93 interventions trouvées.
..., je ne comprends vraiment pas pourquoi vous revenez sur la définition des jets privés. Vous essayez peut-être de nous faire passer pour des amateurs, alors que c'est vous qui ne comprenez pas de quoi il s'agit. Si c'est le seul argument qui vous reste, c'est vraiment dommage. Savez-vous ce qu'est un aéronef ? Le terme a un sens juridique très large : il désigne aussi bien une montgolfière qu'un avion d'Air France. Vous avez soumis une autre proposition à la direction générale de l'aviation civile, laquelle vous a répondu qu'elle n'était pas opérante. C'est pourquoi nous avons distingué entre les vols non réguliers opérés pour soi-même, de manière non onéreuse et non commerciale, et les vols commerciaux non réguliers opérés pour le compte d'autrui, c'est-à-dire le transport à la demande. Pour...
...ciale conduisent à des résultats plus soutenables ; les experts appellent à partager équitablement les bénéfices et les fardeaux de l'atténuation du réchauffement climatique. Tel est précisément le cœur de cette proposition de loi : il s'agit de déterminer qui doit supporter l'adaptation au réchauffement climatique. Nous assumons de dire que les ultrariches, ceux qui ont les moyens de prendre un avion privé pour se déplacer, doivent prendre une part plus importante de ce fardeau, pour la bonne raison qu'ils sont les principaux émetteurs – ils émettent huit fois plus de CO2 que les 50 % de Français les plus pauvres. Vous nous accusez de parisianisme. Pour ma part, je suis élue dans l'Isère et j'ai grandi à Vesoul : des jets privés, nous n'en voyons pas beaucoup. Quand des avions passent, ils v...
Je vous invite à lire le rapport Pouvoir voler en 2050 : quelle aviation dans un monde contraint ? réalisé par le Shift Project en mars 2021 en partenariat avec le collectif Supaéro Décarbo – des gens qui souhaitent que les avions continuent de voler ! Selon ses estimations, si l'on veut rester dans l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, il faudra de toute façon réduire le nombre de vols, même dans le scénario le plus ambitieux en matière de progrès technologique – avec notamment un changement de l'ensemble de la flotte à quinze ans. Dès lors, peut-être pourrait-on commencer par réduire les trajets ...
... ferroviaires consommatrices de foncier. Ils constituent l'un des seuls moyens pour relier nos régions entre elles, avec des temps de transport décents, sans tout centraliser à Paris. L'entreprise ATR, constructeur de l'ATR42, qui fait moins de soixante places, fait beaucoup d'efforts pour réduire l'impact environnemental de ses vols. En juin 2022, elle a réalisé un premier vol commercial avec un avion consommant 100 % de carburant d'aviation durable. Elle prévoit de mettre sur le marché un modèle révolutionnaire à propulsion hybride hydrogène, l'ATR EVO, à l'horizon de 2030. Des start-up sont également à la pointe du combat écologique – la région Occitanie et la société Aura Aero travaillent sur un projet d'avion hybride de dix-neuf places. Supprimer ces vols revient à isoler nos entreprises,...
Mes arguments concernant l'aménagement du territoire valaient en effet davantage pour l'article 2 que pour le premier, pardon de cette erreur. Personne ne nie, madame Belluco, qu'il faille réduire le nombre de trajets réalisés en avion. Mais cela ne signifie pas d'interdire certains usages : il faut travailler sur des solutions de remplacement, pour permettre à davantage de personnes de choisir un autre mode de déplacement que l'avion. Or les écologistes, plus favorables à l'interdiction qu'à l'écologie, sont généralement contre la création de nouvelles lignes ferroviaires… Il faut être un peu cohérent. Par ailleurs, les jets ...
...able durant la prochaine décennie. D'après le directeur général de l'aviation civile, qui n'est certainement pas membre du groupe Écologiste, tabler sur un carburant contenant 50 % de SAF n'est pas raisonnable : outre la difficulté de fournir la demande, les assureurs ne donneront pas leur accord, on n'a pas assez de recul. Aujourd'hui, quatre aéroports disposent de bornes pour alimenter quelques avions avec un carburant comprenant 30 % de SAF. Quant aux avions volant avec 100 % de SAF, ils relèvent de la chimère. Certes, il faut mener une planification écologique, soutenir la R la France cible 5 % à cet horizon, et elle est loin du compte ; l'Allemagne 2 % et les Pays-Bas, 14 %. Une généralisation n'est pas du tout à l'ordre du jour : ceux qui vous le font croire vous mentent. Les liaisons ...
