craignons que cela finisse par nous exploser à la figure. Nous regrettons qu'aucun scénario 100 % énergies renouvelables ne figure dans vos réponses, comme si c'était un impensé. Nous ne cautionnons pas cette nationalisation qui n'en est pas une, car nous croyons que le retour à un statut d'établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) serait beaucoup plus pertinent que celui de société anonyme à capitaux 100 % publics. Enfin, vous avez beaucoup parlé de clients ; nous déplorons que les mots « usagers » et « service public » aient disparu du vocabulaire alors que, pour nous, ils sont consubstantiels à EDF, depuis sa création. Vous êtes incontestablement en adéquation avec la feuille de route que nous conte...
... dans le cadre de vos missions pour Bank of America Merrill Lynch. Le groupe LR considère que vous portez une lourde responsabilité à cet égard. Comble du cynisme, si votre nomination est confirmée, il vous faudra superviser le rachat par EDF de ces activités d'Alstom, annoncé par le Président de la République. Vous devrez relever un double défi : faire en sorte qu'EDF renoue avec son excellence industrielle et relancer le nucléaire. Le prérequis pour cela est de disposer de bras qualifiés et en nombre. Or c'est ce qui manque cruellement à EDF, comme l'a récemment déploré M. Lévy. La politique d'Emmanuel Macron a en effet mis à mal l'ensemble de la filière et grevé de façon catastrophique les capacités d'investissement de l'entreprise, notamment en puisant dans sa trésorerie quand il en avait besoi...
...uctifs démontrent que vous disposez des compétences pour prendre en main l'avenir d'EDF. Ils traduisent également votre perception de l'envergure d'une entreprise à laquelle nos compatriotes sont attachés, et qui fait partie du patrimoine national. EDF, c'est l'électrification de la France après la seconde guerre mondiale ; c'est le fournisseur d'électricité de nombreux Français ; c'est un leader industriel de l'énergie au rayonnement international ; ce sont environ 165 000 hommes et femmes, qui travaillent chaque jour pour satisfaire les besoins en électricité de la France. EDF est au cœur des défis contemporains, qu'il s'agisse de la lutte contre la dérive climatique, des réponses à la crise énergétique européenne ou encore de la résilience et de la souveraineté énergétique de la France. Relever ...
...t exigeant avec EDF. Monsieur Rémont, soit vous avez une feuille de route et vous nous la donnez, soit vous n'avez pas de feuille de route, et on a besoin de votre vision. Mais ce midi, on n'a ni la feuille de route, ni la vision. Votre parcours vous a conduit à faire à peu près l'inverse de ce qu'il nous semble nécessaire de faire pour EDF. Il nous semble nécessaire de recouvrer la souveraineté industrielle et de tirer les enseignements de la libéralisation du marché, qui a si fait mal à l'entreprise, et de ce qui a saigné financièrement EDF. Vous héritez de 60 milliards d'euros de déficit, de besoins colossaux d'investissement, notamment 100 milliards dans le nucléaire et à peu près autant dans les ENR. Et je ne parle même pas de l'efficacité énergétique. Sur tout cela, on n'a pas de vision. J'a...
... bien compris que vous avez un peu de mal à vous prononcer sur le projet Hercule. Vous avez l'air de vous en détacher, tant mieux. Peut-être vous sera-t-il plus facile de répondre aux questions suivantes. Qu'est-ce qui justifiait l'introduction en Bourse d'EDF il y a dix-sept ans ? Que changera la reprise de 100 % du capital par l'État ? Est-ce que cela vous aidera pour mener à bien votre projet industriel ?
... souffre et les alertes ne manquent pas quant aux risques d'arrêts de production, de fermetures d'usines ou de délocalisations. Pour donner des perspectives aux salariés et aux investisseurs des entreprises grandes consommatrices d'électricité, la sécurisation du prix de l'électricité grâce à des contrats de long terme, sur dix ou quinze ans, est la clé. EDF a déjà signé de tels contrats avec les industriels électrointensifs du consortium Exeltium. La crise de l'énergie nous impose de développer sans attendre ce modèle largement plébiscité. Prévoyez-vous de déployer rapidement davantage de contrats de long terme pour que l'industrie française bénéficie de la compétitivité du parc nucléaire national ? Et comment comptez-vous vous y prendre au cours des premiers mois de votre mandat ?
Avec Hynamics, EDF dispose d'une filiale, créée en 2019, qui a pour vocation de produire de l'hydrogène 100 % bas-carbone. Cette filiale est membre de l'association France hydrogène, qui promeut la filière française de l'hydrogène dans le cadre de la transition énergétique et le développement d'outils industriels de production d'hydrogène. EDF pourrait-elle implanter ses unités de production d'hydrogène sur des sites nucléaires en exploitation, qui disposent du foncier suffisant et qui n'accueilleront pas les EPR 2 ou les SMR ? Cette proximité des lieux de production d'électricité éviterait de créer un ou des nouveaux sites industriels pour produire de l'hydrogène et permettrait d'élaborer de nouveaux c...
