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Par conséquent, arrêtez de chercher à les camoufler, et essayons plutôt de les annihiler. Mais vous allez plus loin encore, en demandant à chaque établissement de créer son propre uniforme – à ses couleurs, esprit d'équipe oblige ! Or, cela rendra les inégalités sociales encore plus visibles : en effet, on pourra lire sur la veste de chaque enfant s'il étudie dans une belle école du centre-ville ou dans une école de quartier prioritaire. Belle avancée !
Vous montrez avec cette proposition que vous soutenez la politique du Gouvernement, qui crée une concurrence entre les écoles au mépris de l'égalité républicaine entre tous les établissements.
...que, transformé en Smic jeune, et bientôt, réforme du lycée professionnel, où les jeunes des milieux populaires seront moins bien formés et contraints de faire plus de stages sans garde-fou ! Nous rejetons ce texte en déplorant que ses auteurs fassent l'impasse sur une véritable réflexion au sujet du manque de moyens dédiés à l'accompagnement des familles pour assurer réellement la gratuité de l'école, et ne demandent aucune augmentation des moyens. Aujourd'hui, un jeune Français sur six pense que la Terre est plate, un sur quatre doute de la théorie de l'évolution : plus d'enseignants et moins d'élèves par classe, voilà ce dont nous avons besoin !
L'instauration de l'uniforme à l'école est devenue, ces dernières années, une marotte…
…pour toute une partie de la sphère politique. Ceux dont je parle dissimulent leur absence de projet pour l'école en donnant des coups de menton, en faisant de l'autorité à peu de frais, le tout sous couvert de lutte contre les inégalités sociales et la discrimination par l'argent. Souvent, les mêmes présentent d'ailleurs un projet politique profondément inégalitaire, désignant comme adversaire, sinon comme ennemi, celui qui possède moins qu'eux – le migrant ou le chômeur. Quel paradoxe que d'entendre la dro...
donner des leçons d'humanisme et d'égalité ! Je l'affirme dès à présent : la question n'est pas de prendre parti pour ou contre cette mesure en apparence anodine, mais de savoir quelle conception de l'individu et de l'école amène le Rassemblement national à la proposer.
Rappelons tout d'abord que Mme Le Pen et son parti proposaient naguère de mettre fin, pour les enfants étrangers, à la gratuité de l'école.
Voilà donc un premier tri opéré entre les enfants – heureusement tous habillés de la même façon. Un second tri écarterait les élèves des classes populaires, ceux qui réussissent moins bien à l'école. Ce n'est pas qu'ils ne soient pas faits pour elle, comme nous l'entendons trop souvent : c'est qu'elle ne parvient pas à estomper les inégalités sociales. Au lieu de prévoir des moyens supplémentaires ou des innovations pédagogiques, le Rassemblement national entend supprimer le collège pour tous et mettre ces enfants au travail dès 14 ans. Telle est votre perspective pour l'école : vous ne souh...
…et qui, bien entendu, sont généralement des enfants des classes populaires. C'est là une différence majeure entre nous : vous proposez moins d'école, nous en préconisons plus. Nous ne partageons pas davantage votre vision apocalyptique d'une éducation nationale en proie au pédagogisme, au laxisme, au communautarisme :…
...à l'éducation sexuelle, je vous épargne en ne m'y attardant pas. Si l'on considère le fond du problème, il est certes nécessaire de lutter contre le culte de l'apparence et de la consommation ; reste que, l'uniforme imposé, les origines des élèves se révéleraient par des accessoires, des bijoux, ou seulement par leur capacité à appréhender et assimiler les attentes du système scolaire, car notre école est celle de la reproduction sociale. Lors de l'examen du texte en commission, M. le rapporteur a été outré que je mette en doute la pertinence de la méritocratie au sein d'un système éducatif aussi inégalitaire. Or, je le dis et le redis : parmi les élèves entrés au collège en 2007, 4 % des enfants de cadres n'avaient obtenu dix ans plus tard aucun diplôme de l'enseignement secondaire, contre 19...
Dans la foulée, monsieur le rapporteur, vous avez osé nous citer le rapport Langevin-Wallon, du nom des deux grands scientifiques communistes qui élaborèrent après guerre le projet d'une école ouverte à tous, combattant les déterminismes, formant les citoyens. À l'issue de la seconde guerre mondiale, je le répète, tandis que les communistes contribuaient à ce plan, où étaient donc les futurs fondateurs de votre parti ?
