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..., pour que les départements puissent véritablement améliorer les conditions d'exercice du métier d'auxiliaire de vie. Le biais qui nous est laissé consiste à conditionner cette aide aux départements de 100 millions ; nous l'utilisons, même si nous avons bien conscience qu'il ne s'agit pas du moyen idéal. Quelle devrait être la priorité des pouvoirs publics ? L'organisation du secteur de l'aide à domicile et la garantie des statuts et des revenus pour les auxiliaires de vie. Cela bénéficierait à la santé des salariés, aux personnes âgées, qui pourraient alors bien vieillir à domicile, et à la société tout entière, parce que le personnel manque. Toute la presse régionale en parle : « Services à la personne dans la Vienne : de la difficulté à recruter », « Aide à domicile, le métier le plus en tensi...
Nous partageons les constats que vous dressez sur la nécessité d'une formation et sur les conditions de travail difficiles des auxiliaires de vie et de toutes les personnes intervenant à domicile. Toutefois, la série d'amendements que vous avez déposés vise à soumettre le dispositif au respect de conditions qui s'excluent les unes des autres. Ainsi, si tous ces amendements étaient adoptés, le dispositif initial, qui tend à favoriser la mobilité sur l'ensemble du territoire, quel que soit le mode de transport – individuel ou collectif –, par l'allocation d'une aide de 100 millions d'euros...
De nombreuses femmes – car il ne s'agit quasiment que de femmes – exercent des métiers du lien, notamment la profession d'AESH – accompagnant d'élèves en situation de handicap – ou d'aide à domicile. Elles s'occupent de personnes vulnérables et nouent une relation avec elles à leur domicile, en particulier pour ces dernières, avec tout ce que cela implique, alors qu'elles n'ont pas suivi de véritable formation. Lors d'échanges que j'ai eus avec des aides à domicile, elles ont évoqué la question du lien et de la rencontre qui soulève des difficultés. Vous avez raison, madame la ministre en ...
...énéficie d'aides à la mobilité ; d'après ce que j'ai entendu, madame la ministre est parfaitement en phase avec ces objectifs. Lorsque nous avons débuté l'examen de la proposition de loi, j'avais en tête la question du recrutement. Je vous mets en garde : conditionner l'octroi de l'aide irait à l'encontre de ce que nous souhaitons. Nous ferions subir une trop forte pression aux services d'aide à domicile qui ne pourraient plus recruter. Prenons garde à ne pas prévoir trop de règles et à ne pas fixer trop de conditions. L'enfer est pavé de bonnes intentions. Notre objectif est le recrutement : soyons prudents quant à la manière de l'atteindre.
La priorité, ce n'est pas seulement le recrutement. La priorité, c'est d'éviter que les auxiliaires de vie ou les aides à domicile, qui aiment leur métier, en soient dégoûtées de manière accélérée. Le problème c'est le turnover : les gens vont et viennent car ils sont lassés, épuisés, écœurés au bout de quelques années, voire de quelques mois. Considérer que les indemnités kilométriques répondront à une situation catastrophique de malaise et de mal-être relève de la blague. Madame la ministre, nous sommes favorables aux 10...
S'agissant notamment des questions relatives aux professionnels intervenant à domicile et à la qualité de l'accompagnement, votre prédécesseur a lancé le CNR « bien vieillir ». L'un des ateliers, relatifs à l'attractivité des métiers du grand âge, était piloté par le binôme formé par Daphna Mouchenik et Myriam El Khomri, auteure du rapport « Plan de mobilisation en faveur de l'attractivité des métiers du grand âge 2022-2024 », qui foisonne de propositions, notamment relatives aux f...
Nous savons que vous rendrez un avis défavorable sur ces amendements, mais nous insistons. Ils visent à inciter les départements à mettre en place un tutorat pour les aides à domicile. Pendant sa première année d'exercice, chaque nouvelle employée serait suivie par une tutrice, afin d'être formée et accompagnée, et de bénéficier d'un contrat professionnel expérimenté en cas de difficulté. Il me semble primordial d'inciter les départements à mettre en place ces mesures d'accompagnement, en fléchant au mieux les aides financières du secteur de la dépendance.
...ront aussi pour l'ensemble des amendements suivants qui posent diverses conditions à l'application de l'article 7. Les sujets qu'ils abordent sont intéressants et méritent des réponses, mais ils ne sont pas placés au bon endroit, et leur adoption rendrait inopérant le dispositif de soutien à la mobilité, quel que soit le mode de transport, prévu par l'article. Quand les professionnels de l'aide à domicile constateront qu'ils ne recevront pas l'aide financière promise, ils se décourageront. Avis défavorable.
Dans la réforme globale de l'organisation et du financement des services à domicile – qui ne serait plus fondé sur cet indicateur archaïque qu'est la tarification à l'heure – nous voudrions que soient prévus des temps de rencontre pour les équipes, des temps d'échange de bonnes pratiques, de soutien mutuel, de convivialité – c'est aussi inhérent à la qualité de vie au travail. Se retrouver devant la machine à café, quand on travaille dans un atelier ou des bureaux, permet d'écha...
