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La nécessité de former une nouvelle génération d'agriculteurs est au cœur des enjeux contemporains liés à l'agriculture et l'agroalimentaire. Pour satisfaire à cette exigence, le Gouvernement envisage un programme national ambitieux. Il permettra de sensibiliser dès le plus jeune âge aux métiers de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Des actions systématiques de découverte seront organisées dans les écoles élémentaires, offrant aux enfant...
La France est un grand pays d'agriculture et grands sont les défis auxquels nos agriculteurs font face : le dérèglement climatique, le renouvellement des générations d'agriculteurs – dont la moitié ne sera plus en activité dans dix ans – et, bien sûr, la raréfaction du foncier agricole disponible, grand absent de ce texte. S'ajoutent à cela d'autres obstacles qui perturbent l'activité : difficulté d'installation des abattoirs de proximité, émergence des maladies infectieuses – comme la maladie hémorragique épizootique (MHE) –, prolifération de nouvelles espè...
...ives au service public de l'éducation, que ce soit en matière d'ouverture de places, de personnel supplémentaire ou d'objectifs de formation aux métiers de l'agriculture et du vivant. Il est vrai que ne pas se donner d'objectifs chiffrés demeure le meilleur moyen de ne pas être désavoué par les faits, ce qui permet de prétendre avoir réussi – même et surtout en cas d'échec. Le renouvellement des générations et le renforcement de l'enseignement agricole public sont les deux poumons de l'agriculture de demain ; ils auraient beaucoup de difficulté à fonctionner l'un sans l'autre. Le défi du renouvellement des générations représente une formidable opportunité pour développer et renforcer l'enseignement agricole public en tant qu'acteur majeur de l'orientation, de la formation et de l'accompagnement de ...
...tendance au déclin du nombre d'agriculteurs est intrinsèquement liée au déficit d'attractivité du métier, lui-même dû en grande partie à la rémunération insuffisante des paysans. Tant que cette question et celle de la transmission ne seront pas réglées, nous redoutons que les efforts visant à l'installation de nouveaux agriculteurs restent vains. Or ce projet de loi qui vise le renouvellement des générations ne propose pas de solutions pour les agriculteurs, qui peinent à vivre des fruits de leur travail. Bien que le Gouvernement planche sur la question, que deux missions d'information aient été créées et qu'un texte doive être présenté avant l'été, aucune piste n'est sur la table. Nul ne sait comment le Gouvernement entend instaurer les prix planchers annoncés. Le constat demeure le même concernant...
Nous proposons de remplacer la formule introduisant l'article 2, « les politiques d'orientation et de formation en matière agricole contribuent à la politique d'installation et de transmission en agriculture », par ce que proposait la version précédente du projet de loi, plus claire : « Les politiques d'orientation et de formation en matière agricole doivent assurer le renouvellement des générations d'actifs dans le secteur de l'agriculture […]. » Avec un certain nombre d'acteurs, nous nous demandons pourquoi le Gouvernement a abandonné cette formulation. Le reste de l'amendement vise à clarifier ce que recouvre en la matière la notion de politiques publiques en mettant en avant la souveraineté alimentaire et les transitions agroécologique et climatique.
...ation en matière agricole contribuent à la politique d'installation et de transmission en agriculture », laquelle est définie à l'article premier de ce projet de loi, dont l'examen ne nous incombe pas, dans le nouvel article L. 1 A du code rural et de la pêche maritime, qui précise qu'elle a « pour objectif de contribuer à la souveraineté agricole de la France, en favorisant le renouvellement des générations d'actifs en agriculture ». Avis défavorable.
Je propose d'ajouter aux politiques publiques qui s'occupent du renouvellement des générations celle de l'insertion professionnelle, qui était mentionnée à l'origine dans l'article premier. Il s'agit notamment d'aller chercher des personnes envisageant de cesser et de transmettre leur activité.
Le renouvellement des générations en agriculture appelle la mobilisation de l'État, des régions ainsi que de l'ensemble des échelons territoriaux dont les politiques publiques affectent l'agriculture. À ce titre, les groupements de communes doivent pouvoir contribuer aux objectifs définis à l'horizon 2030.
Comme vous, nous souhaitons que davantage de jeunes se préparent aux métiers de l'enseignement, qui sont bien sûr nécessaires au renouvellement des générations et à la souveraineté alimentaire. Plusieurs mesures ont été prises pour accroître l'attractivité de cette profession, y compris dans le domaine agricole. Les enseignants des établissements agricoles ont été concernés par les revalorisations salariales et le pacte enseignant, tandis que le ministère de l'agriculture a instauré l'an dernier une voie de recrutement au niveau licence dans les format...
...es dernières années au sein de l'enseignement public agricole et l'amendement AC72 à créer 263 nouvelles classes, lesquelles nécessiteraient le recrutement de 684 équivalents temps plein d'enseignants pour former les étudiants qui les rempliraient. Si vous n'acceptez pas de chiffrer précisément les besoins, cela signifiera que le projet de loi ne tient pas compte des enjeux du renouvellement des générations et que son titre n'est qu'un vœu pieux. Je ne doute donc pas que vous voterez ces deux amendements.
