532 interventions trouvées.
D'abord, je trouve toujours surprenant, mais c'est une bonne nouvelle, que le Rassemblement national œuvre contre les écoles confessionnelles privées… Je souhaite vous interroger sur la réforme du lycée professionnel. Il semble qu'il y ait une volonté de baisser drastiquement le nombre d'heures dévolues à l'enseignement général pour augmenter les temps de stage. J'aurai deux questions, indépendamment de ce que nous pouvons penser du bien-fondé de cette réforme. Que deviendront les enseignants de ces matières délaissé...
Monsieur le ministre, je veux faire appel à l'amoureux de l'école publique que vous êtes, qui refuse son ubérisation. Le problème des AESH n'a que trop duré ; depuis cinq ans, rien n'a été fait pour le régler. Selon les chiffres de votre propre ministère, on ne compte qu'un AESH pour quatre élèves en situation de handicap. Comment expliquer cela ? Pourquoi 97 % des AESH sont-ils contraints de travailler à temps partiel ? Vous avez expliqué, de façon assez conf...
...rons bien sûr également l'occasion de vous interroger sur des points précis puisqu'en complément des orateurs des groupes, une quarantaine de députés souhaite vous poser des questions. Bien que votre audition se déroule au milieu des vacances scolaires, nous avons en tête l'échéance de la rentrée dans un mois et, avec elle, plusieurs interrogations. Les concours de recrutement de professeurs des écoles et d'enseignants du second degré ont, cette année, été marqués par un faible nombre de candidats, ce qui a pu laisser craindre que des postes demeurent vacants à la rentrée. Si cette situation présente un aspect conjoncturel, lié au déplacement des concours en fin de master 2 (M2), il est indéniable que la question de l'attractivité du métier d'enseignant est structurelle. Vous avez annoncé diff...
... entendre sur le bien-être des élèves ou le bâti scolaire, mais j'ai choisi de vous interroger sur l'attractivité du métier d'enseignant. Le métier connaît une crise d'attractivité. Que ce soit dans le premier ou le second degré, des postes offerts aux concours de recrutement restent, chaque année, non pourvus. Cette année encore, le nombre de candidats admissibles aux concours de professeur des écoles et au certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) est en baisse. Dans certaines disciplines, le nombre de candidats est même parfois inférieur au nombre de postes à pourvoir. Les démissions d'enseignants augmentent également. Ces signes ne trompent pas : nous sommes face à une véritable crise des vocations. Pour y faire face, vous avez déclaré vouloir créer un...
...jours pas entre un examen de fin d'études secondaires et un examen diplômant, permettant l'accès à l'enseignement supérieur. Enfin, s'agissant des professeurs, vous voulez organiser une vaste consultation, mais la crise de recrutement est systémique. Vos prédécesseurs ont déjà exploré la piste des grandes consultations. Lisez donc les rapports de la commission du débat national sur l'avenir de l'école, présidée par Claude Thélot, en 2004, et celle sur l'évolution du métier d'enseignant dirigée par Marcel Pochard en 2008. Le temps n'est plus au diagnostic, monsieur le ministre ; il est à l'action.
...e une sélection aussi injuste qu'insupportable à l'entrée dans l'enseignement supérieur. Sur fond de crise de recrutement et d'augmentation des démissions, vous portez de nouveaux coups au statut des enseignants : rémunération variable, nouvelles tâches, temps de formation en dehors du service. Enfin, vous annoncez la généralisation de l'expérimentation marseillaise, c'est-à-dire du modèle de l'école-entreprise. Monsieur le ministre, êtes-vous le ministre de l'éducation nationale ou celui de son démantèlement ?
...ités aux familles pour chaque heure de cours perdue ? Le recrutement ponctuel d'agents contractuels ne suffira pas. Une série de pansements ne forme pas une politique nationale, et nous n'arrêterons pas une hémorragie avec des pansements. D'où vient le mal ? Sans doute du déclassement violent que subissent les enseignants depuis plusieurs décennies. Pour les parents comme pour les enseignants, l'école républicaine n'apparaît plus comme la voie de l'ascension sociale. Il y a évidemment le salaire : diplômé d'un bac + 5, un professeur commence sa carrière avec, en moyenne, 1 450 euros net par mois, soit 1,14 SMIC. Comment faire rêver les têtes les mieux faites ? En outre, la stratégie d'élévation du niveau de recrutement n'a pas donné lieu à une hausse de rémunération ; on en voit les conséquen...
