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Interventions sur "inclusive"

122 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaServane Hugues :

...rs fournis concernant les AESH : toutefois leurs contrats restent précaires, notamment parce qu'ils sont le plus souvent à temps partiel. En outre, le manque de reconnaissance dont souffre ce métier le rend peu attractif et explique la pénurie de ces professionnels. Dans quelques semaines aura lieu la Conférence nationale du handicap, dont l'un des axes de travail portera sur l'acte II de l'école inclusive, avec pour objectif de permettre aux AESH de travailler 35 heures par semaine et de leur confier des missions complémentaires. Nous ne pouvons que féliciter le Gouvernement pour ces progrès annoncés. Néanmoins, l'école ordinaire n'est pas adaptée à tous les élèves qui vivent avec un handicap. Ces derniers sont 430 000 en milieu ordinaire, mais il ne faut pas oublier que 67 000 enfants en situati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Goetschy-Bolognese :

Au nom du groupe Renaissance, je tiens à vous remercier d'avoir répondu à l'invitation de la délégation aux droits des enfants. Le droit à l'éducation est un droit fondamental dans notre pays. Il est donc de notre devoir d'en assurer l'égal accès pour tous les enfants. C'est le sens de l'action menée par le Président de la République, qui a fait de l'école inclusive une priorité nationale du quinquennat. Je tiens à saluer les progrès considérables qui ont été accomplis depuis cinq ans en matière d'inclusion des élèves en situation de handicap dans le milieu scolaire ouvert. À la rentrée 2022, le budget consacré à l'école inclusive s'élevait à 3,5 milliards d'euros, en hausse de 66 % par rapport à 2017. Ainsi, 430 000 élèves en situation de handicap ont pu ê...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Stambach-Terrenoir :

En 2021, près de 20 % des saisines de la Défenseure des droits relatives aux droits de l'enfant concernaient des difficultés d'accès à l'éducation d'enfants en situation de handicap. Notre pays connaît un véritable scandale de déscolarisation assumée de milliers d'enfants souffrant de troubles cognitifs ou comportementaux. La vitrine de l'école inclusive cache les milliers d'enfants partiellement ou totalement déscolarisés chaque année à cause du manque d'AESH. Les rapports se succèdent mais rien ne change : les rémunérations sont trop faibles, les conditions de travail sont dégradées et les cadres contractuels restent précaires, si bien que la profession est dévalorisée alors que les besoins grandissent. Le 8 novembre, au Sénat, le ministre de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKarine Lebon :

À La Réunion, un enfant porteur de handicap sur cinq attendrait à la maison qu'un AESH lui soit proposé, et la moitié de ceux qui sont scolarisés suivraient moins de douze heures de cours par semaine. Certains enfants sont placés dans des classes ordinaires avec une liste d'adaptations pédagogiques longue comme le bras et impossible à appliquer. Promouvoir l'école inclusive sans moyens, c'est mettre les enfants en difficulté. Il y a eu des recrutements supplémentaires, mais ils sont encore loin d'être suffisants. Dans une école de ma circonscription, l'enseignante et l'AESH de l'Ulis TFM – destinée aux enfants atteints de troubles des fonctions motrices – accueillent cette année une seule élève, alors qu'elles pourraient en accompagner onze de plus. Si l'enfant est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet, présidente :

S'agissant de l'acte II de l'école inclusive, l'inclusion dans les classes ordinaires n'est pas nécessairement adaptée dans tous les cas, ni pour les uns ni pour les autres. Il faut disposer d'un éventail de dispositifs. J'ai pu constater que l'implantation des IME dans les écoles était une très bonne solution ; il conviendrait de la développer. Nous en venons aux questions des autres députés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

Pour les professionnels comme pour les parents, l'école inclusive est devenue un véritable parcours du combattant, qui va du traitement administratif par les MDPH jusqu'à l'accueil quotidien dans les établissements scolaires. Vous en connaissez les nombreux symptômes : des enseignants sous pression et parfois amenés à prendre des risques, une pénurie d'AESH, une attente interminable pour obtenir un matériel pédagogique adapté. On peut évidemment s'interroger su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé de Lépinau, rapporteur :

