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Interventions sur "artificialisation"

42 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Marchive, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Je vous rejoins : il est nécessaire de continuer à développer les structures de gestion et de stockage des déchets. Cependant, comme le montre le décret relatif à la nomenclature, ce serait un non-sens de considérer qu'elles ne provoquent pas d'artificialisation ; de plus, cela ne favoriserait pas leur développement. Si l'on considère que ces surfaces ne doivent pas être prises en compte, pourquoi ne pas faire de même pour les maisons de santé, les écoles, les médiathèques ou tout autre équipement de service public de proximité ? Nous devons éviter d'entrer dans cette logique dangereuse, au risque de briser le cadre que nous avons défini ensemble dans l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Je ne reviens pas sur la situation de la Corse ; au-delà des considérations foncières, une évolution de fond de la société serait nécessaire. Les membres du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires soutiennent cet amendement. Comme d'autres précédemment défendus, il met en lumière la faiblesse générale du texte. On part du volume initial d'artificialisation, et on applique un taux de consommation de référence. Le dispositif n'est pas dénué de fondement, mais il n'est pas applicable partout – d'ailleurs, il n'est pas appliqué partout. L'exemple de l'aménagement illustre la difficulté à appliquer mécaniquement des règles identiques à tout le territoire, sans considération pour les spécificités concrètes des régions. L'enfer est pavé de bonnes intentio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

Des centaines d'hectares de terres agricoles sacrifiés afin de gagner onze minutes pour rejoindre une métropole, voilà le genre de projets à l'étude aujourd'hui. Comment expliquer aux maires de nos communes rurales qu'ils doivent faire des efforts en matière d'artificialisation, quand on prévoit la construction sur leurs terres d'une ligne à grande vitesse, qui ne s'arrêtera même pas dans leur commune ? C'est pourquoi, avec le présent amendement, nous souhaitons que les opérations de construction de lignes ferroviaires à grande vitesse et leur débranchement ne soient pas considérés comme des projets d'envergure nationale ou européenne. Les LGV ne doivent pas se dévelop...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...lions de tonnes de CO2 émis ? La Cour des comptes européenne estime qu'il faudra entre vingt-cinq et cinquante ans pour les compenser. Mais comment l'envisager alors que nous émettons déjà des tonnes de CO2 et que nous devons drastiquement réduire ces émissions ? C'est pourquoi nous tenons à vous alerter : si vous construisez des LGV, prenez au moins en compte l'artificialisation que cela engendre !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Blairy :

...roviaires qui seront créées dans le cadre des services express régionaux métropolitains (Serm). Parmi ces projets structurants ne figurent pas les jonctions des lignes ferroviaires. L'amendement n° 703 tend à ajouter le terme de « jonctions » au dispositif, de sorte que les liaisons ferroviaires entre les lignes à grande vitesse et les lignes régulières ne soient pas comptabilisées au titre de l'artificialisation nette. Cet ajout permettrait de soutenir l'économie et le commerce de marchandises par voie ferroviaire, sans impact sur les quotas de droits d'artificialisation des communes. Quant à l'amendement n° 702, il est rédactionnel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLisa Belluco :

...s projets liés à la relocalisation de certaines activités industrielles. Il vise également à alerter sur les risques que fait courir l'exclusion des projets qualifiés d'industrie verte par le Gouvernement du décompte au titre du ZAN. En effet, les annonces de Bruno Le Maire concernant la réindustrialisation de la France ont de quoi inquiéter, à double titre, puisqu'il a proposé de décompter de l'artificialisation les projets qualifiés – à tort ou à raison – d'industrie verte. D'abord, il considère que ces projets doivent contribuer à artificialiser davantage, alors qu'ils devraient se développer en priorité sur des friches. Ensuite, parce qu'il souhaiterait que cette artificialisation ne compte pas, par un coup de baguette magique de Bercy. Du reste, il y a quelques jours, un amendement a été adopté au Sé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

...de biodiversité, l'eau manque partout, au point de remettre en cause notre souveraineté alimentaire, et les insectes pourraient avoir disparu d'ici à la fin du siècle. Nos débats sont donc quelque peu lunaires, chers collègues : les défis que nous avons à relever sont vertigineux. Il nous faut changer radicalement de modèle ! La situation ne nous invite pas à restreindre absolument et urgemment l'artificialisation des sols, elle nous le commande.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Cet amendement d'Émilie Bonnivard, députée de Savoie, fait écho à une actualité malheureuse, puisqu'il a trait au tunnel Lyon-Turin. Il s'agit d'exclure du décompte de l'artificialisation les emprises foncières des infrastructures des projets d'ampleur nationale ou européenne et d'intérêt général majeur ainsi que les entreprises liées à la construction de ces infrastructures. Je citerai l'exemple de ce qui s'est passé dans ma circonscription, à Calais. Lorsqu'on a construit le tunnel sous la Manche, l'installation des entreprises qui participaient au chantier a eu des incidences ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Roseren :

Il s'agit de faire en sorte que les projets d'énergies renouvelables ne soient pas pris en considération au titre de l'artificialisation. Nous avons précisé en commission la liste des types de projets pouvant être intégrés à une comptabilité nationale. Le budget foncier de 15 000 hectares consommables concerne les projets d'envergure nationale ou européenne. Or les installations nucléaires ont été incluses dans cette liste, ce qui n'est pas le cas des installations de production d'énergies renouvelables. Nous souhaitons donc que c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

