Interventions sur "éditeur"

86 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Lopez-Liguori :

... au mieux contre-productive, au pire dangereuse, puisque les failles pourraient alors être exploitées. Afin d'assurer la pénalisation des entreprises qui ne signaleraient ou ne combleraient pas leurs failles, j'ai déposé un amendement après l'article 36 prévoyant que le Gouvernement remet au Parlement un rapport portant notamment sur la définition de sanctions applicables en cas de manquement des éditeurs. Nos collègues de la NUPES proposaient une amende à hauteur de 4 % du chiffre d'affaires : nous envisagions, pour notre part, une sanction proportionnelle. Un rapport nous permettra d'identifier la sanction la plus pertinente.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, rapporteure pour avis de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

…dont l'objectif est d'informer les utilisateurs de la présence d'une faille dans le logiciel afin d'en limiter les victimes. Il est bien entendu que, parallèlement à cette publication, l'Anssi, en lien avec l'éditeur victime de l'attaque, travaille à combler la faille. Votre amendement conduisant à affaiblir le dispositif, j'émettrai un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Lopez-Liguori :

Je comprends votre argument, monsieur le ministre délégué. Il est bien évident que, seul, cet amendement ne permet pas d'inciter les éditeurs à signaler et combler les failles de leurs systèmes, et c'est pour cette raison que j'ai déposé après l'article 36 un amendement tendant à demander un rapport sur la pénalisation des entreprises qui ne répondraient pas aux demandes de l'Anssi. La réponse d'un État de droit à ce type de manquements doit être une sanction, pas le name and shame proposé par Mme la rapporteure pour avis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Le Hénanff :

Dans un souci de clarté et d'identification des acteurs concernés, il convient d'apporter un éclairage sur la notion d'éditeur de logiciel. Dès lors que son activité correspond à la définition suivante, nul ne pourra prétendre se soustraire aux dispositions du présent article : « On entend par éditeur de logiciel toute personne physique ou morale qui conçoit ou développe un produit logiciel ou fait concevoir ou développer un produit logiciel, et le met à disposition d'utilisateurs, à titre onéreux ou gratuit. » Cette déf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

Il était absolument nécessaire de définir la notion d'éditeur de logiciel, et je regrette que nous ayons manqué d'occasions de le faire plus tôt, d'autant que la LPM n'est pas le meilleur véhicule législatif. Cette définition, qui sédimente la jurisprudence en la matière, est le fruit d'un beau travail légistique et sera utile pour d'autres textes, puisqu'elle permettra notamment d'imposer des obligations ou de fournir des moyens aux éditeurs de logiciels e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Studer :

Permettez-moi un petit rappel d'histoire parlementaire – il sera utile à ceux qui voudront bien l'entendre. Pour illustrer l'enjeu de la chronologie nationale et européenne, je vous renvoie au vote de la directive sur le droit d'auteur, qui était en concurrence, dans le calendrier, avec la proposition de loi tendant à créer un droit voisin au profit des agences de presse et des éditeurs de presse. Certains pays avaient adopté une législation sur les droits voisins à l'échelle nationale, avant que l'Union ne décide de légiférer sur le sujet. Nous avions nous-mêmes été tentés de le faire, mais le Gouvernement avait préféré temporiser. En définitive, la France a arraché au Parlement européen la directive sur le droit d'auteur en mai 2019 ; elle fut le premier État membre à la tran...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Le Hénanff :

Le périmètre de l'article est très large puisqu'il prévoit d'obliger les éditeurs à notifier toute faille de sécurité dont ils auraient connaissance. S'il semble indispensable qu'ils signalent systématiquement et dans les plus brefs délais à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) les vulnérabilités et les incidents susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale, cette obligation serait disproportionnée si elle s'appliquait à toutes les f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, rapporteure pour avis :

Afin de clarifier le texte et de rendre le dispositif plus intelligible, l'amendement CL99 vise à préciser que les incidents et les vulnérabilités visés doivent être significatifs. Je suis sensible à la volonté des auteurs de l'amendement CL31 de préciser et d'encadrer l'article, néanmoins, je les invite à retirer cet amendement au profit du mien. Les éditeurs, s'ils ont la responsabilité de déclarer les vulnérabilités de leurs logiciels, ne sont pas habilités à apprécier l'atteinte à la sécurité nationale, qui est une prérogative de l'État.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

La question se pose en effet de savoir qui est à même de considérer que la sécurité nationale est en jeu, d'autant plus que de nombreux logiciels sont revendus par les éditeurs qui les ont conçus à d'autres éditeurs, qui les intègrent ensuite dans leurs propres solutions. Il semble préférable de retenir l'amendement de Mme la rapporteure pour avis, même s'il conviendrait de le retravailler avant l'examen en séance publique afin d'intégrer la notion de sécurité nationale. C'est l'objectif que nous visions pour ces articles du titre V dans lequel la sécurité nationale s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Si j'ai bien compris, nous voudrions que les éditeurs de logiciel préviennent l'Anssi de toute faille dans la sécurité ou de toute vulnérabilité de leurs logiciels, car il se trouve que l'État et les administrations utilisent ces mêmes logiciels et que les défaillances de ces derniers pourraient provoquer des dégâts autrement plus graves que chez de simples particuliers. Or vous venez de dire, madame la rapporteure pour avis, que les éditeurs de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

