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Interventions sur "avortement"

97 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Le droit à l'IVG existe désormais, mais le manque de moyens en fait un droit moins accessible pour les plus précaires. Nous l'avons constaté pendant la crise du covid, mais le phénomène perdure. Les associations l'affirment : dans certains territoires, certaines semaines, il est impossible de faire des avortements en raison de la démographie des professionnels ou parce qu'on se trouve en période estivale. Il apparaît donc que la constitutionnalisation du droit à l'IVG nous oblige – et vous oblige – à prendre en compte la nécessaire hausse des moyens. Pour conclure, je souhaite m'adresser aux collègues du Sénat. À l'Assemblée, nous avons d'abord réalisé un travail transpartisan, qui a conduit chacun et ch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

...France. Elles le font dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à laquelle elles sont condamnées, alors que cette opération, pratiquée sous contrôle médical, est des plus simples. On fait le silence sur ces millions de femmes. Je déclare que je suis l'une d'elles. Je déclare avoir avorté. De même que nous réclamons le libre accès aux moyens anticonceptionnels, nous réclamons l'avortement libre. » Ces mots datent de 1971, alors que le manifeste des 343 personnalités célèbres ou anonymes appelle à la légalisation de l'avortement en France. Nous sommes collectivement les héritiers et les héritières de celles qui nous ont précédés pour avoir le droit d'avorter dans de bonnes conditions. Je commencerai par dire « Merci » : merci Simone, merci Gisèle, merci Monique, merci Delphine, Ch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

merci à toutes les femmes politiques qui ont relayé ce travail, et merci à toutes celles et ceux qui ont œuvré inlassablement pour sauver la vie des femmes ayant eu besoin de l'avortement. C'est l'histoire avec un grand H, celle qui s'écrit au féminin dans les contreforts des grands discours, la mobilisation de milliers de femmes qui, dans l'illégalité, ont permis aux autres femmes d'avorter, qui ont tenu la main des plus jeunes, calmé les angoisses, apporté des réponses, répondu à la détresse, pris des risques pour que celles qui ne voulaient pas, celles qui ne pouvaient pas, pu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

On ne naît pas femme, mais on peut en mourir quand on n'a pas accès à des soins de qualité près de chez soi. Rendre plus difficile l'accès à l'avortement pour les femmes n'entraînera pas une baisse du nombre d'avortements en France, mais une hausse du nombre de femmes qui en meurent. Aujourd'hui, parce que la loi a changé hier, ne pas mourir quand on avorte, c'est la réalité d'Alice, de Mathilde, de Samia, de Laura, de Christelle, de nos mères, de nos sœurs, de vos filles et de tant d'autres anonymes qui ne nous doivent rien, ni à nous, ni à pers...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

...de sa place dans notre Constitution, sanctuaire national, fondement de nos valeurs et de notre identité en tant que peuple français. J'entends déjà les tenants de la pensée unique nous expliquer que ceux qui s'opposent à ce texte sont contre l'IVG. C'est faux, et je vais m'en expliquer. La question de la nécessité de ce projet de loi constitutionnelle visant à graver dans le marbre le droit à l'avortement se pose : quelle est l'utilité d'inscrire dans notre Constitution un droit qui n'a jamais été sérieusement contesté au sein de notre pays ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

Nous devrions plutôt nous saisir du véritable sujet de l'accompagnement des femmes qui font face aux drames de l'avortement. Il conviendrait de soutenir au mieux celles qui ont eu recours à cet acte de détresse. Car avorter n'est pas anodin. Tous les témoignages le confirment : si l'IVG est un droit, cela reste une blessure morale. En outre, il est désolant de constater que nous copions aveuglément les États-Unis, en estimant que tout ce qui est bon pour eux l'est aussi pour nous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

Il y a quelques jours, le Président de la République prononçait une grande tirade sur les problèmes démographiques de la France et, au même moment, il veut sacraliser l'avortement. N'est-ce pas là tout le paradoxe du « en même temps » ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