...mais dans tous les secteurs professionnels. Le numérique a encore renforcé la solitude des auxiliaires de vie, y compris pour l'élaboration des plannings destinés à savoir laquelle d'entre elles va passer chez telle personne âgée. Plus besoin de se retrouver ou de discuter avec la hiérarchie : l'information arrive sur le même téléphone portable qui sert à se signaler en entrant et en quittant un domicile. Pour rompre avec cette solitude éprouvante, l'instauration de temps d'échange au sein d'un même groupe de travail est une nécessité. Un temps d'échange permettra également de se former ensemble. Ce métier suppose, très concrètement, des tas de gestes différents, selon que la personne âgée est alitée ou non, selon qu'il faut ou non la soulever. Trouver conseil auprès d'une autre auxiliaire de vi...
Il vise à inciter les départements à créer un médiateur départemental entre les auxiliaires de vie salariées, les bénéficiaires, leur famille et les associations d'aide à domicile. Ce médiateur, payé par le département, pourrait gérer d'éventuels conflits, limiter les incompréhensions, les frustrations et participer à la lutte contre l'isolement, celui des patients ou des aides à domicile, souvent sans recours face à un conflit. Cette mesure améliorera non seulement la prise en charge des patients, mais aussi la qualité de vie au travail des AVS. Je citerai l'exemple de d...
Pour le domicile ou dans les Ehpad, il y a déjà beaucoup trop de personnel administratif, trop de gens qui ne servent pas à rien mais certainement pas à soigner. Nous n'avons plus les moyens de créer des strates supplémentaires avec des postes comme celui-là, malheureusement.
...ls je tiens beaucoup, madame la ministre, vous avez expliqué qu'ils n'étaient pas compris dans l'enveloppe de 100 millions mais qu'ils feraient l'objet d'un financement supplémentaire. Vous m'avez mis en appétit ! Je suis très curieux de connaître le montant que vous allez mettre sur la table pour ces groupes de parole, ces temps d'échange, ces demi-journées mensuelles qui permettront aux aides à domicile de se retrouver entre elles, de discuter de leur travail, de l'améliorer, d'en améliorer l'organisation. Combien mettez-vous sur la table en plus des 100 millions ?
La question des conditions de travail au domicile des personnes âgées est essentielle en raison de la très forte sinistralité, désormais bien documentée – il faut remercier Myriam El Khomri d'avoir insisté sur ce point, d'abord seule, dès 2019, puis avec Dafna Mouchenik, dans leur rapport du CNR sur le bien vieillir –, qui prévaut dans ces professions. Ainsi, l'indice de fréquence des accidents du travail était de 106 pour 1 000 salariés dans l...
Les mesures d'aménagement proposées – qui, pour beaucoup d'entre elles, relèvent du bricolage – ont déjà été expérimentées et appliquées par de nombreuses associations. En l'espèce, il s'agit d'organiser, avant la prise en charge du patient, une visite de son domicile. Pourquoi ? Parce qu'une telle visite permettra de vérifier que la gazinière n'est pas trop près du lit et ne risque pas de provoquer un incendie, que les marches ne présentent pas de danger particulier, que la douche est adaptée, que le chien de la personne âgée ne risque pas de mordre… Non seulement le taux d'accidents du travail est supérieur dans le métier d'auxiliaire de vie à ce qu'il est ...
Avis défavorable, pour les mêmes raisons que celles exposées précédemment. Mais je tiens à préciser que le dispositif MaPrimeAdapt', qui sera disponible à compter du 1er janvier 2024, comportera un diagnostic du domicile des bénéficiaires.
J'ajoute, pour compléter les propos de François Ruffin, que, la plupart du temps, l'auxiliaire de vie ne sait pas ce qui l'attend. Outre la question du domicile, il arrive qu'elle découvre en arrivant, par exemple, que la personne qu'elle va prendre en charge est en surpoids – et elle ne sait pas comment la déplacer.
Je peux tout entendre lors de la défense de ces amendements d'appel, mais nous sommes là dans le misérabilisme. Je suis désolée, mais les domiciles sont visités.
…mais les domiciles sont visités avant que ne débute ce que l'on peut appeler le service, que celui-ci soit fourni par une association, un CIAS ou un CCAS. Du reste, la tâche dont sera chargée l'aide à domicile est déterminée en fonction de cette visite. On est en train de revoir toute la politique sociale, mais beaucoup de choses sont déjà en place. Nous ne voterons donc pas ces amendements qui sont superfétatoir...
Ces amendements nous offrent, là encore, l'occasion de nous interroger sur le sens des métiers dont nous parlons. Une auxiliaire de vie ou une aide à domicile peut être amenée à accompagner durant des mois, parfois des années, un bénéficiaire, lequel devient, de ce fait, un proche. Il est donc important qu'au moment où celui-ci décède, elle puisse faire à sa manière – et certaines bonnes pratiques le prévoient – le deuil de cette personne, notamment en assistant à ses obsèques, à un rite funéraire. C'est pourquoi nous proposons qu'elles bénéficient à c...