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... date. Toutefois, vous avez démontré que, depuis cette date, une autre histoire a débuté. Je fais en outre partie de ceux qui ne peuvent pas considérer qu'il existait un statu quo car, pendant des décennies, nous avons été plusieurs à alerter sur la nécessité de faire évoluer la situation pendant cette période dite de « ni guerre, ni paix ». Des dirigeants politiques français ont qualifié Gaza de « prison à ciel ouvert ». Comment peut-on considérer que des personnes pourraient vivre éternellement dans de telles conditions ? Tout le monde, peut-être par naïveté internationale ou israélienne, croyait que cette situation pouvait perdurer. Cependant, je ne peux pas imaginer qu'il y ait eu une telle naïveté. Jusqu'à l'année dernière, des efforts ont été déployés pour dénoncer la politique ...
Je ne reviendrai pas sur l'engrenage des tragédies, l'attaque terroriste abominable du Hamas et la terrible situation humanitaire à Gaza. De même, je n'aborderai pas la politique étrangère de notre pays qui donne le tournis. Je rappelle cependant que seul le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes devrait guider notre politique. La conciliation est toutefois difficile entre le droit d'existence et de défense d'Israël et le droit du peuple palestinien à disposer de son État. François Mitterrand, dont je ne suis pas suspect d'être ...
...à quatre reprises par les cent quatre-vingt mille Français d'Israël, chaque fois avec entre 80 % et 90 % des voix au deuxième tour, ce qui m'offre une légitimité certaine pour m'exprimer en leur nom. Ma conviction absolue est que nous devons changer notre approche : cette guerre n'est pas seulement une guerre de territoire mais c'est une guerre de civilisation. Israël s'est retiré de la bande de Gaza, du Liban ainsi que du Sinaï et était prêt à signer les accords d'Oslo. Hélas, la haine du Juif est l'aphrodisiaque du monde arabe, mais pas de leurs leaders. On a d'ailleurs tenté de casser les accords d'Abraham et je ne sais pas s'ils y arriveront ou pas, mais dans ces manifestations à Paris, j'entends crier en permanence « du Jourdain à la Méditerranée ». Sans un changement de logiciel aujourd...
...xtrêmement grave, le président Macron a pris l'initiative d'une conférence humanitaire qui permet quand même d'arriver à un consensus pour une trêve humanitaire et une aide internationale, afin de faire face aux besoins des populations civiles. Face à l'ampleur de cette catastrophe, la France a dit ouvertement à Israël d'épargner les civils et d'arrêter la poursuite des frappes indiscriminées sur Gaza car les populations civiles n'ont pas à payer le prix des crimes du Hamas et de la riposte israélienne. Malgré votre vision pessimiste, pensez-vous que la position française d'obtenir une trêve humanitaire pouvant mener à un cessez-le-feu peut constituer une relance du processus de paix, restaurer un horizon politique à deux États – qui est la seule solution viable permettant à chaque partie de ...
Les massacres du 7 octobre commis par le Hamas sur des civils israéliens ont provoqué notre émotion et notre écœurement. Après avoir apporté son soutien inconditionnel à l'État d'Israël, malgré les risques évidents de crimes de guerre, puis plusieurs semaines de silence, malgré la multiplication des victimes civiles et des bombardements aveugles du blocus et du siège de Gaza, le président de la République a enfin, ce jeudi 9 novembre, officiellement appelé à l'instauration d'un cessez-le-feu. Cette position, timide avancée vers le simple respect du droit international, lui a valu des injures sur plusieurs chaînes d'information en continu. À peine quarante-huit heures après cette déclaration, le président de la République français était même traité d'antisémite sur un...
J'ai insisté de manière significative sur le problème de la Cisjordanie à travers diverses déclarations. La question est en effet fondamentale pour Israël et ses relations avec les Palestiniens. Néanmoins, vous avez très peu parlé de Gaza et je pense d'ailleurs que la question de la trêve ou du cessez-le-feu est seconde. Je reste cependant perplexe face à la stratégie de destruction ; Israël avait en effet plusieurs options pour maintenir une pression considérable. Les Israéliens auraient pu adopter une approche similaire à celle de Munich en affirmant : « Nous avons les noms de deux mille personnes et il n'y en aura plus une de v...