Je vous remercie de m'accueillir dans votre commission pour me permettre de présenter la proposition de loi de notre collègue Roger Chudeau visant à interdire l'utilisation de l'écriture inclusive dans les éditions, productions et publications scolaires et universitaires ainsi que dans les actes civils, administratifs et commerciaux. À titre liminaire, je rappellerai le cadre de notre discussion. Nous ne sommes pas sous la Coupole. Nous ne sommes pas un aréopage d'éminents linguistes ou de grammairiens. Nous sommes des députés : le débat est donc exclusivement politique. L'écriture inclus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Cette proposition de loi vise prétendument à interdire l'écriture inclusive. Mais en la lisant avec attention, on constate qu'il s'agit en fait de revenir en arrière et de gommer les femmes de la langue française. Pour la plupart des gens, l'écriture inclusive se confond avec l'usage du point médian ou du tiret médian suivi d'un e, comme dans « habitant.e ». On voit bien ici la divergence entre la forme écrite et la forme orale et la difficulté à lire ce mode d'écriture...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Chudeau :

L'écriture dite inclusive s'est répandue de manière virale dans la société française, à l'université et dans certaines administrations publiques. Le propos de ce texte n'est pas d'ouvrir un débat entre grammairiens ou d'instituer on ne sait quelle police de la langue. La représentation nationale n'a ni ce type de compétence ni cette prétention. Notre propos est de défendre la langue de la nation, une langue parlée, chanté...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

... files d'étudiantes s'allongent à nouveau devant les distributions alimentaires, on eût pu penser qu'elles consacreraient leur niche à des propositions sociales, utiles aux classes populaires qu'elles prétendent défendre. Or elles ont préféré s'attaquer à un sujet autrement plus urgent : l'entreprise de déconstruction de la nation – excusez du peu ! – que constituerait l'utilisation de l'écriture inclusive. Ce qui les terrifie, c'est ce qu'elles appellent l'affirmation agressive d'identités communautaires, y compris féministe. Disons-le plus simplement : ce qui les terrifie, c'est le féminisme, qu'elles considèrent comme un communautarisme. En utilisant les exemples de formes inclusives préconisées par le Haut Conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes (HCE), elles nous proposent d'interdi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

...ue cette dernière est un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France. Une langue est donc le ciment d'un peuple. Le français du XXIe siècle n'est pas celui du XVIIe. Ses évolutions sont intervenues dans le temps long, pour apporter clarté et simplicité. Récemment, des idées militantes issues du wokisme souhaitent faire évoluer la langue française au travers de l'écriture inclusive. L'émergence de ce mode d'écriture découle d'une volonté louable de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes par l'orthographe et la grammaire. Pourtant, son adoption complexifie notre langue, la rendant illisible. La discordance entre la prononciation et l'écrit s'accentue particulièrement lors de l'utilisation du pluriel. Cette complexité se traduit par des difficultés de compréhensi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Esquenet-Goxes :

... à toutes et à tous » et de la féminisation des fonctions. Les propos de votre collègue en séance lors de l'examen du projet de loi « plein emploi » nous avaient déjà mis la puce à l'oreille : ils nous ont rappelé l'importance que certains chez vous accordent au maintien, voire au retour d'une société patriarcale. Notre majorité a établi des règles claires pour l'utilisation de diverses méthodes inclusives. Une circulaire de novembre 2017 « invite, en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l'écriture inclusive », ajoutant que « les administrations relevant de l'État doivent se conformer aux règles grammaticales et syntaxiques ». Votre demande est donc déjà satisfaite et ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes. Ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaInaki Echaniz :

Si le mot député est inscrit dans le dictionnaire comme un nom masculin, plusieurs femmes de votre groupe se présentent comme députées. L'usage de l'écriture inclusive n'est donc pas l'apanage des communautaristes ou des wokistes. Avec l'interdiction de l'écriture inclusive, des millions de documents officiels devront être remplacés, notamment ceux avec la mention « né(e) ». L'écriture inclusive n'est pas un phénomène nouveau affectant la langue française à l'instar d'une maladie, comme vous l'écrivez dans votre exposé des motifs. La féminisation des noms de m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

...us souhaitions saluer sa mémoire. Les députés du groupe Horizons accordent une grande importance au respect de la langue française et aux combats contre ses déformations militantes. Dès 2017, Édouard Philippe, alors Premier ministre, a publié la circulaire relative aux règles de féminisation et de rédaction des textes publiés au Journal officiel. Alors que les expérimentations liées à l'écriture inclusive n'en étaient qu'à leurs prémices et que son usage était limité, il a été le premier à imposer le respect des règles de grammaire et de typographie en vigueur dans les textes officiels, pour des raisons d'intelligibilité et de clarté de la norme. Ce combat pour le maintien d'une langue écrite et parlée qui n'exclut pas une partie de la population avait ensuite été mené, en 2021, par mon collègue ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