...ue dans les opérations d'intérêt national, vous avez vraiment de tout, depuis la création de villes nouvelles jusqu'à l'extension d'aéroports en passant – et j'espère qu'à force de l'évoquer je rendrai cette opération célèbre – par le projet Paris-Saclay et la création d'une gare en plein champ pour la nouvelle ligne 18 du métro, laquelle conduira, du fait de l'urbanisation induite, à une massive artificialisation des terres. Voilà, vous pourrez retenir la métaphore que vous voulez – boîte de Pandore, chèque en blanc –, mais, si l'article 4 reste en l'état, notamment avec l'alinéa 14 que nous souhaitons ici supprimer, la proposition de loi, dans son ensemble, sera bien trop dangereuse pour le zéro artificialisation nette.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoit Mournet :

Je tiens à saluer la bonne tenue du débat sur ce sujet hautement sensible et la qualité des réponses que vous y apportez. Je veux rebondir sur l'amendement de mon collègue. Évidemment, nous partageons tous l'objectif de zéro artificialisation nette, mais la transition écologique ne doit pas se faire au détriment des territoires ruraux. De ce point de vue, je salue l'approche du ministre qui consiste à proposer des forfaits pour les projets d'intérêt majeur. Dans ma circonscription des Hautes-Pyrénées, département de 469 communes, il y a un projet d'intérêt majeur : la construction d'un hôpital commun entre Tarbes et Lourdes. Ce projet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

La réduction de l'artificialisation des sols à toutes les échelles territoriales est une nécessité, mais la mise en œuvre du ZAN doit s'accompagner de garanties politiques et d'aides à destination des élus locaux, qui s'inquiètent. Il faut notamment garantir des moyens réels pour redynamiser les bourgs ruraux en matière de réhabilitation du bâti ancien délabré, d'habitat, de services publics et d'économie. C'est l'objet de plusieur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

Certes, les projets d'envergure nationale seront décomptés dans une enveloppe spécifique, mais est-il sérieux, face à l'urgence écologique, de permettre la réalisation de projets autoroutiers tels que l'autoroute Toulouse-Castres ? Sa construction conduirait à l'artificialisation de 400 hectares de terres agricoles et naturelles, qui servirait à créer la route dotée du péage le plus cher de France – 7 euros pour 50 kilomètres ! C'est un non-sens écologique, social et démocratique ! Où est l'égalité républicaine si l'infrastructure n'est accessible qu'à une petite partie des gens ? Où est l'intérêt général si c'est l'argent public qui finance l'investissement, mais une ent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Couturier :

Monsieur le rapporteur, si nous ne pouvons pas aborder les sujets qui concernent l'artificialisation des sols et tout ce qui y a trait, que ce soit une autoroute, un EPR ou des projets d'énergies renouvelables – nous sommes bien d'accord que de telles infrastructures sont en rapport avec ce dont nous parlons –, de quoi pouvons-nous parler ? Si nous n'avons plus la possibilité de débattre,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

Dans la continuité de ce que vient de dire ma collègue, nous souhaitons que la construction et l'extension d'aéroports ne soient pas considérées comme des projets d'envergure nationale ou européenne. Encore une fois, c'est un non-sens que de vouloir lutter contre l'artificialisation, pour le climat et pour la biodiversité, sans limiter l'essor des aéroports. Selon une étude de l'Ademe, l'Agence de la transition écologique, le secteur de l'aérien était responsable de l'émission de 24 millions de tonnes de CO2 en 2019, soit l'équivalent de 5,3 % des émissions totales de la France. Par ailleurs, ce serait également une mesure de justice sociale. Ce sont majorit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Heureusement, monsieur le ministre, que vous avez proposé un texte visant à plafonner les zones à artificialiser ! Si l'on avait laissé libre cours à l'artificialisation, je me demande quelle serait la teneur de ces débats. Je n'arrive pas à comprendre, chers collègues, pourquoi vous ne voulez pas discuter du fond du texte. Il ne s'agit pas de se prononcer projet par projet, mais d'arriver à un équilibre permettant d'atteindre nos objectifs de ZAN.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

qui nous impose plutôt d'adapter nos cultures à des variétés moins gourmandes en eau et, surtout, à ne pas perdre inutilement de l'eau par évaporation. La mégabassine de Sainte-Soline conduirait ainsi à l'artificialisation de 10 hectares, soit l'équivalent de seize terrains de football. Nous comprenons pourquoi certains se soulèvent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bentz :

...mune mesure avec le souci écologique, certes louable, de préserver les espaces naturels. Il s'agit par exemple des centrales nucléaires, élément crucial de notre indépendance énergétique, ou des usines géantes dont l'implantation est l'objet d'une concurrence acharnée entre les grandes nations. Aussi n'est-il pas justifiable, dans le principe même, de les soumettre à l'objectif de réduction de l'artificialisation, fût-ce pour l'imputer sur une enveloppe séparée. De plus, cette comptabilité séparée de 15 000 hectares s'annule elle-même puisque l'objectif ZAN reste inchangé dans sa surface totale et s'imputera donc sur l'enveloppe réservée globalement aux autres collectivités.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLisa Belluco :

Nous proposons de réécrire l'alinéa 16 afin de soumettre l'arrêté à l'avis du Conseil national de la transition écologique (CNTE), instance rassemblant tous les acteurs – organisations patronales, syndicales, associatives et parlementaires. Cet avis sera essentiel pour informer le projet d'arrêté. Nous demandons aussi que la présentation des estimations d'artificialisation pour chaque projet listé figure en annexe de l'arrêté.