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Comment peut-on envoyer le Président de la République et notre fière équipe de France s'afficher tout sourire dans des stades marqués par les noms des 6 500 travailleurs migrants qu'on a laissés mourir pour achever leur construction ? La question du boycott a beau avoir été posée, il était évident que l'équipe de France n'allait pas bouder l'événement alors qu'elle est porteuse du titre ! Le peuple non plus, lui qui n'attend qu'une chose : revivre les victoires de 1998 et de 2018. En réalité, ceux qui ont la responsabilité d'agir avec courage et dignité, ceux qui ont la responsabilité de faire honneur à notre pays et à notre football, ceux qui ont la responsabilité de dire « stop, c'est trop ! », c'est nous, c'est cette assemblée !
Nous sommes nombreux dans notre pays à attendre avec impatience cet événement planétaire qu'est la Coupe du monde de football et à espérer qu'elle verra la victoire de la France.
Les États, la France et sa représentation nationale n'ont pas été associés au choix du pays hôte de cette compétition, seule la FIFA porte cette responsabilité, qu'elle a assumée en 2011. J'ajoute qu'il s'agit d'un événement contre lequel aucun mouvement de boycott sérieux n'a été lancé.
…en est la démonstration et la plus belle des reconnaissances. Comme le souligne le rapport, participer à la sécurisation du mondial de football au Qatar nous permettra également d'enrichir notre expertise de l'organisation de grands événements sportifs – ce qui sera utile pour la Coupe du monde de rugby, en 2023, et pour les Jeux olympiques d'été, en 2024. Il est de notre responsabilité de profiter de cet événement pour enrichir encore notre expérience…
…et notre savoir-faire. Les événements récents démontrent que c'est toujours utile. Il est surtout de notre responsabilité d'assurer la sécurité de nos ressortissants au Qatar. Ne pas prendre cette dimension en considération serait irresponsable. Celles et ceux qui rejettent l'accord seraient les premiers à nous faire des reproches si quelque chose arrivait à nos ressortissants.
Mais passons. J'en viens à l'essentiel. De quoi parlons-nous ? D'un événement sportif. Certes, mais pas n'importe lequel : la Coupe du monde de football.
Une compétition qui est aussi une opération marketing pour le pays organisateur, un événement regardé par la moitié de la planète. Son organisation a quelques particularités qui ne devraient échapper à personne. Si certains l'ont qualifiée de coupe de la honte, ce n'est pas par goût des superlatifs ou de la provocation, ni par haine du ballon rond. Cher Vincent Ledoux, permettez-moi, comme vous, de citer Albert Camus qui disait que mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde...
En dix ans, 6 500 ouvriers surexploités sont morts sur les chantiers pharaoniques nécessaires à un tel événement. Au total, 6 500 Indiens, Pakistanais, Bangladais, Sri Lankais sont décédés selon les chiffres fournis par leurs pays d'origine, mais on ne compte pas les Philippins ou les Kenyans pour lesquels nous ne disposons d'aucune statistique. Chers collègues, sous chaque pelouse de ce mondial, il y a un cimetière !
Que dire de la débauche énergivore de l'événement ? L'actualité dramatique des dernières semaines nous rappelle que nous vivons un réchauffement climatique aux conséquences irréversibles et que ses causes sont exclusivement liées à l'activité humaine. Quel signal envoie-t-on quand une Coupe du monde est disputée au Qatar, champion mondial des émissions de CO
Je veux bien ne pas être naïf. Un tel événement représente un enjeu économique de 200 milliards de dollars, ce qui offre des perspectives à nos entreprises dans un pays avec lequel la France enregistre son sixième excédent commercial et qui est le troisième client de notre industrie de défense. Je veux même bien convenir avec vous qu'en dépit des soupçons qui pèsent sur le financement qatari du terrorisme, du soutien à l'organisation des Frèr...
Grâce à cette coopération, nous pourrons encore améliorer nos compétences dans la perspective des grands événements à venir sur notre territoire, la Coupe du monde de rugby en 2023, et les Jeux olympiques en 2024. Ce sera pour nous l'opportunité d'achever de nous familiariser avec les nouvelles technologies dont nous disposons, d'observer et de comprendre les erreurs à ne pas reproduire, de perfectionner la formation de nos forces de l'ordre. Il faut préciser que cet accord ne nous coûtera pas financièrement...
