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...méprenons pas : ce texte ne résoudra en rien les causes profondes de la criminalité dans notre pays. Cent-vingt agressions au couteau chaque jour, 25 % d'étrangers dans nos prisons, surpopulation carcérale, 500 000 immigrés supplémentaires par an, c'est bien votre bilan à vous, les macronistes ! La volonté politique du Gouvernement actuel se résume à communiquer, et à essayer d'éviter le naufrage électoral, si prévisible. Les gouvernements qui se succèdent depuis des décennies n'ont jamais eu ni la volonté, ni le courage, de lutter véritablement contre la délinquance ou le trafic de drogue, préférant bien souvent se coucher devant. En sept ans, vous, macronistes, n'avez rien fait non plus : les opérations Place nette, qui ne font que déplacer les points de deal, ne ressemblent qu'à un énième coup d...
Les 20 000 communes qui ont placé Marine Le Pen en tête lors de l'élection présidentielle de 2022 l'ont compris et ont envoyé un message électoral d'espoir : désormais, une seule personne peut garantir la tranquillité publique partout – Marine Le Pen !
...été difficile à mettre en œuvre. Il serait donc bon d'éviter les caricatures : elles ne sont non seulement pas nécessaires ni même utiles, mais elles ne font qu'abaisser le débat. Personne ici, en tout cas pas nous, ne prétend choisir à la place des Calédoniens et des Calédoniennes pour savoir quelle doit être leur avenir commun. Personne n'a soutenu qu'il fallait maintenir tel quel le périmètre électoral. Mais nous, nous vous disons qu'on ne peut en décider à la place de 40 % de la population ,
...fense de ces cinq amendements de suppression. Le ministre s'est contenté de donner un avis défavorable alors même qu'il y a des arguments qui, à mon avis, méritent une réponse. Le premier argument, monsieur le ministre, se résume en une question : pourquoi avez-vous besoin de faire cette réforme puisqu'elle n'est pas nécessaire à court terme, le Conseil d'État ayant indiqué que le dégel du corps électoral pourrait s'étendre sur une durée de dix-huit mois ? Deuxième argument : cet article va prolonger une situation d'inégalité d'accès au corps électoral, ce qui contredit votre argument de l'universalité mais est par ailleurs souhaitable dans le cadre d'un processus de décolonisation. Le troisième, c'est que cette réforme constitutionnelle est souhaitée sans la volonté partagée des parties et dans...
...s pendant un temps, et personne n'a trouvé à y redire parce que la raison devait l'emporter, de se placer totalement en dehors des éléments fondamentaux d'une démocratie en ne respectant plus le principe « un homme, une voix » ; mais ce temps, compte tenu des référendums, est révolu. Le titre XIII, de fait, n'existe plus. Je crois donc qu'on peut parfaitement séparer la question du dégel du corps électoral des autres questions…
Il correspond précisément aux demandes actuellement en discussion. Contrairement à ce que dit le ministre, ce projet de loi constitutionnelle vise à tordre le bras à l'une des parties aux négociations en cours, alors que la porte est ouverte à la discussion, notamment sur la question soulevée par cet amendement. Nous proposons d'ouvrir le corps électoral, pour les prochaines élections provinciales, aux personnes natives, puis de définir le code électoral par un code de la citoyenneté. Une telle proposition, j'y insiste, fait partie des négociations ; elle est entendue et appréciée par une partie des indépendantistes et des nationalistes. Elle pourrait faire l'objet des discussions si celles-ci aboutissaient, comme cela est prévu par l'accord de N...
Monsieur le ministre, lors du débat sur les amendements précédents, vous nous avez demandé ce que nous proposions, dès lors que nous étions opposés à la proposition actuelle du dégel du corps électoral. Eh bien, nous vous faisons une proposition : d'abord, il faut être raisonnable en ouvrant progressivement le corps électoral en le circonscrivant aux natifs de Nouvelle-Calédonie. Cela permettrait d'éviter que ne se produise un changement très brusque du corps électoral actuel. Cette proposition va dans le bon sens et éviterait la brutalité de votre projet. Surtout, par cet amendement, un peu pl...
Il s'agit d'un amendement de repli par rapport à l'amendement n° 44 présenté par Danièle Obono si jamais celui-ci n'était pas adopté. L'amendement n° 45 vise à étendre la liste électorale aux natifs sans évoquer le code de la citoyenneté. Il faut absolument avancer sur cette voie. Vous dites que l'accord de Nouméa a été totalement appliqué ; c'est vrai, mais cela n'empêche pas qu'il reste en vigueur tant qu'il n'y a pas de nouvel accord.
... cet accord et ce que le constituant a voté. L'État a donné sa parole. Revenir sur le caractère irréversible de l'accord de Nouméa, car c'est là ce que vous êtes en train de faire, c'est revenir sur la parole du constituant. De ce côté-ci de l'hémicycle, nous ne sommes pas de grands fans de Jacques Chirac, mais il faut quand même lui reconnaître le mérite d'avoir appliqué en 2007 le gel du corps électoral, qui faisait partie des négociations qui ont abouti à l'accord de Nouméa, respectant ainsi la parole de l'État. Vous ne pouvez pas le nier, monsieur le rapporteur. D'ailleurs, M. Jacques Lafleur qui était signataire de l'accord de Nouméa, s'est abstenu lors du vote sur le gel. Il n'a pas voté contre ; cette disposition n'a pas été imposée par l'État central aux Calédoniens. Dès lors que nous adm...
