Si la majorité ne présentait qu'un candidat plutôt que deux, les quatre vice-présidents pourraient représenter les groupes parlementaires les plus importants, ce qui leur permettrait de siéger au bureau sans avoir à compter sur la bienveillance du président.
Le pays constate l'effondrement de l'hôpital, notamment des services d'urgence, or il nomme François Braun, qui suggère comme réponse de les fermer la nuit.
Gouverner, c'est voir la situation telle qu'elle est. Comment maîtriser des événements qu'on est incapable de voir ? Gouverner, c'est donner un cap, c'est se donner les moyens humains et institutionnels de l'atteindre. Le pays souhaite être dirigé,…
Il est temps de remettre la France en ordre.
Ces grands objectifs, corollaires indispensables du redressement national, le groupe Rassemblement national les fera valoir ici. Il défendra les grandes priorités que ses électeurs lui ont donné pour mission de promouvoir et, dans toute la mesure du possible, de faire appliquer : retrouver notre souveraineté en nous préservant d'une Union européenne prisonnière d'une dérive impériale, qui constitue la négation du droit des peuples et des gens ;
Excusez-moi, j'ai quinze minutes de temps de parole.
Il aura autant de temps de parole en moins.
Madame Borne, vous ne pourrez pas faire comme si de rien n'était. Vous ne pourrez pas faire comme si rien n'avait changé. Le peuple a voté, entendez-le ! Nous sommes ses représentants, entendez-nous !
L'histoire retiendra que le 19 juin s'est produit un événement majeur, un bouleversement démocratique, une évolution salvatrice des pratiques institutionnelles. L'histoire retiendra que ce 19 juin, à vingt heures, les Français ont imposé l'équilibre. Peut-être pour avoir trop abusé des prérogatives que lui confiait la Constitution, certainement pour les avoir trop mal utilisées, pour avoir cru que du palais de l'Élysée, il était possible d'imposer unilatéralement aux Français les volontés d'un seul, sans les écouter, sans les consulter, sans les considérer, Emmanuel Macron, qui avait tous les pouvoirs, se voit contraint d'entendre les Français. Et c'est ...
En cela, le peuple a suivi les recommandations que nous exprimions avec sobriété et, je le crois, sagesse, lors de la campagne des élections législatives, et il a décidé de ne pas lui abandonner tous les pouvoirs. Il lui impose un rééquilibrage institutionnel : nous sommes passés d'un régime très présidentiel à un régime plus parlementaire. Le retour du politique saute au visage d'Emmanuel Macron – c'est un grand moment politique ! Le peuple malicieux a répondu à son appel de venir le chercher, et avec les armes que lui offre la démocratie, l'a remis à sa place. Qu'a dit le peuple ? « Vous êtes le Président ; nous vous donnons certes une majorité, mais ...
Pourtant, le Président fait comme s'il ne s'était rien passé. En chemise, manches retroussées, échevelé par l'action, il se met en scène en sauveur du monde, comme si l'exercice du pouvoir pouvait se réduire à une bande-annonce produite par Netflix,…
…à la divulgation irresponsable de discussions diplomatiques, à quelques facéties immatures et dérisoires d'un pouvoir irrémédiablement narcissique.
La seule certitude qui lui reste est l'illusion de la puissance. Emmanuel Macron n'a pas compris que le Premier ministre ne devait pas dépendre de la seule volonté jupitérienne, mais devait s'accorder avec l'Assemblée telle qu'elle est issue des élections. Le temps où il était à la fois Président, Premier ministre et ministre de tout est révolu. Ce n'est pas vous faire injure, madame Borne, que de dire qu'étant donné les circonstances électorales, votre nomination ne relève pas d'une décision de grande politique mais d'un scénario devenu obsolète. Cette confirmation dans vos fonctions au lendemain des législatives ne relève pas du réalisme politique, ni ...
C'est un choix qu'a fait Emmanuel Macron, et on en voit immédiatement les limites puisque, madame la Première ministre, vous êtes dans l'impossibilité de solliciter un vote de confiance. Et j'ose dire que vous avez bien fait, car nous n'avons aucune confiance dans votre gouvernement !
Ce n'est pas illégal, mais c'est anormal, et surtout révélateur du caractère bancal de l'édifice institutionnel qui tente laborieusement de se dresser devant nous. Le Président n'a pas compris l'injonction nouvelle qui lui était faite de prendre du recul, de s'effacer devant la volonté du peuple et de n'avoir pour seul devoir que de la faire advenir. Le pays voulait davantage de sécurité, or le Président reconduit Éric Dupont-Moretti.
Le pays réclamait de la sincérité et c'est Olivier Véran qui est nommé porte-parole du Gouvernement. Il attendait de la cohérence et voit la très courageuse Sarah El Haïry contrebalancer symboliquement l'invraisemblable nomination du wokiste Pap Ndiaye.
Il voulait de la retenue et le Président invente un ministère du plein-emploi, comme on sortirait du chapeau un ministère du bonheur !
Ce qui ressort de tout cela, malheureusement pour le pays, c'est qu'il n'y a pas de direction. Une direction suppose deux éléments. D'abord, la maîtrise des événements : Emmanuel Macron et son Gouvernement ne gouvernent pas, mais rafistolent ; ensuite, le sens donné à l'action : là où on attendait une vision, on ne constate que des contradictions. On ne dirige pas un pays avec l'obsession de la rupture, ni avec la pathologie du « en même temps » !
