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Les amendements de Ugo Bernalicis pour ce dossier

67 interventions trouvées.

Nous n'avons rien contre la technologie, M. le ministre vient d'en faire la parfaite argumentation. Votre sujet de préoccupation, c'est l'État, la défense des libertés individuelles et fondamentales, dit-il. Eh bien oui, c'est exactement le cas.

Quand on a des convictions et une philosophie politique, on peut les décliner dans le cadre de nombreux textes,…

…que ce soit pour les drones, les caméras, la garde à vue, les prérogatives de puissance publique, les moyens de contrainte, le pénal. En fait, les choses se tiennent. Hier, vous avez d'ailleurs salué notre cohérence sur nombre de textes, la continuité des valeurs que nous défendons.

Je n'ai rien contre la technologie et les algorithmes en eux-mêmes, mais j'ai des critiques à émettre sur les usages qui en sont faits, notamment par la puissance publique. Je n'ai donc pas de difficulté à dire qu'il existe un corpus législatif cohérent concernant la captation d'images par les personnes privées. Il fonctionne et je ne trouve ri...

…voir d'en haut comment le dispositif policier est organisé, comment les manifestants se positionnent et si les forces de l'ordre appliquent toujours une doctrine de mise à distance ou si elles recherchent plutôt le contact.

Que donnent, vues du ciel, les images des brigades de répression de l'action violente motorisées (BRAV-M) qui courent, tapent dans le tas et font des croche-pieds aux manifestants pour les faire tomber ? Il pourrait effectivement être intéressant de disposer d'un autre angle de vue pour voir comment la répression et la brutalité policières que ...

Quant au point de droit soulevé par M. le président de la commission des lois, je rappelle que les termes « par tout moyen » ne signifient pas que le public sera informé par tous les moyens possibles, mais qu'il pourra l'être par n'importe quel moyen, y compris par un canal de communication dont personne n'aura connaissance.

Nous en venons à la biométrie. Avant cela, je tiens à revenir sur le sophisme développé par le président de la commission des lois, qui m'a accusé d'être contre le mouvement social.

Je serais même pour la répression du mouvement social, en effet ! Je serais ainsi favorable au recul à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite, donc en parfait accord avec le Gouvernement. La lumière a ainsi été faite sur mes intentions : je serai ministre de l'intérieur après le prochain remaniement d'Emmanuel Macron.

Tout cela est évidemment fort logique. Merci au président de la commission des lois pour cette brillante démonstration. Revenons-en à la biométrie…

Vous avez tout à fait raison, madame la présidente. La question de la biométrie est intéressante, précisément parce que vous assurez que le texte soumis à notre examen ne prévoit nullement l'usage de la biométrie : il s'agit simplement de confier à un logiciel l'analyse de vecteurs, de lignes, de traits et de points. Il n'y aurait donc pas lie...

Je comprends qu'on préfère me répondre sur les goélands ou sur les drones qui seraient utilisés par les manifestants – j'attends d'ailleurs que vous me transmettiez les références en question, monsieur le ministre, car je serais intéressé par le visionnage de ces images, qui sont visiblement diffusées sur les réseaux sociaux –,…

…mais il est ici question de la définition que vous entendez donner au mot « biométrie ». Ce point est important. Vous avez dit beaucoup de choses en commission. Pour avoir lu le document produit par La Quadrature du net – qui tient certes parfois des propos acerbes et peu sympathiques –, je dois admettre avoir été plutôt convaincu par son anal...

Je suis également convaincu par la définition de la Cnil, qui considère que le simple fait d'identifier un comportement, même sans identifier la personne, relève déjà de la biométrie. D'ailleurs, les industriels qui commercialisent ce type de solutions techniques et technologiques affirment même qu'il serait possible d'identifier un individu po...

Il me paraît insensé d'avancer l'argument selon lequel l'algorithme étant loyal, objectif et rationnel, il ne saurait être discriminatoire.

D'ailleurs, s'agissant du processus d'apprentissage – puisque je sais que vous prenez en considération l'opérateur humain –, lorsqu'un voyant clignotera parce que l'algorithme aura détecté un événement prédéterminé, l'opérateur procédera à une vérification, à une levée de doute soit en visionnant lui-même les images soit en envoyant des équipes...

Si l'opérateur a tendance à se comporter de façon discriminatoire – en considérant les critères définis à l'article 225-1 du code pénal –, il en ira de même pour votre algorithme même si celui-ci se montre loyal et éthique vis-à-vis de l'opérateur qui décide de donner son feu vert ou au contraire de ne pas valider l'événement signalé. Comme l'...

Autant il ne serait pas évident de sensibiliser un algorithme aux discriminations, autant procéder à une sensibilisation à la non-discrimination des gens chargés de le mettre en œuvre ou de procéder d'une manière ou d'une autre à des opérations de surveillance est plus pertinente et plus efficace. Nous avons fait la démonstration que le princip...

On sait bien que la Quadrature du Net, par exemple, pourra faire des recours devant le Conseil d'État sur le fondement des avis de la Cnil auxquels vous n'aurez pas donné suite, mais il est tout de même pour le moins pénible qu'il faille attendre que quelqu'un fasse un recours alors que le mieux armé pour cela puisqu'elle aura analysé le systèm...

Prévoir au moins la saisine du Conseil d'État par la Cnil n'a rien de génial, ce n'est pas la garantie la plus dingue, mais ce serait mieux que rien. Cela n'avait rien d'inacceptable. Quant à la CNCTR, si elle n'avait pas eu la possibilité de saisir le Conseil d'État, tout le dispositif aurait été inconstitutionnel parce que susceptible d'abso...