Il s'agit de donner la priorité à l'acquisition des compétences en matière de transition agroécologique et climatique. Nous devons augmenter le nombre d'agriculteurs, ou du moins assurer le renouvellement des générations, mais aussi réaliser la bifurcation écologique, ce qui nécessite de modifier la formation des professionnels. Il ne suffit pas d'affirmer que l'on veut accroître les compétences : il faut un changement de paradigme. À cette préoccupation, il a été opposé l'importance d'enseigner la gestion, mais celle-ci est déjà présente dans les formations : il faut bien sûr préserver ce type d'enseignement, m...
Je compléterai en citant la note de la Cour des comptes intitulée « Accompagner la transition agroécologique » : « La transmission des exploitations et le renouvellement des générations sont également un moment critique, au cours duquel les choix de systèmes agricoles sont définis pour de nombreuses années ; il s'agit donc de saisir cette occasion de réorienter les pratiques et développer l'agroécologie, tout en veillant à la rentabilité des exploitations. »
Je suis l'auteur, avec Charles Sitzenstuhl, d'un rapport à la commission des affaires européennes sur la souveraineté alimentaire européenne. Je voudrais souligner deux points. D'abord, les sols français ont été appauvris par les pratiques des générations précédentes – je ne mets pas en cause les agriculteurs en disant cela. Ensuite, nous sommes très dépendants des fertilisants et nous ne disposons pas des matières premières pour les produire – je parle ici des phosphates. Quand nous parlons d'agroécologie ou d'agriculture biologique, quand nous évoquons la diversité des pratiques de production agricole à vocation alimentaire ou la préservation d...
...ur mission complémentaire de « susciter des vocations agricoles au sein du public scolaire, parmi les personnes en reconversion professionnelle ou en recherche d'emploi, et en favorisant la coopération entre les espaces urbains et ruraux. » Les collectivités territoriales joueraient ainsi un rôle fédérateur en nouant des partenariats susceptibles de créer du lien et de sensibiliser les nouvelles générations.
Il s'agit d'inscrire dans les programmes scolaires de l'enseignement non agricole une initiation interdisciplinaire aux enjeux agricoles. Cette initiation participe à relever le défi du renouvellement des générations en suscitant des vocations nouvelles. Elle est aussi un moyen, notamment pour des jeunes éloignés du milieu rural, de découvrir un domaine qui leur est souvent inconnu.
...s d'orientation et de formation facilitent l'insertion, par la formation continue, des personnes en reconversion professionnelle dans l'agriculture. Le rapport contemporain au travail tend à mettre fin aux parcours professionnels en silo. De plus en plus de nos concitoyens, en quête de sens, opèrent des reconversions. Ces nouvelles données sociologiques pourraient favoriser le renouvellement des générations en agriculture. Il serait ainsi utile de proposer une offre conséquente de formation agricole aux personnes travaillant hors de ce secteur.
Pouvez-vous nous indiquer dans combien de temps Framatome sera-t-il capable de produire en série les pièces maîtresses du réacteur, telles que la cuve ou le couvercle ? Enfin, s'agissant du financement, M. Rémont nous a précisé qu'il estimait le coût de construction des six réacteurs à 52 milliards d'euros. Sachant que celui de Flamanville, qui n'est pas de la même génération, en a déjà coûté 20,…
...ne. Il n'est mobilisé que dans une certaine mesure en matière de radioprotection et par quelques laboratoires de recherche. Ne serait-il pas opportun de relancer une coopération libre entre partenaires européens ? Je pense en particulier à l'Italie, qui est confrontée à des enjeux de souveraineté énergétique dramatiques, et qui pourrait être volontaire pour travailler sur un réacteur de quatrième génération.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire : ce sont des générations d'ouvriers, de techniciens et d'ingénieurs qui font la fierté du service de l'électricité à la française. C'est ce qu'il faut valoriser au lieu de préparer leur sortie.
...le. Je suis entrée dans les IEG en 2014, à 23 ans. C'était pendant le quinquennat de François Hollande et l'on envisageait une sortie du nucléaire. Quand j'ai décidé d'entrer chez EDF, personne ne m'a dit : « Super, tu vas travailler dans le nucléaire. » À l'époque, les gens me disaient : « Comment feras-tu quand on aura fermé toutes les centrales ? » Voilà quel message on transmettait à la jeune génération. Je ne prétends pas que ce sera le seul déterminant de l'attractivité, mais nous sommes nombreux à vouloir envoyer un autre message aux jeunes générations par ce projet de loi et par nos prises de position : « Le nucléaire c'est l'avenir. Ces métiers sont des métiers d'avenir, donc allez-y. » Ce message me paraît au moins aussi important que la question du statut. Monsieur Laisney, franchement, ...