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.... Vous avez également expliqué que le principe de pluralisme, au sens de la loi, s'appliquait aux interventions des responsables politiques identifiés comme tels. Mais ne pourriez-vous pas adopter une vision plus large du pluralisme, dans l'intérêt du public ? Vous aurez bientôt à réattribuer les fréquences de quinze chaînes de la TNT. Il vous sera difficile d'examiner les lignes éditoriales des candidats – du reste vous vous y refusez, ce qui est bien normal compte tenu de la liberté de la presse. Cependant, ne pensez-vous pas qu'il serait nécessaire de garantir, au sein de ce bouquet de quinze chaînes, une pluralité des lignes éditoriales ? C'est ce que la loi impose aux kiosques, qui doivent présenter et rendre visibles aux yeux de tous des titres issus de l'ensemble des sensibilités politique...
...t en maintenant votre cahier des charges, renforcer vos moyens de contrôle en période de crise ? Peut-on s'inspirer de ces méthodes pour contrôler la juste représentation de la diversité de la société ? Vous avez rappelé que la TNT a toujours un caractère fédérateur. Mais, alors que d'autres modes de diffusion sont en plein essor, ne craignez-vous pas une désaffection pour la TNT et un manque de candidats au moment des attributions ? Que se passera-t-il s'il n'y a aucun candidat ? Qualifier ces chaînes de service d'intérêt général (SIG) pourrait-il contribuer à rendre les canaux de la TNT plus attractifs et à éviter ce scénario ? Par ailleurs, puisque vous avez rappelé l'importance du droit à l'information, pourriez-vous nous rappeler la place qu'occupe l'information sur les chaînes de la TNT ? ...
Nos enseignants sont la clé de voûte de notre système scolaire. Malheureusement, notre modèle de recrutement et de formation initiale rencontre des difficultés désormais structurelles. D'abord, une pénurie de candidats aux concours de l'enseignement : 4 000 postes restaient vacants à l'issue des concours 2022, 3 100 en 2023. Ensuite, une baisse progressive, en conséquence, du niveau des enseignants : les barres d'admissibilité sont tombées à 4,5 sur 20 pour le concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) et à 5,5 pour le Capes (certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré...
...hase de concertation et de discussion avec tous les acteurs concernés si l'on veut proposer aux futurs enseignants une formation attrayante, solide et complète. L'objectif de l'article 1er, permettre de s'inscrire aux concours du secondaire dès le niveau bac + 3, est partagé par tous, mais votre rédaction interdit aux étudiants de se présenter à plusieurs concours, ce qui réduirait le vivier des candidats. Quant à l'article 2, il crée un flou en ce qui concerne les deux années après la licence. Quel sera le statut des étudiants après la réussite au concours ? Ces deux ans aboutiront-ils, comme aujourd'hui, à l'obtention d'un master ? Ces interrogations, ces approximations et la volonté de différencier le recrutement des professeurs des écoles et celui des enseignants du secondaire conduiront mo...
J'avais déposé un amendement de suppression, mais je me suis ravisé : il faut que le débat ait lieu, et le texte qui nous est soumis permet d'aborder le sujet que la mission d'information sur la formation des enseignants du second degré va étudier dans les six prochains mois. De ce point de vue, il arrive au bon moment. Nous avons tous constaté l'effondrement du nombre de candidatures aux concours de recrutement et la baisse du niveau de ces concours – cette année, en mathématiques, on a pris des candidats ayant obtenu moins de 5 sur 20. La logique de la proposition de loi est d'avancer le moment du concours vers le milieu des années universitaires afin d'augmenter le nombre de candidats. Nous estimons nous aussi que la perspective d'être fonctionnaire stagiaire durant le...
La proposition de loi a le mérite d'aborder un enjeu majeur : la crise chronique de recrutement qui frappe l'Éducation nationale. Elle s'explique avant tout par la politique d'appauvrissement des professeurs méthodiquement conduite depuis 2010, mais tient également aux conditions de leur recrutement. Nous souhaitons une procédure de prérecrutement permettant d'enrichir le vivier de candidats aux concours enseignants et de le diversifier socialement, la masterisation des concours ayant réduit la part de candidats issus des catégories les plus populaires. Si elle pose une question à laquelle il nous paraît indispensable et urgent de répondre, la proposition de loi comporte cependant de nombreuses imprécisions ; nous doutons de son caractère opératoire et elle nous semble pouvoir être...