Si vous êtes nommé, vous allez devoir relever nombre de défis colossaux, tant financiers qu'industriels, alors que la France fait face à sa pire crise énergétique depuis des décennies. Il vous faudra relancer une production d'électricité en berne, en raison de l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires pour maintenance ou pour régler des problèmes de corrosion, et de la sécheresse, qui a fragilisé la production hydroélectrique. Tout l'enjeu sera de redémarrer suffisamment de réacteurs pour faire fa...
La SNCF est le premier consommateur industriel d'électricité en France. La société se tourne vers les régions pour le trafic TER et vers les entreprises ferroviaires et les chargeurs pour le fret, afin de répercuter la hausse des coûts de l'énergie qu'elle subit. S'ajoute à cela une trajectoire de facturation des péages très dynamique. Ce bond des prix de l'électricité risque in fine d'avoir un effet malthusien sur le volume des circul...
.... Les hommes et les femmes de la défense doivent disposer des meilleures armes possibles. Nous sommes conscients de la richesse du travail d'une administration qui gère le temps long mais nous avons aussi constaté que les armes déployées par la France ne correspondent pas toujours exactement aux besoins des armées. Aussi attendons-nous de la DGA qu'elle concilie les exigences légitimes de la base industrielle et technologique de défense (BITD), l'attrait pour la haute technologie et l'innovation, les besoins des armées. L'arrivée à la tête de la direction générale d'un homme qui a le sens de l'innovation et la fibre entrepreneuriale nous fait espérer que vous parviendrez à synchroniser l'ensemble de ces intérêts.
...favorable à la recherche et au développement : 8 milliards d'euros y seront consacrés, dont un milliard est alloué à l'innovation de défense. Pour avoir dirigé l'AID depuis sa création, vous savez que priorité doit être donnée à l'innovation de défense pour conserver notre supériorité opérationnelle et renforcer notre autonomie stratégique. L'année 2023 sera aussi celle d'un défi qui concerne nos industriels comme les services du ministère : l'entrée dans une logique d'économie de guerre. Je suis convaincu que nous saurons le relever collectivement. Vous avez mentionné les ingénieurs du corps de l'armement qui œuvrent pour la DGA. J'aimerais évoquer avec vous le cas des ingénieurs, cadres techniques, commerciaux et techniciens. Cette population, souvent méconnue, de contractuels de la fonction publ...
...vancer de son côté. De plus, Dassault estime que la livraison des premiers appareils ne pourra avoir lieu qu'entre 2040 et 2050. Se pose aussi la question de la protection de nos technologies et de notre savoir-faire, menacés par l'industrie allemande. Le programme Scaf, même s'il aboutit, révèle un dilemme pour le Gouvernement : doit-il privilégier la coopération européenne ou le protectionnisme industriel ? Devons-nous sacrifier nos entreprises, nos compétences, notre intérêt stratégique pour sauver le programme Scaf, ou faut-il arrêter les frais et penser un programme de développement plus centré sur la coopération entre États et nous permettant de sauvegarder nos intérêts nationaux ?
...ue la France et l'Union européenne devaient entrer dans une économie de guerre et souligné la nécessité de nous organiser à cet effet. L'évolution de la situation géopolitique ne nous permet effectivement plus d'exclure formellement l'hypothèse d'un conflit de haute intensité. Dans ce contexte, afin de combler les carences mises en lumière par la guerre en Ukraine, le chef de l'État a demandé aux industriels français de hâter la production d'armement. Ces derniers comprennent la nécessité d'une montée en puissance, mais l'intensification demandée de l'effort est-elle soutenable à court terme ? D'une part, la hausse notable du budget défense sera pour partie annihilée par l'inflation, de l'ordre de 4 %, prévue par le Gouvernement pour l'an prochain ; les marges de manœuvre s'en trouvent donc réduites...
Le 6 décembre 2019, un drone Patroller du groupe Safran lourd de près d'une tonne et demie s'est écrasé à proximité de la base d'Istres lors de son deuxième vol de réception industrielle. Cet accident n'aurait jamais dû se produire, et le plan de vol d'un tel engin n'aurait jamais dû permettre l'éventualité d'un crash dans l'espace civil. C'est pourtant ce qui est arrivé, dans une zone heureusement dépourvue d'habitations. Que s'est-il passé ce jour-là ? Au-delà des analyses techniques qui figurent sans doute dans le rapport de l'enquête menée par le Bureau enquêtes accidents p...