Trois réalités s'imposent : une dénatalité sans précédent depuis la dernière guerre, un triste record avec plus de 230 000 avortements en 2022, et une politique familiale inexistante depuis François Hollande. De plus en plus de femmes avortent alors qu'elles sont de moins en moins nombreuses à accoucher. Plutôt que de légiférer inutilement, pourquoi ne pas, plutôt, envisager enfin un grand plan Marshall pour encourager les naissances et la célébration de la vie ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Ne se sont-ils pas fermement opposés à l'allongement du délai de pratique de l'IVG ? Ces combats, nous le savons, seront encore longs et compliqués. Je conclus en lançant un appel en faveur de l'accès à l'avortement. Aujourd'hui, toutes les femmes n'ont pas un égal accès en la matière. Je pense aux femmes les plus précaires, à celles qui vivent dans les territoires ruraux ou outre-mer. Le combat est encore long, mais nous allons le mener. Nous souhaitons que l'IVG soit inscrite dans la Constitution et qu'en France, toutes les femmes puissent accéder de manière égale et libre à l'avortement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

Ce rappel au règlement se fonde sur l'article relatif à la bonne tenue de nos débats. Comme je l'ai dit, je m'opposerai à toute remarque diffamatoire prétendant que les Républicains dans leur ensemble, par leurs amendements, sont toujours prompts à réduire le droit à l'avortement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

et Albane Gaillot, qui m'a précédée à l'Assemblée nationale comme députée de la onzième circonscription du Val-de-Marne et s'est beaucoup battue pour le droit à l'avortement. C'est aussi avec émotion que je pense à Élisabeth, ma tante, qui a eu le courage de dire publiquement « J'ai avorté » avec 342 autres femmes, dans Le Nouvel observateur, il y a plus de cinquante ans, se mettant hors-la-loi par solidarité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

…et dont les enseignements dénigrent l'avortement, les difficultés persistantes que rencontrent un grand nombre de femmes pour accéder à l'avortement. J'ai aussi été surprise d'entendre le Président de la République dire récemment qu'il fallait que les ventres des femmes viennent au secours d'une civilisation qui serait en perdition.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Pierre Rixain :

L'avortement est intrinsèquement un sujet de femmes : elles peuvent le vivre – ou non – dans leur chair. Je saluerai d'abord toutes ces femmes qui se sont battues, que ce soit dans la rue ou dans le cadre d'une association, mais aussi tous les professionnels de santé qui accompagnent celles qui avortent. Je salue également notre mobilisation politique, en particulier depuis 2017, et ce sur tous les bancs. J...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

La Constitution de la Yougoslavie socialiste consacrait donc un droit à l'avortement en même temps qu'elle conférait des pouvoirs à vie au président Tito.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Voilà qui relativise la portée historique de votre texte : contrairement à ce que vous prétendez, nous ne serons pas le premier pays à inscrire un droit à l'avortement ou une liberté d'avorter dans sa Constitution, mais le deuxième ! Vous vous en contenterez peut-être, mais cela met les choses en perspective.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution me paraît également dangereux : toucher à la Constitution pour une question sociétale comme l'avortement, c'est ouvrir le catalogue de tout ce qui vous paraîtra digne, à un moment donné, de devenir un droit inaliénable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

En faisant de l'accès à l'avortement un droit constitutionnel, vous bouleversez les équilibres trouvés par la loi Veil, dont vous ne cessez pourtant de vous réclamer. Je pense notamment à la clause de conscience des médecins, puisque deux droits fondamentaux s'opposeront : le droit à l'IVG et la liberté de conscience. Vous l'aurez compris : je pense que vous prenez le problème à l'envers. Tout le monde pourra s'accorder sur l'idée ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...moyens d'aider les femmes qui y ont recours, vous voulez inscrire dans le marbre constitutionnel ce que Simon Veil pointait clairement comme une solution qui devait rester exceptionnelle à une situation de détresse. En 2023, 234 300 IVG ont été pratiquées, un record absolu. Quelle est l'urgence aujourd'hui : constitutionnaliser l'IVG, ou mettre en place une véritable politique de prévention de l'avortement, notamment pour les jeunes ? J'espère que nos débats répondront à cette question.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Évitons de donner ce type de leçons au monde et intéressons-nous plutôt à ce qui se passe chez nous, à savoir 234 000 avortements en 2022 d'après l'Insee. Ce chiffre est considérable ! En Europe, il n'y a devant nous que la Russie – un voisinage qui n'est peut-être pas flatteur, du moins pour nous –, qui tire cela de son histoire communiste. Avec 234 000 avortements dans l'année, le sujet n'est plus simplement individuel, mais national et démographique.