... national et international, lorsqu'un trajet en train de moins de deux heures trente est possible. Les acteurs, comme Air France, avaient d'ailleurs anticipé la mesure. Il me semble que ce qu'évoquait M. le rapporteur tout à l'heure est le fait que les aéroports du Bourget, de Clermont-Ferrand, de Bordeaux et de Nice proposent un kérosène comprenant 30 % de SAF. Il n'en demeure pas moins que les avions peuvent embarquer un carburant comprenant 50 % de SAF – les capacités de production et de transport de kérosène le permettent – et que la prochaine génération de moteurs, notamment pour les avions d'affaires, sera capable d'accepter 100 % de SAF dès l'année prochaine. Techniquement, rien n'empêche d'augmenter, dès demain, la proportion de SAF proposée dans les aéroports. Sur l'ensemble de son cy...
...rrence de façon significative le transport ferroviaire, qu'il faut soutenir. La Convention citoyenne pour le climat avait proposé de supprimer les vols intérieurs s'il existait une alternative en train de moins de quatre heures. La disposition a été limitée aux trajets inférieurs à deux heures trente, ce qui revient à n'interdire que deux liaisons aériennes entre Paris et Bordeaux. En outre, les avions d'affaires ou les jets privés n'ont pas été inclus dans le dispositif. Enfin, même si le ministre de la transition écologique, M. Christophe Béchu, invite à se préparer à un réchauffement qui puisse aller jusqu'à 4 degrés, selon le Giec, un tel scénario correspond à la disparition de la biodiversité et à des températures insupportables pour l'homme. On peut toujours envisager de réduire les émi...
...illais comme ingénieur aéronautique pour l'A380, à la fin des années 1990, le modèle de développement du trafic aérien comportait de grands hubs pour un trafic de masse. Il a été entièrement revu au cours des vingt dernières années : l'A380 a disparu ; les infrastructures et les structures de pistes réalisées ne sont plus utilisées. La stratégie prévoit désormais des liaisons plus directes et des avions plus petits pour rejoindre des destinations qui ne seront plus régulières – l'A321XLR vole jusqu'aux États-Unis, avec un rayon d'action allongé. Le changement de gros à petits porteurs a des effets bénéfiques sur les infrastructures, puisque de petits aéroports de province peuvent être utilisés. Aller directement de ville à ville sans transiter par de grands hubs permet aussi d'économiser du ca...
...onviennent, sachant qu'on ne produit déjà pas assez de bois en France pour les usages actuels. Il y a enfin les e-carburants, qui sont produits synthétiquement. Leur fabrication comporte une phase de production d'hydrogène qui consomme beaucoup d'eau – il faut neuf litres d'eau pour produire un kilogramme d'hydrogène – et d'énergie. Il faut ensuite transformer l'hydrogène en e-carburant pour les avions, ce qui consomme également de l'énergie. Bref, nous ne savons pas produire, actuellement, des volumes suffisants de SAF pour faire voler les avions : nous n'avons pas suffisamment de matières premières, lesquelles servent aussi à manger, à se chauffer et à construire des maisons. Par conséquent, la priorité n'est peut-être pas d'utiliser des SAF dans des avions. Attention aux ordres de grandeu...
...sieur Adam, Mme Belluco a précisé les ordres de grandeur. La production est infime et elle coûte plus cher. Elle est soit à base de végétal, mais on entre alors en concurrence avec l'alimentation, soit à base de déchets, et alors on n'a vraiment pas de quoi produire, y compris pour la petite demande actuelle. Par ailleurs, la DGAC nous a dit qu'on ne dépassait pas le SAF 50 actuellement, mais des avions, vous avez raison, pourront un jour aller jusqu'à 100 %. Monsieur Taupiac, vous avez parlé de l'A380, dont la construction était envisagée dès la fin des années 1980 et dont la production a eu lieu entre 2004 et 2021. La durée de vie de cet avion est de trente ans en moyenne, s'il est bien entretenu – je parle sous votre contrôle. D'où le problème : l'horizon de quarante ou cinquante ans que vo...
... ses lignes transatlantiques et transnationales avec des personnes qui viennent de province et qui n'ont parfois pas la possibilité de faire le trajet jusqu'à Paris par la voie ferroviaire. Nous devons néanmoins y travailler. J'ai ainsi proposé, dans mon rapport budgétaire, de porter à trois heures la durée du trajet alternatif en train et surtout de travailler sur la jonction entre le train et l'avion à Roissy.
Depuis le début du conflit, l'Ukraine et la Russie subissent des pertes matérielles et humaines extrêmement élevées. Selon le site Oryx, qui étudie les renseignements disponibles en sources ouvertes, la Russie a perdu plus de 9 628 véhicules et l'Ukraine environ 3 077. Parmi les matériels détruits, on compte de nombreux chars d'assaut modernes, des pièces d'artillerie, des radars, des avions de chasse et même un croiseur. Ces chiffres sont d'autant plus impressionnants qu'ils sont partiels, car ils ne comprennent que les pertes confirmées. Quant à la consommation de munitions, elle dépasserait les capacités de production de tous les pays de l'Otan – États-Unis compris. S'agissant des pertes humaines, les estimations américaines font état de 200 000 blessés et tués au combat. Inutil...