...menées par le centre au Soudan dans des conditions assez difficiles et même tragiques. M. Lalliot évoquera le travail mené par le centre depuis les attentats du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier, tant à l'égard de nos ressortissants en Israël et dans les territoires palestiniens, qu'en matière d'assistance humanitaire d'urgence, notamment à destination des populations civiles palestiniennes à Gaza. Monsieur l'ambassadeur, je vous souhaite la bienvenue devant cette commission. Vous venez de prendre vos fonctions à la tête du CDCS après avoir représenté notre pays à Dakar. J'avais eu la chance d'effectuer un déplacement quand vous étiez ambassadeur au Sénégal et j'avais pu apprécier la qualité de la présence française que vous incarniez dans ce splendide pays. Vous inaugurez donc vos nouvel...
Le 7 octobre dernier, cinquante ans après la guerre du Kippour, le Hamas a déclenché une opération terroriste se traduisant par le lancement de plusieurs milliers de roquettes contre le territoire d'Israël, l'infiltration de dizaines de terroristes armés dans le Sud du pays, afin de provoquer des tueries de civils, ainsi que la prise d'otages civils et militaires emmenés à Gaza pour servir de monnaie d'échange. Au total, cette action a provoqué plus de mille deux-cents morts et deux mille quatre-cents blessés lors de ces attaques, soit un bilan inédit depuis la création de l'État d'Israël. Plus de deux-cents personnes sont également retenues en otages et la France déplore le décès de quarante de ses ressortissants ; ainsi que de huit disparus. En réaction, Israël a déc...
...tion des ressortissants français. Le contexte les rend particulièrement difficile à mettre en œuvre. Entre les méthodes condamnables du Hamas dès l'attaque du 7 octobre – ciblages de structures civiles et d'habitations, exécution de civils sans défense, enlèvements et prises d'otages, dont de nombreux ressortissants français – et les victimes innocentes consécutives au bombardement de la bande de Gaza, le CDCS doit agir dans des conditions inextricables. Nous saluons les efforts consentis, notamment pour assurer l'envoi d'aide humanitaire. Ainsi, quatre-vingt-huit tonnes de matériel humanitaire ont déjà été envoyées au Croissant-Rouge égyptien (secours, médecine, éclairage et production d'énergie, tentes, nourriture et tablettes de décontamination pour l'eau). Sur ce point, nous souhaitons sa...
Je voudrais rendre hommage au CDCS, dont nous connaissons tous la très grande compétence. Au-delà de sa fonction purement humanitaire, il a incarné ici une forme d'unité de la nation en s'occupant indifféremment des citoyens français présents en Israël ou à Gaza. Vous avez également rappelé les besoins immenses en aide humanitaire et le travail que réalise sur place l'UNRWA. Les agents de l'Organisation des Nations Unies (ONU) voient trop souvent leur travail décrié en ce moment et je voudrais aussi rendre hommage aux cent-deux agents de l'ONU qui sont morts à Gaza parmi les civils palestiniens. Vous avez également signalé que la France, lors de la conf...
Je vous remercie pour cet éclairage sur la situation des huit Français qui pourraient encore être détenus dans la bande de Gaza depuis leur enlèvement et sur les personnes récemment évacuées vers l'Égypte par le point de passage de Rafah, où ils ont été pris en charge par vos équipes. À ce propos, j'imagine que la suite de votre travail nécessitera la plus grande discrétion, qui est peu compatible avec les besoins des proches et des familles qui veulent à tout prix recevoir des informations afin de faire vivre l'espoir. ...
...ngtemps, une position d'équilibre a caractérisé la diplomatie française au Moyen-Orient. Mais depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, le curseur s'est déplacé du côté israélien. À la suite du drame du 7 octobre, Emmanuel Macron a mis en avant le soutien de la France à Israël et son droit à se défendre. Désormais, il est rattrapé par la réalité des massacres perpétrés par Israël à l'encontre des Gazaouis et par le poids de l'opinion publique. Il a exhorté Israël à ne pas tuer d'innocents et l'a appelé à un cessez-le-feu. Mais Benyamin Netanyahu et son ministre de la défense lui ont tapé sur les doigts, le contraignant à réitérer son soutien à Israël. Monsieur le directeur, comment la voix de la France peut-elle être audible dans ces conditions ? Cela ne fragilise-t-il pas le pilier politique...
Je souhaite à mon tour féliciter les équipes du CDCS, que j'ai eu l'occasion de visiter et que j'ai vu à l'œuvre lors de multiples crises. Cet outil constitue l'un des joyaux du Quai d'Orsay. Ensuite, qui sont vos yeux à Gaza ? Lors des questions d'actualité au Gouvernement cet après-midi, il a été question de milliers de morts à Gaza. Qui est capable de dire la vérité ? La presse indique quant à elle qu'elle ne peut pas entrer dans Gaza. Par ailleurs, je m'associe aux propos de mon collègue Le Gall sur les personnels de l'ONU. Des ressortissants français ou européens travaillant pour des ONG ont-ils subi le même sor...
