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Je rappellerai simplement – je vous ai déjà interrogée sur ce point en commission – que 70 % des dépenses culturelles émanent des collectivités territoriales. Quand celles-ci sont confrontées à une hausse de leurs dépenses énergétiques, comme c'est le cas aujourd'hui – pour la ville de Marseille, elles ont presque doublé en 2022 –, mécaniquement, c'est le budget de la culture qui trinque. Il faut en prendre conscience. J'entends qu'il existe beaucoup de dispositifs, mais le refus du Gouvernement de compenser ...
Je signale à mes collègues de la NUPES que, s'il y a un désengagement dans le champ culturel, ce n'est pas du fait de l'État, mais de celui des mairies écologistes. Puisque M. Corbière cite souvent la presse, je vous renvoie à l'article de Libération intitulé « Dans les mairies écologistes, un brouillon de culture », relisez-le. À Strasbourg, on maquille un budget et on nous fait croire qu'on ferme les musées pour des raisons de sobriété écologique : non, c'est un arbitrage cultur...
...citoyens sont transformés en consommateurs, et le réflexe en vient à l'emporter sur la réflexion : cela pose un véritable problème de fond. Dans le même temps, la publicité est fréquemment une source de financement pour certaines communes. Nous proposons d'aider celles qui font la démarche – elles ont raison – de supprimer des panneaux publicitaires pour les remplacer par des espaces d'affichage culturel et d'expression libre, car cela va dans le bon sens. Souvent, en raison des recettes ainsi perdues, les communes et les conseils municipaux qui ont envie de le faire sont confrontés à des choix budgétaires difficiles ; c'est pourquoi la puissance publique doit les aider. Cet amendement vise donc à permettre aux collectivités de ne pas perdre d'argent lorsqu'elles font disparaître la publicité au ...
...on, un patrimoine. Si la nation est une volonté de partager un destin commun fondé sur des valeurs communes, elle est également incarnée par des monuments, où l'histoire de France s'est forgée. Grâce à cela, des communautés d'hommes, hier comme aujourd'hui, se retrouvent autour d'un destin commun : la restauration de notre patrimoine. Pourtant, malgré ce qu'il représente sur les plans historique, culturel et économique, le patrimoine français est en danger, car nombreux sont les monuments en mauvais état ou menacés d'être défigurés. Cela tient au désengagement de l'État. Le présent amendement vise donc à financer une action de bon sens.
Quelques mots pour expliquer pourquoi nous voterons contre l'amendement. Nous considérons effectivement que l'engagement de l'État en faveur du patrimoine – local, notamment – n'est pas assez important. Cependant, vous n'appelez pas à lever le gage : vous proposez donc de financer l'augmentation des crédits affectés au patrimoine par le transfert de fonds normalement dédiés à la démocratisation culturelle et l'éducation artistique. Or, protéger le patrimoine sans pouvoir mener d'actions pour mener nos concitoyens, et en particulier notre jeunesse, vers ce patrimoine n'a pas de sens ! Nous ne sommes pas d'accord avec cette logique. Comme souvent, vous déshabillez Paul pour habiller Jacques : en l'espèce, vous déshabillez ce qui relève de la création et de la transmission culturelles pour sacrali...
Le groupe Écologiste – NUPES s'abstiendra sur cet amendement. Nous avons voté contre les amendements précédents, déposés par le Rassemblement national, car l'absence de toute demande de levée de gage impliquait de transférer des fonds dévolus à la démocratisation culturelle pour les affecter à la préservation du patrimoine. Or nous sommes opposés à cette vision, comme l'a très bien expliqué Mme Legrain, dont je partage le point de vue. Nous aurions voté en faveur de l'amendement de Mme Descamps si Mme la ministre avait accepté de lever le gage. On voit bien qu'il est difficile de répondre à toutes les attentes. Mais dans la mesure où nous ne souhaitons pas que le...
Par cet amendement, nous proposons la création d'un fonds de 5,2 millions d'euros visant à soutenir l'entretien et la valorisation par les collectivités territoriales du patrimoine local. Les communes sont en effet les premiers propriétaires de biens immobiliers culturels : en 2019, elles possédaient 41 % des monuments historiques protégés. Or, la plupart du temps, cette situation concerne de petites communes qui peinaient à entretenir ce patrimoine avant même que l'explosion des prix de l'énergie et de la construction ne vienne grever leur budget – c'est ce qui ressort d'un rapport d'information du Sénat publié en mai 2020. En outre, selon cette fois un rapport ...
Je souhaitais corroborer les propos du rapporteur : nous avons en effet dans les Yvelines cette agence Ingéniery dont il a fait mention, et qui constitue comme il le disait un outil formidable, notamment pour les communes rurales auxquelles leur budget ne permet pas de se doter de pareils services. Le dispositif garantit une réelle complémentarité, y compris en matière culturelle. Je souscris également aux déclarations de Mme la ministre, car nous-mêmes avons eu recours à l'AMO de la Drac. Toutefois, si je puis me permettre une petite suggestion, il conviendrait de nous montrer plus pédagogues à l'endroit de nos administrés et notamment des élus locaux en créant un guichet unique : cela permettrait de savoir à quelle porte frapper, et où trouver la solution à bien des ...
Cet amendement, qui vise à lancer un plan de recrutement de médiateurs culturels dans les établissements publics, est porteur d'une philosophie qui est en contradiction avec le fonctionnement actuel du fameux pass culture, dont vous êtes si fiers. Il existe plusieurs visions de l'accès à la culture, notamment pour les jeunes. Il faut rappeler que le pass culture est très largement individuel et que, dans ce qu'il a de collectif, le rôle de médiation est essentiellement assur...