Quels étaient leurs projets pour le pays, pour l'école, pour les enfants ? Alors, s'il vous plaît, ne mentionnez plus Paul Langevin ni Henri Wallon : si vous aviez compris leur propos, votre place ne serait pas à l'extrême droite de l'hémicycle.
L'école de la République, je crois pouvoir affirmer sans trop m'avancer que nous y sommes tous attachés ici – une école laïque, ouverte à tous, garante de la transmission des savoirs, qui forme les citoyens éclairés de demain. Le sujet offre bien des aspects et, en vue d'améliorer la politique scolaire, les angles d'attaque ne manquent pas : je citerai pêle-mêle le niveau des élèves, le recrutement des p...
Notre groupe est très attaché aux valeurs de laïcité et de liberté ; or, si nous voulons qu'elles soient respectées, il nous faut surtout nous assurer qu'elles ont été comprises, ce qui implique d'améliorer l'information, la communication et surtout la pédagogie en la matière. Tel est le rôle de l'école. Pour autant, nous ne sommes ni aveugles, ni naïfs concernant les atteintes à la laïcité signalées ces dernières années, notamment le port de tenues religieuses ou supposées telles. Ce sont là des phénomènes auxquels il importe de réagir, car ils mettent à l'épreuve la capacité de l'institution à établir un dialogue avec les élèves et leur famille, mais les mécanismes dont ils révèlent l'existenc...
Plus prosaïquement, la mise en œuvre d'une telle obligation représenterait un défi logistique supplémentaire pour les académies, les établissements, les parents. C'est pourquoi notre groupe souhaiterait plutôt un vrai débat au sujet de la laïcité, de l'égalité réelle à l'école et des moyens nécessaires pour atteindre cette dernière, c'est-à-dire pour rompre les cycles de reproduction sociale.
Afin de pouvoir forger leur personnalité et leur esprit critique, il importe que les élèves soient accueillis dans un environnement bienveillant qui garantisse leur émancipation, leur construction en tant qu'individus au sein d'un collectif. Notre école n'est pas là pour produire des élèves, des citoyens, uniformisés, mais pour les aider à élaborer leur singularité dans le respect de l'autre ; ce qui constitue une nation n'est pas le fait d'être identiques, mais, au-delà des différences, le désir de vivre ensemble. Pour toutes ces raisons, notre groupe ne soutiendra pas la proposition de loi.
tous les maux réels ou supposés de l'école : atteintes à la laïcité, harcèlement, violence, inégalités sociales, concentration des élèves, difficultés en matière de réussite scolaire, et j'en passe !
...ements publics l'imposent, et un tiers en Martinique. Ensuite, il serait payé par les familles ; dans ce cas, quid des amendements que vous aviez déposés dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances et qui prévoyaient 5 millions d'euros pour financer ces tenues ? Souhaitez-vous qu'elles soient gratuites, payantes ? On peine à s'y retrouver. Enfin, vous affirmez vouloir faire de l'école un sanctuaire, reconnaissable à ses contraintes vestimentaires. Y croyez-vous réellement, alors même que le Rassemblement national soutient de manière inconditionnelle la scolarisation au sein de la famille, à la maison ?
l'acceptation des particularités de l'autre et ses différences ? C'est en attaquant les problèmes à la racine, non en tentant de les dissimuler, que nous ferons reculer les inégalités et le harcèlement : là réside tout le sens du programme Phare de lutte contre le harcèlement à l'école ou du délit de harcèlement scolaire. Concernant ces sujets, la majorité n'a pas attendu de régler la question du costume : elle avance ! L'uniforme améliorerait les résultats scolaires : c'est faux, toutes les études le prouvent. L'uniforme renforcerait le sentiment d'appartenance à l'établissement : soyons honnêtes, il ne renforcera rien si l'enfant étudie dans un établissement dénué de mixité ...
En revanche, évitons de créer de nouvelles distinctions, de nouvelles fractures, à l'extérieur de l'école, en rendant l'appartenance scolaire facilement reconnaissable ! Loin d'homogénéiser les élèves, comme vous le supposez, l'uniforme deviendrait alors un facteur de discrimination entre jeunes d'écoles différentes, de quartiers différents. L'uniforme constituerait le remède aux atteintes à la laïcité, dont on a recensé, au mois de novembre, un cas pour 87 000 élèves : avouez donc que l'argument es...