Je pense que nous pouvons nous féliciter de contribuer à assurer la sécurité des 1,5 million de supporters, dont de nombreux Français, qui seront présents au Qatar pour cet événement. Dès lors, le groupe Horizons et apparentés votera le texte.
...e gaz à effet de serre par habitant, on pourra du moins emprunter les transports en commun pour aller d'un stade climatisé à l'autre ou pour rejoindre les paquebots de croisière destinés au logement, en revanche, en 2026, pour se déplacer entre le Mexique, les États-Unis et le Canada, je n'ai pas besoin de vous expliquer que ce ne sera pas le cas. On a l'impression que les grands organisateurs d'événements sportifs pourraient s'exonérer des efforts que tous doivent consentir pour lutter contre le réchauffement climatique.
...ue l'on appellera la diplomatie du 4 août. Les chefs d'État rencontrés en juillet dernier ont un point commun : ils achètent nos armes sans compter, et nous leur achetons leurs ressources. À ce petit jeu, le Qatar est très bien placé : c'est le troisième client de la France pour la période 2016-2020, avec 18 % des commandes d'armes françaises. Et la Qatar achète non seulement des armes, mais des événements sportifs et des clubs de sport afin de s'offrir une influence internationale. Nous nous interrogeons d'ailleurs : cet achat d'influence s'apparenterait-il à de la corruption ?
Plutôt que d'organiser cet événement dans un État qui pourrait créer une dynamique populaire pour inciter sa population à pratiquer le foot et plus largement le sport, comme l'a dit Éric Cantona, la Coupe du monde au Qatar n'aura aucun héritage durable car cette Coupe du monde n'est qu'une question d'argent.
Au-delà même de l'échec prévisible de l'héritage sportif dans une population d'à peine 2,5 millions d'habitants, cet événement n'aura respecté ni les normes internationales du travail les plus basiques, ni celles concernant l'environnement. La construction de stades climatisés au Qatar pour cette Coupe du monde aura entraîné la mort d'environ 6 500 travailleurs, sans compter les blessures et les mauvais traitements infligés aux dizaines de milliers de salariés quasi esclaves. Pourquoi organiser un tel événement dans ces ...
Cette agence mondiale indépendante serait chargée d'attribuer les grands événements sportifs internationaux aux États en fonction d'un cahier des charges strict en matière sociale et environnementale : respect des directives de l'OIT, respect des accords internationaux environnementaux, respect des engagements internationaux en matière de droits humains. Cela permettra de traiter les problèmes à la racine. En conclusion, puisque ce texte porte en lui la complicité de la France...
La situation est très claire et les masques sont tombés : j'ai été très heureux d'entendre que la République en marche défendait des éléments de langage qui sont ceux de cette grande démocratie qu'est le Qatar. Rappelons tout de même les faits : vous allez déshabiller nos forces de l'ordre pour envoyer 220 professionnels français – spécialisés dans la lutte contre le terrorisme et la gestion d'événements – surveiller un événement qui se déroulera à l'étranger. C'est évidemment inadmissible, d'autant plus que ce sera le droit local – si je puis dire – qui s'appliquera à nos forces armées stationnées sur place. Petite question : si un gendarme en poste au Qatar va boire une bière, que va-t-il se passer ?
Aujourd'hui, nous examinons un texte sur la sécurité de la Coupe du monde de football en 2022 au Qatar et tous les aspects politiques de cet événement sont évacués.
L'Assemblée possède une magnifique bibliothèque : n'hésitez pas à lire nos travaux de l'époque ! Nous sommes réunis ce matin, non pas pour déterminer le pays qui doit accueillir la Coupe du monde de football – d'autres sont chargés de répondre à cette question –, mais pour savoir si la France doit coopérer avec le Qatar dans le cadre d'un événement sportif qui – tout le monde ici l'a souligné – aura des conséquences inadmissibles sur le plan climatique et social.