Ils contribuent aussi à éveiller l'esprit critique et peuvent inviter à la pratique artistique. Nous avons absolument besoin de ce grand plan de recrutement de médiateurs. En adoptant le présent amendement, nous montrerions que nous ne réduisons pas les politiques de démocratisation et de médiation culturelle à un simple pass culture algorithmique.
Ce ne sont donc pas seulement le Gouvernement et la majorité qui se félicitent du pass culture ; c'est aussi le secteur culturel. Vous devriez vous en féliciter également chers collègues. Ensuite, l'utilisation qui est faite du pass culture ne correspond pas à la caricature que vous en faites. Vous pourrez constater, à la lecture du rapport, que cette utilisation est très diverse. Faites confiance aux jeunes ! Faites confiance, aussi, aux établissements publics : ils disposent déjà de dispositifs de médiation qui leur sont...
...dont il est mis en œuvre. Je ne suis pas d'accord avec l'idée selon laquelle tous les acteurs de la culture seraient ravis du pass ; c'est totalement faux. Je mène moi aussi des auditions, monsieur le rapporteur spécial, dans le cadre desquelles des représentants syndicaux et des sociologues m'ont fait part d'un besoin de médiation pour que les jeunes ne restent pas enfermés dans leurs pratiques culturelles. Ce n'est pas à moi, qui ai enseigné pendant des années en Seine-Saint-Denis, que vous ferez un procès pour manque de confiance dans les jeunes ! J'ai tout à fait confiance en leur capacité à être surpris, à découvrir, à s'enthousiasmer pour ce qu'ils ne connaissaient pas. Encore faut-il qu'il y ait des personnes pour le leur montrer !
C'est cela que je défends, et c'est ce que font tous mes collègues, au quotidien, dans les établissements scolaires. C'est aussi ce que font les médiateurs dans les établissements culturels, comme vous l'avez dit, madame la ministre. Nous proposons ce plan car nous estimons justement qu'ils ne sont pas assez nombreux. Lorsque 54 % du budget de la démocratisation culturelle et de l'éducation culturelle et artistique sont consacrés au pass culture, c'est autant qui n'est pas dédié à l'accompagnement individualisé, humain, dont ont besoin les jeunes. Il ne s'agit pas de ne pas leur fa...
Nous voulons au contraire qu'il leur soit proposé autre chose. Je veux bien que l'on discute de l'algorithme ; ce serait très intéressant. Ce que je sais pour ma part, c'est qu'il demande tous les mois aux consommateurs ce qu'ils ont aimé afin de mieux s'adapter à leurs goûts. Ce n'est pas ce qui s'appelle la surprise ou le choc artistique ; ce n'est pas un panier culturel permettant de découvrir ce qui est inconnu et, de ce fait, émeut profondément.
Ils ont l'honnêteté d'annoncer la façon dont ils les financeraient – c'est-à-dire en détricotant l'éducation artistique et culturelle. C'est la raison pour laquelle nous avons rejeté leurs amendements.
...s en ponctionnant ceux qui perçoivent plus de 30 000 euros de subventions. Ceci n'est pas acceptable, et c'est pourquoi nous proposons la création d'un fonds d'aide généralisé de 100 millions d'euros qui seraient distribués à toutes les structures, petites et grandes, selon leurs besoins, en compensation de leurs factures énergétiques. Le théâtre français est non délocalisable, c'est une activité culturelle et touristique qui emploie de très nombreux talents ici et maintenant. Le théâtre réchauffe nos âmes, aidez-nous à le garder au chaud en levant le gage sur cet amendement.
...les villes qui gèrent des musées. Une ville comme Strasbourg est à la tête d'un musée important et doit à ce titre faire face à des dépenses croissantes. Il me semble essentiel de la soutenir, comme toutes les collectivités du pays concernées par le même problème. Le budget 2023 comprend 56 millions d'euros en fonctionnement et 24 millions d'euros en investissement destinés à permettre aux lieux culturels de faire face aux dépenses énergétiques. Or le seul musée de l'Orangerie a été confronté à une augmentation de son budget de fonctionnement de plus de 27 millions d'euros en raison des coûts de l'énergie : la prévision du ministère n'est donc absolument pas à la hauteur si l'on veut que ce musée continue d'accueillir du public sans réduire le nombre de jours d'ouverture.
Je ne peux que réagir vivement quand l'un de nos collègues tente de nous faire croire qu'à Strasbourg, on assisterait à un désinvestissement du champ culturel par la faute de l'État. Ces propos sont à la fois une tartufferie et un scandale ,
...taires, de 100 millions cette fois-ci. N'oublions pas que depuis 2017, il y a eu une augmentation historique des crédits, notamment en faveur des personnes les plus éloignées de la culture. C'est ainsi que les crédits correspondant à l'accès à la culture sont passés de 111 millions d'euros à 175 millions durant le précédent quinquennat. Quant au présent PLF, il prévoit 70 millions pour les offres culturelles destinées aux publics les plus éloignés de la culture. Citons l'exemple de l'appel à projets « Culture et lien social » lancé par la Drac d'Île-de-France : une grande partie des 128 projets retenus en 2021 ont été réalisés dans des quartiers de la politique de la ville, en partenariat avec les établissements. De manière générale, le ministère soutient de multiples initiatives qui reposent sur...
Excusez-moi, madame la présidente, je crois qu'il y a eu un malentendu. Mme Keke pensait pouvoir défendre en même temps les trois amendements concernant les jumelages entre établissements scolaires et établissements culturels.