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Monsieur le rapporteur, nous ne sommes pas dupes de l'amendement de réécriture que vous venez d'évoquer ; il emprunte la formulation d'autres propositions de loi pour faire croire que vos combats sont les mêmes que les nôtres. Mais tel n'est pas le cas, car, nous l'avons dit, la question du point et du tiret médians est traitée dans des circulaires, dont la première date de 2017.
J'ai déjà dit pourquoi nous avions hâte d'adopter ces amendements de suppression : nous souhaitons passer rapidement à autre chose. Mais je veux redire combien l'écriture inclusive est une chance pour l'égalité
Cette idéologie réactionnaire se heurte directement à la promotion des droits pour toutes et tous, pour chacune et pour chacun. Je dirai même qu'à lui seul, le mot « inclusion » ou « inclusif » est contraire à chacune des lignes de votre programme. En définitive, l'écriture inclusive est peut-être la seule chose que vous n'interdisez pas uniquement aux étrangers. Nous voterons évidemment pour ces amendements de suppression, car nous voulons pouvoir utiliser au jour le jour cette langue qui évolue parce que la société évolue. C'est une véritable chance !
qui disait « Qui tient sa langue tient sa liberté. » Comme l'a dit M. le rapporteur, l'écriture inclusive est une succession de coups de boutoir dans notre langue et notre identité ; elle porte donc atteinte à notre liberté.
Cette écriture exclut plutôt qu'elle ne rassemble ; elle rend difficile l'apprentissage pour les personnes porteuses de handicap ou qui ont des difficultés cognitives. Elle est une arme de destruction massive de notre langue. En effet, sous prétexte de lutter contre le patriarcat oppressant, il faudrait s'attaquer à l'insupportable masculin qui l'emporte depuis des lustres sur le féminin ! Ce qu'il faut que le...
Vous avez raison, monsieur le ministre délégué, nous n'avons du tout la même vision de la vie, car nous, nous l'aimons ! La vérité, c'est que les tenants de cette écriture inclusive sont ceux qui pensent que la police tue et qu'il faut dépénaliser le cannabis ! Certains, ici, ce soir, ont l'air d'être leurs représentants.
Les fables d'Ésope nous rappellent que « la langue est la meilleure et la pire des choses » : tout dépend de l'usage que l'on en fait. Par conséquent, la langue est la mère de toutes les batailles et son écriture peut devenir non plus un sujet d'analyse académique, mais un enjeu politique, lorsque quelques minorités décident de s'en emparer à des fins idéologiques. En effet, une certaine gauche, enivrée par sa croisade contre un patriarcat fantasmé et sa volonté de tout déconstruire, s'est engagée dans une forme de séparatisme linguistique qualifiée par ses concepteurs d'écriture inclusive. C'est pourquo...
Les femmes ont obtenu des droits parce que les mentalités ont évolué ; cela s'est produit grâce à leur lutte et non parce que la langue aurait été démasculinisée. Aucune personne sensée ne peut imaginer Simone de Beauvoir rédigeant Le Deuxième Sexe en écriture inclusive : pour être intelligible au plus grand nombre, son combat féministe n'avait pas besoin de points médians, bien au contraire.
La première erreur des partisans de l'écriture inclusive réside dans leur conviction que les propriétés morphologiques de la langue déterminent l'ordre social. Invisibles ou discriminées dans la langue, les femmes le seraient de fait dans l'organisation sociale. Le rôle de neutre sémantique que joue le masculin dans la langue française, ainsi d'ailleurs que dans d'autres langues, n'a pourtant aucun rapport avec la morale, l'organisation de la...
...ré, une langue ne détermine la pensée que par les concepts qu'elle véhicule. En second lieu, la propagande inclusiviste, quel que soit le degré d'honnêteté intellectuelle de ses partisans, repose sur une lecture complotiste de l'histoire linguistique. Selon Mme Éliane Viennot, professeure émérite de littérature française de la Renaissance, qualifiée par Le Figaro en 2017 de « papesse de l'écriture inclusive » et que j'ai eu l'honneur d'auditionner, les hommes auraient « [façonné] les langues à l'avantage de leur sexe ».