...te accrue des métiers à partir de la cinquième, afin que les élèves puissent les choisir et mieux valoriser, plus jeunes, leurs talents. Il faut améliorer l'orientation des lycéens pour qu'ils réussissent dans l'enseignement supérieur, dans des voies d'avenir. Enfin, est-il prévu de faire appel aux candidats admis sur liste complémentaire au CAPES et au concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE) pour pallier les difficultés de recrutement ? Les contrats des assistants d'éducation (AED) qui ont six ans d'ancienneté et les AESH après trois ans seront-ils renouvelés en septembre ?
...pement informatique – 150 euros net par an. Il m'aurait donc fallu douze ans de primes pour acheter cet ordinateur… Dans ces conditions, on ne peut pas blâmer ceux qui partent, ni motiver de nouvelles recrues. Heureusement, les enseignants sont des passionnés. Ils continuent à allumer des feux, alors que leur coupe est pleine. Nous pouvons être à l'origine du plus ambitieux des programmes pour l'école, encore faut-il des enseignants pour le mettre en œuvre. Monsieur le ministre, nous sommes en début de législature. Vous venez d'être nommé à ce poste très prestigieux ; je viens d'être élue députée. J'ose espérer que, dans cinq ans, nous aurons redonné ses lettres de noblesse à cette profession indispensable. Quelles mesures envisagez-vous pour augmenter le salaire des enseignants, et pas seul...
Votre audition était très attendue. Vous ne pouvez ignorer que les cinq dernières années ont été marquées par une forte dégradation du dialogue entre le ministère et la communauté éducative. Pour les parents d'élèves, en particulier dans les milieux populaires, l'école est une immense source d'espérance et une promesse républicaine, au plein sens du terme. Malheureusement, elle est de moins en moins un creuset d'émancipation et de promotion sociale et de plus en plus une machine à reproduire les inégalités sociales. S'ajoute à cela le fait que, dans les départements populaires comme le mien – la Seine-Saint-Denis –, on donne moins à ceux qui ont moins. C'est as...
...e constater que l'état des lieux n'était pas satisfaisant. La Cour avait recommandé d'accroître l'effort de formation continue en élaborant des plans de formation adaptés aux besoins et tenant compte des contraintes locales, notamment l'éloignement et le transport. Quelle est votre analyse ? Quels objectifs vous fixez-vous ? Quels moyens comptez-vous y consacrer ? Ma seconde question porte sur l'école inclusive. Le nombre d'élèves en situation de handicap accueillis en milieu ordinaire ne cesse de croître. En 2021, ils étaient plus de 400 000, soit une hausse de 25 % depuis 2017. Les AESH sont des personnels importants. Leur nombre a lui aussi augmenté, de 33 % sur l'ensemble du quinquennat. Toutefois, l'ensemble des notifications des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ne...
...agne présidentielle, Emmanuel Macron avait proposé une démarche consistant à associer les parties prenantes. De fait, les défis sont immenses et tous les talents sont indispensables. L'un des chantiers est bien l'éducation. Comme vous l'avez annoncé, la concertation commencera fin septembre, et vous venez de dessiner les contours de la démarche. Premièrement, il doit y avoir un débat dans chaque école. Vous appelez ainsi de vos vœux des centaines voire des milliers de débats. J'espère moi aussi qu'ils seront nombreux, dans l'ensemble de nos circonscriptions comme dans la mienne, à Clichy et Levallois. Deuxièmement, ces débats devraient associer toute la communauté éducative. Pouvez-vous nous indiquer quelle est, selon vous, l'acception de cette notion ? J'espère qu'elle sera aussi large que c...
...lique a cité un extrait d'un discours de Ferdinand Buisson. Celui-ci affirmait : « le premier devoir d'une République est de faire des républicains ». La République est en effet toujours en construction, elle n'est pas un processus achevé. De même, la liberté, l'esprit critique, l'émancipation ne sont pas innés ; ce sont des conquêtes qui reposent en grande partie sur l'instruction, et donc sur l'école. Or l'éducation civique ne dit plus rien de la République. Elle est devenue une discipline technique. La laïcité et sa jumelle, la citoyenneté, ne représentent plus grand-chose pour une partie des élèves mais aussi des professeurs. Notre nation est déchirée et tient de plus en plus de l'archipel, de l'agrégat de communautés qui pensent que l'addition de leurs revendications est à même de définir ...