Je précise une nouvelle fois à M. Lachaud – cette question fait l'objet d'un débat régulier entre nous – que le gel du corps électoral en 2007 a été une décision unilatérale.
En effet, il n'y a pas eu d'accord politique signé par les non-indépendantistes. Je rappelle que le RPCR avait organisé à l'époque, à Nouméa, des manifestations contre le gel du corps électoral, gel auquel le sénateur Simon Loueckhote et le député Pierre Frogier étaient alors opposés. Il y a donc un précédent, une décision unilatérale prise par l'Assemblée et le Sénat pour modifier le corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
C'est une réalité, monsieur Lachaud, il faut l'accepter. Les Calédoniens qui ont voté l'accord de Nouméa l'ont fait sur la base d'une liste électorale reposant sur une période glissante. Vous pourrez consulter la population, ils vous répondront toujours la même chose.
... avaient voulu faire, la réforme constitutionnelle a cependant été amorcée. Dominique de Villepin – citons-le également – a de son côté déclaré le 19 février 2007 : « Aujourd'hui, il nous appartient en effet de tenir la parole donnée à nos compatriotes de Nouvelle-Calédonie […] depuis 1998. » René Dosière, que j'évoquais à l'instant, a expliqué pourquoi on a considéré « l'interprétation du corps électoral figé en 1998 » comme « la seule compatible avec les principes de l'accord de Nouméa, qui étaient déjà ceux des accords de Matignon. Ces derniers prévoyaient en effet que seuls les électeurs ayant leur domicile en Nouvelle-Calédonie en 1988, donc à la date de signature des accords, pourraient voter au référendum qui aurait dû avoir lieu en 1998. Un contrat était en quelque sorte passé, pour toute ...
Notre collègue Delaporte a évoqué M. Dosière ; de mon côté, je citerai Jean-Jacques Hyest, ancien membre du Conseil constitutionnel : « L'intention sous-jacente de l'accord de Nouméa n'est pas d'instaurer un corps électoral glissant. » Les débats parlementaires permettant de comprendre ce que souhaitait le constituant, je rappellerai les propos tenus devant le Sénat par Jean-Jack Queyranne, secrétaire d'État à l'outre-mer au moment des accords de Nouméa : « L'accord de Nouméa ne peut en effet être interprété que d'une seule manière. Que ce soit pour les adultes ou pour les jeunes majeurs, il pose une double conditio...
...istre, donnez-nous ces chiffres précis. Selon vous, il y a plus de natifs d'origine kanak que d'autres origines. Pourtant, tous les interlocuteurs que nous avons rencontrés nous donnent une proportion de cinquante-cinquante. Le haut-commissaire le reconnaît lui-même. Dites-nous ce que cela impliquera dans cinq ans. Êtes-vous au moins capable de nous dire qui est réellement inscrit sur les listes électorales de Nouvelle-Calédonie ? En effet, selon le texte, les personnes inscrites sur une liste électorale générale sont réputées résider depuis dix ans en Nouvelle-Calédonie ; or rien ne nous prouve que l'inscription sur la liste électorale vaut résidence.
Quand on sait que la liste électorale de Nouvelle-Calédonie n'est pas liée à la liste nationale unique, on peut supposer qu'il y a peut-être des doubles ou de mauvaises inscriptions. Bref, il y a un doute sur ce corps électoral.
Premièrement, il est tout à fait possible que ces listes électorales comportent des imperfections. C'est pour cette raison que tous les ans, des commissions administratives se réunissent pour effectuer le toilettage nécessaire. Il n'est donc pas impossible que certaines personnes se trouvent dans une situation litigieuse. Cela ne remet pas en cause le principe du texte. Aujourd'hui, une partie importante du corps électoral est évincée. Sans faire l'exégèse des ...
…il faut reconnaître qu'aujourd'hui, après une longue période de vingt-cinq à trente années, il est nécessaire de revoir ce corps électoral. Ce soir, nous avons progressé puisque, au cours de la discussion générale, aucun des dix groupes représentés dans l'hémicycle ne remet en cause cette nécessité. C'est plutôt intéressant car, il y a quelque temps, le principe même de modification du corps électoral n'était pas admis par certains. Aujourd'hui, nous ne discutons que du calendrier. Les députés du groupe LFI – NUPES n'ont pas dit aut...
Nous avons signé des accords, transféré des compétences, créé le dispositif de l'emploi local, par lequel priorité est donnée aux citoyens calédoniens, gelé le corps électoral et organisé, sur cette base, trois référendums pour choisir notre avenir. En disant trois fois « non », nous avons par trois fois dit « oui » à la France. Si nous ne sommes pas un territoire décolonisé, alors qu'est-ce qu'un territoire décolonisé ?