…il attend une vision politique claire, qui donne à l'autorité publique un sens et assigne à l'action publique des objectifs clairs et accessibles. Le pays va à vau-l'eau. Il connaît une violence endémique qui s'enkyste partout ; une submersion migratoire que le pouvoir n'essaie même plus de juguler ;
un sentiment d'abandon qui se généralise, notamment chez plus vulnérables, assorti d'une aggravation de la crainte de l'avenir ; une inflation provoquée par cinq ans de gestion calamiteuse, qui menace l'épargne et annonce la ruine des travailleurs modestes, des classes moyennes et des retraités ;
le litre d'essence à 2,30 euros ; le travail qui ne paie plus ; une organisation ferroviaire qui, avec les premiers effets de la privatisation, déraille ; des pénuries qui s'installent partout ; un effacement total de la France sur la scène internationale et notamment sur nos terres traditionnelles d'influence comme l'Afrique.
Il nous faut retrouver une parole publique dont la crédibilité assoira l'autorité. Il nous faut reconstruire l'État, son autorité, ses moyens. Il nous faut redonner au pays un projet collectif enthousiasmant.
renouer avec une représentation politique ou sociale vraiment démocratique, qui fasse que chaque citoyen se sente représenté ; revoir l'action diplomatique…
…sécuritaire, sociale, judiciaire et éducative ;
repenser le modèle économique mondialisé, pour un modèle basé sur le localisme, les circuits courts et la promotion des productions locales et nationales, bref, un modèle plus vertueux, plus écologique et plus responsable ;
se pencher sur les conditions concrètes de vie des Français, leur pouvoir d'achat, leur santé, leur logement,…
…leur droit à la mobilité et à la liberté ; ouvrir des perspectives pour les trente années qui viennent, par la redéfinition d'une grande politique industrielle, la mise en œuvre de choix énergétiques prospectifs dégagés de stupides a priori idéologiques, le rééquilibrage des territoires et la recherche d'une plus grande harmonie économique par une politique de démétropolisation en faveur de la ruralité.
Nous mesurons la responsabilité que nous ont confiée les électeurs en nous plaçant comme premier groupe d'opposition.
Cette désignation comme force d'opposition au Gouvernement, c'est-à-dire comme force d'alternance au pouvoir en place, nous honore évidemment. Vous l'avez compris, nous ne souhaitons pas être une opposition d'obstruction, mais de proposition ;
pas une opposition de principe, qui chercherait à mettre le pouvoir à la faute, mais une force qui place l'intérêt national au-dessus des vaines et venimeuses agitations partisanes .
Sur les principes qui sont les nôtres, vous nous trouverez toujours fermes ; selon l'attitude du Gouvernement, résolus soit à nous opposer si les mesures vont dans le mauvais sens, soit à trouver des voies de passage dès lors qu'ils sont pris en compte.
Cela signifie la prise en considération de nos priorités, de nos motions et de nos amendements. Il appartient donc au Gouvernement de décider du blocage ou du fonctionnement institutionnel.
S'il choisit l'intransigeance, le raidissement ou l'irrespect envers nos électeurs, il en assumera, devant le pays, la responsabilité. Pour notre part, nous sommes prêts à toute éventualité. Nous n'aurons pas à voter sur la confiance, puisque le Gouvernement se dérobe, et nous influerons donc sur les textes qui nous seront présentés, au premier rang desquels celui que les Français attendent avec espoir et impatience, à savoir celui sur le pouvoir d'achat. Notre première décision a d'ailleurs légitimement été de demander une commission d'enquête sur les raisons de l'inflation qui les frappe.
Madame la Première ministre, la semaine dernière, vous déclariez dans cet hémicycle : « Le compromis, ce n'est pas se compromettre ; c'est accepter chacun de faire un pas vers l'autre. »
Ce sera très bref : et concernant les OQTF ?
Je n'imaginais pas que moins d'une semaine après, par la voix de votre ministre de l'intérieur, le Gouvernement aurait fait ce pas. Ainsi, dimanche dernier, M. Darmanin déclarait vouloir « permettre l'expulsion de tout étranger reconnu coupable d'un acte grave par la justice ». Je salue donc ce pas vers nous – nous défendons en effet cette mesure depuis des décennies –, mais surtout ce pas vers tous les Français puisque, si j'en crois les sondages, ils la plébiscitent, y compris les sympathisants de la France insoumise. Je veux voir dans votre prise de conscience – au moins apparente – une victoire sur le « syndrome de Cologne » qui, vous le savez, ...
…apparaissent donc injustes, inefficaces et déjà obsolètes. Obsolètes, à l'image d'Emmanuel Macron qui souffre d'une forme grave de déni présidentiel, prisonnier d'un palais où il pense encore tout commander, alors que le peuple l'a mis en minorité à l'Assemblée nationale.
Obsolètes, à l'image des précieuses semaines gaspillées en fausses consultations avec les oppositions, y compris celles qui vous ont permis de rester au pouvoir. Balayés l'humilité et le dialogue, avec leurs trémolos artificiels ! Effacé le petit refrain macronien « j'ai changé, j'ai appris, j'ai compris » ! Ce projet de loi totalement étranger aux réalités vécues par les Français le montre : Emmanuel Macron n'a pas changé ; le Gouvernement n'a rien appris ; les députés de la minorité présidentielle n'ont rien compris !
Je tends la main pour sauver EDF et notre souveraineté énergétique.
À nous tous, représentants des Français, d'être dignes de leurs aspirations !
C'est vous qui les avez fermées !
Eh oui !
600 milliards de dette en cinq ans !
J'ai du mal à comprendre les choix de nos collègues de La France insoumis. Soyons clairs, nous ne sommes pas des aficionados de la prime
Vous êtes obtus, et bornés ! Vous accusez les députés du groupe Renaissance d'être sectaires – et vous avez raison –, mais vous vous comportez exactement comme eux. Pensez, s'il vous plaît, à l'intérêt des salariés et à celui des Français !
Mais si !
C'est faux !
Il n'y a pas que les élections que vous perdez !