...ous disposions de davantage d'enseignants mieux formés. L'ancien ministre partageait le diagnostic ; l'actuel semble lui aussi vouloir avancer dans ce domaine. Pourquoi refuser une démarche constructive s'agissant d'un enjeu majeur pour notre jeunesse ? Le texte ne propose pas du tout une formation au rabais ; c'est même l'inverse : il s'agit de conserver les mêmes concours, mais d'avoir plus de candidats et de formation à l'issue du concours, grâce à une professionnalisation progressive sur deux ans. Deux questions pour rassurer ceux qui s'inquiètent : monsieur le rapporteur, pouvez-vous préciser le futur statut des lauréats du concours pendant leur formation de deux ans dans les Inspé ? Et pouvez-vous confirmer que le titre de master sera obtenu à l'issue de la formation ?
...ttirer davantage d'étudiants issus des milieux modestes, qui ne peuvent pas financer cinq ans d'études. Nous approuvons également la volonté de redresser le niveau de recrutement, qui baisse drastiquement depuis des années. Mais nous craignons que l'accent mis sur la professionnalisation et la pédagogie, certes indispensables à la formation, ne permette pas de relever le niveau disciplinaire des candidats. Qu'en sera-t-il du contenu de la formation et du concours ? Comment enrichir le vivier tout en élevant le niveau des futurs professeurs après trente ans de nivellement par le bas et d'affaissement terrible du niveau général ? Plus largement, quel rôle donnons-nous à l'école et qu'attendons-nous de ses professeurs ? Sommes-nous d'accord pour considérer que leur mission centrale est d'instruire,...
Nous sommes ravis que nos collègues du groupe Les Républicains aient pris la mesure de la perte d'attractivité du métier d'enseignant, qui entraîne l'amoindrissement, d'année en année, du nombre de candidats aux concours. Le groupe Socialistes et apparentés sonne l'alarme à ce sujet depuis bien longtemps. Depuis 2017, le nombre de candidats au Capes externe est en chute libre. Il y en avait 37 000 cette année-là, contre 19 000 en 2022. Le problème est réel et il faut agir. Cependant, la proposition de loi ne va pas dans le bon sens. Elle permettrait à des élèves seulement inscrits en L3, qui n'ont...
Le métier de professeur, si essentiel à notre nation et à son avenir, traverse une crise globale, qui concerne surtout l'attractivité : le nombre de candidats et de recrutements est en très nette baisse depuis quelques années. Il faut agir sur les différentes causes que nous connaissons. D'abord, améliorer les rémunérations ; c'est ce que le Gouvernement a fait en procédant depuis l'an dernier à une revalorisation sans précédent et en lançant le pacte enseignant, qui doit être mieux expliqué. Il faut également adapter la formation initiale et contin...
Le métier d'enseignant n'attire plus. Les candidats sont de moins en moins nombreux à se présenter aux concours. Cette année encore, les dates limites d'inscription ont dû être repoussées. En outre, les enseignants sont de plus en plus nombreux à démissionner. Face à ce malaise de la profession, nous devons agir. Mon groupe continue d'appeler à un plan de revalorisation salariale pluriannuel. Sans aucun doute, une réflexion sur le recrutement d...
L'Éducation nationale fait face depuis plusieurs années à une crise du recrutement des enseignants. De façon inquiétante, le nombre de candidats admis est systématiquement inférieur à celui des postes ouverts. À la dernière rentrée, 1 584 postes restaient vacants dans le primaire, 1 850 dans le second degré. Le 8 septembre – une semaine après la rentrée –, de l'aveu même du ministre, 500 postes restaient à pourvoir. À ces chiffres déjà trop élevés, il faut ajouter les doubles admissions et les démissions à venir des enseignants stagiaire...
