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Quand j'entends M. Boyard, je ne suis pas en colère : je suis très triste, car je pense aux étudiants qui manifestent une vraie volonté d'ascension sociale. Ils travaillent le week-end et leurs parents font des efforts incroyables.
Et un peu plus de sagesse ! Merci, madame la présidente. Offrir à tous les étudiants un repas à 1 euro : la promesse est belle, n'est-ce pas ? « Vous signez pour des études ? Eh bien, pour 1 euro de plus, le repas est offert. » C'est digne d'une mauvaise publicité, et c'est pourtant ce que vous nous proposez aujourd'hui. Vide comme un slogan publicitaire, l'idée est injuste, infantilisante…
Derrière les belles incantations, le repas à 1 euro que vous demandez ne toucherait que les étudiants des grandes métropoles.
Comment accepter que soient une nouvelle fois écartés les étudiants des villes moyennes, eux qui sont déjà les éternels oubliés des politiques de transport et de logement ?
Avec moins de 800 structures, l'offre du Cnous, le Centre national des œuvres universitaires et scolaires, ne couvre pas toutes les villes accueillant des sites universitaires. Dans notre pays, près de 20 % des étudiants n'auraient pas un accès direct à la restauration universitaire. Concrètement, ce sont donc près de 500 000 étudiants qui se retrouveraient laissés sur le carreau par votre mesure, car situés dans les zones blanches de la restauration universitaire. Ce sont notamment les étudiants des instituts universitaires de technologie (IUT), des brevets de technicien supérieur (BTS) ou encore des écoles d'i...
La bonne nouvelle, c'est que nous avons mis une proposition sur la table pour y remédier. C'est le ticket restaurant étudiant, que notre collègue Anne-Laure Blin avait proposé en 2021. Ce serait la plus juste des mesures car elle est adaptée à tous les territoires et accessible aux boursiers comme aux non-boursiers.
Deuxièmement, le repas à 1 euro voulu par la NUPES est une mesure inique, mais aussi infantilisante. Aux difficultés financières des étudiants, la gauche ne répond que par l'éternelle antienne du chèque. Encore et toujours.
Oui, il faut revoir de fond en comble le système des bourses. Oui, il faut aider les étudiants qui en ont besoin. J'ai été boursier, comme beaucoup, j'ai connu la galère et les petits boulots car mes parents ne pouvaient pas financer mes études.
Avec vous, payer devient suspect et travailler un problème, voire une punition. Jusqu'à quand continuerez-vous dans cette spirale du mépris du réel et de la valeur des choses ? La solidarité nationale est précieuse. Elle doit être protégée et non pas dilapidée. Dans l'attente de la réforme du système des bourses, que nous attendons comme vous, nous vous proposons une chose simple : que tout étudiant qui souhaite bénéficier de ce repas à 1 euro s'engage en contrepartie deux heures par semaine au service d'une collectivité locale.
Je souhaite tout d'abord remercier le groupe Socialistes et apparentés de nous donner l'occasion de braquer quelques instants le projecteur sur notre jeunesse, nos étudiants, alors qu'en cette période nos débats sont plus focalisés sur leur lointain avenir que sur leurs difficultés actuelles. Et pourtant cette jeunesse, des difficultés, elle en a connu et elle en connaît encore. Nous en avons tous conscience, les années de crise covid ont particulièrement touché les étudiants, qui ont souffert plus que tout autre de l'éloignement et du manque de lien social. Ils on...
Instaurer le repas à 1 euro pour tous les étudiants permettrait de réparer les injustices du système boursier. Je pense aux étudiants ultramarins, très souvent exclus des bourses nationales à cause des sur-rémunérations dont bénéficient leurs parents. Je rappelle qu'en outre-mer, celles-ci visent à compenser le coût exorbitant de la vie. À Mayotte, le panier alimentaire coûte ainsi 64 % plus cher que dans l'Hexagone, mais ce facteur n'entre pas d...
La pression psychologique est insupportable pour certains étudiants, car les jeunes ultramarins souffrent d'une double peine : dans l'Hexagone, ils subissent la précarité mais aussi l'éloignement pendant des périodes interminables. Alors que le Gouvernement a eu le bon sens, en 2020, d'instaurer un tarif pour les résidents corses permettant à certains jeunes de rentrer chez eux à prix réduit, rien n'a été fait pour les jeunes ultramarins, alors que les tarifs de...
...a loi Egalim – loi du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous – dans la restauration collective, avec des labels de qualité, des circuits courts et des produits bio. En 2020, à ce tarif social unique au monde, nous avons ajouté un tarif super-social à 1 euro, pérennisé pour tous les étudiants boursiers et tous les étudiants en difficulté qui en font la demande.
Quel sens y aurait-il à étendre ce tarif à tous les étudiants ? J'ai un enfant qui entrera à l'université à la prochaine rentrée ; il est rattaché à mon foyer fiscal et bénéficie de mon soutien.
Les étudiants français se trouvent dans une grande précarité. La crise sanitaire a été un point de bascule pour une jeunesse qui a été sacrifiée : tous les secteurs pourvoyeurs de jobs étudiants ont fait l'objet de fermetures administratives, privant durablement un pan entier de la jeunesse de sources complémentaires de revenus. Les étudiants sont actuellement confrontés à une inflation terrible, qui les fra...
Grâce à cette proposition de loi, nous pourrions nous honorer d'inscrire dans le marbre de la loi que les étudiants bénéficient d'une tarification sociale. Ce serait une avancée extraordinaire et la marque de notre attention pour ceux qui sont en grande précarité. Nous pourrions également nous honorer de prendre en compte ceux qui connaissent des difficultés passagères. Le débat est intéressant car il oppose deux notions, celle d'égalité – consistant à offrir les mêmes aides à tous – et celle d'équité – cons...
Sur le papier, cette proposition de loi semble reposer sur une bonne idée, mais ce n'est qu'une apparence. En effet, la solution, même si elle est facile, n'est pas juste, alors que les Français attendent de nous que nous adoptions des textes pour répondre à leurs besoins. Le groupe Horizons et apparentés votera donc contre la généralisation du tarif à 1 euro à l'ensemble des étudiants.
Il s'agit d'un amendement très important, les étudiants qui étaient présents dans l'hémicycle le savent. Pourquoi ? Il vise à rétablir le texte d'origine afin que tous les étudiants de France puissent manger pour 1 euro, deux fois par jour, dans tous les points de restauration agréés du Crous – cafétérias ou restaurants. J'ai demandé un scrutin public car chacun d'entre vous doit voter en son âme et conscience, et bien comprendre la portée de son vo...
Réfléchissez bien ! Si vous refusez ces repas à 1 euro, les files dans les distributions alimentaires continueront. N'est-il pas déplorable qu'au XXI
Le présent amendement vise à réécrire l'article 1er afin que le tarif d'un repas distribué par un Crous ne puisse être supérieur à 2 euros, et à 1 euro pour les étudiants boursiers ou en situation de précarité identifiés par le réseau des œuvres universitaires. Il est fondamental de soutenir notre jeunesse qui fait face, dans une proportion importante, à une précarité alimentaire réelle. À juste titre, cette proposition de loi rappelle qu'en 2020, 43 % des étudiants ont renoncé à un repas dans la journée pour des raisons financières. Cette situation alarmante im...