Mes questions portent sur la fourniture d'avions de combat dans le cadre de l'aide française à l'Ukraine. Le 30 janvier, le Président de la République a annoncé que rien n'était exclu par définition, puis nous avons eu, le mois dernier, des échos de plus en plus importants au sujet d'une livraison de Mirage, mais la situation semble inchangée. L'Ukraine a perdu près de 57 aéronefs depuis le début du conflit, et vous avez vous-même indiqué, Mon...
J'ai une pensée, à laquelle j'associe Loïc Kervran, pour les deux salariés grièvement blessés dans une usine de Nexter. L'armée ukrainienne résiste, mais elle souffre. Elle manque d'hommes et d'équipements, et il faut bien comprendre qu'une contre-offensive victorieuse supposerait des centaines de chars et probablement des dizaines voire des centaines d'avions, ainsi que des centaines de milliers de munitions de tous calibres. Je veux saluer les initiatives qui ont été prises, singulièrement la manœuvre réussie concernant l'AMX 10 RC, qui a eu un effet d'entraînement réel sur nos partenaires européens. J'aurais aimé que l'on réitère cette manœuvre avec les Leclerc, non parce qu'il s'agirait de l'équipement le plus adapté, mais parce que cela aurait pu...
...s et de munitions. Je tiens à rendre hommage à l'action de nos armées mais aussi à la mobilisation citoyenne pour aider les réfugiés. Une question s'impose toutefois à nous et à nos alliés : souhaitons-nous seulement aider l'Ukraine à résister aux forces russes ou bien voulons-nous aller plus loin en lui donnant les moyens de repartir à l'offensive ? Ma première question porte sur la livraison d'avions de combat : au fil des mois de guerre, nous avons vu les tabous relatifs aux livraisons d'armes tomber les uns après les autres. Notre groupe ne remet pas en cause les doutes qui ont pu exister : ils étaient légitimes, mais le temps n'est plus aux hésitations, il faut adopter avec nos alliés une ligne unie et s'y tenir, sous peine d'envoyer un message chancelant à l'Ukraine. Monsieur le ministre...
...vous que les stocks, fondement de la souveraineté militaire, restent suffisants ? Si certaines livraisons n'auront pas de conséquences trop lourdes – je pense aux véhicules de l'avant blindés (VAB) dont le remplacement était déjà prévu par le programme Scorpion –, la cession de dix-huit des soixante-seize Caesar que détenait notre armée de terre et de deux lance-roquettes sur les treize que nous avions en stock peut affaiblir notre préparation opérationnelle. Nous disposons certes d'un atout de taille : notre BITD. Cependant, on peut se demander si toutes les entreprises seront en mesure de suivre la cadence de reconstitution des stocks, vu qu'elles sont par ailleurs confrontées à un manque de main-d'œuvre, à la réticence des banques à accorder des financements et à la lourdeur des procédures...
... la posture permanente de dissuasion nucléaire. Si la mission de dissuasion a été conduite de façon constante depuis cette date, les hommes et les moyens de la composante aéroportée ont changé. Ainsi, à la triade « Mirage IV, bombe AN-11, ravitailleur C-135 » a succédé le triptyque « Rafale, missile air-sol moyenne portée amélioré (ASMP-A), ravitailleur MRTT ( Multi Role Tanker Transport, avion multirôles de transport et de ravitaillement) ». Messieurs les officiers généraux, vous aurez certainement à cœur d'évoquer l'organisation de la composante nucléaire aéroportée (CNA), les moyens capacitaires et humains qui lui sont dédiés, ainsi que la rénovation engagée. À ce sujet, vous pourriez revenir sur les enjeux du développement de l'ASN-4G, mais aussi sur l'évolution des standards du Ra...
Le Président de la République a récemment annoncé le passage au « tout-Rafale » ; nous souhaiterions des précisions à ce sujet, notamment en matière de calendrier. La dotation de 225 avions est-elle garantie, sachant que nous allons livrer des avions d'occasion ? Combien d'avions devront être commandés au cours de la période couverte par la prochaine LPM ? Quel sera le standard de ces appareils ? Les anciens Rafale seront-ils tous portés aux standards les plus récents ?
Les trajets en avion ne peuvent pas être supprimés ou trop diminués. En effet, il n'est pas possible de demander aux députés d'Outre-mer de venir moins souvent à Paris. Je pense donc que les déplacements représentent un poste où de nombreux éléments seront incompressibles.