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Selon nous, il est préférable de prévoir, dès la première infraction, une amende d'un montant vraiment dissuasif, calculé en fonction du coût de traitement que les déchets auraient engendré, s'ils n'avaient pas été transférés. Avis défavorable.
...re les acteurs dans les territoires. Le programme Territoires d'industrie est certes intéressant mais il n'intègre pas la dimension de la coopération. L'écologie industrielle et territoriale (EIT) est sans doute l'un des dispositifs qui intéresse le plus les entreprises parce qu'il est concret et qu'il apporte des réponses de mutualisation des moyens de production d'énergie, de mutualisation des déchets, qui deviennent une matière utilisable pour d'autres, et même parfois de mutualisation de ressources humaines ou de bâtiments. Il serait vraiment dommage de se passer des territoires d'économie circulaire : le temps est venu d'encourager fortement cette coopération dans les territoires.
...inuité des propos de notre collègue Fournier, nous proposons de réintroduire l'article 4 A afin de favoriser le développement de l'économie circulaire par la mise en œuvre de l'écologie industrielle et territoriale. Mes chers collègues, si cet article n'est pas rétabli, le chapitre relatif au développement de l'économie circulaire risque de se limiter à la seule question de la sortie du statut de déchet. Or la question de l'économie circulaire est bien plus vaste que celle du seul déchet.
...ional, avec le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (Sraddet). Par ailleurs, de nombreuses entreprises opèrent sur un marché qui est au moins national. Le fonctionnement de l'économie circulaire peut créer des liens entre des entreprises éloignées géographiquement. Il est bien sûr nécessaire de favoriser des circuits de traitement, de recyclage des déchets et de réemploi à proximité des lieux de production et de consommation. En revanche, élaborer des projets territoriaux, tel que le préconise l'article 4 A, ne me paraît pas nécessaire. De plus, permettez-moi de vous rappeler qu'il existe le dispositif Territoires d'industrie,…
...mance environnementale. Notre pays a fait le choix de s'engager dans la voie de l'économie circulaire, grâce notamment à la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire. Je rappelle que l'économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production de déchets, en partageant, réutilisant, réparant, rénovant et recyclant les produits et les matériaux existants, le plus longtemps possible. La loi que je viens de citer visait à transformer notre économie linéaire et son circuit « produire, consommer, jeter » en une économie circulaire, consistant à produire, consommer, réparer, réutiliser et recycler. Si nous avons par cette loi posé un jalon indispensa...
...réutilise les ressources au lieu de les gaspiller, de les enfouir ou de les incinérer. Mais, derrière les belles promesses, la réalité est tout autre, comme c'est souvent le cas avec le néolibéralisme. De fait, il ne s'agit pas vraiment d'une révolution culturelle, ou alors, elle est très, très lente. Je dirais plutôt qu'on tourne en rond. En effet, en France, 40 millions de biens deviennent des déchets sans être réemployés. Dans la filière électronique, celle de l'IT – cela va vous intéresser, monsieur Millienne –, le taux de réemploi se situe autour de 2 % alors que les mises en marché ont augmenté, depuis 2017, de 48,1 % !
...ptez pas que nous définissions ces notions, soit. Nous vous demandons au moins d'adopter une stratégie nationale du réemploi et de la réparation, pour que l'ensemble des acteurs de la filière qui travaillent dans nos territoires puissent créer une chaîne de valeur. Mme Dufour l'a dit : on utilise beaucoup les mots « récupération », « réemploi », mais 40 millions de biens industriels finissent en déchets, du fait, nous le savons tous, de l'obsolescence programmée. Il y a dix ans, nous achetions des biens de qualité dont la durée de vie était longue ; nous sommes désormais obligés de les remplacer régulièrement car ils ne sont pas conçus pour durer. Non seulement cela affecte le budget des ménages, mais c'est un gâchis de matières premières et d'eau et cela contribue à l'émission incontrôlée de g...