..., le genre du mot n'a rien à voir avec le sexe de la personne désignée ; le penser reviendrait à confondre le nom et la chose. Par ailleurs, les femmes ont joué un rôle éminent dans la construction du français classique, en exerçant dans les salons une influence déterminante sur la distinction entre les bons et les mauvais usages. Par contraste, certains amendements déposés par les partisans de l'écriture inclusive ressemblent par leurs outrances à un nouvel acte des Précieuses ridicules.
Au-delà du contresens linguistique que constitue l'écriture inclusive, il nous faut dénoncer son caractère exclusif. L'utilisation du tiret ou du point médian est particulièrement discriminatoire envers les dyslexiques, pour qui elle fait obstacle à l'apprentissage et à la compréhension du français. Ce motif, parmi d'autres, a conduit M. Blanquer, alors ministre de l'éducation nationale, à interdire en 2021, par voie de circulaire, l'utilisation du point ...
Si le danger de l'écriture inclusive n'existait pas, chers collègues macronistes,…
…pourquoi deux ministres issus de vos rangs se seraient-ils donné la peine d'en proscrire l'utilisation dans leurs administrations respectives ? Il est en outre nécessaire de restreindre l'usage de l'écriture inclusive au sein du service public universitaire, car elle n'est pas moins pénalisante pour les étudiants présentant des troubles du langage que pour les écoliers. J'ai conscience que nous devons respecter le principe constitutionnel de la liberté académique, auquel je suis personnellement très attaché ; toutefois, ces libertés d'enseignement et de recherche ne sauraient s'apparenter aux franchi...
…qui participe d'une évolution naturelle de notre langue et que je distingue de l'écriture inclusive.
sont parfois lourdes et inélégantes, elles ne portent pas atteinte aux règles syntaxiques et typographiques de la langue française. Quant aux termes épicènes, ils font partie intégrante de notre langue et ne sauraient donc entrer dans le champ de l'écriture inclusive. Je vous propose donc d'inscrire dans la loi la définition de l'écriture inclusive retenue dans la circulaire de M. Édouard Philippe, alors Premier ministre, en date du 21 novembre 2017, c'est-à-dire : « Les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à substituer à l'emploi du masculin, lorsqu'il est utilisé dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l'existence d'un...
Dans une lettre ouverte datant du 7 mai 2021, Mme Carrère d'Encausse et M. Marc Lambron, académicien, l'avaient relevé en qualifiant l'écriture inclusive de « contre-productive » pour la cause des femmes. Plusieurs députés de divers bancs, à l'exception de ceux de l'extrême gauche, ont déjà signé des propositions de loi similaires, au rang desquels certains députés des groupes Renaissance et Horizon. Je pense à M. Maillard ou encore à Mme Moutchou. Seront-ils aujourd'hui parjures, au seul motif que le texte émane du groupe Rassemblement ...
...ents. Cette diversité culturelle renforce le français en tant que langue de dialogue et d'échange. Plus encore, il a toujours été un instrument dans l'organisation des relations internationales et demeure avec l'anglais l'une des deux langues diplomatiques – sa clarté et sa précision en font une langue adaptée à la rédaction des traités et à la négociation internationale. Alors qu'il rassemble, l'écriture inclusive divise notre nation. Certains la considèrent comme un moyen de promouvoir l'égalité des sexes et de lutter contre les discriminations. D'autres, en revanche, estiment qu'elle est source de confusion, qu'elle nuit à la clarté et à l'efficacité de notre langue, en plus d'attenter à sa logique, à sa nature et à son esthétique. Je souhaite être claire sur un point : le respect de l'égalité...
Enfin, prétendre que la présente proposition de loi relève de l'antiféminisme est, là encore, une pure déformation de nos intentions : vous essayez simplement d'imposer une idéologie radicale, sans aucun rapport avec le débat. Cela étant précisé, il est temps d'aborder la question de fond. L'écriture dite inclusive est-elle la meilleure façon de lutter contre la discrimination ? Quels peuvent en être les avantages ? Ou bien quelles perturbations crée l'utilisation anarchique, à l'heure actuelle, de ce type de déformation de la langue française ? L'écriture inclusive est, rappelons-le, un ensemble de conventions syntaxiques apparu dans les années 2010 et défendu par certains mouvements fémini...
et qu'en est-il lorsque le nombre de caractères est limité, comme dans certaines applications ? Quant aux pronoms neutres, qui n'existent pas en français, les partisans de l'écriture inclusive en proposent plusieurs, comme « iel » pour remplacer « il ou elle », « celleux » pour remplacer « celles et ceux ».