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Avec vous et avec lui, entre le travail et le capital, entre les salariés et les actionnaires, jamais les plateaux de la balance ne seront rééquilibrés. Ni avec vous ni avec lui, les richesses ne seront redistribuées et partagées dans notre pays. Richesse, distribution, partage : ces mots ne figurent ni dans votre programme, ni dans le sien. Avec vous comme avec lui, les gros, en haut, peuvent se gaver, tandis que les petits, en bas, sont rationnés. J'en viens à votre proposition de lo...
Elle est à l'image de votre programme. Combien de fois y trouve-t-on le mot « profit » ? Zéro. « Bénéfices » ? Zéro. « Dividendes » ? Zéro. « Actionnaires » ? Zéro. Bien sûr, je suis favorable à une augmentation des salaires de 10 %, et même de 20 % ou 30 % !
Pourquoi ne pas doubler les salaires : qui serait contre ? Toutefois, comment comptez-vous, je cite, « inciter les entreprises à augmenter les salaires nets de 10 % » ? Comment faire, sans mieux répartir les richesses ? Comment faire, sans toucher aux bénéfices, aux dividendes et aux profits ? Comment ? Vous répondez : avec des exonérations de cotisations patronales. Voilà votre idée.
Les macronistes ne font que ça, alléger les charges ! Fillon, Balladur, Juppé : tous n'ont fait que ça depuis quarante ans : alléger les charges sur les primes, et alléger les charges sur les bas salaires. Voilà donc votre idée neuve : alléger les charges !
Il n'y a pas encore de déficit, mais vous voulez le creuser. Madame Le Pen, qu'avez-voté pour les Français et pour les travailleurs concernant la hausse du Smic ? Vous avez voté contre. L'indexation des salaires sur l'inflation ? Vous avez voté contre. Le rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ? Vous avez voté contre.
... des matières premières, coût élevé de la main-d'œuvre par rapport aux autres pays européens, fiscalité lourde. Leur pérennité est menacée. Pour avancer et évoluer sereinement, les entreprises ont besoin d'être aidées et soutenues et d'avoir de la visibilité à moyen et long terme. La présente proposition de loi vise à offrir aux entreprises un nouveau dispositif qui les incite à augmenter les salaires nets de 10 %, en exonérant cette augmentation de cotisations patronales. Le dispositif concernerait les salaires dont le montant atteint jusqu'à trois fois le Smic. Il permettrait, selon vos dires, de soutenir les salariés sans entraîner de coût pour l'État ni pénaliser les entreprises. Un résidu de charges patronales semble néanmoins perdurer, malgré l'exonération, y compris sur les bas salair...
Cette mesure est utopique. L'augmentation des salaires est essentielle, mais votre proposition de loi ne va pas dans le bon sens. La préservation du tissu économique et industriel dépend des mesures d'équilibre que nous votons ici : il est donc naturel que nous posions le bon diagnostic sur la situation et que nous y apportions des réponses adaptées.
Tous les métiers sont en tension, et il n'est pas un seul chef d'entreprise qui ne souffre de problèmes de recrutement : il manque 7 000 chauffeurs de bus et 200 000 à 300 000 serveurs ; quand on propose cinq emplois dans le milieu agricole, on n'en pourvoit qu'un seul. Depuis la pandémie, certaines entreprises ont déjà dû faire un effort de rémunération pour rester attractives ou fidéliser leurs salariés. Certes, ces augmentations sont globalement insuffisantes par rapport à l'évolution des prix : les salaires progressent deux fois moins vite que l'inflation, qui dépasse 6 %. Cependant, dans certaines branches et dans certains secteurs d'activité, les hausses de salaires sont tout à fait significatives et dépassent mêm...
...e double comptabilité n'irait pas dans le sens de la simplification bureaucratique. Elle est inapplicable, tant elle représentera des coûts et du temps pour les entreprises – je pense notamment aux PME et aux TPE. En réalité, ce dispositif provoquera surtout un effet d'aubaine, puisque l'exemption de charges patronales bénéficiera aux seules entreprises qui ont déjà prévu une telle hausse des salaires ou qui en ont les capacités. Rappelons par ailleurs que les entreprises bénéficient déjà d'une exonération importante de cotisations patronales : elle est totale jusqu'à 1,5 Smic et dégressive entre 1,5 et 2,4 Smic. Les députés du groupe Les Républicains,…
…attachés à l'accompagnement et au soutien des entreprises, considèrent que votre proposition de loi va à l'encontre de l'autonomie de gestion des chefs d'entreprise et de la simplification bureaucratique, sans compter que son coût est élevé tant pour les finances publiques que pour les entreprises et que l'exonération des charges patronales ne garantit pas une incitation à augmenter les salaires.
…qu'il est toujours bon de faire des promesses, si on peut les tenir. Or la défiance des citoyens à l'égard de la classe politique repose sur des annonces et sur la promesse d'un horizon éclairci…
Je vous ai écouté sans vous interrompre, ayez la gentillesse de faire de même : c'est le débat démocratique. Il est tellement facile d'annoncer que demain, partout en France, les salaires vont augmenter ! Une de vos phrases m'a surpris, monsieur Tanguy – car je vous écoute toujours avec beaucoup d'attention : vous êtes souvent au rendez-vous de la cohérence, mais en la matière, elle vous fait défaut. Vous annoncez que demain, dans toutes les entreprises, l'ensemb...
C'est précisément ce que vous avez dit : je l'ai noté en temps réel. Vous avez commencé votre intervention sur la valeur travail. Pour ma part, j'ai fait mes premiers pas de parlementaire en 2007 avec la fameuse loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, dite loi Tepa : il s'agissait de reconnaître ceux qui souhaitaient faire des heures supplémentaires et d'apporter une solution appropriée à la baisse du pouvoir d'achat, par la hausse de la rémunération. Tel est le premier texte sur lequel je suis intervenu. La valeur travail m'anime donc depuis le début de mon ...
N'allez pas dire au peuple français qu'il a enfin trouvé un défenseur de la valeur travail dans le Rassemblement national, car nous la défendons tout autant que vous, et nous l'avons prouvé. Qui pourrait s'opposer à l'idée que, demain, nos concitoyens gagnent plus ? Personne. Toutefois, les politiques ont-ils la capacité de fixer les salaires des entreprises ? Non.
Notre capacité repose sur une chose que vous connaissez parfaitement bien – je prends à témoin le ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion, Olivier Dussopt : accordez-nous qu'en cette année d'inflation considérable, nous nous sommes montrés capables de limiter le plus possible cette dérive. Vous dites vouloir « inciter » les entreprises à augmenter les salaires, parce que vous n'y croyez pas vous-mêmes.
En commission des affaires sociales, votre propre rapporteur a reconnu qu'il ne disposait pas réellement d'étude d'impact et qu'il ne savait pas chiffrer le coût du dispositif. C'est irresponsable. On ne peut pas dire aux Français qu'on augmentera leur salaire d'un claquement de doigts : cela doit passer par le dialogue social et le paritarisme. Vous qui défendez les boulangers, comme je les défends,…
Vous le savez pertinemment : ils augmenteront les salaires s'ils le peuvent. Cessez de faire des promesses que vous ne pourrez pas tenir, car c'est ainsi qu'on discrédite la classe politique. Le groupe Démocrate ne votera donc pas votre proposition de loi.