Je rejoins mes camarades – vous noterez l'emploi de ce terme épicène – pour réaffirmer que le groupe Écologiste est favorable à l'écriture inclusive. Je vous accorde une chose, monsieur de Lépinau : ce débat est profondément politique. L'écriture inclusive sert un projet politique, celui de l'égalité qui, je vous le rappelle, est inscrite au fronton de notre République. Vous cherchez à cacher votre projet rétrograde au nom de l'inclusion des personnes qui ont des difficultés à apprendre à lire. Promouvez plutôt une simplification massive de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Froger :

Notre groupe s'interroge sur les priorités du groupe RN en matière d'école et d'instruction, comme sur son souhait d'interdire l'écriture inclusive. De nombreux sujets méritaient pourtant l'attention des législateurs, si l'objectif affiché de garantir l'enseignement du français était réel. Les pistes d'amélioration de la politique scolaire ne manquent pas – le niveau des élèves, le recrutement des professeurs, la rémunération des enseignants et des personnels, l'inclusion des élèves en situation de handicap. Notre groupe estime qu'il n'exis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé de Lépinau, rapporteur :

...orité royale, afin qu'ils soient compris partout et par tous. Ce rappel de la hiérarchie des normes est nécessaire pour dissiper quelques incompréhensions. Vous avez également évoqué la liberté universitaire. Il n'est pas question de s'immiscer dans la liberté qu'ont les chercheurs-enseignants de présenter leurs travaux qui pourraient concerner l'évolution de la langue, en particulier celle dite inclusive. Le problème se pose lorsqu'une université utilise celle-ci dans la rédaction de ses actes, parmi lesquels les sujets d'examen. Un énoncé d'examen rédigé en écriture inclusive reflète un parti pris de l'équipe pédagogique, qui souhaite que la réponse le soit également. Celui qui ne le ferait pas prendrait donc le risque d'être sanctionné. Ce n'est pas une vue de l'esprit : des étudiants en droit ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Je déteste la tonalité de ces échanges. La question de l'écriture inclusive devrait nourrir un vrai et beau débat. Le point médian est une horreur. L'Académie française a raison, quand elle parle de péril mortel – c'est le terme qui convient. Quant à la double flexion, même si elle a été retirée de votre texte, elle pose la question de la réécriture des œuvres pour obéir à sa systématisation. Des termes génériques ont pourtant donné lieu à des œuvres magnifiques, comme ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé de Lépinau, rapporteur :

...t à la longueur de mon propos, madame, c'est peut-être une seconde nature liée à ma profession. Dès lors que je suis la cible de nombreuses attaques, il me semble nécessaire de rééquilibrer le débat. Madame Genevard, je comprends votre position classique, à laquelle je m'associe. Cependant, il ne me semble pas que la féminisation des titres et des fonctions participe nécessairement de l'écriture inclusive telle qu'elle est définie par ses idéologues. Nombre de femmes occupent désormais des métiers qui, jusqu'alors, ne l'étaient que par des hommes. Une majorité des avocats sont des femmes, et « avocate » est pratiquement entré dans le langage courant. Quand j'étais petit, j'appelais « maîtresse » mon maître femme. On avait naturellement féminisé le terme. Mais ce sera plus compliqué pour les sapeur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah Legrain :

Une fois de plus, le Rassemblement national se montre utile à la perpétuation du monde tel qu'il est. Vous auriez pu interdire les passoires thermiques ou les marges abusives. Avec vous, les propriétaires réactionnaires peuvent dormir sur leurs deux oreilles : vous vous contentez d'interdire l'écriture inclusive ! Pour masquer la vacuité du projet, vous avez essayé de « faire genre » – c'est le cas de le dire – en partant d'une définition linguistique de l'écriture inclusive. Pas de chance, elle montre précisément que l'intention d'inclure les femmes n'est pas réductible au point médian ! Une seule audition avec une linguiste aura suffi pour vous faire réécrire une loi aussi ignare qu'inutile. Une audit...