... autorité forte et si nous reconstituions l'unité de l'Autorité palestinienne, il existerait un interlocuteur. La communauté internationale, à commencer par l'Union européenne, produirait alors des efforts pour reconstruire quelque chose. L'autre solution m'inquiète. Je sens bien que le gouvernement israélien actuel caresse l'idée de la solution par le vide, comme l'expulsion de deux millions de Gazaouis vers l'Égypte, qui n'en veut d'ailleurs pas. Les bombardements systématiques rendent cette zone invivable, quand s'organise par ailleurs, d'une façon extrêmement préoccupante, la précarité – pour ne pas dire la vulnérabilité – des populations en Cisjordanie, avec l'idée qu'elles seront très bien chez le roi Abdallah. Cette solution par le vide est à la fois inhumaine et chimérique. Il reste ...
...Après cette analyse sur certains éléments à l'origine du conflit, nous souhaiterions aussi réfléchir de manière prospective. Nous sommes totalement perplexes sur la sortie du conflit et nous ne sommes pas les seuls. Depuis le début, j'ai répété que je ne comprenais pas quelles étaient les options possibles de M. Netanyahou, qui avait exprimé des options très radicales : aplatir le Liban, détruire Gaza, etc., mais qui s'est toujours montré extrêmement discret ou incertain et indéterminé sur la solution et la sortie politique qu'il envisage. Or cette sortie politique sera soit une confrontation durable, permanente, fondée sur le mur d'Israël par rapport à l'ensemble de son voisinage, soit l'espoir de dégager, à partir du monde musulman, des forces de stabilité, des forces de décélération de la v...
Lors de la guerre de Gaza de 2014, vous déclariez, monsieur Kepel : « Plus Israël réplique, et plus le Hamas remporte une victoire symbolique et politique. » Vous ajoutiez que les images terribles des morts civils gazaouis scandalisaient la communauté internationale, galvanisait le Hamas et le confortait dans son rôle de résistant palestinien, tandis qu'Israël accroissait son isolement. Tout récemment, Benzi Sande...
...ction liminaire, la présence de la main iranienne et l'instrumentalisation du Hamas par l'islam chiite, ainsi que l'élément déclencheur qu'a peut-être constitué la normalisation des relations en cours entre l'Arabie saoudite et Israël. Quelles seront les conséquences, pour les signataires des accord d'Abraham, au regard de l'effet sur les opinions publiques de la tragédie en cours sous nos yeux à Gaza ? Concernant les perspectives, vous n'avez pas formellement parlé de l'Europe, en tout cas de certains pays européens. Je pense évidemment à la France, et notamment au rôle que le président de la République a démontré lors de sa visite dans la région, et à sa capacité à nouer un certain nombre de dialogues et de ponts avec un certain nombre d'États extrêmement importants de la région. Je pense a...
...onse. La vengeance n'est pas la réponse. La réponse, c'est la justice, et la justice passe par une solution politique offerte aux Palestiniens. ». Ces mots sont ceux de Dominique de Villepin, ancien premier ministre, ancien ministre des affaires étrangères, l'une des voix de la position diplomatique historique de la France. Cessez-le-feu, libération des otages, levée du blocus et du siège de Gaza, couloirs humanitaires, solution politique : La France insoumise ne dit pas autre chose. Comment expliquez-vous que le débat politique et médiatique sur ce sujet que vous connaissez bien soit à ce point dégradé en France ?
...urpris tous les observateurs, à commencer par les Israéliens. Je pense à l'étendue de la barbarie, à une forme de « daechisation » de la méthode, aux caméras GoPro, etc. Pensez-vous que les experts seraient passés, ces dernières années, à côté de ce changement ? Ma seconde question porte sur le rôle que l'Arabie saoudite pourrait ultérieurement jouer dans la reprise d'une initiative politique, à Gaza et plus généralement sur la cause palestinienne.
Vous indiquiez précédemment que vous ne croyiez pas à un cessez-le-feu de l'opération déclenchée suite à l'attaque terroriste du Hamas, malgré les milliers de victimes civiles, peut-être plus de 10 000 aujourd'hui. Peut-on parler de crimes de guerre à Gaza, au regard du droit international ? Comment et quand cette opération peut-elle ou va-t-elle se terminer ? Pour l'après, vous avez identifié les acteurs internationaux, notamment les pays du Golfe. Peut-il y avoir un après de court terme, c'est-à-dire un respect par Israël des résolutions de l'Organisation des Nations Unies (ONU), notamment au regard de la colonisation ? Pour le long terme, vous...