On parle beaucoup d'économie circulaire ; je voudrais évoquer pour ma part le réemploi, qui a besoin d'être sérieusement encouragé pour continuer à se développer. Il s'agit d'un levier efficace pour développer l'économie circulaire et réduire nos déchets, l'utilisation de matières vierges ainsi que le gaspillage. Un très grand nombre d'acteurs de l'économie circulaire souhaitent participer au développement du réemploi, mais ils prennent parfois des initiatives qui les mettent en concurrence et qui, en fin de compte, desservent la cause. Nous proposons donc de créer un schéma national du réemploi afin de coordonner l'ensemble des acteurs et de f...
... aux industries qui font du recyclage de s'installer dans les zones portuaires, en adaptant la durée d'occupation du terrain, souvent limitée dans les faits à vingt ans, comme l'a rappelé mon collègue Bazin, ce qui n'est pas suffisant compte tenu des contraintes économiques. Je précise que cet amendement ne coûte rien et qu'il ne rallonge aucune procédure. Si on a coutume de dire que le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas, celui qui vient ensuite est celui que l'on peut recycler.
... logique pourrait être adoptée pour le réemploi des produits d'emballage. Pour que ce réemploi se déploie efficacement et contribue à réduire l'impact environnemental des emballages, il est nécessaire que sa mise en œuvre soit territoriale et que l'État garantisse un cadre qui incite les collectivités territoriales à mettre en place des boucles locales de réemploi afin de réduire la production de déchets d'emballage, tout en limitant l'impact environnemental du réemploi.
L'article 4 a trait aux déchets industriels pouvant être réutilisés comme sous-produits. S'il présente un intérêt évident pour nos acteurs industriels, nous ne pouvons que regretter le champ restreint des déchets dont l'article fait mention. En effet, auraient pu être évoquées la question de la réutilisation des eaux usées, celle de la chaleur fatale provenant notamment des nombreux centres de données qui équipent de plus en p...
...nt qu'une façade. Vous irez donc dire aux Français qu'ils peuvent payer leurs factures toujours plus cher ! Pour en revenir à l'article, nous avons déposé des demandes de rapport, dans le but de pallier ces omissions. Cela étant, même s'il manque clairement d'ambition et de perspectives, cet article va globalement dans le bon sens, et parce qu'il est urgent de s'intéresser à la réutilisation des déchets industriels, nous ne pourrons que nous prononcer en sa faveur.
...s vous y refusez, nous perdons du temps. Pour le dire clairement, si l'État n'a pas la volonté de construire, à l'échelle nationale, des filières de réemploi et de recyclage, nous perdrons un temps fou, alors que nous avons connu un État stratège, capable d'organiser des filières de A à Z. Nous voulons une industrie verte, une industrie sobre, une industrie circulaire. Pour ce qui concerne les déchets, certes on avance mais, là encore, vous restreignez le sujet.
L'enjeu des déchets dans notre pays, c'est aussi celui de l'importation et de l'exportation des déchets industriels. Or vous ignorez ce point, pourtant déterminant pour notre balance commerciale, ce qui devrait au moins vous intéresser, au-delà de l'enjeu environnemental et au-delà de l'enjeu en matière de santé publique. Le fait que vous n'envisagiez pas la diminution de la part des déchets non recyclables est to...
...4, le seul portant sur l'économie circulaire. Ce projet de loi est avant tout un texte en faveur de la réindustrialisation et de la simplification des procédures administratives pour les entreprises et il est regrettable que les réflexions relatives à l'industrie verte n'aillent pas plus loin en faveur du verdissement de l'économie et ne traitent cette question que par le prisme de la gestion des déchets.
Une législation environnementale solide est nécessaire pour faire de la France un pays exemplaire. Par ailleurs, aussi bien au Sénat qu'en commission spéciale à l'Assemblée nationale, le statut de déchet, qui induit de véritables obligations en matière environnementale, a été remplacé par celui de sous-produit pour caractériser les résidus de production, ce qui représente – je vous alerte sur ce point – une forte dégradation étant donné que les obligations liées au statut de sous-produit sont bien moins contraignantes, et ce même hors de zones géographiques délimitées.