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Le projet de loi dont nous débattons pose une question d'une ampleur inédite. Avant tout, je tiens à réaffirmer le droit souverain de chaque peuple de décider de son avenir et, en l'occurrence, de solliciter son adhésion à l'OTAN. Deux pays traditionnellement neutres qui demandent à adhérer à une alliance militaire après l'éclatement d'une guerre à leurs frontières ; une demande de ratification dans des délais très contraints et dont les conséquences seront innombrables : voilà la situation. S'y ajoute un point de tension majeur : le chantage du chef d'État turc pour accepter l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN. Assumerons-nous le renvoi de prisonniers politiques kurdes en Turquie ?...
...à un évènement dramatique renforcera la sécurité du continent. Le flanc est de l'OTAN sera mieux protégé et la sécurité des deux pays, ainsi que celle des États voisins, notamment les pays baltes, sera mieux garantie. La Finlande et la Suède possèdent des armées importantes, dotées d'équipements modernes et déjà interopérables avec les nôtres. Pour ces pays, l'adhésion à l'OTAN, la plus puissante alliance militaire de l'histoire, constitue une assurance de protection supplémentaire. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la Finlande a vécu dans une forme de neutralité contrainte, la « finlandisation », et s'est toujours sentie sous la menace russe. Le lancement du processus d'adhésion à l'OTAN a représenté un soulagement fort pour la population, qui a accueilli très positivement la nouvelle...
...derniers n'ont d'ailleurs réellement confiance que dans les capacités militaires américaines. Notre second regret est que l'OTAN accorde une place privilégiée au régime islamo-conservateur d'Erdogan. La Turquie, censée être notre alliée, utilise constamment le chantage comme outil diplomatique : chantage à l'ouverture des frontières aux migrants en contrepartie d'aides financières ; chantage à l'alliance avec la Russie pour obtenir des conditions avantageuses.
En effet, certaines personnes visées par le régime turc sont des militants politiques kurdes qui soutiennent l'idée d'un confédéralisme démocratique en Turquie. Elles appartiennent à des organisations qui étaient le fer de lance héroïque de la lutte contre Daech. Attention donc à ne pas renier les principes et les engagements qui sont les nôtres au nom de l'alliance avec la Turquie. Dans l'attente d'une Europe de la défense puissante, le groupe LIOT soutiendra majoritairement ce texte. Nous appelons à répondre favorablement à la demande souveraine et légitime de la Suède et de la Finlande de rejoindre l'OTAN.
...des destructions innombrables, et crée la menace d'un recours à l'arme nucléaire. Nous vivons un moment tragique de l'histoire, dont nous espérions tous qu'il n'aurait plus cours sur notre continent. Face à la guerre et à la menace existentielle que fait peser la Russie sur le flanc oriental de l'Europe, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord se retrouve en première ligne. C'est vers cette alliance vouée à la sécurité collective que se sont tournées les nations de l'Europe de l'Est, mais également deux pays européens historiquement neutres : la Suède et la Finlande ont fait le choix souverain, soutenu par leur population et leur parlement, de demander leur adhésion à l'OTAN. Du fait de leur histoire, ces deux pays ont une conscience aiguë du risque auquel la Russie expose leur souveraineté...
...ense des États baltes et des États membres à la frontière orientale de l'Union européenne qui s'en trouvera toute entière renforcée. La France, qui, dans le cadre de l'OTAN, participe activement au renforcement des capacités de défense de la Pologne, de l'Estonie et de la Roumanie, ne peut que saluer sans ambiguïté cette double adhésion. S'agissant de l'articulation entre l'Union européenne et l'Alliance atlantique, certains ont avancé que le renforcement de l'OTAN serait un affaiblissement ou, à tout le moins, un obstacle à l'Europe de la défense et à son développement. Il s'agit d'un raccourci trop rapide. Rappelons-le, l'Europe de la défense et l'OTAN ont le même objectif : contribuer à la sécurité et à la défense du territoire européen.
Parce que la défense de nos principes exige que nous nous tenions aux côtés de nos alliés lorsque ceux-ci se sentent menacés, parce que le renforcement de notre sécurité collective n'est plus une option, parce que nous sommes et resterons toujours attachés à la souveraineté des peuples libres de choisir leurs alliances et leur destin dans le respect du droit international, les députés du groupe Renaissance voteront sans aucune réserve en faveur du projet de loi.
Le 24 février dernier, la Russie agressait l'Ukraine en violant impudemment le droit international. Elle s'apprêtait à commettre de nombreux crimes contre les populations civiles et ébranlait tout l'édifice déjà précaire de l'ordre international. Conséquence de ce bouleversement, le royaume de Suède et la république de Finlande, voisine de la Russie, ont souhaité rejoindre l'Alliance atlantique au plus vite. Le contexte de l'agression russe donne à cette décision un air d'évidence ; pourtant, il n'est pas certain que la Suède et la Finlande seront mieux protégées après leur adhésion. Par ailleurs, alors qu'on nous demande de ratifier le choix souverain de deux peuples, je dois faire observer qu'en tant que parlementaires français, c'est l'intérêt de la France que nous devons...
Leur participation aux exercices militaires menés par l'OTAN leur offre déjà les moyens d'obtenir l'aide et l'appui des États membres de l'Alliance, afin de prévenir une éventuelle menace ou pour y faire face. Par ailleurs, nous sommes obligés de constater que la protection d'une alliance militaire n'est pas de nature à déjouer les contraintes et les menaces de la guerre hybride : pour l'heure, l'OTAN n'apporte aucune solution à la guerre du gaz et du pétrole.