L'école est le bien le plus précieux de la nation. Elle est bien souvent, dans de nombreuses communes – notamment rurales –, le principal service public de proximité, voire le seul. Une classe, une école, c'est le cœur battant d'une commune. Je connais la difficulté de gérer la carte scolaire et je sais que la mission des directions académiques des services de l'éducation nationale (DASEN) est délicate,...
Après l'effroyable attentat islamiste commis contre Samuel Paty, le 16 octobre 2020, qu'est-ce qui a changé pour l'enseignement et l'affirmation de nos valeurs et principes républicains au sein de l'école, au premier rang desquels figurent la liberté d'expression et la laïcité ? Votre prédécesseur, M. Blanquer, évoquait un avant et un après Samuel Paty. Dans les faits, il n'en est rien. Pour le premier trimestre 2022, le ministère a dénombré 627 signalements pour atteinte à la laïcité. Ce nombre explose puisque, depuis décembre 2020, l'augmentation est de plus de 14 %. Qu'envisagez-vous de faire...
Il y a quelques semaines, je faisais encore partie de ces professionnels ayant « la conscience d'une mission assez vaste pour conduire toute une vie et, au-delà, pour se poursuivre avec la génération suivante », selon les termes de votre lettre aux professeurs du 27 juin. En d'autres termes, j'étais maître d'école. Cette conscience est toujours aussi vive aujourd'hui, et cette mission, je compte la poursuivre en tant que parlementaire. La question que je souhaitais vous poser l'a déjà été. Malheureusement, j'ai l'impression que vos réponses n'en sont pas. Vous utilisez des éléments de langage entendus déjà mille fois, qui font l'impasse sur le fait que cela fait cinq ans que votre gouvernement est aux aff...
Vous avez pris position en faveur d'une revalorisation salariale des enseignants, du vivre ensemble, de la lutte contre les inégalités sociales, du bien-être des élèves. Ces aspects se croisent dans une thématique essentielle, celle de l'école en zone rurale. Dans les campagnes du sud de la Gironde, l'accès à l'éducation n'est pas le même qu'en ville. Les problèmes de transport rendent la mobilité plus difficile ; le remplacement des professeurs est moins rapide, voire inexistant ; les écoles disposent de moyens restreints. Qu'envisagez-vous pour soutenir la qualité de l'éducation nationale en milieu rural et garantir l'égalité des cha...
En tant que vice-présidente Renaissance de la commission, je tiens à vous assurer de notre investissement dans les futurs débats dans les écoles. Aux termes de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, les parents doivent désormais demander aux directions académiques des services de l'éducation nationale une autorisation pour assurer l'instruction en famille. Quatre motifs peuvent la justifier, dont l'existence d'une situation propre à l'enfant. Or nous sommes plusieurs à avoir reçu des courriers de fa...
...e seul giron de l'éducation nationale semblait suffisant pour garantir l'efficacité de la filière. De surcroît, un décret du 21 juin permet aux professeurs de lycée professionnel d'enseigner en collège et en lycée général et technologique. Si je ne remets pas en cause la réussite de l'apprentissage, je considère que la voie professionnelle, fondée sur une alternance plus souple, constitue aussi l'école de la seconde chance. Il ne faudrait pas faire de cette réforme une question idéologique, et la mener sans concertation. Eu égard à ce qui semble être un glissement vers une délégation de l'enseignement professionnel aux entreprises, comment envisagez-vous l'avenir du lycée professionnel ? Quel sort sera réservé aux professeurs qui ont choisi d'y exercer ?
La loi créant la fonction de directrice ou de directeur d'école a été promulguée le 21 décembre. Elle vise à améliorer les conditions de travail des directeurs d'école en reconnaissant juridiquement l'existence de leur fonction et en leur accordant plus de temps et de moyens pour se consacrer à leur mission première : piloter leur école et organiser sa vie et celle de ses acteurs. Si les directrices et directeurs d'école se réjouissent de l'adoption de ce tex...