L'amendement tend à limiter l'obligation d'information qui pèse sur les éditeurs de logiciel aux seuls clients professionnels. Le code de la consommation a prévu d'autres dispositions pour informer les autres consommateurs. L'Anssi peut communiquer des informations, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a l'obligation d'informer les clients en cas de fuite de données personnelles. Si les logiciels sont revendus à d'autres éditeurs qui les intègren...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, rapporteure pour avis :

...des professionnels, ce que votre amendement ne prend pas en compte. Je vous invite à retirer votre amendement au bénéfice de celui que je vous présenterai dans quelques instants, le CL100, qui a pour objet de limiter l'obligation d'information aux seuls utilisateurs professionnels, que vous visez d'ailleurs dans votre exposé sommaire. Par ailleurs, un travail de rédaction sur une définition des éditeurs de logiciel est en cours. J'espère qu'il aboutira d'ici à l'examen en séance publique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Je ne crois pas en l'altruisme des éditeurs de logiciel, car ils ont une réputation à préserver. Il est arrivé à de nombreuses reprises que des failles informatiques importantes soient révélées à la suite de fuites émanant des personnels de ces sociétés. Les sociétés n'en ont pas informé leurs clients alors qu'elles en avaient l'obligation. C'est pourquoi je vous propose de sanctionner les éditeurs de logiciel en cas de manquement à leurs...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

... lesquels leur cotation en bourse aura reculé, mais elles existent encore et leur chiffre d'affaires n'en a pas souffert. Les gens ne sont pas à l'affût de ce type d'information et ne passent pas leur temps à lire la presse spécialisée. La plupart d'entre eux ne sauront pas que leurs données ont été mises en ligne, piratées par des hackers et revendues si l'obligation d'information qui pèse sur l'éditeur de logiciel n'est pas sanctionnée par une amende et que l'État n'en contrôle pas le respect. Ne soyons pas naïfs ! Un rapport de force est engagé avec les éditeurs de logiciel, qui profitent parfois du monopole qu'ils détiennent sur le marché pour asseoir leur toute-puissance. C'est un problème dont nous avons déjà discuté, notamment à propos des techniques de renseignement pour lesquelles il n'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-France Lorho :

L'amendement CL1 tend à clarifier le délai auquel sont soumis les éditeurs de logiciel pour informer les utilisateurs d'une vulnérabilité significative ou d'un incident informatique de nature à compromettre la sécurité de leurs systèmes d'information et d'affecter un de leurs produits. Si une telle vulnérabilité ou un tel incident est détecté par l'éditeur de logiciel, celui-ci doit impérativement en informer ses utilisateurs afin de leur permettre de prendre les dispo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah Tanzilli :

L'amendement CL49 vise à prévoir le délai dans lequel les éditeurs de logiciel informent leurs utilisateurs de la vulnérabilité significative qui affecte un de leurs produits ou d'un incident informatique qui compromettrait la sécurité de leurs systèmes d'information et pourrait affecter l'un de leurs produits. Nous proposons que ce délai soit fixé par l'Anssi pour assurer une meilleure réactivité face à la menace et éviter de potentiels abus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, rapporteure pour avis :

En la matière, la disposition étant déjà suffisamment contraignante pour les éditeurs, il serait souhaitable de laisser un peu de flexibilité et de ne pas prévoir de délais trop contraints. Je suis néanmoins d'accord avec vous sur un point : il faut préciser au maximum le dispositif. C'est pourquoi je préfère l'amendement CL49, qui laisserait le soin de déterminer le délai à l'Anssi, laquelle pourra apprécier la situation in concreto, et prendre une décision adaptée à l'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Nous voulons transformer en obligation la possibilité que ce texte se contente d'offrir à l'Anssi d'enjoindre aux éditeurs de logiciel d'informer leurs utilisateurs en cas de vulnérabilité ou d'incident affectant leur produit. Je ne comprends pas que vous ne soyez pas plus contraignants. Tenez-vous tant que cela à vous montrer sympathiques avec ces éditeurs et à ne pas trop les brusquer au prétexte que vous dépendez d'eux ? Si c'est vraiment l'explication, il devient urgent de nous doter des moyens de développer nos...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Le texte prévoit qu'en cas de vulnérabilité significative – cet adjectif ayant été ajouté par vos soins, madame la rapporteure pour avis –, les éditeurs de logiciel doivent en informer les utilisateurs. S'ils ne le font pas, vous considérez qu'il serait suffisant de proposer à l'Anssi de leur demander de le faire. Mais dès lors que vous prévoyez, dans ce texte, que les éditeurs doivent informer leurs utilisateurs dans certains cas, vous devez, en cas de manquement de leur part, en tirer des conclusions et prendre les mesures qui s'imposent ! Vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

Je me suis, moi aussi, demandé s'il fallait imposer une injonction et j'en ai discuté avec les éditeurs, l'Anssi et d'autres acteurs concernés. Le problème est que, tant qu'un patch n'a pas été trouvé pour corriger la faille, la publication de l'événement pourrait inciter les hackers à s'engouffrer dans la brèche. Il faut laisser à l'Anssi la latitude de décider du moment le plus opportun pour informer.