Enfin, il est fallacieux de prétendre que l'apport militaire de la Suède et de la Finlande pourrait être décisif pour l'OTAN, alliance dont le poids est incommensurable avec celui de la Russie. Dans ces conditions, changer de statut et intégrer pleinement l'Alliance serait avant tout un choix politique, contribuant à superposer toujours davantage OTAN et Union européenne. Dans la mesure où la prépondérance états-unienne au sein de l'Alliance ne fait de doute pour personne, il nous semble qu'un tel processus est dangereux.
Il est donc naturel qu'ils puissent rejoindre l'Alliance, alors qu'ils doivent renoncer à leur tradition d'indépendance face aux menaces que la Russie fait peser sur leur souveraineté. Je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit concernant l'intérêt de cet élargissement. Je voudrais surtout souligner qu'il est riche d'enseignements, d'abord sur l'Europe de la défense : le fait que cette dernière ne soit pas une garantie de protection suffisante pour les...
Ici même, nous entendons les sceptiques et les opposants à l'Alliance atlantique. Certains pensent qu'une telle ouverture serait une provocation envers la Russie. Si l'on suit cette logique, il faudrait rejeter la demande de la Finlande et la Suède. Mais nous avons vu ce qui est arrivé aux pays qui sont restés en zone grise : la Géorgie, la Moldavie et désormais l'Ukraine ont subi des invasions. Si nous fermons la porte à nos deux alliés, nous affaiblirons l'OTAN e...
...oi semble évidemment nécessaire. Ni moi ni mes collègues du groupe Socialistes et apparentés ne sommes devenus « OTANthousiastes » ou « OTANbéats ». Mais si, au contexte géopolitique, vous ajoutez le revirement spectaculaire des citoyens et des opinions publiques des deux pays, il serait incongru de contredire, depuis le Palais-Bourbon, le souhait désormais profond de ces deux pays de rejoindre l'Alliance.
Je formule également le vœu que cet élargissement de l'Alliance atlantique ne soit pas l'occasion de réduire nos ambitions en matière de construction et de renforcement d'une véritable défense européenne. Lors du débat sur ce texte au palais du Luxembourg, mon collègue sénateur Jean-Marc Todeschini l'a justement formulé : « Si l'Alliance atlantique est la première et principale garantie de la sécurité et du maintien de la paix en Europe, si, lorsque le danger...
C'est sans doute la seule conséquence positive ou du moins inattendue de l'agression de l'Ukraine par la Russie de Poutine : deux États, jusqu'alors prudents et réservés à l'égard de l'OTAN, décident de rejoindre l'organisation. Cette décision doit renforcer l'Alliance atlantique et contribuer au renforcement entre Européens en son sein. Comme plusieurs orateurs l'ont souligné, ce débat en appelle un autre, celui de la défense collective de l'Europe. C'est pourquoi nous saluons le choix de ces deux partenaires européens très proches qui partagent et défendent à nos côtés les principes de démocratie, de liberté individuelle et d'État de droit. Cette décision p...
...atière de défense, anticiper est nécessaire. Nous en sommes là : la guerre est de retour en Europe et certains membres de l'Union européenne se sentent menacés. Face à la violence extrême de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, face au bouleversement des équilibres géopolitiques européens et mondiaux et en l'absence d'une défense européenne, nous comprenons évidemment la demande d'adhésion à l'Alliance atlantique exprimée par la Finlande et la Suède. Ces deux pays renoncent ainsi à leur neutralité historique : voilà qui dit beaucoup de l'état du monde. Les écologistes soutiennent les demandes formulées par deux nations souveraines. Néanmoins, dans cette période de tension, la ratification de tels protocoles d'adhésion ne doit pas se traduire par le déploiement des forces de l'Alliance en Suède ...
Le déclenchement de la guerre en Ukraine et son lot de violences intolérables ont rappelé brutalement aux Européens que l'histoire se répète. Nous avions pris l'habitude de vivre en paix. Nous nous bercions d'illusions. Voilà que les horreurs du XX
Ensuite, vous comprendrez que les députés du groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES, dont beaucoup voteront contre le texte, s'interrogent sur l'élargissement de l'OTAN. Nous n'avons cessé d'affirmer, dès la création de cette alliance – ou presque –, qu'elle n'était pas la solution. À tout le moins, nous expliquons, depuis la chute de l'empire soviétique dans les années 1990, que nous la jugeons inadaptée : nous considérons, depuis ce temps-là – notre position ne date donc pas d'aujourd'hui –, qu'alors que la Russie semblait s'ouvrir au monde et au capitalisme, il aurait fallu imaginer une façon d'écrire une nouvelle page des ...
C'est dans la précipitation que nous nous retrouvons pour approuver une décision qui n'est simple qu'en apparence. L'enjeu de ce texte n'est en effet pas simplement la validation de l'entrée de tel ou tel pays dans l'Alliance atlantique.
...n Europe (OSCE). Ils ont également mené, et c'est tout à leur honneur, une lutte sincère contre la dissuasion nucléaire par la prolifération des armes et ont maintenu une position de refus de l'escalade mortifère avec Moscou. Ce temps est désormais révolu. Poutine a provoqué ce changement de position, avec sa guerre criminelle qui porte atteinte aux droits humains, mais la solution offerte par l'Alliance atlantique n'est pas de nature à répondre à la situation d'insécurité de ces États.