Face à la pénurie de professeurs que nous constatons tous dans l'enseignement secondaire, l'article 1er propose que les concours de l'enseignement du second degré soient accessibles, non plus aux titulaires d'un master, mais aux détenteurs d'une licence ou aux étudiants qui suivent une troisième année de licence, à la condition que les candidats se présentent exclusivement dans la discipline correspondant à leur diplôme. Cette dernière condition me paraît contraire à l'objectif recherché, car elle restreindrait le vivier de candidats. À titre d'exemple, une personne ayant suivi une classe préparatoire scientifique et inscrite en licence de sciences physiques pourrait fort bien enseigner les mathématiques. Pour cette raison, l'amendement...
L'amendement AC10 vise à supprimer la possibilité offerte à un étudiant inscrit en troisième année de se présenter aux concours de l'enseignement. En effet, nous craignons que cela ne diminue le niveau disciplinaire des candidats, lesquels risquent de passer leur troisième année à bachoter. Je ne crois pas que l'Inspe propose des formations disciplinaires très étendues ; en tout état de cause, une fois que l'on a commencé à enseigner, on a trop à apprendre dans le domaine de la pédagogie pour travailler sa discipline. Il est essentiel que l'enseignant ait un excellent niveau disciplinaire.
Je ne suis pas favorable à ces amendements. Il me semble important que les candidats puissent passer le concours avant d'avoir validé leur licence, étant rappelé qu'ils ne pourront accéder à la formation dispensée en master que s'ils sont titulaires de la licence. Le niveau des enseignants recrutés ne diminuera pas puisque l'on conserve un continuum de formation de cinq ans. Le concours à bac + 3 est une étape qui vise à alléger les deux années de master, ce qui paraît une néces...
Je soutiens ces amendements car la professionnalité d'un professeur repose sur sa parfaite maîtrise de la discipline qu'il va enseigner. Cela ne peut être vérifié, au plus tôt, qu'une fois la licence obtenue. Permettre à un candidat de passer un concours avant même d'avoir validé sa licence, c'est, objectivement, diminuer le niveau du concours.
Cet amendement vise à ce que les candidats détenteurs d'un master puissent se présenter à l'un des concours de recrutement des enseignants, y compris dans une discipline autre que celle qu'ils ont étudiée en licence. Il s'agit de répondre aux inquiétudes qui ont été exprimées, en particulier par Mme Folest.
... trouver un équilibre entre l'apprentissage de la pédagogie, évidemment indispensable, et la formation disciplinaire. Je suis en désaccord avec vous quand vous dites qu'il n'y a pas de décrochage de niveau en matière de savoirs fondamentaux jusqu'en licence – vous revenez d'ailleurs en creux sur cette position dans l'exposé des motifs du texte, puisque l'on peut y lire que « la chute du nombre de candidats contribue à réduire fortement la sélectivité des concours. » Il y a lieu de renforcer le savoir disciplinaire car celui-ci constitue le premier facteur de l'autorité des enseignants, dont il est légitime de se soucier.
...de l'article 2 ; en effet, les enseignants ne doivent pas être simplement des experts de leur domaine, mais également des pédagogues. Des compléments disciplinaires peuvent se révéler utiles – nous en avons débattu à propos du master –, au gré des licences obtenues : c'est dans cet esprit que j'ai rédigé l'amendement AC30, qui vise à dispenser des enseignements disciplinaires complémentaires aux candidats qui en auraient besoin.
...a s'en écarter. Enfin, le dernier alinéa de l'article 1er étend cette interdiction à la langue utilisée pour l'enseignement, les examens, les concours, les thèses et les mémoires dans les établissements publics et privés d'enseignement. Là encore, il ne s'agit nullement de chercher à combattre les motivations qui peuvent exister à la promotion de telles pratiques, mais bien de mettre les élèves, candidats et étudiants dans une situation de stricte égalité. Mes chers collègues, cette proposition de loi n'est pas un texte de combat : elle ne vise aucunement à aller contre la promotion indispensable de l'égalité entre les femmes et les hommes. Il n'est ainsi nullement question d'aller contre la féminisation des titres et des fonctions, ou d'interdire le « Mesdames, messieurs ». La proposition de l...