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Nous soutiendrons l'amendement de M. Jumel, car nous défendons depuis toujours une maîtrise publique de l'énergie – plus encore dans le nucléaire que dans d'autres domaines. La maîtrise d'ouvrage doit être assurée par EDF, ce qui ne l'empêchera pas de travailler avec qui elle souhaite, y compris des start-up. Si nous allions en sens contraire, nous mettrions en cause le principe de l'Arenh, fondé sur le monopole d'EDF en matière de nucléaire – les députés LR l'ont évoqué. Nous souhaitons qu'EDF ait la maîtrise de tous les projets nucléaires qui seront validés en France.
Au risque de vous décevoir, madame la présidente, je suis pour l'amendement, mais je promets d'être très bref. Je pense que M. Jumel a raison et que les arguments de Mmes la rapporteure et la ministre ne tiennent pas. Dans le cadre d'un projet de SMR mené par une start-up, EDF peut très bien envisager une prise de participation capitalistique visant à contrôler une start-up ou à la financer par des capitaux propres. En effet, étant donné que la construction d'un prototype nécessite dans tous les cas une entrée massive de capitaux, nous préférons que ceux-ci proviennent d'EDF plutôt que d'une entreprise privée sur laquelle l'État n'a aucun contrôle. Je rappelle surtout...
À ce stade, je ne suis ni pour ni contre cet amendement, mais j'estime qu'il soulève une question fondamentale. Le Gouvernement ne saurait annoncer la construction de six EPR et envisager d'en construire huit autres d'ici à 2050 sans ouvrir un tant soit peu le débat quant aux modalités de leur financement et de leur exploitation. Bien sûr, EDF constitue la référence absolue en la matière et dispose d'un incontestable savoir-faire. D'autres acteurs nationaux sont également présents, comme Engie, qui exploite des centrales nucléaires en Belgique ,
ou encore Total, qui, dans le cadre d'un partenariat avec EDF, pourrait faire un usage utile et patriotique de ses bénéfices. Je trouve néanmoins ubuesque d'aborder un débat aussi crucial sans avoir reçu du Gouvernement le moindre élément de cadrage ou de réflexion : cela tient de la politique de gribouille, comme je l'ai souligné tout à l'heure. Nous ne vous demandons pas toutes les réponses, mais permettez-nous au moins d'étudier la question ! Vous avez ...